les catenaires de la SNCF

Les centaines de voyageurs naufragés à la gare Montparnasse doivent-ils en vouloir à un coup de fusil? La SNCF a décidé de porter plainte "à la suite de tirs de fusil ayant très certainement entraîné la rupture de la caténaire" survenue samedi à Marcoussis en région parisienne sur la Ligne à grande vitesse Atlantique.

Une cinquantaine de trains ont été pertubés peu après minuit dans la nuit de samedi à dimanche. Survenu vers 17H30, l'incident de caténaire a provoqué l'arrêt de la totalité des circulations sur les deux voies de la ligne. Les retards ont pu atteindre jusqu'à six heures.


A la gare Montparnasse à Paris samedi soir, les passagers des trains en retard étaient accueillis par des «gilets rouges» qui leur ont distribué des fiches de remboursement à remplir pour être dédommagés.

Au guichet d'accueil, vers 1h00 du matin, environ 250 personnes faisaient la queue pour trouver un taxi ou un hébergement, et ce dans une ambiance calme. En outre, sur la voir 9 de la gare, une rame TGV a été mise à la disposition des passagers qui souhaitent se reposer ou même dormir.

Bussereau tape du poing sur la table

Pour le secrétaire d'Etat chargé des Transports, Dominique Bussereau, «des perturbations qui pénalisent lourdement les passagers sont inacceptables». «L'incident caténaire de ce samedi 1er novembre à Marcoussis est l'incident de trop», a-t-il ajouté, cité par sa porte-parole.

«Dominique Bussereau demande au président de la SNCF de lui rendre compte dans les plus brefs délais de ces situations et des mesures qu'il compte prendre à court et moyen terme», a ajouté la porte-parole, en évoquant les incidents similaires survenus au cours des derniers mois.

400 millions d'euros


La SNCF a estimé en octobre à 400 millions d'euros de plus sur quatre ans les investissements nécessaires pour rénover les caténaires du réseau ferroviaire, dont certaines sont particulièrement usées, sur la base d'un audit diligenté en septembre après plusieurs incidents majeurs.