l'enquête corse
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l'enquête corse
Paru aujourd'hui, lundi 20 octobre 2008 à 23:49 1 commentaire(s
mystère
Des dizaines d'habitants de Bastelica convoqués par la gendarmerie
À Bastelica, le calme qui précède la saison hivernale est loin d'être de mise.
Isabelle Luccioni
mystère
Des dizaines d'habitants de Bastelica convoqués par la gendarmerie
À Bastelica, le calme qui précède la saison hivernale est loin d'être de mise.
Depuis quelques jours, des dizaines d'habitants de ce paisible village de montagne ont reçu une convocation de la brigade de gendarmerie « pour affaire les concernant ».
Sont-ils impliqués dans une enquête criminelle ? Leur témoignage revêtirait-il une importance capitale pour résoudre l'une des multiples affaires non résolues qui empoisonnent la vie de tous les enquêteurs insulaires ? Rien n'est moins sûr.
Ratissage maximum
Le moins que l'on puisse dire, c'est que la brigade de recherches a ratissé large. Un Ajaccien, originaire de la localité ne décolère pas. Les gendarmes sont venus présenter une convocation pour sa mère... décédée depuis plusieurs années. De respectables octogénaires et nonagénaires ont fait l'objet de mesures similaires. Le problème est, qu'une partie d'entre eux, ne pourra pas déférer à ces convocations difficilement compatibles avec la vie dans un lit médicalisé...
La mairie réquisitionnée
Sur le nombre de personnes qui doivent être entendues, le mystère reste complet.
Ce qui est certain c'est que les enquêteurs ont réquisitionné les locaux de la mairie pour deux jours et que la quasi totalité des habitants de deux quartiers (Tricolacci et Dominicacci) a reçu cette convocation...
Jean-Baptiste Giffon, le maire, est lui-même, éberlué. Même s'il tente de modérer le propos concernant la réquisition de ses locaux : « Il y a quelque temps, les gendarmes m'ont demandé de leur communiquer les listes électorales de 2008. Ce que j'ai fait. Mais au vu des personnes convoquées, il semble qu'ils n'en aient pas tenu compte. Je ne sais pas, peut-être qu'ils ont pris les noms dans l'annuaire... Pour les locaux de la mairie, je les ai mis à la disposition des gendarmes, sur leur demande, afin d'éviter aux gens d'aller à Ajaccio... » Car les gendarmes ont été clairs : ou les gens défèrent à la convocation à la mairie, ou ils seront conduits à Ajaccio pour y être entendus. Dès lors, dans le village, les suppositions vont bon train. La dernière affaire d'homicide connue a été résolue depuis déjà plusieurs mois. Et chacun étant sûr de n'être responsable de rien de répréhensible, se met à regarder son voisin en le soupçonnant de toutes sortes de méfaits.
On évoque la possibilité de prises d'ADN... Surtout, pour une partie des habitants, parmi les plus âgés, cette convocation massive évoque une autre époque. Celle où ce pays n'était plus une démocratie...
Une tentative d'attentat
En fait, il semblerait que les gendarmes agissent sur commission rogatoire d'un juge d'instruction ajaccien.
Ce dernier souhaite résoudre une tentative d'attentat commise sur la commune il y a environ deux ans...
Une tentative qui n'a sûrement pas été revendiquée par une organisation clandestine car la justice antiterroriste s'en serait saisie.
Une affaire importantissime donc, au vu de l'actualité insulaire. Et dont on ne doute pas qu'elle sera rapidement résolue grâce à cette débauche de moyens...
Isabelle Luccioni
Dernière édition par livaste le Mar 21 Oct - 8:41, édité 1 fois
Re: l'enquête corse
Ajaccio
incendies
Quatre voitures brûlées à Ajaccio
j'espère bien qu'ils vont convoquer tous les habitants pour résoudre ces incendies de voitures !!
Quoique , puisque c'est seulement l'expression du mal être des racailles , la justice ne va sans doute pas employer les grands moyens , pensez , cela pourrait être une provocation insupportable !!!!!!!!
incendies
Quatre voitures brûlées à Ajaccio
On connaissait, les conteneurs à poubelles calcinés dans la cité impériale, un « jeu » qui persiste à durer tous les week-ends et pendant les vacances scolaires. Ce week-end, on est, apparemment, passé à la vitesse supérieure. Quatre voitures ont, en effet, brûlé dans la nuit de samedi à dimanche à Ajaccio.
Les trois autres ont été incendiées au pied de l'immeuble Greco aux Jardins de l'Empereur. Malgré l'intervention des sapeurs-pompiers, les dégâts sont considérables.
Des enquêtes ont été ouvertes par les services de la sécurité publique.
j'espère bien qu'ils vont convoquer tous les habitants pour résoudre ces incendies de voitures !!
Quoique , puisque c'est seulement l'expression du mal être des racailles , la justice ne va sans doute pas employer les grands moyens , pensez , cela pourrait être une provocation insupportable !!!!!!!!
Re: l'enquête corse
Tout à fait d'accord avec toi Livaste ! Les fauteurs de troubles et autres délinquants doivent être sanctionnés. Ce qui m'épate dans cette histoire c'est le fait que des gendarmes se soient rendus au domicile d'une personne décédée depuis déjà quelques années ... de toute évidence il y a un malaise dans la gendarmerie !
Invité- Invité
Re: l'enquête corse
Je pense que les gendarmes n'ont fait qu'obéir aux ordres , mais d'où venaient ils ces ordres ?
Du prefet ou du JI?
Du prefet ou du JI?
Re: l'enquête corse
J'ai rebaptisé ce topic qui ne s'appelle plus , vie quotidienne , mais enquête corse , à voir le suite de ce qui semble être un gag !!!
Bien sur , je vous tiendrai au courant de la suite de cette enquête exceptionnelle .
Aujoourd'hui nous en apprenons davantage sur les faits ......
Bien sur , je vous tiendrai au courant de la suite de cette enquête exceptionnelle .
Aujoourd'hui nous en apprenons davantage sur les faits ......
Ajaccio
Les grands moyens ont vraiment été mis en oeuvre afin de résoudre une tentative d'attentat commise le 7 janvier 2006 à Bastelica... avec un engin inopérant
Le quart d'un village convoqué pour expertise graphologique
Paru aujourd'hui, mardi 21 octobre 2008 à 23:52 1 commentaire(s)
Dans les rues de Bastelica, sous haute surveillance de la gendarmerie, la dictée d'expertise graphologique, qui se poursuit aujourd'hui, alimente les conversations et occupe les esprits...
Dans Corse-Matin, le 9 janvier 2006, l'affaire avait fait l'objet d'une « brève ». Un engin avait été découvert sous la voiture d'un habitant de Bastelica, dans la nuit du 7 au 8 janvier. D'entrée de jeu, les enquêteurs, relayés par les services de la justice, précisaient que cet engin n'avait aucune chance de fonctionner. Le dispositif de mise à feu n'étant relié... à rien !
Quelque temps plus tard, on apprenait que la voiture visée appartenait à un couple. Le mari est fonctionnaire à Ajaccio, la femme travaillait à l'époque à l'ADMR et s'occupait d'aide à domicile pour plusieurs personnes âgées du village.
Une plainte avait d'ailleurs été déposée par la famille d'une de ces personnes quelque temps avant. Les enfants soupçonnant très fortement l'aide à domicile d'avoir escroqué leur parent âgé.
Cette plainte qui a prospéré a fait l'objet d'une procédure et la dame (qui ne travaille plus à l'ADMR) devrait être jugée prochainement par le tribunal correctionnel d'Ajaccio.
A la recherche du corbeau
Restait à clore l'affaire de la « tentative » d'attentat. Le couple visé avait reçu à l'époque deux lettres. L'une précédant la découverte de l'engin lui enjoignant de quitter le village. La seconde, quelques jours après, réitérant cette injonction en précisant que la prochaine bombe serait efficace... Et soudain, près de trois ans après les faits, alors que cette famille réside toujours sur la commune et que les esprits semblaient s'être apaisés, le juge Bonifassi décide qu'il lui faut une expertise graphologique du quart des habitants de la commune afin de débusquer le corbeau, à défaut de prendre le poseur de bombe (factice)...
Le magistrat instructeur est souverain dans la conduite des investigations destinées à la manifestation de la vérité.
On est cependant en droit de se poser quelques questions. Chacun sait qu'en Corse les cabinets d'instruction croulent sous les dossiers. Certains sont d'une gravité extrême. Et le juge Bonifassi, comme ses confrères ajacciens et bastiais a « en magasin » des affaires qui se sont achevées par des morts d'hommes. Il est saisi de faits relevant du banditisme pur, rackets, attentats (réussis ceux-là) crapuleux, braquages...
Le seul mystère
Dès lors, la mobilisation de la brigade de recherches et de la gendarmerie de Cauro pour cette affaire de corbeau villageois est pour le moins surréaliste.
De plus la commission rogatoire délivrée aux gendarmes devait manifestement revêtir un caractère d'urgence pour qu'ils aient procédé avec autant de précipitation.
Une question demeure : dans quel but ? Et quel était le caractère exceptionnel de cette affaire ?
C'est aujourd'hui le seul mystère qui demeure...
Re: l'enquête corse
Bastelica : après l'inquiétude, la colère
Paru aujourd'hui, mardi 21 octobre 2008 à 23:50
Paru aujourd'hui, mardi 21 octobre 2008 à 23:50
A Bastelica, hier en fin de matinée, de nombreuses personnes avaient fait « la dictée du juge ». Et sur la place de la mairie on commentait à haute voix cette opération menée par la gendarmerie.
« Ils ont convoqué un aveugle ! », tempête Jean-Michel. Antoinette, Véronique et Patricia renchérissent : « Bastelica est à la rise... », déplore la première.
« Ah non ! Ce n'est pas nous, ce sont les gendarmes et le juge... », rétorquent les autres.
La colère s'exprime, parfois par le rire ou la dérision. Antoinette est outrée : « Ils font perdre leur temps aux gens qui travaillent. Avec toutes les histoires graves qui se passent en Corse... » Jean-Michel reprend : « Il y a des personnes âgées qui ne s'en remettent pas. En plus personne ne savait pourquoi. Certaines personnes s'imaginaient que c'était pour une disparition qui remonte à une trentaine d'années en arrière... »
Que le « haut » du village
De la rue, un passant l'apostrophe : « Tu l'as faite toi, la dictée ? »
Jean-Michel rigole franchement : « Non, ils n'ont convoqué que le haut du village, tu sais bien qu'en bas, on ne sait pas écrire ! »
Antoine, lui, rit beaucoup moins à sa sortie de la mairie. Il a été convoqué dimanche soir par téléphone. La ligne est au nom de sa compagne : « C'est elle qui a répondu. Elle a dit que ce serait difficile, qu'elle devait travailler. On lui a demandé s'il y avait quelqu'un d'autre, elle a parlé de moi. Lorsque j'ai pris le téléphone les gendarmes m'ont dit que si je ne venais pas, c'est elle qui viendrait. Alors je suis venu. Mais je ne sais pas pourquoi. Je n'ai rien à faire avec ces gens. Je les connais de vue... »
Tous sont effarés qu'on les ait convoqués pour affaire de lettre anonyme.
« Les lettres anonymes il y en a des millions. Il y a des gens qui n'ont rien à faire... C'est pareil dans tous les villages. »
Au café qui fait face à la mairie on rit aussi. Mais jaune : « En tout cas les morts qui ont témoigné, ils auraient pu venir boire un verre.»
Plus gravement on dit : « Avec cette histoire, la femme qui a escroqué les vieux, sa vie va devenir intenable ici. Les gens qui ont été convoqués ne s'en mêlaient pas. C'était presque oublié. Ils se sentent concernés maintenant... »
Pessimiste un autre déclare : « Encore une histoire qui va diviser le village. Il y aura ceux qu'on a convoqués et les autres. Il y aura des soupçons même sur les gens qui n'ont rien fait... Même les gendarmes de Cauro sont gênés. Les gens les connaissaient, on n'avait pas de mauvais rapports. On va les regarder autrement. »
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