La chute du gouvernement Prodi
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La chute du gouvernement Prodi
La chute du gouvernement Prodi
Jeudi soir, le Sénat a désavoué le Premier ministre, laissant un pays en crise.
Cyriel Martin
Jeudi soir, le Sénat a désavoué le Premier ministre, laissant un pays en crise.
Cyriel Martin
En cette fin janvier 2008, l'Italie commémore les 60 ans de sa Constitution. Et n'a plus de gouvernement. Jeudi soir, 21 mois après son arrivée au pouvoir, le Premier ministre italien a été mis en minorité au Sénat lors d'un vote de confiance décisif. 161 sénateurs ont choisi de tourner la page Prodi, contre 156. Mercredi, le désormais ex-chef du gouvernement italien avait pourtant reçu la confiance d'une majorité de députés (326 contre 275). Un vote sans enjeu, la coalition de centre-gauche - l'Unione - disposant d'une avance confortable dans la chambre basse. Mais pour pouvoir se maintenir, Romano Prodi devait avoir la confiance des deux assemblées.
Echauffourées au Sénat
Au Sénat, la marge de manoeuvre de Romano Prodi était quasiment nulle. Un système électoral intégralement proportionnel dans cette chambre, et une égalité quasi-parfaite lors du scrutin d'avril 2006 expliquent cette situation. Mathématiquement, la majorité était même devenue inexistante depuis la démission, lundi dernier, du ministre de la Justice, Clemente Mastella, et l'annonce que les trois sénateurs de son petit parti - l'Udeur - ne soutiendraient plus le gouvernement ( voir notre article ). Romano Prodi le savait, et avait même envisagé de démissionner dès mercredi soir, sans se soumettre au vote. Même le président de la République - dont le rôle est essentiellement symbolique en Italie - avait reçu Romano Prodi à deux reprises afin de l'inciter à quitter son poste.
Pourtant, le "Professore" y a cru jusqu'au bout. Dans l'après-midi, un coup de théâtre a relancé le "suspens". Lors des débats qui ont précédé le vote de la confiance, un sénateur de l'Udeur, Nuccio Cusumano, a annoncé qu'il se désolidarisait de ses deux collègues, et qu'il voterait la confiance à Prodi. L'annonce a eu l'effet d'une bombe dans un hémicycle surchauffé. Insultes, menaces, les sénateurs en sont venus aux mains. Provoquant un malaise du sénateur Cusumano, son évacuation sur un brancard, et une interruption de séance... Mais cette volte-face n'aura pas suffi à donner une majorité à Prodi.
Depuis 1945, la durée de vie moyenne d'un gouvernement italien est de... 18 mois
La règle semble donc immuable. Depuis 1945, la durée de vie moyenne d'un gouvernement italien n'excède pas 18 mois. En restant au pouvoir pendant les cinq ans de sa législature, Silvio Berlusconi avait été le premier à faire mentir les statistiques. Romano Prodi, en revanche, voit son mandat abrégé pour la deuxième fois en 10 ans. En 1998, alors qu'il était aux responsabilités depuis deux ans et demi, il avait déjà dû s'incliner à la suite d'un renversement d'alliance dans sa coalition.
Dans l'actuelle législature, le même scénario avait failli se présenter une première fois. Le 21 février 2007, mis en minorité au Sénat sur sa politique étrangère, Romano Prodi avait démissionné ( voir l'article ). Constitutionnellement, rien ne l'y obligeait, la confiance n'ayant pas été posée sur ce vote. Le président de la République, Giorgio Napolitano, avait donc décidé de lui accorder une deuxième chance ( voir l'article ). Mais cette fois, la donne est différente. Romano Prodi doit remettre sa démission au président de la République qui devra décider, après consultation des partis, soit d'un retour aux urnes, soit de la formation d'un gouvernement de transition (dit "technique") pour quelques mois, afin de mener à bien la réforme électorale dont l'Italie a cruellement besoin.
Les faits ont donc donné raison à Silvio Berlusconi, qui, pendant la campagne électorale de 2006, n'a eu de cesse de répéter que cette coalition de centre-gauche, trop disparate - douze mouvements la constituaient - ne tiendrait jamais jusqu'en 2011, terme théorique de la législature.
Re: La chute du gouvernement Prodi
c'est un peu le type de gouvernement que Bayrou voulait mettre en place !!!
Invité- Invité
Re: La chute du gouvernement Prodi
c'est pas top pour les pays européens en ce moment , entre la crise belge , celle de l'Italie !!
mais j'ai bien peur que cela se reproduise dans d'autre pays , la situation économique , la mainmise de bruxelles qui se mêle d tout ( on a vu pour l'adoption des homos ) ; la chereté d ela vie , et les délocalisations , tout cela risque d'affaiblir tous les gouvernements de l'europe occidentale !
mais j'ai bien peur que cela se reproduise dans d'autre pays , la situation économique , la mainmise de bruxelles qui se mêle d tout ( on a vu pour l'adoption des homos ) ; la chereté d ela vie , et les délocalisations , tout cela risque d'affaiblir tous les gouvernements de l'europe occidentale !
Re: La chute du gouvernement Prodi
En même temps en Italie, ils n'ont jamais été capable de mettre en place un système politique stable... Berlusconi succède à Prodi et Prodi à Berlusconi depuis un petit moment maintenant...
saco
saco
Invité- Invité
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