Louis Alliot, un homme sans relâche

Il y a des événements simples dans la vie qui peuvent tout faire basculer. Ainsi en est-il pour Louis Aliot. Petit secrétaire départemental du FN Ariège en 1998, il assiste impuissant à la scission du parti et le ralliement de son supérieur à Bruno Mégret. Louis Aliot est choqué par cette « trahison » et envoie une lettre à Jean-Marie Le Pen pour lui rappeler combien il saura rester fidèle.

Et justement, Le Pen a besoin d'un nouveau directeur de cabinet. Il reçoit Louis Aliot et lui offre le poste. Depuis, le professeur de droit à l'université de Toulouse cumule les fonctions. Membre du comité central en 2000, Coordinateurs de plusieurs campagnes électorales et depuis 2005, Secrétaire général du FN, Louis Aliot est vite monté au sein de la nomenklatura lepéniste.

Il faut dire que le FN manque cruellement de cadres. C'est donc pour cette raison que Louis Aliot soutient également Marine Le Pen, symbole de la dédiabolisation du parti, de son dirigeant, et capable d'apporter son propre renouveau. Louis Aliot accompagne la montée en puissance de la fille, au détriment des anciens caciques. Les Bruno Gollnisch et Carl Lang, partisans d'une ligne dure et ennemis sans relâche de Marine Le Pen. Louis Aliot n'a donc pas que des amis au FN.

En tout cas, sa carrière politique est lancée. Lorsqu'il adhère au FN en 1990, Louis Aliot ne s'imagine pas encore emprunter cette voie. L'homme est un féru d'études, docteur en droit public et constitutionnel et professeur d'université. Et même s'il s'essaye plusieurs fois aux élections locales, Louis Aliot n'a jamais été élu d'une circonscription cantonale ou législative.

Il devient néanmoins conseiller général du Midi-Pyrénées en 1998. Et même Président du groupe FN au sein du Conseil régional en 2004. Si Louis Aliot a encore quelques ennemis au FN, Jean-Marie Le Pen est attaché à lui et le voit comme le seul homme capable de mener à bien la succession.