trou de la SS , les assurances espèrent en tirer de gros bénéfices
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trou de la SS , les assurances espèrent en tirer de gros bénéfices
« La Sécu doit se concentrer sur les maladies les plus graves »
Propos recueillis par Daniel Rosenweg
samedi 19 juillet 2008 | Le Parisien
les assureurs se voient déjà profiter d'une manne exceptionnelle , que de bénéfices en perspectives pour eux !
Propos recueillis par Daniel Rosenweg
samedi 19 juillet 2008 | Le Parisien
Gérard de la Martinière, le président de la puissante Fédération des assurances, veut confier aux compagnies le remboursement des soins dentaires et d'optique. Un pavé dans la mare à quelques jours de l'annonce par le gouvernement d'un plan d'économies.
A 65 ANS, Gérard de la Martinière va, après cinq ans d'exercice, céder son siège de président de la puissante Fédération française des sociétés d'assurances. Il sera remplacé par le conseiller d'Etat Bernard Spitz en septembre.
A la veille de son départ, et alors que Roselyne Bachelot et Eric Woerth préparent un plan d'économies supplémentaires de 1 milliard d'euros pour la Sécurité sociale, Gérard de la Martinière prend acte des difficultés de l'assurance maladie et milite pour un développement de l'assurance dans le domaine de la santé.
Explosif.
Quel bilan tirez-vous des négociations sur la protection sociale ?
Gérard de la Martinière. En septembre 2007 et février 2008, Nicolas Sarkozy a appelé à une réflexion sur ce qui doit relever de la solidarité nationale et ce qui doit être renvoyé aux responsabilités individuelles. Depuis, je n'ai rien vu paraître, ni étude ni réflexion. Il y a bien eu l'éphémère plan du directeur de la Cnam (NDLR : Caisse nationale d'assurance maladie) sur les affections longue durée, qui n'a rien d'une nouvelle approche : on tape sur tous les chapitres sans modifier le fond. Un tiers du plan consiste à demander des recettes supplémentaires, c'est-à-dire un alourdissement de la charge des ménages. Sans parler de la catastrophe qui se prépare sur le front des retraites.
Vous avez rencontré, jeudi, les ministres du Budget et de la Santé. Que vous êtes-vous dit ?
Si l'on veut préserver l'acquis de la protection sociale à la française, il faut recentrer la Sécurité sociale sur les vrais enjeux de solidarité nationale. La Sécu doit se concentrer sur les maladies les plus graves. Il y a un certain nombre de risques assurables, ne nécessitant pas la solidarité nationale, des blocs comme l'optique, le dentaire, que les complémentaires remboursent déjà en grande partie sans avoir leur mot à dire. Nous avons demandé si le gouvernement est prêt à évoluer dans ce sens, d'ici un ou deux ans, avec transfert réel de responsabilités et liberté de négocier avec les prestataires de santé. Si oui : nous ferons des efforts. Mais j'attends encore la réponse, je suis un peu sceptique car, une nouvelle fois, la réflexion se fait dans l'urgence.
« Pour l'assurance auto, les tarifs vont se stabiliser »
Que reprochez-vous aux professions de santé ?
Je leur reproche surtout de ne défendre que leurs intérêts corporatistes. Il est clair, par exemple, que l'industrie de la prothèse dentaire, celle de l'optique ne veulent pas voir ouvrir le marché à l'assurance. Dans une économie administrée, les gagnants sont les producteurs ; dans une économie de marché, ce sont les consommateurs.
Les assureurs ont été condamnés à plusieurs reprises par la justice pour manque de transparence dans l'assurance vie. En avez-vous ensuite tiré les conséquences ?
Certains juges nous ont reproché un défaut d'information précontractuelle, mais d'autres concluent que le contractant reconnaît, en signant son contrat, avoir l'information... La législation européenne a fixé à quarante le nombre d'informations nécessaires à une bonne compréhension du contrat : qui les lit, qui est capable d'en faire la synthèse ?... Cela dit, la fédération a beaucoup sensibilisé la profession, qui a adopté des « engagements déontologiques professionnels ».
Quel est l'impact de la crise financière actuelle ?
Il y a beaucoup d'argent placé, c'est vrai : 1 500 milliards d'euros. Mais les sociétés d'assurances françaises sont tenues de respecter les mécanismes les plus prudentiels qui soient. Elles n'ont pas investi dans des produits exotiques... En revanche, la baisse des marchés des taux et des actions aura un impact sur le bilan des sociétés. Mais il n'y a pas péril en la demeure.
Quelle sera l'évolution des tarifs d'assurances en 2009 ?
Pour l'assurance auto, les tarifs vont se stabiliser après plusieurs années de baisse. Stabilité aussi sur la responsabilité civile et professionnelle. Pour la multirisque habitation, les primes sont indexées sur l'indice du coût de la construction, on devrait donc assister à une décélération de la hausse. Sur la santé : ça dépendra beaucoup des décisions des pouvoirs publics en matière de transfert des charges de la Sécurité sociale...
les assureurs se voient déjà profiter d'une manne exceptionnelle , que de bénéfices en perspectives pour eux !
Re: trou de la SS , les assurances espèrent en tirer de gros bénéfices
"L'industrie de la prothèse dentaire"... N'importe quoi, les prothésistes sont autant perdant que les consommateurs, les gagnants sont les dentistes qui facturent 5 fois plus cher que ce qu'ils ont payé.
Invité- Invité
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