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Une berline LoganLes possesseurs d'une berline Logan produite avant 2006 en Roumanie ou en Russie vont avoir droit à un traitement spécial contre la rouille.
La raison de ce surcroît d'attention : des problèmes de montage sur certains modèles, qui rendent leur carrosserie plus fragile face à l'humidité.
Franck LEFEBVRE-BILLIEZ - le 18/01/2008 - 11h35

La berline à bas coût de Renault et Dacia, la filiale roumaine du groupe, a des petits soucis. Des petits soucis de résistance à la corrosion... Renault a publié un communiqué annonçant que certaines voitures pourront bénéficier d'une intervention pour mieux les protéger. Celles qui auront droit à ce traitement spécial anti-rouille sont les berlines Logan produites en Roumanie et en Russie jusqu'à la fin 2006.

"Renault et Dacia ont constaté dans quelques cas la présence d'oxydation dans le passage de roue arrière de certaines Logan Berlines produites en Roumanie et en Russie", indique le constructeur automobile français dans un communiqué. Un problème lié à une entrée d'eau par le passage de roue arrière "en raison d'opérations manuelles imparfaitement réalisées" lors de la fabrication, précise le groupe. Les véhicules seront vérifiés lors de la prochaine révision prévue par le carnet d'entretien et la garantie anticorrosion. Renault et Dacia "effectueront les interventions qui s'avéreraient nécessaires".

"Un client qui roule en Logan n'est pas un client 'Renault-moins' "

"Le problème vient du masticage, une opération qui est faite manuellement et qui nécessite une certaine dextérité, détaille Christophe Lavauzelle, chargé de la communication de Renault. Dans certains cas, il n'a pas été mis suffisamment de mastic au niveau du renfort amortisseur. Un autre problème peut être posé par l'obturateur ABS, qui dans certains cas a été mal monté (pour les véhicules équipés de l'ABS, ce qui est le cas pour toutes les berlines Logan circulant en France)".

Conséquences de ces défauts de montage : une fragilité accrue aux agressions extérieures et à la météo. Ce qui ne signifie pas pour autant, tient à souligner Christophe Lavauzelle, que la rouille s'est déjà installée. "Nous nous sommes aperçus du problème avant qu'il se manifeste vraiment. Dans la plupart des cas, le processus d'oxydation n'a pas commencé. Voilà pourquoi cette opération n'est pas un rappel, mais une opération de service. Un complément de cire sera injecté dans certains corps creux - une opération qui permet de prolonger la résistance à la corrosion du véhicule. Par ailleurs, depuis que ces défauts ont été constatés, le processus de fabrication a été modifié".

Les véhicules montés en Russie ou en Roumanie pourraient-ils présenter d'autres défauts ? Christophe Lavauzelle écarte l'hypothèse. "Là où Renault a implanté des usines, il a apporté son système de contrôle de qualité, souligne-t-il. Et le niveau de compétence des ouvriers de Dacia et Renault en Russie ou en Roumanie est le même qu'en France". Y a-t-il tout de même un risque de désaffection de la part des clients de Renault ? "Nous sommes confiants vis-à-vis de nos clients. La Logan est une voiture du groupe comme les autres et elle doit répondre aux mêmes critères de qualité. Et un client qui roule en Logan n'est pas un client "Renault-moins", c'est un client Renault comme les autres".