Elu du FN exclu : Jean-Marie Le Pen critique la décision de sa fille

Jean-Marie Le Pen, président d'honneur du Front national, a critiqué le choix de sa fille, Marine Le Pen, d'exclure un élu du parti pour une photo où il fait le salut nazi. «La présidente qui se trouve à l'extérieur de l'Europe pour l'instant devra peut-être réétudier la question avec le rapport de la commission (des conflits du FN) qu'elle ne connaît pas», a déclaré Jean-Marie Le Pen, invité du Blog Politique surLCI, diffusé vendredi sur le site internet de la chaîne d'infos.

Agé de 21 ans, élu FN au conseil régional de Rhône-Alpes, Alexandre Gabriac avait été convoqué mardi devant la commission des conflits du parti, dont fait partie Jean-Marie Le Pen, et cette instance avait préconisé un blâme. Mais la présidente du FN, qui se trouvait en vacances en Thaïlande, a décidé de l'exclure, comme elle l'avait laissé entendre dès le début de l'affaire, fin mars.
«Je pense que c'est une réaction rapide et qu'elle ne possédait peut-être pas tous les éléments d'information», a estimé Jean-Marie Le Pen, ajoutant que selon lui, il n'y avait pas motif à exclusion. «La présidente, qui dans ce domaine-là a des responsabilités statutaires, peut très bien aller du moins informé au mieux informé (...) on peut faire appel de sa propre décision», a conseillé l'ancien président du FN.
Mercredi, Bruno Gollnisch s'était déjà dit «extrêmement étonné», faisant valoir que «la commission (des conflits), dans sa grande majorité, (n'avait) trouvé aucune preuve de la réalité de ces photos».
L'élu mis en cause, a toujours affirmé que la photo était un «montage grossier», une thèse réfutée en bloc par le nouvelobs.com, qui l'avait diffusée le 25 mars. Une autre photo d'Alexandre Gabriac faisant le salut nazi est visible sur le site antifasciste Réflexes.
Plus jeune conseiller régional de France, Alexandre Gabriac avait été élu par les adhérents au comité central du FN, en janvier dernier, sur la liste de Bruno Gollnisch, le challenger malheureux. Il était candidat aux cantonales dans l'Isère (Grenoble-6) et s'est qualifié pour le second tour.

Après les photos d’Alexandre Gabriac, membre du Conseil central du Front National, en train de faire un salut nazi, c’est au tour d’un candidat FN aux dernières cantonales, Jean-Baptiste Cordier, de prendre la pose avec ses amis néonazis.



Crédits photo : Jean-Baptiste Cordier en compagnie de néonazis (sur le site Fafwatch)

saco a écrit:. Sans doute, veulent-il saluer un copain qu'il voit arrivé au loin o

Georges a écrit:Tout le monde y croit, d'ailleurs Hitler avait tellement d'amis à saluer qu'il avait presque toujours le bras levé.

franline2 a écrit:les boites américaines ont même fourni Hitler en ordi... ça devait être des ordi énormes ceux qui fichaient les juifs , j'ai un trou de mémoire concernant la boite en question.... dommage j'aurais souhaité en savoir plus ...mais, en même temps, les américains combattaient les japonais...alliés des allemands! plus ils les tenaient à l'écart et plus les allemands pouvaient prendre de la puissance.
Heureusement qu'au fil du temps les gens et les pays changent, évoluent, ....

LE LIVRE DU MOIS IBM ET L'HOLOCAUSTE
Edwin BlackRobert Laffont 595 pages Par Jean-Louis ReyA chacun son tour de faire son autocritique, de chasser les demons du passe, de fouiner dans des tiroirs pas tres propres et de depoussierer quelques dossiers moisis. L'avantage des Americains, c'est qu'ils savent faire le menage tout seuls. Leur handicap: ils ne le font que quand ils le veulent bien. D'ou l'interet de cet ouvrage et sa relativite. Il souleve une vraie question: celle de l'implication de certaines firmes americaines qui ont soutenu l'effort de guerre et d'epuration ethnique nazi, en mettant en avant l'un de ses plus prestigieux fleurons. D'autre part: cet ouvrage aurait-il vu le jour si son auteur n'etait pas descendant de survivants polonais de l'Holocauste?Les Etats et leur Raison ont peu de memoire. Et il faut la chatouiller gravement pour qu'elle se reveille. Un exercice penible que la Suisse vient d'eprouver en effectuant sa premiere catharsis partielle sur l'affaire des fonds juifs et qu'elle devra poursuivre, dans un role plus recent, dans la foulee du tres controverse rapport Montebourg.Mais foin de considerations generales. Alors quoi? L'Amerique a-t-elle livre des ordinateurs, etiquetes IBM et rebaptises Hollerith (du nom de la Deutsche Hollerith Maschinen Gesellshaft, sa filiale allemande), au regime nazi? La reponse ne semble faire aucun doute. Meme primitives et ne crachant que des cartes perforees, ces machines du diable ont permis aux comptables de la mort de sortir des listes imprimees, actualisees au jour le jour, des decomptes de misereux voues aux travaux forces, aux chambres a gaz, aux trains de la mort. Dans l'esprit comptabilisateur des nazis, ces supercalculettes de l'ancien temps assuraient la gestion et le tempo de ceux qui ne devaient jamais reparaitre.Bien evidemment, International Business Machines Corporation niera son implication, notamment par la voix de son CEO de l'epoque, Thomas J. Watson, decore par Hitler en personne en 1937. Il n'empeche que les documents rassembles par Edwin Black montrent que, de 1933 a 1945, soit en pleine guerre ou les Etats-Unis etaient deja impliques, IBM vendit des milliards de cartes a perforer au IIIe Reich etdans toute l'Europe occupee, empochant ainsi des revenus substantiels.Ainsi, cette liste de deportes du camp de Ravensbruck envoyes vers d'autres camps ou une liste de detenus estampillee Hollerith erfasst: verifiee sur Hollerith. Elle date du 2 octobre 1944. Elle marque l'introduction de l'ordinateur. Et de la nouvelle economie. Celle qui permet, par peu de moyens, de controler l'existence de nombreuses gens.......

Dominique Audibert et Pascal Hugues

Le géant américain IBM a-t-il mis sa technologie au service du IIIe Reich et de l'Holocauste quand la firme n'était encore qu'un pionnier de l'informatique ? En 608 pages et après cinq ans d'enquête, c'est la thèse du livre d'Edwin Black « IBM et l'Holocauste ». Ce journaliste américain, ex-grand reporter au Washington Post, affirme que les dirigeants d'IBM ont collaboré - et en toute connaissance de cause - avec l'Allemagne nazie pour le fichage de la population et ont ainsi facilité l'extermination des juifs. A peine sorti, son livre fait événement et soulève deux questions.

La première porte sur le degré d'implication réelle de firmes étrangères, et plus seulement allemandes, dans la mise en oeuvre scientifique de la « solution finale ».

La seconde, qui résulte de la gravité même de ces accusations - insuffisamment étayées aux yeux de certains -, relance le débat sur les dérives possibles du « business de la Shoah » lorsqu'il risque de renforcer, à son corps défendant, le camp révisionniste.

Une machine à cartes


C'est après une visite du musée de l'Holocauste, à Washington, qu'Edwin Black décide de se mettre à l'ouvrage. Ce jour-là, avec ses parents, survivants polonais de la Shoah, il découvre une machine à cartes perforées de la marque Hollerith, frappée du sigle IBM. Pionnier allemand des machines de comptage, Hollerith était devenu, entre les deux guerres, sous le nom de Dehomag, une filiale d'IBM. L'artisan de cette opération n'était autre que Thomas Watson, le patron d'IBM à l'époque, soucieux avant tout de marchés lucratifs. Les profits de Dehomag ont doublé entre 1938 et 1939, le Führer a décoré Watson de la croix du Mérite, et une photo de juin 1937 les montre tous les deux en bonne compagnie. Bref, les affaires marchaient. « Quand l'Allemagne a eu besoin d'identifier les juifs par leurs noms, IBM lui a montré comment faire. Quand elle a voulu utiliser ces informations pour lancer des programmes d'expulsion et d'expropriation, IBM a fourni la technologie », résume Black.


La participation active de Watson aux affaires du Reich de même que sa volonté de faire des profits avec l'Allemagne nazie ne font guère de doute. IBM a-t-elle été pour autant un rouage essentiel et indispensable de la machine d'extermination allemande comme le laisse entendre Edwin Black ? Redoutable question que celle de décider où commence et où s'arrête le crime industriel. Au seul fabricant de gaz zyklon, ou au fournisseur de cartes perforées et du savoir-faire pour les utiliser ?


De l'avis même de spécialistes peu suspects de complaisance à l'égard des crimes nazis, le livre d'Edwin Black confond et amalgame deux récits. Si celui du fourvoiement d'une multinationale avec l'Allemagne nazie est bien étayé, celui du rôle décisif d'IBM dans les camps de concentration et le génocide juif procède plus de l'extrapolation que de preuves irréfutables. « Black a succombé à la tentation d'assigner aux événements une seule causalité diabolique, estime dans Le Monde Annette Wieviorka, historienne au CNRS et spécialiste du génocide. Il gâche un important sujet qu'il a pourtant le mérite de mettre au jour. »

Et un autre livre...

Cette controverse intervient au moment où, en Allemagne, un autre livre, « L'industrie de l'Holocauste », de Norman Finkelstein, fait scandale. Cet historien, juif américain, accuse les organisations juives internationales, et en particulier la Jewish Claims Conference, d'exploiter la mauvaise conscience et le besoin de repentir des Allemands pour leur soutirer le plus d'argent possible. Loin de dédommager les victimes de l'Holocauste, cet argent disparaît souvent dans les poches des fonctionnaires de ce que Finkelstein a baptisé le « cartel juif ».

Des accusations qui scandalisent les intellectuels allemands. « Ce livre, accuse le Tagesspiegel, constitue une étude extraordinaire sur la pathologie... de son auteur. » Norman Finkelstein, fils de survivants d'Auschwitz, est soupçonné de vivre par procuration la colère de ses parents, qui ont lutté en vain pour obtenir des dédommagements. Mais il y a pire. Les historiens allemands redoutent que la thèse de Finkelstein ne vienne alimenter les penchants antisémites et ne fasse le jeu des révisionnistes. Une crainte qui n'a pas tardé à se confirmer. Quand Finkelstein est venu présenter son livre à Berlin la semaine dernière, un groupe d'agitateurs d'extrême droite était au premier rang pour récupérer l'événement. Et c'est aux cris de « Nazis dehors ! » que le public les a priés de quitter la salle.

Jean-Claude a écrit:D'ailleurs ces malversations ne seont en rien évoquées au procès de Nuremberg.