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A presque 30 ans, un jeune sur cinq vit encore chez ses parents

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Message  livaste Mar 4 Mai - 21:07

A presque 30 ans, un jeune sur cinq vit encore chez ses parents
Jacques Hennen 04/05/10 à 10h13

Plus d’un jeune adulte sur cinq vit encore chez ses parents. Ces « nouveaux Tanguy » adoptent le plus souvent l’« hôtel familial » par nécessité. En cause, l’allongement des études, la précarité de l’emploi et le logement de plus en plus cher.
Les «Tanguy» sont de plus en plus nombreux

©️ Etienne Chatiliez

Comment les baptiser ? Des vieux enfants, des jeunes adultes, des postadolescents ? Aujourd’hui, un jeune sur deux entre 21 et 24 ans, et un sur cinq entre 25 et 29 ans restent toujours scotchés chez leurs parents, et parfois même en couple avec leur petit(e) ami(e) !
Le film Tanguy, en 2001, racontait l’histoire d’un jeune portant ce doux prénom et vivant encore chez ses parents… à 28 ans, avec un diplôme de l’Ecole normale supérieure en poche. Le succès du film avait popularisé ce phénomène. Mais alors qu’à l’époque les jeunes restaient chez leurs parents par choix et par plaisir, ils le font aujourd’hui par pure nécessité, crise oblige. Pour la première fois depuis la guerre, cette génération sera en effet plus pauvre que ses parents.
Et cela ne s’arrange guère : plus les années passent, plus l’échéance recule. On croise désormais des trentenaires qui ont un emploi et qui séjournent encore chez papa-maman ! Et dire que leurs parents soixante-huitards, eux, n’avaient de cesse de faire leurs valises et de gagner leur autonomie, synonyme de liberté, dès le bac en poche…

Que s’est-il passé entre-temps ? Trois phénomènes

L’allongement des études
Depuis les années 1970, la durée du cursus a progressé de cinq ans. La dépréciation des diplômes pousse les élèves à poursuivre, encore et encore, leur parcours. Le bac est certes un sésame, mais qui ne vaut plus rien en soi. Une licence universitaire permet tout juste de passer des concours souvent très sélectifs, alors on ajoute une année, un master, puis deux masters, parfois même on va jusqu’au doctorat… Résultat : mis à part les privilégiés qui intègrent une grande école et qui se retrouvent sur le marché du travail dès 22 ou 23 ans, avec la quasi-certitude d’avoir un emploi, la grande majorité des jeunes commencent à chercher un job vers 26 ou 27 ans… Quant à ceux qui ont eu la malchance de ne pas faire d’études supérieures, la précarité du travail les incite à rester le plus longtemps possible dans le cocon familial. Un quart des jeunes ouvriers sont toujours sous le toit familial dix ans après leur CAP.

Le chômage et la précarité du travail
On le sait, ils touchent durement les plus jeunes et de plus en plus longtemps. Témoignages éloquents de ces jeunes sans emploi stable. « Je n’ai jamais obtenu d’emploi stable. Ce serait inconscient de partir dans cette incertitude », explique Fabien, 26 ans, qui erre depuis six ans de petit boulot en CDD. « Je ne trouve que des jobs au noir ou payés 50 francs de l’heure. Je n’envisage pas de m’installer dans ces conditions ! » tempête Anne-Laurence, baccalauréat à 16 ans, architecte à 25, au chômage depuis huit mois. « J’attends d’avoir mis de côté un pécule. Je ne veux pas quitter ma famille les poches vides. Ils sont prêts à m’aider. Ils m’hébergent avec ma copine », se justifie Luc, 26 ans, licence d’échanges culturels européens et vendeur par intérim depuis un an.



Le prix des logements
C’est peut-être le phénomène le plus nouveau et le plus frappant. Même avec un salaire « décent », un gros SMIC par exemple, une jeune a bien du mal, surtout dans les grandes villes, à trouver un appartement à louer (on ne parle évidemment pas d’achat !) « Quand la moindre chambre de bonne à Paris vous coûte 600 € par mois, et que l’agence immobilière vous demande les cautions de vos deux parents et trois mois payés d’avance, comment s’en sortir ? » s’interroge Jeanne, 27 ans, employée dans une chaîne de fast-food. Les jeunes font alors un calcul simple : confortablement logé, bien nourri et même blanchi chez les parents, c’est autant d’économies faites et autant d’argent consacré aux sorties, aux voyages et aux « fringues ».
La chaleur du cocon familial, doublé de la liberté et de l’indépendance totale que laissent désormais les parents à leurs grands ados, c’est « gagnant-gagnant » ! Revers de la médaille pour ces parents décidément très accueillants, la maison se réduit vite à un « hôtel familial » où le jeune adulte profite de la demi-pension, du ménage fait et même du pressing…

Ce phénomène des « nouveaux Tanguy » n’est d’ailleurs pas franco-français. L’Italie fait encore mieux : c’est le pays européen « où les jeunes sont les plus vieux ». De cruelles statistiques attestent que presque 5,5 millions d’Italiens entre 18 et 34 ans vivent encore chez leurs parents. Ce qui englobe en somme pas moins de 69,7 % de cette classe d’âge. A une lointaine époque, en 2007, le ministre de l’économie Tommaso Padoa-Schioppa rugissait dans les médias : « Les fils à maman à la porte ! » Son avis a été massivement ignoré…


Flore, 30 ans : «Je souffre de ma situation»

Flore a 30 ans aujourd’hui et elle souffre de sa situation. « Il y a trois ans, j’avais bien quitté le domicile parental pour me mettre en ménage avec mon ex-petit ami, mais on a rompu. Je me suis rendu compte qu’un appart type F3, cela coûte très cher pour une seule personne. Et qu’un appart type F2, cela coûte encore trop cher pour une seule personne. Plus petit alors ? Mais je me suis dit : je ne travaille tout de même pas pour vivre dans un F1 ou un studio ! » raconte Flore. « C’est pourquoi mes parents m’ont gentiment proposé de m’héberger le temps que je me refasse une santé financière. Seulement voila, la santé financière est là, mais le chômage a pointé son nez également. Mes parents ont 70 ans, je suis la petite dernière d’une famille qui compte trois frères et une sœur. Moi, 30 ans, niveau BTS, huit ans d’expérience professionnelle, me situant dans la classe moyenne des Français au niveau salaire. Ah, j’oubliais… célibataire sans enfants », poursuit Flore. « Le paradoxe est là. Mes parents sont à la retraite et désirent être tranquilles, et moi, jeune femme adulte, désirant refaire sa vie professionnelle et personnelle avec toute l’énergie et la “fougue” de mon âge. » La cohabitation se révèle de plus en plus difficile. « Ma mère, se sentant à nouveau investie de son rôle suprême de mère, ne cesse d’être sur mon dos. Elle se sent rajeunir pendant que je prends un coup de vieux à mesure que je me bats pour ma reconnaissance en tant qu’“adulte”. J’aimerais vraiment partir mais le prix des apparts flambe, le pouvoir d’achat est au plus mal, je suis désormais au chômage et, s’il y a un travail, ce sera période d’essai ou intérim de plusieurs mois proposé. Enfin, et d’après ces deux derniers critères, quel est le propriétaire ou l’agence immobilière qui louerait un appart à une chômeuse ou une intérimaire, ou une personne qui vient de trouver un emploi depuis quelques semaines seulement ? »

Emmanuelle : «J’ai l’impression d’être un enfant»

Emmanuelle aura bientôt 33 ans. Elle est revenue vivre chez sa mère, à Paris, dans le quartier de Denfert-Rochereau, depuis 2000. « Ça me rapprochait de la faculté où j’étudiais, à Nanterre », explique-t-elle. Alors qu’elle avait vécu quatre ans seule, elle raconte que le retour au bercail n’a pas été facile, surtout parce qu’elle ne peut pas faire ce qu’elle veut. « Tu as des comptes à rendre, dit-elle, il faut prévenir quand tu rentres tard et expliquer pourquoi. » Elle n’amène pas d’amis chez elle, « je ne le fais pas parce que je ne me sens pas chez moi ». Inconvénient majeur : « J’ai l’impression d’être un enfant, de ne plus avoir mon indépendance. » Analyste qualité chez Bouygues Telecom depuis près de deux ans, avec une paie de 1.750 € brut par mois, elle cherche un appartement à louer, à Paris ou en proche banlieue parisienne, entre 500 et 600 €, soit un tiers de son salaire. Et de préciser : « Trouver un appartement, ce n’est pas le plus difficile, mais trouver un logement salubre, c’est différent. J’en ai visité un dans le XVIIIe, sur le boulevard Ornano, les peintures s’écaillaient, les tapis au sol cachaient des trous et, surtout, c’était sale. » Pourtant ces appartements sont proposés dans le cadre du 1 % logement. « Quand ça me convient, je dépose un dossier, mais nous sommes souvent une trentaine et le premier arrivé est le premier servi. » Quant à acheter, elle n’a pas les moyens, les banques voulant des garanties plus sérieuses. L’avantage de vivre chez sa mère, elle l’avoue : « Je donne de l’argent à ma mère, mais c’est toujours moins qu’un loyer. » Sa propriétaire reste donc sa mère, pour le moment.

Sébastien : «Ce n’est pas une vie de rester chez ses parents»

Sébastien, à 28 ans, habite chez ses parents, à Francheville (69). Détenteur d’un bac + 5, il a suivi des études de comptabilité à Lyon. Il a commencé à travailler en 2004, dès la fin de son cursus, en suivant des cours du soir. « Je n’ai jamais cherché d’appartement, car je suis resté à Lyon. Je n’ai jamais eu des raisons de partir, car je m’entends bien avec eux. Je n’étais ni intéressé par une colocation ni prêt à prendre payer un loyer de 500 € qui m’aurait bouffé la moitié de mon salaire. Mon objectif, c’était de rester chez mes parents tant que c’était supportable et de mettre de l’argent de côté. » Il ne leur a jamais payé de loyer, et reçoit un salaire brut de 1.800 €. Il reconnaît que, même si ses parents sont plutôt « cool », il doit se caler sur leurs activités pour inviter des amis. « Je ne fais pas comme si j’étais chez moi non plus. » Il a réussi à acheter un appartement (T2), grâce à un apport important, et il précise : « J’entre dans le cadre des pauvres gens qui ont droit au taux zéro, alors j’en profite. » Ses amis lui font quelques réflexions sur sa situation, mais lui ne le vit pas mal. « Je commençais à en avoir envie. J’ai bientôt 30 ans, ce n’est pas une vie de rester chez ses parents. Avec les filles, c’était difficile. » Il a hâte de s’installer. Ce sera chose faite au premier trimestre 2011. Tous les soirs, ils mangeaient tous en ensemble, alors il avoue : « Dîner seul, ça va me faire bizarre. Au départ, la télévision sera ma meilleure compagne. »



Je ne tiendrai pas compte du dernier témoignage , il me semble que Sébastien est avant tout un jouisseur .. ce qui n'est certainement pas e cas de la majorité de ces jeunes adultes contraints de rester chez leurs parents , parce qu'il est vrai que les loyers sont devenus inaccessibles .
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Message  Bertolt_Brecht Mar 4 Mai - 21:45

C'est clair.

Génération Tanguy !!! A presque 30 ans, un jeune sur cinq vit encore chez ses parents Icon_biggrin
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Message  Invité Mer 5 Mai - 11:33

Ma nièce a 20 ans , fait un BTS , vit chez ma belle-soeur(sa belle-mère alors que son père s'est barré) et vit comme une princesse sans participer à l'achat d'au moins le PQ ..... ne bouge pas le petit doigt spontanément pour aider aux corvés ménagères (un "putain" de poil dans la main!) ....il faut établir des règles pour qu'elle se sente "obligée" de participer au minimum .... bref, c'est une égoïste de première , ne pense qu'à sa pomme (et son mec)et bosse à mi-temps au Mac do ... et ma belle-soeur fait ce qu'elle peut pour supporter le problème avec "diplomatie"... ma nièce est bien partie pour stagner à la maison et se faire entretenir encore un moment....ah! et on ne peut rien lui dire au risque de passer pour des chieuses... A presque 30 ans, un jeune sur cinq vit encore chez ses parents Icon_razz cet hiver , un matin elle se lève et se plaint d'avoir de la fièvre.... ma belle-soeur rentre dans sa chambre et découvre le chauffage à bloc ! ...on ne parlera pas de la note d'EDF qui va avec .... le dire serait indécent et , la gamine elle , ne comprend pas qu'on lui reproche son laisser-aller sur sa sur-consommation abusive du chauffage électrique .... A presque 30 ans, un jeune sur cinq vit encore chez ses parents Fresse

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