Ce qui attend MAM
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Ce qui attend MAM
Alliot-Marie sera à la Justice une ministre peu malléable pour l'Elysée
[ 25/06/09 ]
L'ancienne ministre de l'Intérieur a pris ses fonctions de garde des Sceaux. Un poste d'envergure où les réformes à terminer sont nombreuses.
MARIE BELLAN, Les Echos
La Chancellerie est un portefeuille où beaucoup se sont cassés les dents !
[ 25/06/09 ]
L'ancienne ministre de l'Intérieur a pris ses fonctions de garde des Sceaux. Un poste d'envergure où les réformes à terminer sont nombreuses.
La nomination de Michèle Alliot-Marie à la Justice fait au moins un heureux : Brice Hortefeux. Car ce dernier rêvait depuis longtemps de la place Beauvau. Mais, pour l'ex-ministre de l'Intérieur, il n'y a pas à rougir de ce transfert, au contraire. Elle conserve un ministère régalien et se voit gratifiée du titre de ministre d'Etat, comme Jean-Louis Borloo. Elle qui aurait refusé de se voir seconder par Christian Estrosi, pressenti à un moment comme secrétaire d'Etat à la Sécurité, devra néanmoins compter à son nouveau poste sur la présence du très influent conseiller à la Justice de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, Patrick Ouart. Qualifié de « garde des Sceaux bis », ses relations étaient déjà plus que tendues avec Rachida Dati. Que dire alors de sa future collaboration avec une ministre dont le chef de l'Etat n'a jamais été proche et dont il se méfie. Mais la gaulliste Michèle Alliot-Marie est une personnalité très populaire à droite, incontournable au sein de l'UMP.
Bockel, avocat de formation
Si la compétence et l'autorité de la future garde des Sceaux ne font pas de doute pour tenir un ministère régalien et raccommoder les liens largement distendus entre la chancellerie et les magistrats, le choix de Michèle-Alliot Marie est par bien des aspects un pari pour Nicolas Sarkozy. Quelle sera notamment l'attitude de la nouvelle garde des Sceaux lors du procès Clearstream qui s'ouvre le 21 septembre ?
Avec les réformes lancées mais encore en chantier, la nouvelle ministre de la Justice aura aussi de quoi faire. A commencer par la loi pénitentiaire, qui devait être la dernière grande loi de la mandature de Rachida Dati. Examinée en urgence au Sénat en mars, le texte n'est finalement toujours pas arrivé à l'Assemblée nationale. Il devrait l'être à la rentrée. La nouvelle ministre de la Justice devra, en outre, gérer les suites du conflit qui a opposé la chancellerie aux surveillants de prison en mai. Dans cette délicate mission, Michèle Alliot-Marie sera épaulée par Jean-Marie Bockel, avocat de formation, qui a pris le poste de secrétaire d'Etat en charge des Prisons.
Vaste chantier enfin que celui de la réforme de la procédure pénale. Annoncée par le président de la République lui-même, en janvier, la possible disparition du juge d'instruction sera l'une des épreuves les plus difficiles de Michèle Alliot-Marie face aux magistrats, majoritairement opposés à cette réforme. Pour le moment, la chancellerie est toujours en attente des conclusions définitives de la commission Léger sur le sujet.
Pour couronner le tout, Michèle Alliot-Marie a été chargée de porter le projet de loi additionnel sur le téléchargement illégal, qui a été présenté hier en Conseil des ministres (lire page 2). Là encore, un dossier sensible qui a déjà coûté sa place à Christine Albanel.
MARIE BELLAN, Les Echos
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