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L’abstention guette les européennes

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Message  livaste Lun 13 Avr - 14:38

L’abstention guette les européennes
Elections . Un sondage prévoit une participation à 34 %.


BRUXELLES (UE), de notre correspondant JEAN QUATREMER


Le taux d’abstention pour les élections européennes du 7 juin pourrait atteindre 66 % ! C’est du moins ce que prévoit le sondage Eurobamètre effectué dans les 27 Etats membres que la Commission européenne s’apprête à rendre public (1). Il s’agit d’un record : depuis 1979, date de la première élection du Parlement européen au suffrage universel, l’abstention n’a cessé de progresser (de 37 % il y a trente ans à 54,3 % en juin 2004) alors même que ses pouvoirs n’ont cessé de se renforcer, au point désormais d’égaler ceux du Conseil des ministres.

C’est la Pologne qui décroche le record de l’abstention : seuls 17 % des Polonais sont certains d’aller voter. Viennent ensuite l’Autriche (21 %), la Grande-Bretagne (22 %), le Portugal (24 %), la Slovaquie (25 %), la République tchèque (26 %), la Hongrie et l’Espagne (toutes deux à 27 %), l’Italie (30 %) et la Bulgarie (31 %). Parmi les très bons élèves, la Belgique (70 %) et le Luxembourg (62 %)… où le vote est obligatoire. Suivis par Malte et le Danemark (56 %), la Suède (49 %), Chypre et la Grèce (48 %), la France et les Pays-Bas (47 %), etc. L’Allemagne pointe à 43 %.

Date. En bonne logique, la curiosité pour ces élections n’est pas très élevée : 44 % des Européens s’y intéressent. La Grèce caracole en tête avec 62 % de citoyens concernés, suivie par l’Irlande (61 %), Malte (59 %) et les Pays-Bas (58 %). La France est dans la moyenne, avec 45 % de personnes intéressées. Pis : seulement 16 % des Européens sont capables de citer la date du scrutin. 16 % savent cependant que le scrutin aura lieu en juin. 86 % des Finlandais, 84 % des Britanniques et 75 % des Espagnols n’en ont strictement aucune idée… Les raisons de ce désintérêt sont d’abord l’ignorance du rôle des députés européens (64 %) et des affaires européennes (59 %). Cette méconnaissance est à son maximum en Suède, en Estonie, en Lettonie, au Portugal et en Grande-Bretagne. On découvre ainsi que seulement 53 % des citoyens de l’UE savent que les eurodéputés sont élus au suffrage universel direct.

La France, qui a pourtant massivement voté sur le traité constitutionnel européen en 2005 pour le rejeter, décroche, avec 39 % de bonnes réponses, le trophée de l’ignorance, suivie par la Grande-Bretagne et la Lettonie. Parmi les autres raisons de l’abstention, 62 % des sondés estiment que leur vote ne changera strictement rien (la Bulgarie, l’Autriche et la Lettonie sont les plus désabusées) et 55 % jugent que le Parlement ne s’occupe pas de la vie de tous les jours. Seulement 20 % n’iront pas voter parce qu’ils sont opposés à la construction communautaire (l’Autriche, avec 35 %, vient en tête des eurosceptiques, suivie par la Grèce et la Suède, avec 28 %). Parmi les thèmes susceptibles d’intéresser les citoyens, le chômage fait un bond de 10 points en un an : 57 % des citoyens souhaitent que la campagne porte sur ce thème, suivi par la croissance (52 %). En revanche, l’inflation est en net recul (40 %). Viennent ensuite, loin derrière, les retraites, la criminalité, l’approvisionnement énergétique, la lutte contre le changement climatique, l’immigration, le terrorisme, etc. La crise est passée par là.

Désintérêt médiatique. La responsabilité de la presse dans ce désintérêt est écrasante : seulement 36 % des citoyens ont lu, entendu ou vu un sujet consacré au Parlement européen dans leurs médias. C’est en Grande-Bretagne, en France et en Italie que le désintérêt médiatique est perçu comme le plus grand. Ceux qui ont eu l’occasion d’être informés ont le sentiment que les médias étaient plutôt favorables (44 %) au Parlement que défavorables (36 %). C’est en Grande-Bretagne, en Belgique et en France que la presse est perçue comme la plus hostile.

Au final, cette méconnaissance alliée à la crise économique aboutit à un effondrement de la confiance dans les institutions communautaires : le Parlement européen perd six points dans l’indice de confiance en six mois, passant de 51 % à 45 %, la Commission chute de 47 % à 42 % et la Banque centrale européenne, en dépit de son rôle stabilisateur unanimement salué par les politiques et les experts, de 48 % à 39 %. Une défiance qui se reflète dans l’abstention massive qui menace la légitimité de la seule institution européenne élue au suffrage universel.
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Message  livaste Sam 18 Avr - 7:53

Européennes : l'UMP fait toujours la course en tête

Judith Waintraub
17/04/2009 | Mise à jour : 18:45 |

Selon l'enquête OpinionWay réalisée pour Le Figaro et LCI, la majorité bénéficie de la dispersion du vote protestataire.



Avec 28 % des intentions de vote, l'UMP conserve son avance sur le PS, crédité de 23 % des suffrages. Le MoDem reste troisième avec 12 %, mais il ne distance plus que de deux points les listes Europe Écologie de Daniel Cohn-Bendit et José Bové. À droite, le FN et Libertas, l'association du mouvement de Philippe de Villiers et des chasseurs, ne décollent pas avec respectivement 6 % et 5 % des intentions de vote. «Alors que le rapport de forces global reste favorable à la gauche, l'UMP continue de bénéficier de l'absence de concurrence réelle à droite», relève Bruno Jeanbart, directeur des études politiques d'OpinionWay.

La relative stabilité de ces chiffres montre que pour les Français, la campagne des européennes n'a pas commencé. Cette prise de conscience tardive des enjeux est une caractéristique de ces échéances, de même que la faible proportion d'électeurs qui se déclarent certains d'aller voter : ils ne sont que 49 %. «En général, ce chiffre est assez proche de la réalité», observe Bruno Jeanbart. Si la participation atteignait effectivement ce taux en juin, elle serait donc supérieure de 6 points à celle enregistrée lors des européennes de 2004.

Cela signifie-t-il que les Français s'intéressent davantage à l'Europe ? Non, si l'on en croit les motivations avancées par les sondés. 50 % ne se détermineront pas en fonction de la manière dont est dirigée l'Union européenne. Et parmi les 48 % pour lesquels cette question est décisive, 33 % en profiteront pour exprimer leur désaccord avec la gouvernance de l'Europe. Selon Bruno Jeanbart, ces résultats témoignent de «l'incompréhension persistante des Français quant à l'utilité du député européen», mais aussi et surtout de la «permanence du clivage entre pro et antieuropéens», tel qu'il s'est exprimé en 1992 lors du référendum sur le traité de Maastricht, puis en 2005 avec le rejet du traité constitutionnel. «La répartition sociologique reste également stable, souligne Bruno Jeanbart. Les ouvriers, majoritairement hostiles à la construction européenne, sont 73 % à déclarer qu'ils se détermineront en juin en fonction d'enjeux nationaux, tandis que chez les cadres, où le sentiment proeuropéen domine, 53 % affirment qu'ils voteront en fonction d'enjeux européens.»

Autrement dit, les enjeux nationaux restent déterminants pour une majorité des électeurs. Le PS, qui appelle depuis des semaines à transformer le scrutin du 7 juin en vote anti-Sarkozy, y verra sûrement la confirmation de la pertinence de sa stratégie, mais la tentation d'un «vote sanction» reste minoritaire. Si 58 % des sondés souhaitent profiter de l'élection pour donner leur avis sur la manière dont la France est gouvernée, ils ne sont que 38 % à vouloir «exprimer leur insatisfaction vis-à-vis de l'action du président de la République et du gouvernement». 20 % voudraient au contraire leur exprimer leur «soutien». Claude Bartolone, lieutenant de la première secrétaire du PS Martine Aubry, relativise ces chiffres en les mettant sur le compte du trouble provoqué par la composition des listes socialistes dans l'électorat de gauche. «Compte tenu de ce qu'on s'est pris sur la tête, estime-t-il, 23 % des intentions de vote, c'est plutôt une bonne surprise.» Reste que les scores des autres listes de gauche et du MoDem montrent que le PS est encore loin de pouvoir s'arroger le titre de meilleur opposant à Nicolas Sarkozy.
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