Sarkozy ouvre le dialogue

L'Elysée a souhaité faire profil bas en ce jeudi de manifestations. Et face à la forte mobilisation un peu partout en France, Nicolas Sarkozy a réagi par un simple communiqué en début de soirée. Le chef de l'Etat a jugé "légitime" l'inquiétude qui s'est exprimée lors de la journée de grèves". "La crise d'une ampleur sans précédent qui affecte l'économie mondiale provoque en France comme partout dans le monde une inquiétude légitime", a-t-il estimé. "Cette crise impose aux pouvoirs publics un devoir d'écoute, de dialogue et en même temps une grande détermination à agir. Dans cet esprit, je rencontrerai durant le mois de février les organisation syndicales et patronales afin de mener à bien", a-t-il poursuivi.. "Notre message n'a pas changé", a-t-on voulu souligné dans l'entourage du président. Cette réunion sur l'agenda social "était prévue, elle est simplement confirmée", et portera essentiellement sur le travail et l'emploi "et peut-être la protection sociale", ajoute-t-on.

Mais le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a d'ores et déjà averti sur France 2 que "s'il s'agit, comme je crains de le comprendre, de discuter de l'agenda des réformes que le président de la République a dans ses tiroirs, nous serons très largement en décalage avec ce que porte cette journée et la discussion n'ira pas très loin". Xavier Bertrand, secrétaire général de l'UMP, a lui affirmé que la majorité devait être attentive aux mouvements sociaux et "tenir le cap du changement", dans un entretien au Républicain Lorrain à paraître vendredi. "Tout mouvement interprofessionnel doit nous rendre attentifs. Et en ce moment, avec la crise que nous connaissons, il faut l'être comme jamais", déclare l'ex-ministre du Travail, interrogé sur la journée d'action de jeudi.

"Vous êtes enfin là les socialistes"

A gauche, le PS est cette fois bien revenu dans les manifs, comme le voulait sa nouvelle patronne. Entourée d'une nuée de caméras et de perches près du Cirque d'Hiver à Paris, Martine Aubry a répété inlassablement : "Nicolas Sarkozy doit prendre la mesure de cette grande journée de mobilisation, changer sa politique", "pas seulement écouter mais entendre". "Nous le disons partout : au Parlement, et nous le disons aussi dans la rue. Notre place est aux côtés des Français qui sont très, très nombreux aujourd'hui", assure-t-elle, rejetant toute velléité de récupération du mouvement : "le Parti socialiste quand il est dans la rue, lorsque la France va mal, lorsque les Français souffrent, il est à sa place". Chemin faisant, elle a fait la bise à la numéro un communiste Marie-George Buffet qui se "réjouit que toute la gauche soit présente".

La maire de Lille a pris ensuite place pendant près de deux heures sous une grande banderole PS "Agir vraiment contre la crise", entourée du maire de Paris Bertrand Delanoë et de nombreux responsables PS. Vincent Peillon, proche de Ségolène Royal, était là : "C'est une manifestation contre Sarkozy, pas sur les bisbilles à gauche", affirme-t-il. "Vous êtes enfin là les socialistes!", a lancé un syndicaliste du Sud-Santé, tandis qu'un autre a enchaîné: "Martine casse-toi, Martine à la plage". Mais la provocation est resté limitée et les militants ont entonné "tous ensemble". Mme Aubry ne s'en est pas offusqué : "dans le fond, ils ont raison. Lorsque nous avons un peu perdu notre âme, nous n'étions plus dans la rue, aujourd'hui nous avons retrouvé nos valeurs", dit-elle.

* le 29/01/2009 à 22h03

Alain de Rueil, mais qu'est-ce qui vous empêche de devenir vous-même patron, ouvrir votre propre entreprise, et de gouter donc à la joie de n'en faire qu'à sa tête??
Michel, Fontenay-sous-Bois
* le 29/01/2009 à 22h03

Tenez bon Mr Sarkozy...tant de français n'attendent que ça ... LES REFORMES ! On compte sur vous et sur votre détermination ! Merci
Hélène, Montauban
* le 29/01/2009 à 21h49

Il faut aujourd hui récompensez ceux qui travaillent, qu'il y est une différence entre ceux qui travaillent et ceux qui sont assistés, aujourd'hui ceux qui travaillent pour une misère ont au résultat en fin de mois, beaucoupe moins que ceux assistés, avec tiout ce qu'il y a à payer, quel est l'intéret de travailler!! mais en ce moment, c'est l'heure de l'assistanat à fond, à dégouter de travailler, merci de me publier.
Les travailleurs, Pays de loire
* le 29/01/2009 à 21h46

Monsieur le Président de la République, ne vous laissez pas intimider, continuez de dynamiser la France et de la moderniser.
David, Los angeles
* le 29/01/2009 à 21h46

Ils ont bon dos les politiques de tous bord. Ils nous disent qu'ils nous faut plus de pouvoir d'achat et chacun de son cote nous augmentent nos impots. Les uns c'est la redevance et les autres ce sont les impots locaux. Pas un pour racheter l'autre.
Bob, Bourboule
* le 29/01/2009 à 21h30

Force est de constater 1)qu'il avait bien fermé le dialogue 2) qu'il n'y aucun programme solide et concret concernant les réformes puisqu'il prévoit d'en discuter(ou présenter ce n'est pas très clair) le programme avec les partenaires sociaux C'est à dire qu'une fois de plus tout est fait dans la précipitation dans tous les sens, bref des solutions dignes de celles utilisées par le coyote ( Bip Bip) , sans prendre le temps de réfléchir sur qui va en payer les conséquences( les travailleurs en heures normales, pour les heures sup nous verrons en 2012). merci
Franpatch, Rouen
* le 29/01/2009 à 21h30

Les patrons , les patrons, arretez de casser du patron sans arret et de nous mettre tous dans le meme sac créez votre entreprise et vous verrez enfin les réalités , mais peut-etre que votre courrage à tous s'arrete aux manifs de petits citoyens capriçieux.
Loulou, Villeurbanne
* le 29/01/2009 à 21h29

Comment ça ? Little Nikos a remarqué les Grèves du 29 ? Sa réaction ne passera surement pas "inaperçue".
BiBi, Lyon
* le 29/01/2009 à 21h14

Et bien Mme Aubry si vos valeurs ne ont que dans la rue où sont les autres?
Orsini, Corsica

* le 29/01/2009 à 21h09

Mr Delanoé dans les manifs ? On croit réver ! Il manifeste pour le pouvoir d'achat et augmente de 9% pour les locataires et 12% pour les proprio les taxes d'habittations et taxes foncières à Paris cette année ! Il n'assure pas le service minimum dans les écoles à Paris, soit disant faute de moyens. Mais c'est le comble de l'hypocrisie, mais de qui se moque t-on ?
Christophe, Paris

livaste a écrit:oui , on n'a pas eu de jeudi noir et pourtant les médias avaient tout fait pour vous aider !
Il y a eu 1,5 millions de manifestants?? et alors ,il y a eu 63 millions de non manifestants !

livaste a écrit:quand tu répares ton bateau en hiver , tu ne mets pas en péril un équipage complet !La France n'est pas un voilier qui ne sert qu'aux loisirs quelques semaines dans l'année , il n'y a pas de morte saison où les Français pourraient s'arrêter de manger de se loger ou se soigner .
Si tu veux la comparer à un bateau , c'est un bateau de pêche qui doit assurer le quotidien de l'équipage !
Je ne sais pas si le plus urgent ets de faire des réformes , mais je sais que lorsqu'on a des millions de chomeurs , l'important est de créer des emplois , certainement pas d'en supprimer .
On ne peut condamner l'ensemble des français à crever !

livaste a écrit:oui , on n'a pas eu de jeudi noir et pourtant les médias avaient tout fait pour vous aider !
Il y a eu 1,5 millions de manifestants?? et alors ,il y a eu 63 millions de non manifestants !

franline a écrit:en quoi cette mnif a changé la vie des gens ...si ce n'est perdre une journée de salaire et nuire inutilement à 1 entreprise sur 3(pour la plupart des TPE et PME) alors même que le thème principal de cette manif était le pouvoir d'achat ?

franline a écrit:en quoi cette mnif a changé la vie des gens ...si ce n'est perdre une journée de salaire et nuire inutilement à 1 entreprise sur 3(pour la plupart des TPE et PME) alors même que le thème principal de cette manif était le pouvoir d'achat ?