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Au Nord-Kivu, une tuerie a eu lieu sous les yeux des casques bleus

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Au Nord-Kivu, une tuerie a eu lieu sous les yeux des casques bleus Empty Au Nord-Kivu, une tuerie a eu lieu sous les yeux des casques bleus

Message  livaste Ven 7 Nov - 10:11

LE MONDE | 07.11.08 | 08h46 •
:

Kiwandja (est de la RDC), envoyé spécial

Pour prendre l'exacte mesure de la tuerie qui a eu lieu à Kiwandja entre mercredi 5 et jeudi matin 6 novembre, il faudrait passer chaque quartier, voire chaque habitation de la bourgade du Nord-Kivu au crible, tant les morts y sont nombreux et dispersés. Mais il est évident que la petite localité de l'est de la République démocratique du Congo (RDC) a subi un ratissage sanglant. L'essentiel de la responsabilité en incombe aux rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) du général Laurent Nkunda, composé en grande partie d'éléments tutsis et engagé depuis la veille, face à un ennemi souvent en civil, dans la reconquête de quartiers hostiles, habités par de nombreux Hutus congolais.


Dans une minuscule maison du quartier de Mabongo II, les morts appartiennent, selon des voisins apeurés, à la même famille : deux adultes, un enfant, deux adolescents. Sur quelques centaines de mètres, d'autres cadavres sont dissimulés dans d'autres maisons. Surtout des hommes, jeunes. Mais aussi une femme. Plus loin, un vieillard avec une balle dans la tête.

En fin de journée, plusieurs journalistes ayant pénétré dans Kiwandja avaient recensé une dizaine de morts, chacun de leur côté (seize dans le cas du Monde) dans deux quartiers. L'étendue de l'agglomération interdisait de considérer ces chiffres comme définitifs. Un habitant de la ville, seul rescapé d'une famille, affirme avoir été épargné par les soldats "pour aller dire aux autres de ne pas rejoindre les maï-maï dans la forêt" où se trouvent le maquis de ces guerriers traditionnels alliés du pouvoir central.

CASQUES BLEUS CLAQUEMURÉS


Mercredi, le CNDP avait lancé une offensive pour reprendre Kiwandja aux maï-maï appuyés par des groupes de FDLR (rebelles hutus rwandais) et des éléments des forces gouvernementales qui en avaient pris le contrôle la veille, et se fondaient dans la population. Ordre avait été donc été donné aux habitants d'évacuer la ville, faisant de tout traînard un ennemi potentiel.

En ville, le major Muhire, conseiller en matière de sécurité de Laurent Nkunda, ne cherche pas à minimiser les pertes. Il reconnaît n'avoir fait aucun prisonnier mais affirme que seuls des "malintentionnés", les combattants, ont été tués. "Le nombre de morts que j'ai pu voir moi-même sur le champ de bataille dépassait la cinquantaine", affirme-t-il, tout en insistant sur l'hostilité de Kiwandja où, selon lui, "tous les magasins appartiennent à des maï-maï ou à des FDLR". Un autre officier du CNDP, interrogé par un reporter de Radio France internationale, a estimé que la rébellion avait tué "plus de deux cents" personnes.

Jeudi soir, une porte-parole de la mission de l'ONU en RDC (Monuc) se disait "extrêmement préoccupée" par les rapports qui lui arraivaient. Elle évoquait "des exactions graves contre des civils, y compris des exécutions sommaires".

Pendant ce temps, la vaste majorité de la population de la ville errait à la recherche d'un abri pour une nouvelle nuit à la belle étoile, sans eau, sans nourriture, sans toilettes, ni aide extérieure, à commencer par celle que les Nations unies auraient pu leur apporter. Dès les premiers combats, les casques bleus se sont claquemurés dans leur base, déployant leurs hommes à l'intérieur, arme en main, prêts à ouvrir le feu sur quiconque, au sein de la population, tenterait de pénétrer dans leur enceinte protégée des barbelés. Les exactions des maï-maï et le ratissage sanglant des soldats du CNDP ont eu lieu à quelques centaines de mètres à vol d'oiseau de leur camp.

Dans le centre de santé protestant CBK, non loin du centre, une poignée d'infirmiers, hommes et femmes, ont décidé de rester coûte que coûte pour soigner les blessés et les évacuer vers l'hôpital de Rutshuru, à 4 km. Dans sa blouse blanche maculée, l'un d'entre eux explique : "Si des mamans viennent donner naissance, on ne peut pas les laisser accoucher toutes seules, par terre." Comme tous ceux qui pratiquent autour de lui cet héroïsme discret, l'homme se met à trembler de colère en évoquant les ONG internationales qui ont fui la ville dès les premières difficultés, abandonnant la population à elle-même. "Ils ont tous pris fuite, sauf Médecins sans frontières ! Si j'étais au gouvernement, j'interdirais à ces gens de revenir ici."

Il n'y a pas que l'élection d'Obama , ou celle de royale qui importent , malheuresuement , on a l'impression que plus rien n'a d'importance , pas même des victimes de guerre civile !
livaste
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Message  Invité Ven 7 Nov - 10:22

Tu sais, l'Afrique ça a toujours été moins sexy que le reste, y compris ce conflit qui dure depuis des mois.
Plusieurs bilans en font un génocide pire que celui de la WWII, mais on préfère le taire. Parceque ce sont des noirs. Une vie d'un noir vaut quoi? Puis y s'tuent entre eux...
Un Rwanda ter qu'on cache sous une bâche en attendant... Rolling Eyes
Si je vais au Rwanda cet été, je pense qu'on poussera jusqu'au Congo. Ma grand-mère a vécu quelques temps là-bas après le décès de mon grand-père, elle dit toujours que c'est un pays fabuleux, j'ai bien peur qu'il n'en reste pas grand chose...

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Au Nord-Kivu, une tuerie a eu lieu sous les yeux des casques bleus Empty Re: Au Nord-Kivu, une tuerie a eu lieu sous les yeux des casques bleus

Message  livaste Ven 7 Nov - 15:01

RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
Un conflit qui menace toute la région, selon l'ONU

NOUVELOBS.COM | 07.11.2008 | 14:33

Selon le secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-moon, le conflit en République démocratique du Congo menace l'ensemble de la région des Grands Lacs. Alors qu'une rencontre entre les chefs d'Etats de la région venait de débuter à Nairobi, des affrontements ont de nouveau éclaté.



Très inquiet des combats qui déchirent l'est de la République démocratique du Congo (RDC), le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon estime que le conflit menaçait l'ensemble de la région des Grands Lacs.
Pour tenter de trouver un accord afin de mettre un terme à cette guerre, un sommet des présidents de la région des Grands Lacs se tient vendredi 7 novembre à Nairobi. Les présidents congolais Joseph Kabila et rwandais Paul Kagame participent à ce sommet, sous l'égide du secrétaire général des Nations unies.
Alors que la réunion commençait, des combats ont éclaté en fin de matinée entre la rébellion de Laurent Nkunda et l'armée congolaise, à environ une quinzaine de km au nord de Goma, la capitale du Nord-Kivu.
Des tirs soutenus étaient également entendus au même moment près d'un camp de déplacés à Kibati, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), provoquant la panique parmi des milliers de personnes qui fuyaient.
Les combats, qui opposent au Nord-Kivu la rébellion de Laurent Nkunda à l'armée congolaise et ses alliés, auraient fait, selon l'organisation Human Rights Watch au moins 20 morts et 33 blessés civils, dont un journaliste congolais. 250.000 personnes seraient par ailleurs sur les routes.

Scepticisme des rebelles

Pour la rébellion congolaise de Laurent Nkunda, qui a infligé jeudi un revers majeur à l'armée en s'emparant d'au moins une nouvelle localité de l'est de la RDC, le sommet ne résoudra rien.
Les combats de ces derniers jours auraient fait de nombreuses victimes civiles, pris au piège entre les groupes armés, selon de nombreuses sources.
Les combattants du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) ont pris le contrôle de Nyanzale, à 80 km au nord-ouest de Goma (capitale de la province du Nord-Kivu).
Ils se seraient également emparés de la localité voisine de Kikuku, à 9 km plus au nord, où "des blindés" de la Mission des Nations unies en RDC (Monuc) "ont été envoyés (...) avec pour mission d'arrêter leur offensive", selon la Monuc.

Les FDLR saluent la tenue du sommet

En revanche, la tenue de ce sommet a été saluée, jeudi, par la rébellion hutue rwandaise des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR).
"Les FDLR saluent la tenue du sommet international de Nairobi sur la crise" en RDC et "demandent à la communauté internationale la désignation d'une personnalité internationale qui puisse aider les FDLR (...) à retourner pacifiquement et dignement dans leur pays", à savoir le Rwanda, écrit la FDLR dans un communiqué reçu à Kinshasa.
Les rebelles hutus rwandais réclament en outre "l'appui de la communauté internationale en vue du retrait par le gouvernement rwandais de la liste des soi-disant 6.997 génocidaires".
Les FDLR opèrent dans l'est de la RDC, frontalière du Rwanda. Certains membres ont participé au génocide de 1994 au Rwanda, qui a fait selon l'ONU environ 800.000 morts essentiellement parmi la minorité tutsie.

Un conflit tirant ses origines dans le génocide rwandais

Kinshasa (RDC) accuse Kigali (Rwanda) de soutenir la rébellion de Laurent Nkunda, ce que le Rwanda dément formellement. Vendredi, le porte-parole du président de la RDC a accusé les rebelles de Laurent Nkunda de "tueries" dans l'est du pays. "Il y a des tueries de commises et apparemment la Monuc (Mission de l'ONU en RDC) n'a rien fait", a accusé Kudura Kasongo, qui s'exprimait au nom du président Joseph Kabila. "Il faut que le Rwanda cesse d'intervenir dans le problème congolais. Le Rwanda est impliqué dans les violences actuelles", a-t-il également affirmé.
Laurent Nkunda, général congolais déchu, se présente comme un défenseur de la communauté tutsie congolaise.
Selon le mouvement de Laurent Nkunda, des FDLR se battent aux côtés de l'armée congolaise. Les rebelles hutus rwandais ont nié ces accusations.
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Au Nord-Kivu, une tuerie a eu lieu sous les yeux des casques bleus Empty Re: Au Nord-Kivu, une tuerie a eu lieu sous les yeux des casques bleus

Message  janopatte Ven 7 Nov - 15:10

livaste a écrit:LE MONDE | 07.11.08 | 08h46 •
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Kiwandja (est de la RDC), envoyé spécial

Pour prendre l'exacte mesure de la tuerie qui a eu lieu à Kiwandja entre mercredi 5 et jeudi matin 6 novembre, il faudrait passer chaque quartier, voire chaque habitation de la bourgade du Nord-Kivu au crible, tant les morts y sont nombreux et dispersés. Mais il est évident que la petite localité de l'est de la République démocratique du Congo (RDC) a subi un ratissage sanglant. L'essentiel de la responsabilité en incombe aux rebelles du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) du général Laurent Nkunda, composé en grande partie d'éléments tutsis et engagé depuis la veille, face à un ennemi souvent en civil, dans la reconquête de quartiers hostiles, habités par de nombreux Hutus congolais.


Dans une minuscule maison du quartier de Mabongo II, les morts appartiennent, selon des voisins apeurés, à la même famille : deux adultes, un enfant, deux adolescents. Sur quelques centaines de mètres, d'autres cadavres sont dissimulés dans d'autres maisons. Surtout des hommes, jeunes. Mais aussi une femme. Plus loin, un vieillard avec une balle dans la tête.

En fin de journée, plusieurs journalistes ayant pénétré dans Kiwandja avaient recensé une dizaine de morts, chacun de leur côté (seize dans le cas du Monde) dans deux quartiers. L'étendue de l'agglomération interdisait de considérer ces chiffres comme définitifs. Un habitant de la ville, seul rescapé d'une famille, affirme avoir été épargné par les soldats "pour aller dire aux autres de ne pas rejoindre les maï-maï dans la forêt" où se trouvent le maquis de ces guerriers traditionnels alliés du pouvoir central.

CASQUES BLEUS CLAQUEMURÉS


Mercredi, le CNDP avait lancé une offensive pour reprendre Kiwandja aux maï-maï appuyés par des groupes de FDLR (rebelles hutus rwandais) et des éléments des forces gouvernementales qui en avaient pris le contrôle la veille, et se fondaient dans la population. Ordre avait été donc été donné aux habitants d'évacuer la ville, faisant de tout traînard un ennemi potentiel.

En ville, le major Muhire, conseiller en matière de sécurité de Laurent Nkunda, ne cherche pas à minimiser les pertes. Il reconnaît n'avoir fait aucun prisonnier mais affirme que seuls des "malintentionnés", les combattants, ont été tués. "Le nombre de morts que j'ai pu voir moi-même sur le champ de bataille dépassait la cinquantaine", affirme-t-il, tout en insistant sur l'hostilité de Kiwandja où, selon lui, "tous les magasins appartiennent à des maï-maï ou à des FDLR". Un autre officier du CNDP, interrogé par un reporter de Radio France internationale, a estimé que la rébellion avait tué "plus de deux cents" personnes.

Jeudi soir, une porte-parole de la mission de l'ONU en RDC (Monuc) se disait "extrêmement préoccupée" par les rapports qui lui arraivaient. Elle évoquait "des exactions graves contre des civils, y compris des exécutions sommaires".

Pendant ce temps, la vaste majorité de la population de la ville errait à la recherche d'un abri pour une nouvelle nuit à la belle étoile, sans eau, sans nourriture, sans toilettes, ni aide extérieure, à commencer par celle que les Nations unies auraient pu leur apporter. Dès les premiers combats, les casques bleus se sont claquemurés dans leur base, déployant leurs hommes à l'intérieur, arme en main, prêts à ouvrir le feu sur quiconque, au sein de la population, tenterait de pénétrer dans leur enceinte protégée des barbelés. Les exactions des maï-maï et le ratissage sanglant des soldats du CNDP ont eu lieu à quelques centaines de mètres à vol d'oiseau de leur camp.

Dans le centre de santé protestant CBK, non loin du centre, une poignée d'infirmiers, hommes et femmes, ont décidé de rester coûte que coûte pour soigner les blessés et les évacuer vers l'hôpital de Rutshuru, à 4 km. Dans sa blouse blanche maculée, l'un d'entre eux explique : "Si des mamans viennent donner naissance, on ne peut pas les laisser accoucher toutes seules, par terre." Comme tous ceux qui pratiquent autour de lui cet héroïsme discret, l'homme se met à trembler de colère en évoquant les ONG internationales qui ont fui la ville dès les premières difficultés, abandonnant la population à elle-même. "Ils ont tous pris fuite, sauf Médecins sans frontières ! Si j'étais au gouvernement, j'interdirais à ces gens de revenir ici."

Il n'y a pas que l'élection d'Obama , ou celle de royale qui importent , malheuresuement , on a l'impression que plus rien n'a d'importance , pas même des victimes de guerre civile !

Très juste ! mais au moins durant l'élection aux USA et l'actualité du PS , on a un peu oublié la Crise !!!!
Et ce qui se passe dans les pays du tiers monde importe peu Embarassed il y a vraiment deux poids deux mesures
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