Trois violeurs présumés trahis par l'ADN

A quelques mois près, ils auraient pu échapper à lajustice, droit de prescription oblige. Plus de neuf ans après les faits, trois violeurs présumés ont été identifiés par les gendarmes de la brigade de recherches de la gendarmerie d'Aix-en-Provence, grâce aux prélèvements d'ADN.


Le 21 juillet 1999, une femme de 42 ans avait été violée par trois hommes dans la caravane familiale, sur une aire de repos de Châteauneuf-le-Rouge, dans les Bouches-du-Rhône, tandis que son mari était frappé à coups de manivelle.

L'époux était parvenu à prendre la fuite, mais les malfaiteurs, qui en avaient profité pour emporter une modique somme d'argent et des bijoux, lui avaient ensuite foncé dessus en voiture. Le mari est aujourd'hui invalide.


Grâce à l'ADN retrouvé dans les véhicules des auteurs présumés et les prélèvements effectués dans la caravane, l'enquête, après avoir longtemps piétiné, a permis jeudi de remonter jusqu'aux trois violeurs présumés à la suite d'une série de cambriolages récents.

Ils ont été présentés jeudi soir à un juge d'instruction aixois qui les a mis en examen pour «viol en réunion avec menace et usage d'une arme, violences en réunion, vol et tentative d'homicide volontaire».
Selon le quotidien «La Provence», qui fait le récit de l'affaire dans son édition de samedi, ce sont les nouvelles méthodes mises au point par l'Institut français d'empreintes génétiques, installé à Nanterre, qui ont permis d'identifier les ADN masculins.