Bruxelles confirme le ralentissement économique européen

Ralentissement économique confirmé en Europe
On l'attendait, c'est désormais officiel : la Commission européenne a nettement abaissé ce mercredi sa prévision de croissance 2008 pour la zone euro à 1,3%, contre 1,7% auparavant, en raison du "ralentissement économique plus important que prévu", mais prévoit que la récession sera évitée de justesse.

La Commission s'attend en effet à ce que la zone euro connaisse une stagnation de son PIB (produit intérieur brut) au troisième trimestre par rapport au trimestre précédent, puis une croissance de 0,1% au quatrième trimestre, après une baisse de 0,2% au deuxième. Si cela se confirme, cela lui permettrait d'éviter, mais tout juste, une récession technique, qui se caractérise par deux trimestres consécutifs de recul du PIB.

"Je ne vois pas pour l'ensemble de la zone euro un risque de récession" économique généralisée, "tout au plus pourrais-je voir des risques d'une récession technique qui commencent à planer sur la zone", a déclaré de son côté le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, devant le parlement européen à Bruxelles.

L'exécutif européen prévoit en revanche que plusieurs pays européens connaissent une telle récession technique, à commencer par l'Allemagne, première économie de la zone euro. Elle devrait enregistrer, selon lui, un recul de 0,2% de son PIB au troisième trimestre, après une baisse de 0,5% au deuxième trimestre.

La récession devrait aussi toucher le Royaume-Uni, mais un peu plus tard, selon la Commission européenne, qui table sur un recul de son PIB de 0,2% au troisième et au quatrième trimestre. L'Espagne devrait aussi enregistrer une récession à la fin de l'année, avec une baisse de 0,1% de son PIB au troisième trimestre, puis de 0,3% au quatrième.

La Commission prévoit par ailleurs que la France échappe de justesse à la récession. Mais elle a abaissé sa prévision de croissance 2008 à 1%, contre 1,6% précédemment attendu. Le pays devrait connaître une stagnation de son PIB au troisième trimestre puis une croissance de 0,1% au quatrième, après une baisse de 0,3% au deuxième trimestre, selon l'exécutif européen qui rejoint ainsi les dernières prévisions de Bercy.