Élections dans le Doubs : la droite est morte
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Élections dans le Doubs : la droite est morte
Duel FN/PS dans le Doubs : une préfiguration de la présidentielle 2017 ?
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Par Maxime Tandonnet
Mis à jour le 09/02/2015 à 09:25
Publié le 09/02/2015 à 09:12
FIGAROVOX/CHRONIQUE-
Pour Maxime Tandonnet, la victoire du candidat socialiste lors de l'élection législative partielle du Doubs dissimule un extraordinaire camouflet pour l'opposition républicaine.
Maxime Tandonnet décrypte chaque semaine l'exercice de l'État pour FigaroVox. Il est haut fonctionnaire, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République et auteur de nombreux ouvrages, dont Histoire des présidents de la République, Perrin, 2013.
Depuis le début de l'année 2015, une nouvelle donne politique est apparue et le paysage s'est obscurci pour l'opposition républicaine. Les attentats des 7 et 9 janvier, et le succès du rassemblement du 11 janvier à l'aune de l'union nationale, ont permis au chef de l'Etat et au Premier ministre de regagner des points de popularité. Mais surtout, la victoire du parti socialiste du 8 février lors de la législative partielle du Doubs, opposé au Front national lors du second tour, semble rebattre les cartes de l'équilibre politique du pays. Elle apparaît comme une préfiguration de ce que pourrait être l'élection présidentielle de 2017, avec un second tour opposant M. Hollande ou M. Valls à Mme Le Pen, et débouchant alors, sans le moindre doute possible, sur la reconduction d'un bail de cinq ans du parti socialiste au pouvoir. Même si rien n'est jamais joué d'avance, comment nier qu'un tel scénario se profile, en ce moment, à l'horizon? Malgré le mythe de la «dédiabolisation» et d'un «Front national aux portes du pouvoir», ce dernier, qui existe depuis 1980, ne suscite guère de vague d'adhésion dans le pays, comme sa défaite dans le Doubs le souligne une fois de plus. Toutefois, il exerce à la perfection le rôle qui lui est dévolu depuis toujours par la gauche politique et médiatique: celui d'une machine à faire gagner le parti socialiste.
L'UMP et ses alliés se trouvent en effet dans une situation compliquée. Ils n'ont pas su jusqu'à présent gagner la confiance populaire et se positionner en force crédible d'alternance. Comptant sur la seule débâcle du parti au pouvoir dans les sondages, ils ont refusé d'assumer leurs responsabilités de force de proposition. La polarisation de la vie de l'opposition sur les questions de personnes, en particulier la lutte entre Juppé et Sarkozy, la rend totalement inaudible. Le premier a pris l'ascendant dans l'opinion publique par la nouvelle image médiatique qu'il s'est donnée, celle de la sagesse, du consensus, de l'apaisement. Le second, en choisissant de replonger dans la mêlée comme patron de l'UMP, plutôt que de cultiver une stature d'ancien chef de l'Etat et de recours éventuel, n'a fait qu'exacerber les traits de personnalité qui lui sont reprochés et qui ont causé sa perte en 2012. La perspective des «primaires», en focalisant la vie de l'opposition sur les rivalités de personnes, a eu pour effet de la détourner des préoccupations des Français.
Quels changements des institutions françaises envisage-t-elle pour réduire l'impuissance publique ? Concernant la relance de la croissance et les moyens de lutter contre le chômage, elle paraît n'avoir plus rien à dire dans le contexte d'un pays qui compte 5 à 6 millions de personnes privées d'emploi. Est-elle encore libérale, favorable à l'entreprise ? Elle ne le sait même plus. En matière d'Education nationale ?
La crise est bien plus grave qu'il n'y paraît et la confusion des esprits totale. Ce n'est pas seulement un programme qui manque à l'opposition, mais un sens, une identité, un discours collectif. La «droite» donne aux Français le sentiment de n'exister que par les ambitions de ses dirigeants et non pas dans l'intérêt de la France.
Elle est étrangement absente, silencieuse sur les grands sujets du moment. Quelle est sa position sur l'Europe, et le besoin d'une profonde réforme de ses institutions et de son fonctionnement dans un sens démocratique tel qu'il s'exprime partout aujourd'hui? Nul n'en a la moindre idée, après les essais sans lendemain d'ouverture d'un débat par Laurent Wauquiez.
Quels changements des institutions françaises envisage-t-elle pour réduire l'impuissance publique? Concernant la relance de la croissance et les moyens de lutter contre le chômage, elle paraît n'avoir plus rien à dire dans le contexte d'un pays qui compte 5 à 6 millions de personnes privées d'emploi. Est-elle encore libérale, favorable à l'entreprise? Elle ne le sait même plus.
En matière d'Education nationale? Elle n'a rien à dire. Et de social?
Et de justice? Néant, muette.
Quant à la sécurité des biens et des personnes, le combat contre l'islamisme radical, la maîtrise de l'immigration et l'intégration, l'opposition est muette, anesthésiée par le politiquement correct, obnubilée par la crainte du «dérapage» qui viendrait compromettre les chances de l'un ou l'autre de ses champions à la primaire.
L'opposition républicaine semble, aux yeux des Français, ne plus croire en la politique au sens noble du terme - gouverner, effectuer des choix collectifs dans la perspective du bien commun - et se cantonner pour l'essentiel au service d'intérêts personnels de ses leaders. Sa vie est accaparée jusqu'à l'absurde par les jeux de postures, les petites phrases et autres expressions du visage et les sifflets. Voilà ce que les électeurs ont sanctionné dans le Doubs.
«Je regarde, je lis, j'écoute, écrivait André Tardieu après son retrait de la vie politique en 1936, et je trouve que l'on se moque du monde à l'excès. On s'en moque à droite, on s'en moque à gauche. On s'en moque partout.» 34% des Français éprouvent de la méfiance envers la politique et 31% du dégoût révélait un sondage CEVIPOF de janvier 2014. Aujourd'hui, les Français n'attendent pas de l'opposition républicaine des solutions miracles ou de la poudre de «Perlimpinpin» sur le mode des partis extrémistes.
Le tort éternel des élites politiques est de sous estimer la sensibilité et l'intelligence populaires. Non, ce qu'ils veulent, c'est que l'opposition républicaine, sur tous les sujets même les plus difficiles, se mette au travail et se décide enfin à placer le destin du pays - et non l'avenir personnel de ses leaders - au centre des ses préoccupations.
Il faut le reconnaître , et cela me fait mal , l'UMP est sous respirateur artificiel , l'UMP va mourir , l'UMp est dans le coma .
Encore quelques soubressauts , ceux de NKM ou Juppé par exemple , mais l'électro-encéphalogramme est plat .
Pas de problèmes pour certains comme NKM ou Juppé , ils ont obtenu leur laisser passer pour le ps .
Les autres ? Il devient urgent de décider d'un nouveu parti de droite , un parti qui n'ait pas peur d'être de droite et d'affirmer la défense des intérêt de la France et des Français .
Ou l'UMP fait clairement alliance avec le FN, le cas échéant, ou ces gens peuvent adhérer dès maintenant au PS ! Car très franchement, peu importe que FH, Valls, Juppé ou NS gagne la prochaine présidentielle......
l
a gauche est incapable de proposer au pays une réforme intéressante et est en échec économique depuis le début du quinquennat.
la droite n'a aucune idée de droite et aucun projet politique viable, de plus elle est divisée entre des gens qui ne peuvent coexister ensemble (centre droit, gauche et anciens rpr ?).
il reste un boulevard au fn au niveau des idées et du projet antieuropéen, son influence va grandir d'élection en élection.
et en appelant au front républicain, tous les élus le renforcent puisqu'ils défendent une collusion, une ligue : l'umps.
alors oui inexorablement le fn montera.
L
Concrètement, aujourd'hui il faut que l'UMP travaille avec le FN pour sortir le PS partout où cela est possible.
"ce dernier, qui existe depuis 1980, ne suscite guère de vague d'adhésion"
Comment peut-on écrire ça du parti qui est en tête des intentions de vote aux présidentielles?
Front républicain, opposition républicaine ...
"république" est devenu un mot valise dans lequel le monde politico médiatique a jeté tout un bric à brac.
Ça n'as plus aucune signification
Ce dimanche, le PS l'a emporté dans un duel avec le FN par 51.5% contre 48.5%. Par conséquent, il suffit que cette circonscription soit 3% plus à gauche que le reste de la France pour qu'un duel entre Marine Le Pen et un candidat PS en 2017 se traduise par une victoire Marine Le Pen.
La victoire du PS dans un duel contre le FN en 2017 est donc très loin d'être acquise.
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