Bayrou : «50% du temps scolaire au primaire consacré à la langue française»

Le candidat centriste à l'Elysée François Bayrou qui entend installer le verbe "instruire" au coeur de sa campagne électorale, a présenté samedi trente orientations pour refaire de l'éducation française l'une des meilleures au monde. | Fred Dufour 33 réactionsRéagir Après avoir présenté cette semaine les grandes lignes de son programme en matière d'économie, François Bayrou a dévoilé «ses trente orientations» pour l'éducation nationale, ce samedi à la maison de la Chimie à Paris.

«Il faut un contrat de progrès entre l'école et la nation», résume le centriste, devant une assistante acquise à sa cause.

Après avoir lancer le «produire en France», François Bayrou a présenté une feuille de route autour d'un mot désigné comme LA pierre angulaire de son projet éducatif : le verbe «instruire» qu'il veut impulser au coeur de sa campagne électorale. François Bayrou, qui a fait de la lutte contre le surendettement de la France une priorité et qui a proposé de geler pendant deux ans les dépenses de l'Etat, fait donc une exception pour l'éducation. Pour autant, il s'oppose toujours à François Hollande et sa proposition de créer 60 000 postes.

50% du temps scolaire à l'école primaire consacré à la maîtrise de l'écrit et à la langue française

L'objectif du candidat : «faire entrer l'école française dans les cinq ans les dix premières du classement international pour la compréhension de l'écrit, du calcul, des connaissance scientifiques et de la lutte contre les disparités sociales». L'ancien ministre de l'Education veut ainsi que 50% du temps scolaire à l'école primaire soit consacré à la maîtrise de l'écrit et à la langue française. Il s'est lancé dans une véritable défense du rôle de l'enseignant en dénonçant le procès qui leur a été fait «ces dernières années par des gouvernements de gauche, puis de droite». «Ceux qui les mettent en accusation, disant qu'ils ne travaillent pas assez, ne tiendraient pas deux heures en face d'une classe de collège», a lancé le candidat, en visant notamment Nicolas Sarkozy qui entend redéfinir le métier et les missions des enseignants, suggérant qu'ils pourraient «accepter d'être plus présents dans les établissements» au delà des 18 heures de classe hebdomadaires réglementaires pour les professeurs certifiés et des 15 heures pour les agrégés.

Il s'est opposé à la «réformite» des autres candidats et souhaite instaurer «un plan de progrès continu, inscrit dans le long terme».