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Les Bourses sonnées par la faible croissance allemande

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Message  livaste Mar 16 Aoû - 13:08

Les Bourses sonnées par la faible croissance allemande


Par Hayat Gazzane
Publié le 16/08/2011 à 13:05


Après la hausse de lundi, les Bourses européennes sont déçues par les mauvaises nouvelles venues notamment d'outre-Rhin, locomotive de la zone euro.

La Bourse de Paris retient son souffle ce mardi. Le CAC 40, qui avait clôturé hier en hausse, repasse au rouge dès l'ouverture en perdant 0,73% à 3215,50 points. Une tendance qui s'est accentuée avec la publication du PIB allemand très décevant. La Bourse allemande accuse d'ailleurs le coup, le Dax reculant de 2,40% à 5877,91 points. À Londres, l'indice Footsie-100 des principales valeurs perd 1,13% à 5290,35 points. Ailleurs, La Bourse de Madrid perd 1,65%, celle de Zurich 0,63% et celle de Milan 2,50%.

Outre le brusque ralentissement de l'économie allemande, les Produits intérieurs bruts (PIB) espagnol et néérlandais ont connu un sort similaire sur la même période, ne progressant respectivement que de 0,2% et 0,1%, sur fond de crise de la dette.

Dans ce contexte,le sommet entre Sarkozy et Merkel consacré à la gouvernance économique de la zone euro n'en est que plus attendu. Sur l'ensembe des marchés mondiaux, tous les regards seront tournés vers le Palais de l'Elysée à Paris où doit avoir lieu une rencontre entre la chancelière allemande Angela Merkel et le président français Nicolas Sarkozy, destinée à améliorer la gouvernance dans la zone euro. Les deux dirigeants doivent se rencontrer à partir de 16 heures et tenir une conférence de presse aux alentours de 18h30.

Les investisseurs savent déjà que qu'il ne faudra pas s'attendre à des miracles, et surtout pas à ce que les deux premières économies de la zone euro acceptent de mettre en place des euro-obligations, qui seraient financièrement préjudiciables à Berlin. «Il ne faut rien attendre de spectaculaire» à l'issue de cette réunion, a déclaré lundi un porte-parole d'Angela Merkel, bien que «les gens attendent une fois de plus un grand coup spectaculaire». Il devrait seulement s'agir de poursuivre les discussions sur la gouvernance de la zone euro, dans la foulée des décisions prises par les chefs d'Etat et de gouvernement européens fin juillet.

Les opérateurs attendent malgré tout des avancées sur le sujet. «Si rien n'est annoncé, cela signifiera qu'il y a un profond désaccord entre Paris et Berlin et les marchés peuvent s'emballer de nouveau», a mis en garde Yves Marçais, vendeur d'actions chez Global Equities.

En attendant, les marchés asiatiques ont déjà donné le ton avec des séances très mitigées, malgré la bonne impulsion de Wall Street qui a clôturé hier sur une nette hausse. Le pétrole baisse avec un baril de «light sweet crude» qui perd 45 cents à 87,43 dollars et celui de du Brent qui cèdet 42 cents à 109,49 dollars. Signe de la nervosité ambiante, l'or était en hausse, cotant aux alentours de 1767 dollars l'once à l'ouverture à Hong Kong, contre 1744 dollars la veille en clôture à New York.

La croissance allemande ralentit
En plus de cette réunion, les investisseurs seront occupés par les nombreux indicateurs qui seront publiés de part et d'autre de l'Atlantique. L'Allemagne a notamment annoncé un ralentissement brutal de sa croissance au deuxième trimestre. Le produit intérieur brut allemand (PIB) n'a augmenté que de 0,1% au deuxième trimestre par rapport au premier, où il s'affichait encore en hausse de 1,3%.

La croissance économique a également ralenti au deuxième trimestre dans la zone euro, à 0,2% après 0,8% au premier trimestre, selon des données publiées mardi par l'office européen des statistiques Eurostat. La zone euro a cependant enregistré un excédent commercial de 900 millions d'euros en juin, après un excédent de 200 millions en mai.

Aux États-Unis, les marchés prendront connaissance dans l'après-midi des mises en chantier de logements, des prix à l'import et à l'export et surtout, de la production industrielle. Ce dernier indicateur sera très suivi alors que les marchés s'inquiètent de plus en plus de l'atonie de la croissance de la première économie mondiale.

C'est étrange , il y a peu , quand l'INSEE a livré les chiffres de la croissance française , j'ai lu maints articles et avis de pseudos économistes , j'ai regardé des émissions économiques avec d'autres " spécialistes " , louer la croissance allemande et nous la citer en exemple !!!
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Message  Jeanclaude Mar 16 Aoû - 13:30

Moi également en lisant les chiffres que l'on voulait bien nous donner la croissance allemande était un exemple à suivre ! Comme quoi soit les économistes nous prennent pour des idiots auxquels on peut tout faire avaler soit les médias nous racontent bien ce qu'ils veulent !

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Message  Invité Mar 16 Aoû - 13:40

Le problème de l'économie allemande, c'est qu'elle est trop dépendante des exportations, ce qui fait qu'elle peut être logiquement atteinte aussi par la crise, la plupart de ses partenaires limitant les importations. Ca a été dit et redit par les économistes, mais il était difficile de prévoir quand ce ralentissement se ferait.
Ce qui me fait marrer moi, ce sont tous ces louanges sur la politique de réduction de déficit de l'Allemagne. Quand on pense qu'il y a quelques années à peine, elle faisait l'objet de procédures à Bruxelles à cause d"un déficit problématique et qu'elle envoyait chier tout le monde... Et en plus, la situation de certains Länder (Berlin en tête) et de certaines communes n'a pas changé, ils sont toujours plus ou moins au bord de la ruine. Alors bon, les leçons de morale ou les citations d'exemple à suivre... Rolling Eyes

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Message  Jeanclaude Mar 16 Aoû - 14:00

Aurélie a écrit:Le problème de l'économie allemande, c'est qu'elle est trop dépendante des exportations, ce qui fait qu'elle peut être logiquement atteinte aussi par la crise, la plupart de ses partenaires limitant les importations. Ca a été dit et redit par les économistes, mais il était difficile de prévoir quand ce ralentissement se ferait.
Ce qui me fait marrer moi, ce sont tous ces louanges sur la politique de réduction de déficit de l'Allemagne. Quand on pense qu'il y a quelques années à peine, elle faisait l'objet de procédures à Bruxelles à cause d"un déficit problématique et qu'elle envoyait chier tout le monde... Et en plus, la situation de certains Länder (Berlin en tête) et de certaines communes n'a pas changé, ils sont toujours plus ou moins au bord de la ruine. Alors bon, les leçons de morale ou les citations d'exemple à suivre... Rolling Eyes

De toute évidence tu connais mieux le problème allemand que nous et est certainement la mieux placée pour analyser leur situation économique !
Pour ce qui me concerne j'ai toujours lu et cru ce que l'on voulait bien nous dire sans approfondirmoi-même le sujet et je le regrette !

Jeanclaude
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Message  Invité Mar 16 Aoû - 14:20

Le vrai problème, c'est qu'on manque cruellement de germanistes en France, et à tous les niveaux, que ce soit dans les médias ou, pire encore, en politique. C'est embêtant quand on connaît l'importance stratégique des relations franco-allemandes et du coup, la nécessité de décrypter les informations qu'on nous donne sur le pays voisin, à plus forte raison lorsqu'il s'agit de nous le citer en exemple et de nous inciter à le suivre. On dit et on écrit beaucoup de sottises sur l'Allemagne, pas que ça non plus, mais ça rend la démarche d'approfondissement difficile.

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Message  Invité Mar 16 Aoû - 16:22

C'est marrant, on a eu une vive discussion là-dessus avec des amis. L'Allemagne et son mirage économique, plein emploi dans certains coins de l'ouest, zones ravagées à l'est, système social pourri, statuts précaires, exploitation, misère...

Par contre ce n'est pas lié à la pénuire de germanistes, il y avait hier une de mes amies qui ne parle pas un traître mot d'allemand et qui était tout à fait au courant de tout ça. Il suffit de savoir chercher et lire les données économiques.

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Message  Invité Mar 16 Aoû - 16:39

Oui, alors disons que pour ceux qui ne savent pas où chercher les données, c'est un handicap de plus. Parce qu'honnêtement, la couverture faite par les médias traditionnels (vers qui la majorité se tourne en priorité) de ce sujet et de bien d'autres concernant l'Allemagne laisse à désirer. Je suis dépitée qu'on n'entende pas trop spécialistes, ça éviterait quand même d'entendre ou de lire des horreurs.
Concernant le sympathique système social allemand, un élément est éloquent: il y a quelques mois, l'ONU l'a pointé du doigt sur le problème particulier des enfants pauvres. La gloire quoi...

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Message  Invité Mar 16 Aoû - 17:02

L'Huma ou Libé font de très bons articles sur tout ça. Ce n'est pas la mer à boire à trouver non plus... Sans parler du Monde Diplo, du Courrier ou du Canard...

Autre chose de très intéressant: le fameux moteur, couple ou je-ne-sais-quoi franco-allemand a largement vécu, c'est un schéma bien dépassé, il est évident que les relations ne sont plus celles qu'elles étaient il y a 50 ou même 30 ans. Hier, une autre de mes amies qui a étudié, vécu et bosse souvent à Bruxelles bien que berlinoise, expliquait à quel point à Bruxelles ce modèle n'existe pas. En fait, il perdure surtout dans une certaine catégorie de la population française Laughing

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Message  Invité Mar 16 Aoû - 17:56

Les relations franco-allemandes comme moteur de l'Europe, c'est à peu près du passé, oui. Mais la France reste assez largement dépendante de l'Allemagne, plus que l'inverse d'ailleurs.
Tu marques un point pour Libé, le reste est moins lu (après c'est aussi aux gens de savoir chercher l'info, c'est vrai).

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Message  Jeanclaude Mar 16 Aoû - 18:40

je commence à y voir plus clair ! En fait le fameux "couple franco-allemand" n'est qu'un couple de façade !

Merci à vous de vos expériences !

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Message  Invité Mar 16 Aoû - 18:54

L'Huma et le Diplo oui mais le Canard et le Courrier ont un très large lectorat...Wink
La France a quand même de moins en moins "besoin" de l'Allemagne et ça continuera comme ça.

Pour le sujet de la langue, sans hésitations, et suivant cette évolution, je crois qu'il est surtout primordial pour les jeunes générations de maîtriser l'anglais. Puis le chinois, l'arabe ou le russe me semblent de bons paris sur l'avenir aussi...

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Message  Invité Mer 17 Aoû - 12:52

on peut facilement faire du "plein emploi" en créant des contrats de travail à 2€/heure... ce qu'avait fait la gauche allemande et, maintenu par la droite Merkel.
j'avais entendu dans un reportage sur lcp un ancien ministre allemand de gauche, regretté ce type de contrat "économe" au détriment des citoyens qui en subissent les conséquences socialement.

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Message  Jeanclaude Mer 17 Aoû - 13:00

franline2 a écrit:on peut facilement faire du "plein emploi" en créant des contrats de travail à 2€/heure... ce qu'avait fait la gauche allemande et, maintenu par la droite Merkel.
j'avais entendu dans un reportage sur lcp un ancien ministre allemand de gauche, regretté ce type de contrat "économe" au détriment des citoyens qui en subissent les conséquences socialement.

Tu crois réellement qu'il existe des salariés allemands qui travaillent pour 2 € / heure ? Je croyais leurs syndicats ouvriers puisants ! Comme quoi on peut se faire des fausses idées !

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Message  Invité Mer 17 Aoû - 13:06

Rolling Eyes même j'aurais pu inventer ce genre de choses, je suis tombée sur le cul en entendant ça de la bouche de ce politicien dont je n'ai pas retenu le nom .
et oui, je le crois puisqu'ils n'ont pas de salaire minimum.

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Message  Jeanclaude Mer 17 Aoû - 13:13

franline2 a écrit: Rolling Eyes même j'aurais pu inventer ce genre de choses, je suis tombée sur le cul en entendant ça de la bouche de ce politicien dont je n'ai pas retenu le nom .
et oui, je le crois puisqu'ils n'ont pas de salaire minimum.

C'est un fait ! Ils n'ont pas de salaire minimum mais de là à penser que l'Allemagne payait certains ouvriers comme les chinois je n'aurais jamais pu l'imaginer !

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Message  Invité Mer 17 Aoû - 13:26

Je confirme! Il y a même les 1-Euro-Jobs. C'est beau hein?

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Message  Jeanclaude Mer 17 Aoû - 14:17

Aurélie a écrit:Je confirme! Il y a même les 1-Euro-Jobs. C'est beau hein?

C'est de l'esclavage purement et simplement ? Et moi qui était convaincu que les syndicats ouvriers allemands étaient très puissants. Je ne comprends pas très bien pourquoi ils laissent ce genre de vol se dérouler sans réagir !

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Message  plume Jeu 18 Aoû - 5:47

Aurélie a écrit:Je confirme! Il y a même les 1-Euro-Jobs. C'est beau hein?

Et Bayrou qui dit hier au JT de 20h sur TF1 (j'ai ré-entendu l'extrait sur France Info ce matin) qu'en Allemagne les salaires sont supérieurs aux nôtres...
Mouais... en faisant une moyenne des riches et des pauvres peut-être bien. Mais une moyenne ça cache bien des choses.
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Message  Jeanclaude Jeu 18 Aoû - 6:48

plume a écrit:
Aurélie a écrit:Je confirme! Il y a même les 1-Euro-Jobs. C'est beau hein?

Et Bayrou qui dit hier au JT de 20h sur TF1 (j'ai ré-entendu l'extrait sur France Info ce matin) qu'en Allemagne les salaires sont supérieurs aux nôtres...
Mouais... en faisant une moyenne des riches et des pauvres peut-être bien. Mais une moyenne ça cache bien des choses.

S'il parle de moyenne, et je pense qu'il ne peut parler que de moyenne, il a raison les salaires moyens allemands sont supérieurs à celui des Français ! Mais comme tu dis une moyenne ça cache bien des choses ! Rien qu'en France lorsqu'on annonce le pourcentage du chômage on exclut un paquet de demandeurs d'emploi puisque seule une classe de chômeurs est comprise.

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Message  livaste Jeu 18 Aoû - 11:41

c'est surtout que nul sauf le ravi du béarn ne vient plus chanter les louanges des salaires allemands !
Tu peux essayer de lui trouver des excuses , il dit n'importe quoi , cela fait de sois que nous postons régulièrement sur le soi disant miracle économique de l'Allemagne , qui a pour seule raison d'avoir permis aux patrons d'utiliser une maind'oeuvre quasiment gratuite .
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Message  livaste Jeu 18 Aoû - 11:45

Allemagne : les bas salaires, un danger pour tous les travailleurs européens
Volker Metzroth

27 octobre 2010

Alors que l'Allemagne semble épargnée par la crise économique qui frappe l'Europe, beaucoup de voix s'élèvent de Rome à Bruxelles en passant par Paris, pour ériger le modèle économique d'outre-Rhin comme exemple à suivre. Mais les travailleurs allemands sont-ils vraiment plus chanceux que leurs collègues du reste de l'Europe ? Pas sûr : Volker Metzroth nous explique comment l'élite économique a démantelé les droits sociaux des salariés en Allemagne pour créer une main d'oeuvre compétitive. Un exemple à suivre, vraiment ? (Investig'Action)


Il y a plusieurs années déjà, les médias danois nous ont avertis du danger provenant de ce « pays de bas salaires qu’était l’Allemagne ». À ce moment-là, il s’agissait de l’industrie de transformation de la viande qui embauchait des bouchers polonais pour un salaire de 4 deutsche marks l’heure. Les plus récentes statistiques démontrent que les coûts du travail en Allemagne — 30,90 euros l’heure — sont inférieurs à ceux de tous ses voisins, sauf les pays autrefois socialistes.
On constate également le paradoxe suivant : malgré la baisse des salaires nominaux et surtout réels l’an passé, les « coûts du travail » ont augmenté de 4,1 %, faisant remonter l’Allemagne dans le classement selon le coût salarial. La cause en est l’introduction massive du travail à temps partiel suite à la crise, celui-ci n’étant qu’une réduction du temps de travail aux dépens des intérêts des travailleurs : réduction de leurs salaires, utilisation de leurs contributions à l’assurance-chômage et des impôts sur leurs salaires comme source de financement principal des impôts directs et indirects. Des « coûts de rémanence » qui restent prétendument presque identiques en cas de temps partiel influencent aussi le calcul des coûts du travail. Entre également en compte la baisse massive des coûts du travail dans les pays de l’Union européenne hors de la zone euro ainsi que la dévaluation de leurs devises.

Le fait que les coûts salariaux par « unité produite » en Allemagne sont restés stables ou ont même baissé lors des vingt dernières années et ont par contre augmenté dans les autres pays de l’Union européenne explique que le rouleau compresseur d’exportation allemand ait pu aplatir d’autres pays comme la Grèce, avec les conséquences que l’on sait. Tandis que les coûts salariaux par unité produite de l’industrie allemande ont baissé de 14 % dès l’introduction de l’euro, ils sont restés les mêmes en Grèce, ont augmenté de 5 % au Portugal, de 28 % en Espagne et de 46 % en Italie.

Les données du bureau allemand des statistiques conduiraient à salaire brut moyen de 23,4 euros par heure, mais c’est une estimation trop élevée, car elle prend en compte le salaire payé pour les congés, les jours fériés et les jours de maladie. Une estimation plus fiable est fournie par les salaires marginaux (salaire horaire fixé par convention pour un groupe de travailleurs qualifiés moyen) qui sont de 14 à 17 euros pour des ouvriers qualifiés dans l’industrie et de 9 à 13 euros pour des emplois dans les services et les transports.

Il y a 30 ans, ces chiffres auraient été encore plus éloquents. Dans les premières décennies de la RFA, marquées par la nécessité de rattraper le retard après la Seconde Guerre mondiale et par la concurrence entre deux systèmes, c’étaient des accords tarifaires qui déterminaient les salaires, et, à quelques exceptions près, c’était le cas même dans des secteurs presque inorganisés. Cela a changé lors de la crise économique de la moitié des années 1970 et ce changement est apparu encore plus nettement dès le changement de gouvernement en 1982, quand la politique gouvernementale est devenue ouvertement la libéralisation, la déréglementation et le démantèlement social.

Bien que les syndicats aient encore eu dans les années 80 suffisamment de force et d’appui dans la société pour obtenir, après de dures luttes, une semaine de travail de 35 heures dans quelques secteurs centraux, cela a changé dès l’écroulement du socialisme en Europe parce que le rôle de la RFA comme vitrine vers l’Est n’était plus nécessaire et que les ornements de cette vitrine pouvaient être remisés au placard.

Dès le 1er juillet 1990 et l’unification des économies de la RFA et de la RDA ainsi que de leurs devises, la plus grande partie de l’économie de la République démocratique allemande s’est rapidement effondrée, vu que sa devise n’était plus protégée et que son niveau de productivité était inférieur. Lors du processus d’élimination de 6 millions d’emplois, les syndicats du DGB [1] ont perdu, sur un court laps de temps, une grande partie des 5 millions de membres de l’ancien FDGB [2] qui s’étaient réorganisés après la dissolution des syndicats de la RDA. Ainsi, l’Est est devenu un terrain d’expérience pour le dumping salarial et social et pour toute sorte de violation et de fraude relatives aux conventions collectives, aux lois de protection du travail, etc.

Faisons remarquer en passant que la propagande des médias de l’Ouest d’alors concernant les Ossis (Allemands de l’Est) — paresseux, trop gâtés, pas habitués à un vrai travail, etc. — était très analogue à celle utilisée aujourd’hui pour justifier les mesures prises dans le cadre de la crise grecque.

Depuis 2005, les lois Hartz sont en vigueur en Allemagne ; Hartz IV a la pire réputation, car il s’agit d’un programme officiel d’appauvrissement des chômeurs de longue durée. À Remich (Luxembourg), une camarade du DKP [3] a expliqué en détail la teneur de ces lois aux participants de la conférence des quatre partis communistes d’Allemagne et du Benelux. Mais la loi Hartz IV a aussi pour effet que la peur d’un recul social et économique complet rende les gens prêts à sacrifier une partie de leur salaire et d’autres avantages fixés par les conventions collectives en échange d’une sécurité d’emploi imaginaire. Des chômeurs sont notamment forcés d’accepter des emplois mal payés, souvent avec un salaire inférieur à celui des conventions collectives.

La loi Hartz II introduit une libéralisation du travail temporaire et intérimaire ainsi qu’une déréglementation de la protection contre le licenciement. Le travail temporaire et intérimaire a ouvert de nouvelles possibilités au dumping salarial, surtout par la fondation par les entreprises de leurs propres agences d’intérim. Ainsi, une agence nommée ProServ a recherché des ouvriers qualifiés pour travailler dans une usine de pneus pour un salaire de 7,38 euros l’heure. ProServ possède son bureau sur le terrain de la filiale de Michelin à Bad Kreuznach, où les ouvriers à contrat à durée indéterminée gagnent 15 euros l’heure. L’emploi temporaire, qui peut désormais se répéter plusieurs fois, constitue pour les travailleurs un obstacle à la revendication de leurs droits, par exemple celui d’avoir un salaire conforme aux conventions collectives. Ceux qui osent revendiquer ne reçoivent pas de prolongation de leur contrat et se voient contraints d’accepter les « minijobs » prévus par la loi Hartz IV. Ces minijobs contribuent à éliminer des emplois à horaires réguliers et constituent un vol légal des cotisations aux caisses de sécurité sociale. Ils préprogramment également la pauvreté des personnes âgées. En outre, il existe encore des conventions collectives conclues avec des syndicats membres du DGB qui prévoient pourtant des salaires de misère. Ceci pour deux raisons : dans les secteurs concernés, du salon de coiffure au service de gardiennage, presque personne n’est organisé. De plus, les patrons menacent de conclure des conventions avec de petits syndicats séparatistes, par exemple avec le soi-disant syndicat chrétien, et ces conventions seraient alors pires encore.

Actuellement, 6,5 millions de personnes en Allemagne travaillent dans des secteurs à bas salaire. Environ 2,5 millions de personnes gagnent tellement peu pour vivre malgré un emploi à temps plein qu’ils ont le droit de toucher l’indemnité de chômage complémentaire prévue par la loi Hartz IV. Dans le secteur des call centres qui, lors de la privatisation des télécommunications, a été présenté comme le secteur du futur et un moteur pour l’emploi, des salaires de 700 euros nets par mois sont habituels, même pour des travailleurs employés depuis des années. Le secteur des bas salaires exerce une pression croissante sur la structure des salaires en général, y compris sur les branches de l’industrie traditionnellement bien organisées syndicalement.

Dans la dernière décennie, les premières revendications d’un salaire minimum légal sont apparues dans le mouvement des chômeurs et dans les nouveaux mouvements sociaux. Au début, elles ont été rejetées par les syndicats qui y ont vu une violation de leur autonomie dans le domaine des conventions collectives et craignaient une perte de leur influence. En outre, il existait une inquiétude, en rien justifiée mais largement répandue, selon laquelle le salaire minimum pourrait niveler vers le bas le niveau des salaires en général. Ce sont les syndicats Ver.Di [4] (prestation de services) et NGG [5] (secteur alimentaire et restauration), deux syndicats couvrant à la fois des secteurs bien organisés et des secteurs à bas salaire, qui ont, avec le temps, pris conscience du fait que, dans différents secteurs, l’autonomie en matière de convention collective ne suffit pas et qu’un salaire minimum doit être fixé par la loi.

Après que ces revendications aient reçu l’assentiment de la majorité du DGB, on a avancé le chiffre concret de 7,50 euros par heure. D’autres ont revendiqué un montant plus élevé, car celui-ci était considéré comme encore un salaire de misère. Le DKP soutient la revendication d’un salaire minimum légal et nous considérons comme secondaire la discussion de son montant, car l’obtention d’une solution législative nécessitera d’abord de grands efforts politiques et syndicaux. Le montant du salaire minimum fera de toute façon l’objet d’une lutte permanente. Dans la proposition du DKP pour un programme de revendications orienté vers l’action, préparée dans le cadre de notre 19e Congrès, nous nous prononçons pour un salaire minimum de 10 euros par heure.

Bien entendu, une résistance contre ces revendications est en train de se former, surtout de la part du capital qui est le bénéficiaire de la situation actuelle. On affirme hypocritement que cela conduirait à une augmentation du chômage, car les chômeurs et les personnes peu qualifiées ne trouveraient alors plus d’emploi. Le FDP [6] qui participe actuellement au gouvernement partage bien sûr cette opinion. La CDU [7] est également opposée à un salaire minimum général fixé par la loi. Au SPD [8] aussi, lorsque celui-ci était au gouvernement, il y a eu, à côté d’un accord verbal partiel, un refus dans la pratique. La Grande Coalition [9] n’a introduit le salaire minimum que dans quelques secteurs comme la construction, les services de nettoyage et les services de courrier.

En règle générale, le consentement des différentes parties prenantes à l’égard d’une convention collective est nécessaire pour fixer un salaire minimum, comme cela était déjà le cas pour pouvoir donner aux conventions collectives un caractère contraignant. Cela peut, dans certains cas concrets, coïncider avec les intérêts de certains capitalistes individuels qui veulent se protéger de la concurrence de l’étranger, où les salaires sont inférieurs. Ainsi, un salaire minimum pour les services de soins ambulants sera bientôt fixé par la loi : environ 2,5 millions d’employés de ce secteur recevront donc un salaire minimum spécifique à ce secteur en Allemagne.

Les expériences dans l’Union européenne où 20 pays sur 27 ont un salaire minimum légal contredisent les arguments des adversaires de celui-ci. Nulle part, des emplois n’ont disparu à cause de lui. Pour l’Allemagne, on a calculé que, grâce à la croissance du pouvoir d’achat engendrée par un salaire minimum général de 8,50 euros (comme le DGB souhaite le revendiquer à son congrès du mois de mai 2010), 225 000 emplois nouveaux pourraient être créés.

L’obtention d’un salaire minimum légal constituera aussi une question cruciale pour l’avenir des syndicats, tout comme l’obtention d’un temps de travail maximum. Elle a aussi une importance internationale, c’est pourquoi nous voulons mettre en avant ce thème lors de notre conférence des quatre partis communistes. À ce propos, notre vice-président Leo Mayer a déclaré devant notre Comité central au mois de mars 2010 : « Nous n’avons pas un problème grec, mais un problème allemand. » C’est ce que disait déjà Heiner Flassbeck, directeur de la division sur la mondialisation et les stratégies de développement à la Conférence pour le commerce et le développement des Nations Unies (CNUCED) à Genève. Le reproche que faisait Flassbeck est le suivant : le dumping salarial systématique de la part des entreprises produisant en Allemagne facilite l’écrasement d’autres pays de l’Union européenne par le rouleau compresseur des exportations allemandes.

Mais l’Allemagne n’a pas seulement un excès d’exportations vers ces pays : les pays d’Europe du Sud et de l’Est se sont en outre endettés auprès des banques allemandes afin de pouvoir payer leurs importations… Ainsi, cet excès d’exportations allemandes provoque la crise des finances de l’État dans les pays voisins de l’Allemagne au sein de l’Union européenne avec des conséquences en Allemagne même. La ministre des Finances française, Christine Lagarde, exige donc ce que les syndicats réclament parfois, mais sans agir dans ce sens : il faut aujourd’hui faire davantage pour augmenter la demande intérieure en Allemagne.

En tant que DKP, nous nous sommes prononcés, lors de la campagne électorale pour le parlement européen, en faveur d’un salaire minimum européen et nous en avons revendiqué l’introduction partout. Celui-ci doit se calquer sur les conditions économiques respectives de chaque pays avec un montant correspondant à 60 % du salaire moyen de chaque pays. La liaison au salaire moyen créerait une communauté d’intérêt de tous les travailleurs ; le montant du salaire minimum ne pourrait plus faire l’objet des manipulations politiques des partis capitalistes, mais bien être influencé directement par les luttes syndicales. Si les travailleurs reconnaissent qu’ils seront tous bénéficiaires d’un salaire minimum garanti par la loi ainsi que des augmentations salariales, les chances de développer un ample mouvement pour la réalisation de ces objectifs par la lutte augmenteront également.

Source : Etudes Marxistes, n°91
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Message  Invité Jeu 18 Aoû - 13:35

plume a écrit:
Aurélie a écrit:Je confirme! Il y a même les 1-Euro-Jobs. C'est beau hein?

Et Bayrou qui dit hier au JT de 20h sur TF1 (j'ai ré-entendu l'extrait sur France Info ce matin) qu'en Allemagne les salaires sont supérieurs aux nôtres...
Mouais... en faisant une moyenne des riches et des pauvres peut-être bien. Mais une moyenne ça cache bien des choses.
Pour les emplois qualifiés, cela ne souffre aucune discussion: c'est vrai. Par exemple, un professeur allemand débutant va gagner grosso modo le salaire d'un agrégé avec dix ans d'ancienneté chez nous (ça fait mal au c...). C'est pareil partout. Pour les emplois peu ou pas qualifiés par contre, c'est dramatique. Pas de salaire minimum, ça se négocie branche par branche et c'est une catastrophe.

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Message  Jeanclaude Jeu 18 Aoû - 13:56

Complètement d'accord avec toi Aurélie, bien que je connaisse mal le problème.
On se documente et on comprend mieux cette complexité d'écart de salires !

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Message  plume Jeu 18 Aoû - 14:02

Aurélie a écrit:
Pour les emplois qualifiés, cela ne souffre aucune discussion: c'est vrai. Par exemple, un professeur allemand débutant va gagner grosso modo le salaire d'un agrégé avec dix ans d'ancienneté chez nous (ça fait mal au c...). C'est pareil partout. Pour les emplois peu ou pas qualifiés par contre, c'est dramatique. Pas de salaire minimum, ça se négocie branche par branche et c'est une catastrophe.

Ca doit faire bien mal au c.. des salariés à 1 euro aussi. Même encore plus.

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Message  Invité Jeu 18 Aoû - 14:12

Je précise quand même, même si ça ne rend pas la chose moins moche (au contraire): les 1-Euro-Jobs sont réservés aux chômeurs, qui ne peuvent en principe pas les refuser. Du coup, on les maintient dans la précarité, on ne les dirige pas efficacement vers une formation ou un futur emploi plus décent. Tout ça pour qu'ils aient le droit de toucher une allocation chômage ridicule. A part ça, en Allemagne, on parle quand même d'assistanat. Rolling Eyes

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