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L'agence Standard & Poor's retire la note «AAA» des USA

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Message  livaste Sam 6 Aoû - 7:33

L'agence Standard & Poor's retire la note «AAA» des USA


Par lefigaro.fr
Publié le 06/08/2011 à 09:20

L'agence de notation a dégradé pour la première fois la note des États-Unis, citant des «risques politiques» face aux enjeux du déficit budgétaire du pays. Washington évoque «de graves erreurs de calcul».

L'agence d'évaluation financière Standard and Poor's a abaissé vendredi la note attribuée à la dette publique des États-Unis, privés de leur «AAA» pour la première fois de leur histoire. S&P a annoncé dans un communiqué avoir abaissé d'un cran cette note, la meilleure possible, pour la porter à «AA+». Elle a par ailleurs abaissé la perspective à «négative», ce qui signifie que Standard and Poor's pense que la prochaine fois que cette note changera, ce sera pour être abaissée de nouveau. Les États-Unis étaient notés «AAA» par S&P depuis la création de cette agence en 1941. Ils le restent chez les deux autres grandes agences, la doyenne Moody's (depuis 1917) et Fitch Ratings.

Standard and Poor's, qui avait prévenu dès avril qu'elle envisageait cet abaissement, a justifié sa décision par «des risques politiques» de voir le pays prendre des mesures insuffisantes contre son déficit budgétaire. Pour elle, le débat politique sur ces questions n'est pas à la hauteur des problèmes causés par une dette publique de plus de 14.500 milliards de dollars. «Le plan de rééquilibrage du budget sur lequel le Congrès et l'exécutif se sont récemment mis d'accord est insuffisant par rapport à ce qui, de notre point de vue, serait nécessaire pour stabiliser la dynamique à moyen terme de la dette publique», a expliqué S&P, invoquant la loi dite de «contrôle du budget» votée mardi.

«La dernière victime de l'échec du président Obama»
John Chambers, président du comité d'évaluation de S&P, a estimé vendredi sur CNN que Washington aurait pu éviter l'abaissement de la note en relevant plus tôt ce plafond. Il a indiqué que les responsabilités étaient partagées et incombaient à l'administration Obama, mais également à «l'administration précédente». Les premières réactions politiques à Washington ont illustré le blocage pointé par S&P. Mitt Romney, candidat à la primaire républicaine, a ainsi qualifié l'abaissement de «dernière victime de l'échec du président Obama en matière d'économie». Le leader démocrate au Sénat, Harry Reid, a au contraire appelé à «une approche équilibrée de la réduction des déficits», avec des réductions de dépenses mais aussi des hausses ciblées d'impôts, ce qu'on refusé les républicains, sous la pression des ultra-conservateurs des «tea-party», lors des discussions sur la dette.

De son côté, le gouvernement américain a accusé S&P de fonder sa décision sur des erreurs graves de calculs. «Une appréciation entachée d'une erreur de 2000 milliards de dollars parle d'elle-même», a affirmé à la presse un porte-parole du département du Trésor. Les médias américains ont affirmé que le gouvernement avait sévèrement contesté les projections des analystes de l'agence après avoir examiné les conclusions de S&P. En vain. «Nous prenons nos responsabilités très au sérieux, et, si à la fin de notre analyse, la commission conclut qu'une note n'est pas au niveau où elle devrait être, il est de notre devoir de prendre cette décision», a justifié à Reuters le responsable de la notation des dettes souveraines au sein de S&P, David Beers.

La Chine exige des mesures des États-Unis

La perte de ce sceau d'excellence devrait avoir des répercussions brutales sur les marchés financiers, difficiles à imaginer dans l'immédiat. Les bons du Trésor américains sont une référence incontestée : un étalon du coût de l'argent, un instrument servant habituellement de «collatéral» (garantie) dans une multitude de transactions, et un refuge pour les investisseurs dans les périodes troublées. «L'incertitude quant aux effets sur le marché est élevée», affirmait récemment la banque d'affaires Goldman Sachs, en explorant les conséquences potentielles. L'abaissement de cette note devrait en effet contraindre les investisseurs à une réévaluation généralisée des risques.

L'annonce de S&P est intervenue alors que les marchés avaient fermé pour le week-end, mais les premières réactions, contrastées sont venues d'Asie. La Japon, deuxième détenteur mondial de la dette américaine, a assuré que sa confiance dans les bons du Trésor américain et sa stratégie d'achats de ces bons restaient inchangées. Mais la Chine, de loin le plus grand créancier mondial des États-Unis, a jugé qu'elle avait «désormais tous les droits d'exiger des États-Unis qu'ils s'attaquent à leur problème structurel de dette».

Les États-Unis ont eu leurs finances publiques plombées par la dure récession qu'a traversée leur économie de fin 2007 à mi-2009. Depuis, la croissance économique est revenue mais ils ne sont pas parvenus à rétablir la santé de leurs finances publiques. Selon les estimations du Fonds monétaire international, ils devraient accuser cette année, avec environ 9% du produit intérieur brut, le déficit budgétaire le plus élevé des pays du G20, Japon mis à part. Il reste seize pays notés «AAA» chez Standard and Poor's, dont quatre du G7: l'Allemagne, le Canada, la France et la Grande-Bretagne.

(avec AFP et Reuters)

voilà les boursiers et leurs agences qui jouent avec les pompiers pyromanes et vont faire plonger l'économie mondiale !
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Message  livaste Dim 7 Aoû - 11:14

Les critiques fusent sur la décision de S&P


Par Marine Rabreau
Publié le 07/08/2011 à 12:40


L'investisseur américain Warren Buffett, le prix Nobel Paul Krugman... Les voix s'élèvent contre l'agence de notation qui a dégradé le «AAA» des États-Unis. Tour d'horizon.

«De la folie à l'état pur», «une descente aux enfers», «une deuxième récession»... La décision de S&P de sacrifier le «AAA» américain est vivement critiquée de la communauté financière, jugée déraisonnable et injustifiée, et qui tombe au «pire moment», alors que les marchés financiers viennent d'essuyer la pire semaine depuis la crise de 2008. Le gouvernement américain lui-même déplore la décision de l'agence, entâchée d'une erreur de calcul.

• John Bellows, secrétaire adjoint au Trésor

Dans une note publiée sur son blog, John Bellows a détaillé cette erreur de 2000 milliards de dollars et déplore que S&P n'ait pas rééxaminé son jugement ou ne se soit pas «donné un jour supplémentaire pour réévaluer soigneusement l'analyse. (...). La taille de cette erreur, et la rapidité avec laquelle S&P a changé sa justification principale quand on lui a présenté cette erreur, soulèvent des questions fondamentales sur la crédibilité et l'intégrité de la décision prise par S&P sur cette note», a-t-il ajouté.

• Warren Buffett, un des gourous de la finance mondiale

«S'il y avait une note quadruple A+, c'est celle-là que je donnerais aux États-Unis», a lancé le célèbre milliardaire de 80 ans sur l'antenne de Fox Business News. «Je ne pense pas que nous (les États-Unis) vivions une deuxième récession», ajoute l'oracle d'Ohama.

• Paul Krugman, prix Nobel d'économie

«Ces gens ne sont certainement pas en position d'émettre un jugement», a -t-il brocardé samedi, rappelant les «AAA» distribués par S&P et ses concurrentes aux produits «toxiques» à l'origine du krach mondial de l'automne 2008. Même son de cloche chez Robert Reich, ancien secrétaire au Travail de Bill Clinton: «L'intrusion de S&P dans la politique américaine est (...) ironique parce que, comme je l'ai signalé récemment, une bonne part de notre dette aujourd'hui est directement ou indirectement due aux ratés de S&P», a-t-il écrit sur un blog.

• Daniel Alpert, fondateur de Westwood Capital

«La taille de l'économie des États-Unis, la richesse de leurs habitants et les actifs de l'Etat fédéral lui-même sont sans aucun doute plus qu'adéquats pour rembourser, avec intérêts, la totalité des 14.000 et quelques milliards de dollars de la dette du pays», estime-il.

• Mohamed El-Erian, le patron de Newport Beach

La dégradation va «alimenter les incertitudes sur le fonctionnement même de l'économie mondiale, puisqu'il n'existe pas d'autre «AAA» qui soit capable et qui veuille compléter ou même remplacer le rôle des États-Unis au centre du système financier mondial»

• Steen Jakobsen, économiste chez Saxo Bank

«Bienvenue dans la crise 2.0! La crise 1.0 était l'échec du système bancaire à essuyer les pertes générées par les crédits hypothécaires américains à risque (...). Cela a créé une ruée sur les banques, que les politiques ont résolue en déplaçant le fardeau de la dette du secteur privé vers le secteur public», rappelle-t-il. «Ca a fonctionné sur le court terme, mais comme on le voit en Europe, le marché s'interroge sur la capacité des gouvernements à rembourser leur dette.»

• Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes en France

Cette décision est «de la folie à l'état pur car les Américains sont en capacité de rembourser leur dette.»

• Elie Cohen, économiste et directeur de recherches au CNRS

«Dans le contexte de crise actuelle», cette dégradation «ajoute une bûche supplémentaire dans le feu qui est en train de prendre», regrette-t-il.

• Paul Dales, analyste chez Capital Economics

«Le fait que Standard and Poor's ait finalement appuyé sur la gâchette en faisant passer la note de la dette des Etats-Unis de AAA à AA+ va sans aucun doute ébranler les marchés financiers à leur ouverture lundi (...). Si la pagaille sur les marchés continue, les risques de récession vont encore augmenter», prévient-il.

• Ciaran O'Hagan, stratégiste taux à la Société générale

«Même si c'était à moitié attendu, c'est une décision grave. Les répercussions seront d'une grande portée», présage Ciaran O'Hagan, qui craint qu'on ait ouvert une «boîte de Pandore». Selon lui, la décision va affecter quelque peu les «actifs sans risque (les emprunts d'État) mais la réaction la plus forte portera sur les actifs risqués, y compris les actions et les titres des agences directement garanties par le gouvernement fédéral».

• Charles Wyplosz, professeur d'économie aux Hautes Etudes de Genève

La décision de Standard and Poor's «va provoquer des effets de ricochet sur l'Espagne et l'Italie et mettre la France sous pression (...). La zone euro descend dans les abysses», s'alarme-t-il.

• Thomas Chalumeau, chez Terra Nova, proche du PS

Sur le marché obligataire, «on s'oriente vers un renchérissement durable des taux d'intérêt appliqués aux dettes des États, aux États-Unis comme en Europe (...). Il va y avoir un ajustement des dépenses publiques par une remontée des impôts et des prélèvements obligatoires. Le risque conjoncturel d'une austérité plus grande est le maintien d'un chômage à un niveau élevé», met-il en garde.



La défense de S&P
La dégradation sans précédent de la dette souveraine américaine «n'est pas une sanction, encore moins une punition», estime de son côté Jean-Michel Six, l'économiste en chef pour l'Europe de Standard & Poor's.

Simplement, selon David Beers, chef du département en charge de la notation des dettes souveraines chez S&P, «l'abaissement de la note reflète notre point de vue selon lequel l'efficacité, la stabilité et la prévisibilité en ce qui concerne l'élaboration des mesures politiques et les institutions politiques des États-Unis se sont affaiblies, dans une période de défis budgétaires et économiques qui se poursuit, de façon encore plus accentuée que ce que nous avions envisagé lorsque nous avions attribué une perspective négative à la note le 18 avril 2011». Pour lui, «le plan bipartite de réduction de la dette n'était pas assez robuste pour ramener la situation fiscale de long terme des États-Unis sur une trajectoire saine.

soyons clairs , ces vautours ont simplement vu l'occasion de sabrer le pouvoir politique , ils prennent en fait le pouvoir !
N'oublions pas que c'est aussi de leur part , un acte militantisme des ultras ultras libéraux américains , qui préparent ainsi , croient ils , leur arrivée au pouvoir !

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Message  livaste Dim 7 Aoû - 21:49

Panique sur les Bourses orientales


Par Marine Rabreau
Publié le 07/08/2011 à 18:10

La peur d'une crise mondiale a atteint les brokers de Tel Aviv.

Après le plongeon de 5,5% à la Bourse de Ryad samedi, à Tel-Aviv, le principal indice a chuté de 7% ce dimanche. De Dubaï à Abou Dhabi, tous les compteurs sont au rouge. À suivre, Tokyo qui ouvre à 2 heures.

La décision de S&P, historique, de dégrader d'un cran la note de la dette de long terme des États-Unis, et d'y assortir une perspective «négative» est accueillie comme un véritable coup de massue par les marchés, déjà très affaiblis ces quinze dernier jours. Première place financière à avoir ouvert après l'annonce de vendredi soir, la Bourse saoudienne, la plus importante du monde arabe, a perdu 5,46% samedi soir en clôture: l'indice vedette Tadawul All-shares (TASI) a terminé à 6.073,44 points et la baisse a concerné toutes les valeurs de l'indice, notamment les bancaires, mais encore plus les pétrolières (le pétrole est tombé à 87 dollars à New York vendredi soir à la clôture).

Un décrochage qui témoigne de l'inquiétude quant aux répercussions d'une telle dégradation, et qui alimente les craintes d'un renforcement de la crise des dettes souveraines européennes. «La décision de S&P et les problèmes de dette en Europe (...) effrayent les investisseurs», confirme un analyste financier Abdulwahab Abou Dahesh. Toutefois ce dimanche, l'indice s'est calmé, s'affichant vers l'équilibre (+0,08% à la clôture).

Tokyo en ligne de mire
Mais, toujours ce dimanche, c'était au tour d'Israël de céder à la panique : la Bourse de Tel-Aviv n'a tout simplement pas ouvert ses portes, alors que les futures sur le principal indice prédisaient une chute libre de plus de 6% au gong d'ouverture à 1084,97 points. Les cotations sont restées suspendues pendant 45 minutes, le temps que «les acteurs du marché aient le temps de réagir logiquement et pas sous la pression», a expliqué une porte-parole de la place boursière, Idit Yaaron. Les échanges ont repris en fin de matinée et peu après 11h30, l'indice Tel Aviv 25 affichait une baisse de 6,2%. À la clôture, il est de 6,99%, à 1074,27 points. Dans le même temps, le pays est secoué par de grandes manifestations pour récalmer la justice sociale.

En fin de journée, l'indice de la Bourse de Dubaï a terminé en baisse de 3,69% après avoir ouvert sur un recul de 4,5% pour son premier jour de cotation de la semaine. L'action du géant immobilier Emaar Properties, valeur vedette de ce marché a perdu 5,26%. Dans l'émirat voisin d'Abou Dhabi, la Bourse a clôturé en baisse de 2,53% à 2.603,22 points, avec le secteur bancaire perdant 3,30% et celui de l'immobilier cédant 5,61%. La Bourse du Koweït a clôturé sur une baisse de 1,61% à 5.927,8 points, et celle du Qatar a perdu 2,51% à 8.277,61 points. Le marché de Bahreïn reculait de 0,33% à la clôture et celui d'Oman de 2,08%.

Reste à surveiller les Bourses asiatiques, qui ouvriront cette nuit (Tokyo démarre à 2 heures du matin, heure de Paris). En attendant, les dirigeants du monde entier se concertent pour tenter d'éviter que les marchés se chutent de nouveau ce lundi. Rappelons qu'en Europe, la Bourse de Francfort a perdu 13% sur la semaine écoulée, l'indice Footsie-100 des principales valeurs londonniennes a perdu près de 10% et le CAC 40 parisien près de 11%. Aux États-Unis, Wall Street, à -5,75%, a vécu sa pire semaine depuis l'automne de 2008.

et la panique s'étend .
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Message  livaste Mar 9 Aoû - 7:38

Les agences de notation sont le symptôme d'un mal profond
Point de vue | LEMONDE.FR | 09.08.11 | 09h12 • Mis à jour le 09.08.11 | 09h13

par Michel Santi, économiste


Comment se fait-il que certains initiés aient été avertis dès vendredi en début d'après-midi et à travers Twitter que l'agence Standard & Poor's abaisserait la notation des Etats-Unis ?


Et comment interpréter la chute violente des bourses tout au long de la semaine dernière autrement que par le biais de messages électroniques reçus en début de semaine par certains grands fonds spéculatifs ayant bien profité de cette opportunité de vendre agressivement à découvert parce que avertis à l'avance de cette décision ? De fait, les rumeurs vont bon train sur Internet quant à la décision de S&P de dépouiller les Etats-Unis de leur "AAA". Tout comme la dérision et l'ironie vis-à-vis d'un institut qui avait complètement loupé la bulle immobilière en 2007…

Quelle différence pourtant avec ces mêmes maisons tout à la fois compétentes et circonspectes du début des années 1990, précisément parce qu'elles se cantonnaient au business très spécifique de la notation des obligations émises par les entreprises. Cet univers feutré des agences de notation – qui, à l'époque, analysaient et pesaient scrupuleusement toutes les données avant de dégrader – ne tranche-t-il pas avec leur activisme insupportable d'aujourd'hui et ce alors même (et d'autant plus) que leurs critères pour juger de la notation des dettes souveraines sont pour le moins vagues et sans substance ? Comment s'en étonner du reste puisque leur mission originelle ne fut pas de noter la solvabilité des nations et comment diantre le pourraient-elles avec seulement 100 analystes (chez S&P par exemple) responsables d'étudier et de décortiquer les comptes de 136 pays… ?

Belle réussite à la vérité pour des agences passées complètement à côté du montage abracadabrantesque des subprimes qui ne se privent pas aujourd'hui de faire étalage de leur pouvoir en décernant mauvais points et doctes avertissements non seulement à de pauvres petites nations comme la Grèce mais à des géants comme les Etats-Unis d'Amérique. Pourtant, il semblerait bien qu'elles cherchent aujourd'hui à masquer leur incompétence et leur inexpérience à noter les dettes souveraines derrière des jugements politiques ne faisant vraiment pas partie de leurs mandat ou attributions.

Relisons à cet effet le communiqué de presse de S&P rendu public samedi 6 août et imputant cette perte du "AAA" à des "institutions politiques" américaines ayant "faibli" dans leur détermination à lutter contre les problèmes budgétaires. Autrement, le vénérable institut S&P ne craindrait pas tant la capacité du pays à rembourser ses dettes, il ne mettrait pas tant en cause la solvabilité des Etats-Unis que leur "volonté" de s'atteler à remédier aux déficits… !

Ce faisant, S&P couvre ses arrières car sa crédibilité serait totalement perdue si, ayant maintenu intacte la notation AAA, les ennuis américains devaient s'accentuer tandis que cette dégradation aurait fait l'effet d'un "choc salutaire" si les finances du pays venaient à se redresser… Ainsi, les agences de notation jouent-elles comme "sur du velours" – gagnantes à tous les coups- et sans devoir endosser une quelconque responsabilité par rapport au couperet de la baisse de notation d'une dette souveraine. Sans négliger bien-sûr leurs diagnostics à forte coloration politique dont s'emparent les adversaires de l'administration démocrate en place puisque le probable candidat à l'investiture républicaine Mitt Romney saisit la balle au bond et assimile la perte du AAA de son pays à la "dégradation de la présidence Obama"…

Comment en est-on arrivé là ? Ces tous puissants instituts qui s'invitent – voire qui infléchissent – les débats politiques, ces agences dont les avis font autorité auprès des Etats et des gouvernements et non les moindres, ne sont en réalité que le symptôme d'un mal bien plus profond : le remplacement de l'Etat-nation par l'hégémonie du marché ! Partant en effet du principe que seuls la création de richesses et les profits sont dignes d'intérêt, la philosophie de l'homme prévalant en ce début de XXIe siècle sacralise tout ce qui est susceptible – comme les agences de notation – d'appréhender les marchés tout en bridant le pouvoir étatique. Les gouvernements se doivent donc d'être réduits à leur portion congrue, sauf bien-sûr lorsqu'ils sont appelés à la rescousse pour sauver les établissements financiers…

Pourtant, après quatre ans de crise financière et de marasme économique intenses, il devient vital de changer de paradigme. Le retour à la référence "Etat" redevient de salut public.

J'ai trouvé ce billet d'un économiste qui me semble interessant .
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