Juppé: «Aujourd'hui, c'est une journée à risques en Côte-d'Ivoire»
2 participants
Page 1 sur 1
Juppé: «Aujourd'hui, c'est une journée à risques en Côte-d'Ivoire»
Juppé: «Aujourd'hui, c'est une journée à risques en Côte-d'Ivoire»
Alors que la tension monte entre les partisans d'Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo, le ministre de la Défense français a indiqué que les forces militaires françaises étaient «en capacité» d'évacuer ses ressortissants.
Le ministre de la Défense, Alain Juppé, a indiqué ce mercredi que les forces militaires françaises en Côte- d’Ivoire étaient «en capacité» d’évacuer ses ressortissants, alors que la tension monte entre les partisans d’Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo.
«Nous avons un dispositif en alerte pour évacuer le cas échéant, si des violences apparaissaient, nos ressortissants qui sont nombreux (environ 15.000, ndlr) Nous sommes en alerte et mobilisés et nous sommes en capacité de le faire», a déclaré M. Juppé sur France Inter.
Il a réaffirmé en revanche que la France «n’a évidemment aucune intention d’intervenir militairement» pour s’interposer en cas de violences entre les partisans des deux présidents ivoiriens proclamés, soulignant que «c’est à la communauté internationale d’assumer ses responsabilités». Près de 1.000 soldats français de l’opération Licorne sont déployés en Côte d’Ivoire, avec pour mission de soutenir les forces des Nations unies.
«Aujourd’hui, c’est une journée à risques, je voudrais en appeler de part et d’autre au sang-froid comme ça a été le cas depuis maintenant plusieurs jours», a aussi déclaré le ministre de la Défense. «La légalité est du côté de Ouattara, il faut que Gbagbo accepte le verdict des urnes et s’efface, c’est la position que la France réaffirme avec beaucoup de force», a-t-il dit.
La camp d’Alassane Ouattara, dont l’élection a été reconnue par la communauté internationale, a appelé mardi ses partisans à marcher sur la télévision d’Etat jeudi et à l’aider ensuite à prendre le contrôle du siège du gouvernement, au risque d’un affrontement avec les forces du président sortant Laurent Gbagbo.
L’Union européenne a accentué la pression pour que M. Gbagbo quitte le pouvoir, en annonçant mardi qu’elle allait prendre des sanctions à l’encontre de onze de ses proches (gel de leurs avoirs et interdiction de voyager).
Sanctions à l'égard des proches de Gbagbo
Le camp d'Alassane Ouattara, l'un des deux présidents ivoiriens proclamés, a appelé mardi ses partisans à marcher sur la télévision d'Etat jeudi et à l'aider ensuite à prendre le contrôle du siège du gouvernement, au risque d'un affrontement avec les forces de Laurent Gbagbo.
La pression internationale s'est encore accrue sur le chef de l'Etat sortant, l'Union européenne annonçant qu'elle allait prendre des sanctions - gel de leurs avoirs et interdiction de voyager - à l'encontre de onze proches de Gbagbo.
Parmi eux figurent Kadet Bertin, son conseiller pour la sécurité, le secrétaire général de la présidence Desiré Tagro, le président du Conseil constitutionnel Paul Yao N'Dré et des responsables militaires.
Désigné vainqueur de la présidentielle du 28 novembre par la commission électorale et reconnu président légitime par la communauté internationale, Alassane Ouattara veut se saisir de leviers actuellement aux mains de Laurent Gbagbo, proclamé président par le Conseil constitutionnel.
Pour l'aider à y parvenir, la coalition de partis qui le soutient, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), a appelé les Ivoiriens "à accompagner massivement le gouvernement jeudi à la RTI (radio-télévision) en vue d'installer" son nouveau nouveau directeur.
Il leur a aussi demandé d'"accompagner" vendredi, jusqu'au siège du gouvernement dans le centre d'Abidjan, le cabinet Ouattara dirigé par Guillaume Soro, chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui tient le nord du pays depuis le putsch raté de 2002.
Confrontation
Le temps presse pour Alassane Ouattara, retranché dans un grand hôtel d'Abidjan avec son gouvernement, tandis que Laurent Gbagbo siège au palais présidentiel et que son Premier ministre Aké N'Gbo travaille à la Primature.
En appelant ses partisans à marcher sur la RTI et le siège du gouvernement, lieux stratégiques sous bonne garde des Forces de défense et de sécurité (FDS) fidèles à son adversaire, le camp Ouattara prend le risque d'une confrontation violente.
Le porte-parole du gouvernement Ouattara, Patrick Achi, a assuré pourtant que la marche étant "officielle, légale", elle "devrait être encadrée pacifiquement".
"Ça ne se fera pas", a sèchement répliqué Alcide Djédjé, ministre des Affaires étrangères du gouvernement Gbagbo, tout en assurant que le régime était "en train de faire en sorte qu'il n'y ait pas de nouvelles violences en Côte d'Ivoire".
Arrestations
Plusieurs centaines de militants pro-Ouattara venus du nord, fief de leur champion, ont cependant été dispersés à l'aide de gaz lacrymogènes mardi en fin de journée par les FDS à Tiébissou, en zone sud (à environ 300 km au nord d'Abidjan), ont indiqué des témoins.
Plusieurs militants ont été blessés dans la bousculade qui a suivi, selon certains d'entre eux, qui ont fait état d'arrestations dans leurs rangs.
Alcide Djédjé a par ailleurs annoncé dans un entretien à l'AFP la venue "très bientôt" de médiateurs africains pour essayer de dénouer la crise, après l'échec d'une première tentative de l'ex-président sud-africain Thabo Mbeki. "L'heure est à la médiation", a-t-il assuré.
Mais côté Ouattara on a de nouveau exclu toute "négociation" tant que celui-ci n'est pas reconnu comme président.
La crainte de violences continuait de provoquer des mouvements de populations.
Depuis la présidentielle, quelque 3.700 habitants de l'ouest ivoirien ont fui pour rejoindre essentiellement le Liberia mais aussi la Guinée, selon un nouveau bilan du Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR).
(Source AFP)
Alors que la tension monte entre les partisans d'Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo, le ministre de la Défense français a indiqué que les forces militaires françaises étaient «en capacité» d'évacuer ses ressortissants.
Le ministre de la Défense, Alain Juppé, a indiqué ce mercredi que les forces militaires françaises en Côte- d’Ivoire étaient «en capacité» d’évacuer ses ressortissants, alors que la tension monte entre les partisans d’Alassane Ouattara et de Laurent Gbagbo.
«Nous avons un dispositif en alerte pour évacuer le cas échéant, si des violences apparaissaient, nos ressortissants qui sont nombreux (environ 15.000, ndlr) Nous sommes en alerte et mobilisés et nous sommes en capacité de le faire», a déclaré M. Juppé sur France Inter.
Il a réaffirmé en revanche que la France «n’a évidemment aucune intention d’intervenir militairement» pour s’interposer en cas de violences entre les partisans des deux présidents ivoiriens proclamés, soulignant que «c’est à la communauté internationale d’assumer ses responsabilités». Près de 1.000 soldats français de l’opération Licorne sont déployés en Côte d’Ivoire, avec pour mission de soutenir les forces des Nations unies.
«Aujourd’hui, c’est une journée à risques, je voudrais en appeler de part et d’autre au sang-froid comme ça a été le cas depuis maintenant plusieurs jours», a aussi déclaré le ministre de la Défense. «La légalité est du côté de Ouattara, il faut que Gbagbo accepte le verdict des urnes et s’efface, c’est la position que la France réaffirme avec beaucoup de force», a-t-il dit.
La camp d’Alassane Ouattara, dont l’élection a été reconnue par la communauté internationale, a appelé mardi ses partisans à marcher sur la télévision d’Etat jeudi et à l’aider ensuite à prendre le contrôle du siège du gouvernement, au risque d’un affrontement avec les forces du président sortant Laurent Gbagbo.
L’Union européenne a accentué la pression pour que M. Gbagbo quitte le pouvoir, en annonçant mardi qu’elle allait prendre des sanctions à l’encontre de onze de ses proches (gel de leurs avoirs et interdiction de voyager).
Sanctions à l'égard des proches de Gbagbo
Le camp d'Alassane Ouattara, l'un des deux présidents ivoiriens proclamés, a appelé mardi ses partisans à marcher sur la télévision d'Etat jeudi et à l'aider ensuite à prendre le contrôle du siège du gouvernement, au risque d'un affrontement avec les forces de Laurent Gbagbo.
La pression internationale s'est encore accrue sur le chef de l'Etat sortant, l'Union européenne annonçant qu'elle allait prendre des sanctions - gel de leurs avoirs et interdiction de voyager - à l'encontre de onze proches de Gbagbo.
Parmi eux figurent Kadet Bertin, son conseiller pour la sécurité, le secrétaire général de la présidence Desiré Tagro, le président du Conseil constitutionnel Paul Yao N'Dré et des responsables militaires.
Désigné vainqueur de la présidentielle du 28 novembre par la commission électorale et reconnu président légitime par la communauté internationale, Alassane Ouattara veut se saisir de leviers actuellement aux mains de Laurent Gbagbo, proclamé président par le Conseil constitutionnel.
Pour l'aider à y parvenir, la coalition de partis qui le soutient, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), a appelé les Ivoiriens "à accompagner massivement le gouvernement jeudi à la RTI (radio-télévision) en vue d'installer" son nouveau nouveau directeur.
Il leur a aussi demandé d'"accompagner" vendredi, jusqu'au siège du gouvernement dans le centre d'Abidjan, le cabinet Ouattara dirigé par Guillaume Soro, chef de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) qui tient le nord du pays depuis le putsch raté de 2002.
Confrontation
Le temps presse pour Alassane Ouattara, retranché dans un grand hôtel d'Abidjan avec son gouvernement, tandis que Laurent Gbagbo siège au palais présidentiel et que son Premier ministre Aké N'Gbo travaille à la Primature.
En appelant ses partisans à marcher sur la RTI et le siège du gouvernement, lieux stratégiques sous bonne garde des Forces de défense et de sécurité (FDS) fidèles à son adversaire, le camp Ouattara prend le risque d'une confrontation violente.
Le porte-parole du gouvernement Ouattara, Patrick Achi, a assuré pourtant que la marche étant "officielle, légale", elle "devrait être encadrée pacifiquement".
"Ça ne se fera pas", a sèchement répliqué Alcide Djédjé, ministre des Affaires étrangères du gouvernement Gbagbo, tout en assurant que le régime était "en train de faire en sorte qu'il n'y ait pas de nouvelles violences en Côte d'Ivoire".
Arrestations
Plusieurs centaines de militants pro-Ouattara venus du nord, fief de leur champion, ont cependant été dispersés à l'aide de gaz lacrymogènes mardi en fin de journée par les FDS à Tiébissou, en zone sud (à environ 300 km au nord d'Abidjan), ont indiqué des témoins.
Plusieurs militants ont été blessés dans la bousculade qui a suivi, selon certains d'entre eux, qui ont fait état d'arrestations dans leurs rangs.
Alcide Djédjé a par ailleurs annoncé dans un entretien à l'AFP la venue "très bientôt" de médiateurs africains pour essayer de dénouer la crise, après l'échec d'une première tentative de l'ex-président sud-africain Thabo Mbeki. "L'heure est à la médiation", a-t-il assuré.
Mais côté Ouattara on a de nouveau exclu toute "négociation" tant que celui-ci n'est pas reconnu comme président.
La crainte de violences continuait de provoquer des mouvements de populations.
Depuis la présidentielle, quelque 3.700 habitants de l'ouest ivoirien ont fui pour rejoindre essentiellement le Liberia mais aussi la Guinée, selon un nouveau bilan du Haut commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR).
(Source AFP)
http://www.liberation.fr/monde/01012308198-ouattara-appelle-les-siens-a-marcher-sur-la-television-d-etat?xtor=EPR-450206
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Juppé: «Aujourd'hui, c'est une journée à risques en Côte-d'Ivoire»
Je suis très pessimiste pour ce pays et ses habitants , je crains la violence d'une guerre civile .
Re: Juppé: «Aujourd'hui, c'est une journée à risques en Côte-d'Ivoire»
Côte d'Ivoire : combats meurtriers entre pro-Ouattara et pro-Gbagbo
A Abidjan, la marche sur la télévision d'Etat du camp Ouattara a tourné à l'affrontement armé entre Forces nouvelles et forces de l'ordre fidèles à Gbagbo. Des combats ont également eu lieu au centre du pays. Une trentaine de morts auraient été dénombrés dans les rangs des FN et parmi les civils. Le camp Ouattara appelle néanmoins à reprendre la marche vendredi.
(S. H.-L. - Nouvelobs.com, avec agences et notre envoyé spécial en Côte d'Ivoire, Christophe Boltanski)
il fallait s'y attendre , et il n'est pas certain que cela s'apaise .
A Abidjan, la marche sur la télévision d'Etat du camp Ouattara a tourné à l'affrontement armé entre Forces nouvelles et forces de l'ordre fidèles à Gbagbo. Des combats ont également eu lieu au centre du pays. Une trentaine de morts auraient été dénombrés dans les rangs des FN et parmi les civils. Le camp Ouattara appelle néanmoins à reprendre la marche vendredi.
Les affrontements que l'on craignait ont bel et bien eu lieu, jeudi 16 décembre, en Côte d'Ivoire. A Abidjan, près de l'Hôtel du Golf servant de QG à Alassane Ouattara, des membres de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) ont échangé en milieu de journée des tirs nourris avec des éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS), loyales à Laurent Gbagbo. Des combats ont également eu lieu à la mi-journée à Tiébissou, dans le centre de la Côte d'Ivoire, a-t-on appris auprès des deux camps.
A Abidjan, quelque 300 jeunes manifestants pro-Ouattara avaient commencé à marcher, vers midi, précédés par les Forces nouvelles (FN) parties en reconnaissance, sur la télévision d'Etat (RTI) à l'appel du Premier ministre d'Alassane Ouattara, le chef de l'ex-rébellion des FN Guillaume Soro. Mais ils ont vite dû rebrousser chemin, en raison d'un accrochage entre FN et FDS avec armes lourdes, tirs d'obus et de canons qui a fait deux morts et un blessé dans le camp Ouattara, selon l'envoyé spécial à Abidjan du Nouvel Observateur, Christophe Boltanski.
Outre ces deux morts, d'après Meité Sindou, le porte-parole de Guillaume Soro, cité par notre envoyé spécial, son camp a dénombré 30 morts et 100 à 110 blessés parmi les civils dans différents quartiers populaires d'Abidjan qui ont plutôt voté Ouattara : Adjamé, Koumassi, Abobo, Treichville, Yopougon. L'AFP confirme pour sa part quatre décès parmi les manifestants dans deux de ces quartiers.
A l'Hôtel du Golf, où se sont repliés les manifestants, les tirs se sont progressivement tus dans le courant de l'après-midi, selon notre envoyé spécial, lui-même bloqué à l'intérieur du bâtiment, où il s'apprêtait à passer la nuit. "L'hôtel est totalement encerclé", a-t-il rapporté.
Le porte-parole de Guillaume Soro a affirmé que la garde républicaine avait fait plusieurs tentatives pour attaquer le périmètre de sécurité de l'Hôtel du Golf.
D'après Meité Sindou, les tirs provenaient de la garde républicaine mais aussi de miliciens libériens, que Laurent Gbagbo aurait recrutés en nombre – il les évalue au nombre de 3.000. Il a affirmé qu'il y avait trois blindés des forces pro-Gbagbo autour de l'hôtel. "Pourraient-ils être tentés de prendre d'assaut l'hôtel ? Je ne crois pas", nous a confié Christophe Boltanski. "Les casques bleus de l'Onu sont toujours postés autour du bâtiment. Les forces françaises de la Licorne ont en outre assuré qu'elles interviendraient si l'Onu le demandait, ce qui peut être assez dissuasif pour les forces de Gbagbo".
Maintient des marches vendredi
En dépit des affrontements, Guillaume Soro, qui a donné une conférence de presse en fin de journée, a assuré qu'il "maintenait les objectifs initiaux" pour demain : il a annoncé qu'un cortège allait se réunir dans les mêmes conditions qu'aujourd'hui pour se rendre à la RTI et à la "Primature". Celle-ci est occupée par le Premier ministre du camp adverse, Aké N'Gbo. Ces bureaux sont voisins du palais présidentiel où siège Laurent Gbagbo.
Ni Guillaume Soro, ni Alassane Ouattara n'ont quitté l'hôtel ce jeudi, a rapporté notre envoyé spécial, racontant qu'une fois les manifestants repliés dans le bâtiment, Alassane Ouattara avait fait une brève apparition pour rassurer ses troupes.
L'objectif visé par Guillaume Soro était de s'emparer d'un pilier du pouvoir du chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo, en y mettant en place un nouveau directeur général : la RTI est, depuis l'éclatement de la crise née de la présidentielle, tout entière dédiée à la défense du régime. Cette manifestation devait être une étape majeure dans l'affrontement entre les deux hommes, tous deux présidents proclamés après l'élection du 28 novembre.
Une opération, annoncée en début de semaine par Guillaume Soro, qui risquait de tourner à l'affrontement, s'était-on inquiété à l'étranger.
"Si le camp Ouattara a décidé de cette marche, c'est qu'il avait peur que ses partisans se démobilisent, que la population s'accommode de la situation présente. Mais la population a peur ; il n'est pas dit qu'elle se remobilisera demain après les affrontements d'aujourd'hui", estime notre envoyé spécial à Abidjan. Le Premier ministre de Ouattara a insisté, selon lui, sur le fait que le chef de la gendarmerie et le chef d'état-major des armées avaient "refusé de s'associer aux massacres".
"Maintenant, le camp Ouattara espère deux choses : que l'armée se rallie à son camp et que les Forces Nouvelles déboulent du Nord et qu'elles parviennent à prendre Yamoussoukro", juge-t-il.
Ban Ki-moon redoute un "retour à la guerre civile"
A l'étranger, l'inquiétude se fait sentir.
Paris appelle "à la retenue de part et d'autre" en Côte d'Ivoire, avait affirmé jeudi matin Michèle Alliot-Marie. "Je crois à l'acceptation par Gbagbo des résultats de l'élection où les Ivoiriens ont très clairement désigné Ouattara comme leur président, nous appelons également à la retenue de part et d'autre", avait déclaré la ministre des Affaires étrangères à LCI. "Je crois effectivement qu'il faut éviter toute violence. La Côte d'Ivoire n'a pas besoin de ça", avait répondu la ministre à une question sur l'opportunité ou non de demander l'annulation de la marche annoncée par les partisans d'Alassane Ouattara.
Le chef de l'ONU Ban Ki-moon redoutait un "retour à la guerre civile" dans ce pays coupé en un sud aux mains du camp Gbagbo et un nord FN depuis le putsch manqué de 2002. L'armée avait averti qu'elle tiendrait les Nations unies, qui selon elle soutiennent la marche, pour responsables d'éventuelles violences.
Le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo, a lui, prévenu, qu'il engagerait des poursuites contre quiconque serait responsable de violences meurtrières en Côte d'Ivoire.
Alassane Ouattara a été désigné vainqueur de la présidentielle par la commission électorale et reconnu président par une communauté internationale quasi-unanime. Mais le Conseil constitutionnel ivoirien, acquis au sortant, a invalidé ces résultats et proclamé la victoire de Laurent Gbagbo. Face à ce blocage lourd de menaces, le président de la Commission de l'Union africaine, Jean Ping, pourrait se rendre à Abidjan pour relancer les efforts de médiation.
(S. H.-L. - Nouvelobs.com, avec agences et notre envoyé spécial en Côte d'Ivoire, Christophe Boltanski)
il fallait s'y attendre , et il n'est pas certain que cela s'apaise .
Re: Juppé: «Aujourd'hui, c'est une journée à risques en Côte-d'Ivoire»
Côte d'Ivoire : Gbagbo veut que l'ONU et la France partent
Par Thomas Vampouille
18/12/2010 | Mise à jour : 20:13
cela ne présage rien de bon , le pays va être à feu et à sang et je me pose une question que peut y faire l'ONU ?
Par Thomas Vampouille
18/12/2010 | Mise à jour : 20:13
Laurent Gbagbo a franchi un cap samedi dans sa confrontation avec la communauté internationale.
Le président autoproclamé, désavoué par l'ensemble de la communauté internationale, a exigé samedi le départ des 10.000 Casques bleus et des 900 soldats français présents dans le pays.
Les Casques bleus chassés de Côte d'Ivoire ? Le président autoproclamé Laurent Gbagbo a franchi un cap samedi dans sa confrontation avec la communauté internationale, en demandant le départ «immédiat» de la mission de l'ONU dans le pays, l'Onuci, et de la force militaire française Licorne.
«Le gouvernement ivoirien considère que l'Onuci a largement failli à sa mission en posant des actes qui ne sont pas conformes à son mandat (et) a fait preuve d'ingérence grave dans les affaires intérieures de la Côte d'Ivoire, accuse le communiqué de son gouvernement lu à la télévision d'État. Le président de la République de Côte d'Ivoire vient de demander le départ immédiat du territoire ivoirien de l'Onuci et des forces françaises qui la soutiennent.» «Cela implique, précise le texte, que le gouvernement ivoirien s'oppose d'ores et déjà au renouvellement de cette opération qui expire le 20 décembre 2010».
«Il n'est plus habilité à parler au nom de la Côte d'Ivoire»
L'opération onusienne compte quelque 10.000 Casques bleus dans le pays. Vendredi soir à Abidjan, leur base a été la cible de tirs de la part d'hommes masqués portant des uniformes militaires. Quant à la force de l'ex-puissance coloniale française, Licorne, elle compte environ 900 hommes. Ils sont chargés, en cas de besoin, d'organiser l'évacuation des 15.000 Français expatriés en Côte d'Ivoire.
«Ce que M. Gbagbo a dit n'engage que lui seul et sa clique. Il n'est plus habilité à parler au nom de la Côte d'Ivoire», a réagi le porte-parole de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), Félicien Sékongo. «Il y a une seule personne habilitée à parler au nom de la Côte d'Ivoire, c'est le président élu Alassane Dramane Ouattara». Par ailleurs, un haut responsable militaire des Forces armées des FN (FAFN) a affirmé que ses troupes qui occupent la moitié nord de la Côte d'Ivoire depuis 2002 étaient en «alerte maximum».
«On va libérer totalement notre pays»
Autre signe du durcissement du camp Gbagbo, les déclarations belliqueuses du leader de ses jeunes partisans, Charles Blé Goudé, nommé ministre de la Jeunesse par le président autoproclamé. «Nous allons défendre la dignité et la souveraineté de notre pays jusqu'à la dernière goutte de notre sueur», a déclaré celui qui fut le fer de lance de violentes manifestations anti-françaises en 2003 et 2004 - et reste à ce titre soumis à des sanctions de l'ONU. «Je demande à tous les Ivoiriens de s'apprêter à livrer ce combat, on va libérer totalement notre pays». Un rassemblement des «jeunes patriotes» doit se tenir samedi après-midi dans le quartier pro-Gbagbo de Yopougon, à Abidjan. Le conflit entre les partisans d'Alassane Ouattara, soutenu par la communauté internationale, et Laurent Gbagbo a déjà dégénéré dans les rues de la capitale économique jeudi, faisant près de 30 morts.
L'ONU comme la France ont demandé au chef de l'État sortant de quitter le pouvoir au plus vite. Avec les États-Unis, Paris et l'Union européenne menacent de prendre des sanctions contre Laurent Gbagbo, son entourage et leurs familles, s'il n'abandonne pas le pouvoir dans les jours qui viennent. Le président de la Commission de l'Union africaine, Jean Ping, a également «remis» à Laurent Gbagbo une lettre lui demandant de quitter le pouvoir, de la part de Goodluck Jonathan, chef de l'État nigérian et président en exercice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). «Cette lettre réitère la détermination de la Cédéao (...) à ce que le président transmette immédiatement le pouvoir au président élu Ouattara et évite le retour imminent d'un conflit sanglant et inutile», a expliqué le ministre nigérian des Affaires étrangères.
cela ne présage rien de bon , le pays va être à feu et à sang et je me pose une question que peut y faire l'ONU ?
Re: Juppé: «Aujourd'hui, c'est une journée à risques en Côte-d'Ivoire»
Les ressortissants français invités à quitter la Côte d'Ivoire
il y a 3 heures 30 min
Yann Le Guernigou et Gérard Bon, édité par Patrick Vignal
Et bien , ils feraient bien , nos compatriotes de s'exécuter et de rentrer !
il y a 3 heures 30 min
La France recommande à ses ressortissants présents en Côte d'Ivoire de quitter le pays s'ils le peuvent dans l'attente d'une normalisation de la situation, a déclaré mercredi le porte-parole du gouvernement François Baroin.
Tout en soulignant que les quelque 15.000 Français présents dans le pays n'étaient pas menacés pour l'instant par la dégradation de la situation, il a indiqué que le gouvernement conseillait à tous ceux qui le peuvent "de quitter provisoirement la Côte d'Ivoire dans l'attente d'une normalisation".
La situation en Côte d'Ivoire a été l'objet d'une réunion mercredi matin à l'Elysée autour de Nicolas Sarkozy en présence du Premier ministre François Fillon, des ministres des Affaires étrangères, de la Défense et du porte-parole du gouvernement ainsi que du chef d'état-major des armées.
Yann Le Guernigou et Gérard Bon, édité par Patrick Vignal
Et bien , ils feraient bien , nos compatriotes de s'exécuter et de rentrer !
Re: Juppé: «Aujourd'hui, c'est une journée à risques en Côte-d'Ivoire»
[b]Côte d'Ivoire : l'Onu adopte une résolution dénonçant des "atrocités"
Les Nations unies, qui estiment à 173 le nombre de personnes tuées, accusent les forces de Laurent Gbagbo d'avoir stoppé la mission de l'Onuci alors qu'elle tentait de se rendre sur les lieux d'éventuels charniers.
Les Nations unies, qui estiment à 173 le nombre de personnes tuées, accusent les forces de Laurent Gbagbo d'avoir stoppé la mission de l'Onuci alors qu'elle tentait de se rendre sur les lieux d'éventuels charniers.
(Nouvelobs.com)
Le Conseil des droits de l'Homme de l'Onu a adopté par consensus, jeudi 23 décembre, à l'issue d'une session spéciale sur la Cote d'Ivoire, une résolution dénonçant les "atrocités et les violations des droits de l'Homme commises" après les élections de novembre. Dans son texte, le Conseil se déclare "profondément préoccupé" par les "enlèvements, disparitions forcées, détentions arbitraires, exécutions sommaires, actes de violence sexuelle, interdiction des réunions pacifiques, assassinats et destructions de propriétés".
Une résolution adoptée à l'issue de négociations marathon, marquées par des réticences des pays d'Afrique du Nord selon une source occidentale, qui se voit finalement amputée d'un appel au respect de la "volonté du peuple".
L'Onu estime à 173 le nombre de personnes tuées et à 471 le nombre d'arrestations entre le 16 et le 21 décembre dans le pays.
L'Onu empêchée d'enquêter sur d'éventuels charniers
Cette résolution a été adoptée peu après que l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) eut accusé les Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à Laurent Gbagbo de l'avoir empêchée d'enquêter sur l'existence éventuelle de charniers à Abidjan.
"Le monde entier parle depuis quelques jours de la découverte de charniers en Côte d'Ivoire", en particulier dans le quartier de N'Dotré à Abidjan, comprenant de "60 à 80 corps qui auraient été déposés" dans une morgue de la ville, a déclaré Simon Munzu, chef du département des droits de l'Homme de l'Onuci."Evidement de telles allégations sont graves et méritent d'être examinées. Nous avons tenté d'aller sur les lieux, pour vérifier ces informations, les confirmer ou les infirmer", a-t-il affirmé à des journalistes.
"Nous avons été surpris de constater que quand nous sommes allés sur place, la mission de l'Onuci, conduite par Choi Young-Jin, envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU, moi-même à ses côtés, avons été stoppés a un barrage et nous n'avons pas pu continuer sur les lieux supposé du charnier", a dit Simon Munzu. Il a affirmé que le barrage était tenu par des soldats des FDS et des miliciens masqués et que de nombreux civils, dont des enfants, se trouvaient à proximité, pour empêcher l'Onuci de le forcer.
Le camp d'Alassane Ouattara avait affirmé la semaine dernière qu'un charnier de 60 à 80 corps avait été découvert à N'Dotré, 30 sur un autre site, ce qui a été formellement démenti par le ministre de l'Intérieur du gouvernement Gbagbo, Emile Guiriéoulou.
Si l'Onuci n'a pu confirmer l'existence de charniers, elle a en revanche pu vérifier que des habitants de quartiers populaires d'Abidjan ont été victimes pendant une semaine de "harcèlement, intimidations, exécutions sommaires, arrestations", selon Simon Munzu.
173 morts en six jours
L'Onu avait auparavant fait savoir, par la voix de sa Haute commissaire adjointe aux droits de l'Homme, Kyung-Wha Kang, qu'elle estimait que 173 personnes avaient été tuées et 471 arrêtées entre le 16 et le 21 décembre dans le pays. Des chiffres basés sur des informations reçues par des responsables des droits de l'Homme sur place.
La Haute commissaire adjointe s'est dite "alarmée par les violences occasionnées" par la présidentielle.
"Entre le 16 et le 21 décembre, les responsables des droits de l'homme (sur place) ont reçu des informations sur 173 meurtres, 90 cas de tortures et mauvais traitements, 471 arrestations, 24 cas de disparitions forcées ou involontaires", a affirmé Kyung-Wha Kang, devant les 47 membres du Conseil des droits de l'Homme réuni à Genève en session spéciale sur la Côte d'Ivoire où la situation ne cesse de se dégrader depuis le scrutin présidentiel du 28 novembre.
"Cette situation s'est caractérisée par l'usage excessif de la force par les partisans de Laurent Gbagbo", a ajouté la responsable de l'ONU.
"Il ne doit pas y avoir de détentions, d'enlèvements ou de disparitions forcées, de transferts de populations forcés ou autres moyens coercitifs", a-t-elle exhorté.
"Nous attendons que la CPI puisse envoyer une mission"
Guillaume Soro, Premier ministre du gouvernement d'Alassane Ouattara, un des deux présidents proclamés de Côte d'Ivoire, a pour sa part demandé à la communauté internationale l'envoi d'une mission de la Cour pénale internationale (CPI) dans son pays, dans une interview jeudi à Libération.
"Nous attendons que la CPI puisse envoyer une mission en Côte d'Ivoire, établir la responsabilité des uns et des autres, et que tous ceux qui sont impliqués d'une manière ou d'une autre soient transférés à La Haye", a déclaré Guillaume Soro au quotidien qui lui demandait ce qu'il attend maintenant de la communauté internationale.
"Nous espérons vivement que la communauté internationale ne prenne pas trop de temps pour se rendre compte que la place (du président sortant Laurent) Gbagbo n'est pas au palais présidentiel, mais à la Cour pénale internationale à La Haye", a-t-il ajouté.
Guillaume Soro avait demandé mercredi à la communauté internationale de faire usage de la force pour déloger du pouvoir Laurent Gbagbo qui vient de réaffirmer qu'il est le "président".
Depuis le second tour de la présidentielle du 28 novembre, la Côte d'Ivoire est en grave crise politique, Laurent Gbagbo voulant se maintenir au pouvoir face à son rival, Alassane Ouattara, reconnu par la communauté internationale comme chef de l'Etat légitime du pays, après avoir été désigné vainqueur par la Commission électorale avec 54,10% des voix.
Selon Guillaume Soro, près de 200 personnes ont été tuées et 1.000 blessées depuis l'échec le 16 décembre d'une marche des partisans de Alassane Ouattara contre la télévision d'Etat tenue par les pro-Gbagbo, réprimée par les forces de l'ordre qui lui sont restées fidèles. Son camp évoque également la disparition d'environ 40 personnes et plus de 730 arrestations.
Des poursuites contre quiconque serait responsable de violences meurtrières
La Côte d'Ivoire n'est pas un Etat partie de la CPI. Ce sont les Etats Parties ou le Conseil de sécurité de l'Onu qui peuvent déférer au procureur des situations concernant des crimes relevant de la compétence de la Cour.Le procureur examine les renseignements disponibles et, à moins de conclure qu'il n'y a pas de base raisonnable pour le faire, il ouvre une enquête.
Le procureur peut également ouvrir une enquête de sa propre initiative. Pour ce faire, il reçoit et analyse des renseignements fournis par diverses sources dignes de foi. S'il conclut qu'il y a une base raisonnable pour ouvrir une enquête, il demande à la Chambre préliminaire de l'y autoriser.
Le procureur de la CPI Luis Moreno-Ocampo avait prévenu la semaine dernière qu'il engagerait des poursuites contre quiconque serait responsable de violences meurtrières en Côte d'Ivoire. Mardi, il a aussi dit qu'il engagerait des poursuites cas d'attaque contre les forces des Nations unies présentes en Côte d'Ivoire, en alors que Laurent Gbagbo a demandé leur départ.
La CPI est le premier tribunal international permanent chargé de poursuivre des auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocides commis depuis 2002.
Re: Juppé: «Aujourd'hui, c'est une journée à risques en Côte-d'Ivoire»
Le Point.fr - Publié le 28/12/2010 à 20:27
CÔTE D'IVOIRE - Un convoi de l'ONU attaqué à Abidjan, un Casque bleu blessé
Un convoi de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) transportant 22 Casques bleus a été attaqué mardi dans le quartier populaire de Yopougon (ouest)
SOURCE AFP
CÔTE D'IVOIRE - Un convoi de l'ONU attaqué à Abidjan, un Casque bleu blessé
Un convoi de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) transportant 22 Casques bleus a été attaqué mardi dans le quartier populaire de Yopougon (ouest)
SOURCE AFP
Un convoi de la mission de l'ONU en Côte d'Ivoire, l'Onuci, a été attaqué mardi à Abidjan par une "foule nombreuse", un Casque bleu a été blessé à la machette et un véhicule incendié lors de cet incident, a annoncé l'Onuci. "Un convoi de trois véhicules de l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) transportant 22 Casques bleus a été attaqué mardi", dans le quartier populaire de Yopougon (ouest), alors qu'il venait de l'intérieur du pays, indique un communiqué de l'Onuci. "Une foule nombreuse a encerclé le convoi, blessant un soldat au bras avec une machette et incendiant un des trois véhicules", poursuit l'Onuci.
Selon la mission, la situation est "revenue à la normale" grâce à l'intervention du général Philippe Mangou, chef d'état-major des forces fidèles au président sortant Laurent Gbagbo, dont le quartier de Yopougon est un bastion. L'Onuci "condamne vigoureusement cette attaque et réitère sa détermination à poursuivre son travail au service du peuple ivoirien". Le chef de l'Onuci, Choï Young-jin, avait dénoncé la semaine dernière l'accroissement des "actes hostiles" contre la mission commis par le camp Gbagbo. Laurent Gbagbo a exigé le départ de l'Onuci, qu'il accuse de soutenir l'ex-rébellion alliée à Alassane Ouattara, reconnu président par une immense partie de la communauté internationale.
Re: Juppé: «Aujourd'hui, c'est une journée à risques en Côte-d'Ivoire»
Côte d'Ivoire : Vergès et Dumas viennent soutenir Gbagbo
30.12.2010, 12h46 | Mise à jour : 14h54
Arrivés jeudi en Côte d'Ivoire pour soutenir et conseiller Laurent Gbagbo, dont la presque totalité de la communauté internationale demande le départ, l'ancien ministre socialiste des Affaires étrangères Roland Dumas et Jacques Vergès - tous deux avocats - ont dénoncé l'ingérence française et internationale.
Leparisien.fr
Les dictateurs en puissance à la rescousse du dictateur africain !
Qulle honte !
30.12.2010, 12h46 | Mise à jour : 14h54
Arrivés jeudi en Côte d'Ivoire pour soutenir et conseiller Laurent Gbagbo, dont la presque totalité de la communauté internationale demande le départ, l'ancien ministre socialiste des Affaires étrangères Roland Dumas et Jacques Vergès - tous deux avocats - ont dénoncé l'ingérence française et internationale.
«Qu'est-ce qui autorise le gouvernement français à intervenir dans une querelle électorale en Côte d'Ivoire ? Le temps de la colonisation et des juges de paix à compétence étendue est terminé», a lancé sur iTélé Jacques Vergès, 85 ans. «J'ai quelques indications pour pouvoir dire que tout le monde n'est pas d'accord dans la communauté internationale. Elle se résume à quelques personnalités qui se mêlent de tout et dont on va examiner le cas», a pour sa part estimé Roland Dumas, 88 ans.
L'hypothèse d'une intervention militaire écartée
Des déclarations qui tranchent avec l'unanimité en faveur d'Alassane Ouattara, affichée par les Nations unies, l'Union africaine, l'Union européenne et la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Toutes ces organisations ont appelé Laurent Gbagbo à céder sa place à son rival, dont elles ont reconnu la victoire à l'élection présidentielle du 28 novembre dernier. Une élection nulle et non avenue pour le président sortant, que le conseil constitutionnel ivoirien a déclaré vainqueur.
Les pressions diplomatiques se multiplient sur le camp Gbagbo. L'Union Européenne a annoncé qu'elle ne reconnaitrait que les ambassadeurs nommés par Ouattara tandis qu'une délégation de chefs d'Etat africains s'est rendue mardi à Abidjan pour tenter de persuader le sortant de céder son siège, sans résultat. Mandatés par la Cédéao, ils doivent revenir la semaine prochaine. Un temps évoquée, combattue par des intellectuels, l'hypothèse d'une intervention militaire des Etats de l'Afrique de l'ouest a été écartée.
Vive tension à Abidjan
Sur place la tension reste vive. Les violences post-électorales ont déjà fait au moins 173 morts, essentiellement des partisans d'Alassane Ouattara, notamment lors de manifestations, selon les Nations unies dont un convoi de casques bleus a été attaqué mardi. Le pays parait au bord de l'embrasement et la guerre civile menace alors que les partisans de Laurent Gbagbo ont menacé de prendre d'assaut le Golf Hôtel où est établi le quartier général du président reconnu par la communauté internationale. Une action qui pourrait être considérée comme une déclaration de guerre par l'ONU, dont les casques bleus défendent l'édifice.
Leparisien.fr
Les dictateurs en puissance à la rescousse du dictateur africain !
Qulle honte !
Re: Juppé: «Aujourd'hui, c'est une journée à risques en Côte-d'Ivoire»
Ouaouuuu mais ils ne sont pas tout jeunes les défenseurs de Gbagbo ! Par ailleurs ils n'ont peut-être pas complètement tord ... de quoi les autorités françaises se mêlent ?
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum