Berlusconi poussé à la démission, Italiens VOTEZ LEGA NORD !!!

Berlusconi poussé à la démission



Par Europe1.fr avec agences
Publié le 7 novembre 2010 à 17h57 Mis à jour le 7 novembre 2010 à 18h35








Gianfranco Fini demande la démission de Silvio Berlusconi. © REUTERS

Son ancien allié, Gianfranco Fini, a réclamé dimanche son départ de laprésidence du Conseil.

Silvio Berlusconi de plus en plus affaibli. Gianfranco Fini, l’ex-alliédu président du Conseil italien et président de la Chambre des députésitalienne, a réclamé dimanche la démission de Silvio Berlusconi. Et ce,dans un discours prononcé devant 10.000 membres de son nouveau parti,baptisé Avenir et Liberté.

Berlusconi doit changer

Gianfranco Fini s'est dit prêt à soutenir une nouvelle équipeministérielle emmenée par Silvio Berlusconi à condition qu'il réviseson programme d'aide au développement du sud de la Péninsule, qu'iladopte un plan de relance de l'emploi et que les centristes de l'Uniondes démocrates chrétiens (UDC) soient associés à la coalition aupouvoir. Mais si ces conditions ne sont pas remplies, a-t-il averti,Silvio Berlusconi "doit prendre la décision (...) de remettre sadémission et dire que la crise est ouverte de fait". Dans un discours de près d'une heure, l’ancien allié de SilvioBerlusconi a durement attaqué son rival, à nouveau empêtré dans des scandales sexuels. Il a regretté une "décadence morale" dans la société italienne, alors que "les personnages publics doivent être des exemples". Selon des proches du président du Conseil italien, cités par l'agencede presse Ansa, Silvio Berlusconi n'aurait aucune intention de renoncerà ses fonctions.

Berlusconi au plus bas

Silvio Berlusconi et Gianfranco Fini ont fusionné, il y a deux ans,leurs deux partis - la Forza Italia pour le président du Conseil etl’Alliance Nationale pour le président de la Chambre - donnantnaissance au Peuple de la Liberté, au pouvoir. Mais les relations entreles deux alliés se sont détériorées au point qu'en juillet, Berlusconil'a exclu de la formation. La cote de popularité de Silvio Berlusconi n'a cessé de baisser depuisson élection en 2008 alors que l'Italie reste confrontée à unecroissance économique faible, à un chômage élevé et une detteparticulièrement lourde.

Avec la démission lundi matin des quatre ministres de Futur et Liberté (FLI), le parti de Gianfranco Fini, la crise du gouvernement Berlusconi est devenue officielle. Une transition politique dont personne ne peut prédire l'épilogue. Seule certitude : la crise sera longue. Le président de la République, Giorgio Napolitano, a en effet rappelé que la précarité des comptes publics nécessitait l'approbation rapide de la loi de finances par l'actuel gouvernement sous peine de voir s'envoler les taux d'intérêt des bons du trésor. Le gouvernement a donc un répit jusqu'à la mi-décembre.

Ce n'est qu'ensuite que le Parlement devra établir les nouveaux équilibres politiques nés de la rupture entre Berlusconi et Fini. Le président du Conseil aannoncé la présentation d'une motion de confiance au sénat, où il a la majorité. L'opposition de gauche et les "finiens" présenteront deux motions de défiance séparées à la Chambre des députés où le gouvernement est désormais en minorité. Le résultat de ces scrutins est toutefois incertain. D'une part, certains élus du Peuple de la liberté(Pdl) peuvent être tentés de quitter le navire berlusconien qui coule. D'autre part, Berlusconi a ouvert une "campagne d'achat" sans précédent auprès des sénateurs et députés qui hésitent encore.

Dernière variable : les élus entrés au parlement pour la première fois en 2008ont tout intérêt à ménager le gouvernement afin de faire durer la législature jusqu'à son terme... pour bénéficier d'une retraite à taux plein.

Tous les scénarios sont donc possibles, y compris celui d'un parlement où le gouvernement n'aurait la majorité que dans l'une des deux chambres. Ce sera, quoi qu'il en soit, au président de la République d'interpréter ces résultats. Si le gouvernement est mis en minorité quatre options sont possibles.

1)Berlusconi accepte les conditions imposées par Fini. Il forme un nouveau gouvernement ouvert aux centristes et sur les bases d'un programme rediscuté. Mais la Ligue du Nord, alliée du Cavaliere, y est hostile.

2)Berlusconi cède son poste à une autre personnalité du Peuple de laliberté. Le ministre Giulio Tremonti et le sénateur Beppe Pisanu sont les deux noms les plus cités. Dans ces conditions, Fini accepterait de retourner dans la majorité de droite.

3)Le président Napolitano forme un "gouvernement de responsabilité nationale" qu'il confie à un "technicien". Gauche, centristes et finiens sont favorables à cette solution et on évoque pour ce rôle le gouverneur de la banque d'Italie, Mario Draghi. Ce gouvernement agirait sur un mandat limité : changer la loi électorale et relancer l'économietransalpine.

4)Enfin, devant l'impossibilité de poursuivre la législature en raison de vétos croisés, le président dissoudrait les chambres et le pays retournerait aux urnes. Silvio Berlusconi n'est pas disposé à se faire écarter du pouvoir sans lutter. Toute solution autre que les élections anticipées seraient, de son point de vue, "un coup d'État". Et à l'entendre, la campagne électorale a déjà commencé.

patriote reformiste a écrit:Après avoir tout renié et tout cautionné, Gianfranco Fini ne me paraît pas être le mieux placé pour critiquer aujourd'hui les orientations de Berlusconi.

Outre son manque de crédibilité, Fini semble aujourd'hui plutôt dans une logique de politicien que dans une defense sincère de valeurs qu'il n'a pas defendu durant l'exercice du pouvoir dans l'équipe.

Selon un sondage IPR diffusé sur le site internet du quotidien de gauche La Repubblica, 35% des personnes interrogées soutiennent aujourd'hui le Cavaliere, soit deux points de moins que le mois dernier et dix de moins qu'en novembre 2009.

Il s'agit de son score le plus médiocre depuis sa nette victoire aux élections de 2008 et son retour au pouvoir après deux années dans l'opposition.

Silvio Berlusconi soumettra l'avenir de son gouvernement au verdict de la Chambre des députés et du Sénat le 14décembre. S'il est désavoué dans l'une ou l'autre chambre, il devra présenter sa démission.

Il a redit mercredi sa certitude d'obtenir la confiance des sénateurs et des députés mais de nombreux observateurs doutent qu'il puisse s'imposer à la Chambre des députés à la suite de la défection des partisans de Gianfranco Fini,ses anciens alliés.

Quatre proches de Fini, le président de la Chambre, ont démissionné mardi du gouvernement,nouvelle étape dans la crise qui oppose publiquement les deux hommes depuis l'été dernier.

Silvio Berlusconi dispose d'une majorité au Sénat mais s'il est désavoué à la Chambre, il affirme ne pas avoir d'autre choix que l'organisation d'élections législatives au début de l'an prochain, avec deux ans d'avance sur le calendrier normal.

"Si nous obtenons la confiance, nous poursuivrons notre travail. Dans le cas contraire, nous aurons des élections", a-t-il dit mercredi à des journalistes.

Encas de chute du gouvernement, le président Giorgio Napolitano pourrait nommer un gouvernement de transition chargé d'expédier les affaires courantes jusqu'aux prochaines élections, comme ce fut le cas en 1995sous la conduite de Lamberto Dini après la chute du premier gouvernement Berlusconi.

ÉLECTIONS ANTICIPÉES EN MARS ?

Le président du Conseil rejette cette idée et son ministre de la Défense, Ignazio La Russa, l'un de ses fidèles, a déclaré que de nouvelles élections pourraient être organisées fin mars 2011.

Gianfranco Fini, les chrétiens-démocrates de l'UDC et l'opposition de centre gauche ont pour leur part souhaité la constitution d'un gouvernement de"responsabilité nationale".

Le président Napolitano a justement appelé mercredi la classe politique au sens des responsabilités en cette période de crise politique, soulignant que les inquiétudes sur les marchés financiers risquaient de plonger l'Italie dans une plus grande incertitude.

Selon le sondage IPR de la Repubblica, 28,5% des Italiens seraient décidés à voter pour le parti berlusconien du Peuple de la liberté (PDL) aux prochaines élections. Le principal parti d'opposition, le Parti démocrate,recueillerait 26% des voix.

La formation qui aurait le plus à gagner de ces élections anticipées serait la Ligue du Nord, le parti populiste d'Umberto Bossi, qui obtiendrait 12,5% des voix.

Le nouveau mouvement de Gianfranco Fini, Futur et liberté pour l'Italie (FLI), obtiendrait 5,5% des suffrages.

Les députés "finiens" peuvent faire chuter le gouvernement le 14 décembre s'ils votent avec l'opposition de gauche. Avant de se prononcer sur l'avenir du gouvernement, le Parlement aura voté le projet de budget pour 2011.

Le vote prendra à la Chambre des députés la forme d'une motion de censure déposée par le Parti démocrate et l'Italie des valeurs, deux formations d'opposition, et, au Sénat, celle d'un vote de confiance réclamé par le gouvernement lui-même.

Le 14 décembre également, la Cour constitutionnelle doit rendre un arrêt qui pourrait entraîner la comparution de Silvio Berlusconi devant un tribunal pour des accusations de corruption. Le président du Conseil, qui dément ces accusations, est soupçonné d'avoir versé des pots-de-vin à l'avocat britannique David Mills pour qu'il effectue un faux témoignage afin de protéger les intérêts économiques du Cavaliere.

La situation de Berlusconi, 74 ans, est fragilisée en raison de sa rupture avec Fini, avec lequel il avait fondé en 2008 le Peuple de la Liberté,mais aussi par une nouvelle affaire concernant sa vie privée et la présence de jeunes filles mineures à ses soirées privées.

Silvio Berlusconi ne démissionnera pas avant le vote de confiance au Parlement

Mis à jour le 10.12.10 à 08h42

Le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi,ne démissionnera pas avant le vote de confiance prévu la semaine prochaine, en dépit des appels en ce sens de ses anciens alliés, a dit jeudi son porte-parole.

Le gouvernement de Berlusconi, embarrassé par la crise économique et les affaires touchant son chef, affrontera mardi prochain deux motions de censure qui pourraient précipiter des élections législatives anticipées.

Le «Cavaliere» ne dispose plus d'une majorité solide à la Chambre des députés, notamment depuis que Gianfranco Fini, le président de la chambre et co-fondateur de son parti Peuple de la Liberté (PDL), a quitté la majorité. Fini et ses partisans demandent que Berlusconi démissionne avant le vote, sans quoi ils voteront contre lui le 14 décembre.

Italie: rassemblements de soutien à Berlusconi dans une centaine de villes

Belga | 12 Décembre 2010 13h34

Des rassemblements de soutien à Silvio Berlusconi, dont le gouvernement doit affronter mardi au Parlement un vote de confiance décisif pour sa survie, ont été organisés dimanche dans une centaine de villes italiennes à l'appel de son parti, le Peuple de la Liberté (PDL).
Mot d'ordre de ces manifestations: "Tous avec Berlusconi pour l'Italie". A Rome, la réunion s'est tenue au palais des congrès du quartier excentré de l'EUR, où les partisans du Cavaliere ont pu voir un message vidéo du chef du gouvernement déjà diffusé samedi. Des applaudissements ont marqué les passages où le chef du gouvernement se dit certain qu'il obtiendra la confiance. Le chef du gouvernement dispose avec son allié, la Ligue du Nord, d'une majorité confortable au Sénat, mais après la rupture avec Gianfranco Fini, il lui manque des voix à la Chambre des députés. A la manifestation de Rome étaient présents nombre de poids lourds du PDL: les présidents de groupe du parti à la Chambre et au Sénat, Fabrizio Cicchitto et Maurizio Gasparri, le vice-président de la Commission européenne Antonio Tajani,le maire de Rome Gianni Alemanno et le ministre de la Culture Sandro Bondi. M. Berlusconi devait normalement intervenir en direct par téléphone lors de ce rassemblement romain, mais un problème technique a rendu la communication impossible. Samedi, le Parti démocrate, principal parti d'opposition, a fait défiler à Rome des dizaines de milliers de manifestants "pour donner un message de confiance et de changement à l'Italie", selon son chef Pierluigi Bersani. (VIM)