Vote unanime sur les voitures brûlées

Les députés ont voté jeudi soir une mesure permettant une meilleure indemnisation des incendies de voiture pour les « gens modestes ».
La voiture n'est pas un bien comme les autres.» Partant de ce constat, Rachida Dati, ministre de la Justice, s'est félicité jeudi soir du vote unanime de l'Assemblée nationale de la mesure d'indemnisation des voitures brûlées pour les propriétaires à revenu modeste.

La mesure phare d'une proposition déposée à l'initiative du président de la commission des Lois Jean-Luc Warsmann (UMP) a été approuvée par tous les députés présents dans l'hémicycle. Le groupe PS a voté le texte, en dépit du rejet de son amendement qui visait à créer un fonds pour garantir l'indemnisation des préjudices matériels subis par les collectivités locales lors des violences urbaines.
Le Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d'autres infractions (FGTI) pourra rembourser le montant des dégâts jusqu'à 4.000 euros, que l'incendiaire soit connu ou pas, lorsque les victimes sont des gens modestes» au revenu ne dépassant pas 1,5 fois le Smic.
Delphine Batho, la porte-parole socialiste sur le texte, a même loué à la tribune Rachida Dati pour avoir su tenir bon face aux critiques que suscite la mesure.Mais certains, à Bercy notamment, prévoient des effets pervers» du dispositif, qui pourrait être détourné pour se débarrasser d'épaves en fin de vie. Chaque année, 46.000 voitures environ sont incendiées, parmi lesquelles un tiers seraient des fraudes à l'assurance.
Le texte, qui reprend une promesse de campagne de Nicolas Sarkozy, doit encore être transmis au Sénat. Il pourrait être définitivement adopté avant la suspension des travaux pour les municipales le 8 février, l'entrée en application étant en effet prévue le 1er avril 2008.

En 2007, il n’y jamais eu autant de voitures brûlées à tel point que le gouvernement a du maquiller les chiffres de la nuit de la saint Sylvestre. Pour mieux cacher son impuissance, il imagine de faire indemniser les malheureux et souvent modestes propriétaires de ces voitures par un fond spécial, c'est-à-dire par le contribuable. Cette loi sur la protection des victimes, en discussion à l’heure actuelle, est pavée de bonnes intentions, mais elle est infernale : elle sera, en vérité, un encouragement à la délinquance.