Polémique sur le coût exorbitant du G20 à Toronto
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Polémique sur le coût exorbitant du G20 à Toronto
Polémique sur le coût exorbitant du G20 à Toronto
Par Ludovic Hirtzmann
25/06/2010 | Mise à jour : 06:29
Jamais un sommet n'avait coûté aussi cher. La polémique enfle au Canada.
Alors que s'ouvre à Toronto ce vendredi le sommet du G8 avant le sommet du G20 samedi et dimanche, l'opinion publique canadienne dénonce les coûts exorbitants des deux événements, alors que le pays fait face à un déficit budgétaire. Le centre-ville de Toronto sera totalement bloqué pendant cinq jours et l'activité économique réduite.
L'organisation des sommets du G8 à Huntsville, et du G20 à Toronto coûtera 1,2 milliard de dollars (960 millions d'euros) aux contribuables canadiens. Les médias locaux se déchaînent contre cette somme pharaonique. Le sommet du G20 de Londres, en avril 2009, n'aurait coûté que 30 millions de dollars (24 millions d'euros). Si les comparaisons avec d'autres sommets sont difficiles, le gouvernement conservateur, aux prises avec un déficit budgétaire de 53,8 milliards de dollars (43 milliards d'euros, soit 3,5% de déficit sur PIB) cette année, s'est lancé dans des frais somptuaires.
À Huntsville, une petite ville à 200 kilomètres de Toronto où se tiendra le G8 vendredi et samedi, les conservateurs ont construit un centre de congrès, aménagé des parcs, rénové des trottoirs. La construction d'un lac artificiel, dans un pays aux centaines de milliers de lacs, pour 2 millions de dollars (1,6 million d'euros), a provoqué la colère de la population. Pire, les travaux ont parfois eu lieu dans des bourgades éloignées de Huntsville.
Une erreur économique
Le gouvernement de Stephen Harper aurait choisi deux lieux différents pour le G8 et le G20 afin de chouchouter les électeurs du ministre de l'Industrie, Tony Clement, en difficulté dans sa circonscription de Huntsville-Muskoka. La plus grosse part des dépenses est consacrée à la sécu rité, 930 millions de dollars. La seule gendarmerie royale a réservé 5 500 chambres pendant neuf jours pour ses agents.
Plusieurs observateurs estiment que la tenue du G20 dans le centre financier de la plus grande ville du Canada est une erreur économique. Les mesures de sécurité sont telles que de nombreuses entreprises et universités fermeront leurs portes cette semaine. Le quotidien The National Post a relayé la grogne des travailleurs canadiens dans un titre très symbolique de l'ambiance qui régnera lors de ce sommet: «Le G20 contre les vendeurs de hot-dogs». Dans le quartier financier de Toronto, ces vendeurs ambulants avec leurs dizaines de petites popotes roulantes très colorées sont une tradition appréciée des hommes d'affaires.
La mairie de la Ville Reine a décidé de bannir ces commerçants pendant les dix-neuf jours où sont appliquées des mesures de sécurité à Toronto. Durant cette période, les vendeurs de hot-dogs seront sans revenus. La grogne des Torontois s'est répandue dans tout le Canada. En ces temps d'austé rité, ces sommets de la démesure pourraient coûter cher politiquement aux conservateurs.
en ce temps de crise mondiale , de déficits records dans les pays , en ce temps d'austérité pour les peuples , c'est simplement honteux !
Re: Polémique sur le coût exorbitant du G20 à Toronto
Le G20 va-t-il servir à quelque chose?
Créé le 24.06.10 à 18h27 -- Mis à jour le 25.06.10 à 15h51
Elsa Meyer
Créé le 24.06.10 à 18h27 -- Mis à jour le 25.06.10 à 15h51
FINANCE - Les dirigeants des pays les plus riches du monde se réunissent ce week-end au Canada...
Les dirigeants des pays du G20 se retrouvent ce week-end à Toronto, au Canada, pour discuter croissance, rigueur, yuan et régulation financière. Mais les divergences sont telles qu’un consensus sera difficile à trouver.
20minutes.fr fait le point sur ce que veulent les uns et les autres.
L’Europe veut une taxe sur les banques
L’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne se sont mis d’accord cette semaine pour instaurer une taxe bancaire et faire payer aux banques le coût des risques qu’elles prennent. Bruxelles est aussi entrain de mettre en place son propre dispositif.
Mais si l’idée est soutenue par le FMI et les Etats-Unis, les réticences sont encore trop nombreuses pour qu’une taxe mondiale voie le jour. Le Canada, le Brésil, l'Australie ou l'Inde ont déjà annoncé qu’ils s’y opposaient.
L’Europe plaide pour une taxe sur les translations financières
L’UE a proposé de mettre en place une taxe internationale sur les transactions financières. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont même envoyé une lettre commune dans ce sens au Premier ministre canadien, Stephen Harper.
Mais cette taxe Tobin est un serpent de mer depuis des années et ne devrait pas encore cette fois-ci faire consensus. Elles suscitent trop de critiques et de doutes sur son efficacité.
Le G20 demande à l’Europe de faire preuve de moins d’austérité
Dans une lettre envoyée vendredi aux dirigeants du G20, Barack Obama leur a demandé d'encourager la reprise et d' «apprendre des erreurs commises par le passé, quand les mesures de relance avaient été retirées trop vite».
Le message visait directement l’Europe. Face à la pression des marchés, les Etats européens ont adopté des plans de rigueur drastiques pour sortir leurs finances publiques du rouge. Mais les autres pays, Etats-Unis en tête, craignent que l’austérité soit contre-productive et ne mettent à la mal reprise internationale.
L’Europe ne devrait pas cependant changer sa position. «Je ne crois pas qu'avec des économies de 10 milliards d'euros par an, nous allons ralentir la croissance mondiale», a ainsi affirmé la chancelière allemande.
Tous veulent que la Chine réévalue enfin sa monnaie
Le yuan sera au cœur des débats. Depuis des mois, la majorité des pays du G20, le FMI, Bruxelles et la Banque mondiale demandent à la Chine de réévaluer sa monnaie. Ces derniers estiment que le yuan est maintenu artificiellement bas pour favoriser les exportations du premier exportateur mondial.
Pékin a fait un premier geste historique lundi dernier. Il a promis d’assouplir son système de taux de change avec le dollar. Mais cette annonce est avant tout politique et personne ne connaît les intentions chinoises. Et la Chine a déjà annoncé qu’elle refuserait catégoriquement de donner plus de précisions.
Elsa Meyer
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