29 avril 1945 , les femmes françaises votent pour la première fois
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29 avril 1945 , les femmes françaises votent pour la première fois
29 avril 1945
Les Françaises votent pour la première fois
Le 29 avril 1945, tandis que la guerre contre l'Allemagne touche à sa fin, les élections municipales donnent l'occasion aux Françaises de voter pour la première fois de leur Histoire.
André Larané.
Les Françaises votent pour la première fois
Le 29 avril 1945, tandis que la guerre contre l'Allemagne touche à sa fin, les élections municipales donnent l'occasion aux Françaises de voter pour la première fois de leur Histoire.
André Larané.
L'exception française
Le vote des Françaises résulte d'une ordonnance du 21 avril 1944 prise par le Gouvernement provisoire du général de Gaulle, à Alger : «Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes». Il n'était que temps... En effet, les Françaises sont parmi les dernières femmes du monde occidental à acquérir le droit de voter et celui de se faire élire.
Aux premiers temps de la démocratie française, au XIXe siècle, le droit de vote était réservé aux propriétaires de sexe masculin. On considérait que les femmes, les domestiques et les pauvres, du fait de leur dépendance économique, n'étaient pas en situation d'exercer un choix libre.
Les militaires étaient aussi exclus du droit de vote mais pour d'autres raisons (on ne souhaitait pas qu'ils prennent parti dans les luttes politiques) et l'armée avait gagné le surnom de«Grande Muette». C'est seulement le 17 août 1945 - soit quelques mois après les femmes - qu'ils ont obtenu le droit de vote...
Des «suffragettes» très combatives
On rencontre les premiers votes féminins de l'Histoire en Corse, au temps où l'île était sous souveraineté gênoise : les femmes votent en effet au XVIe siècle dans les assemblées locales et leur droit est confirmé par la Constitution de Pascal Paoli, en 1755,... puis aboli après l'annexion française.
Les premières femmes à obtenir pour de bon le droit de vote sont les habitantes du territoire américain du Wyoming, en 1869, suivies par les Néo-Zélandaises en 1893, les Australiennes en 1902, les Finlandaises en 1906, enfin les Norvégiennes en 1913.
En Grande-Bretagne, les revendications féministes prennent un tour spectaculaire avec la création du mouvement des «suffragettes» par Emeline Pankhurst (45 ans), en 1903. Le 21 juin 1908, elles sont 250.000 à manifester à Hyde Park, à Londres.
Les manifestations se font violentes. C'est ainsi qu'une certaine Emily Wilding Davison se jette sous les sabots du cheval du roi George V au derby d'Epson, en 1913, et meurt de ses blessures !
Il faudra attendre la fin de la Première Guerre mondiale pour que les «suffragettes» obtiennent enfin une demi-victoire, le 28 décembre 1918, avec l'octroi du droit de vote aux femmes de plus de... 30 ans.
C'est le début d'un mouvement d'émancipation mondial enclenché par le rôle actif qu'ont joué les femmes dans la vie sociale pendant la Grande Guerre. Comme les hommes combattaient dans les tranchées, les femmes ont dû les remplacer aux champs, dans les usines et dans les bureaux. Elles ont témoigné aussi de leur patriotisme comme infirmières et aides-soignantes dans les hôpitaux de campagne. Tout cela mérite récompense...
Le 15 juillet 1919, le pape Benoît XV lui-même se prononce en faveur du droit de vote des femmes. Aux États-Unis, la ratification du XIXe Amendement à la Constitution, le 26 août 1920, étend le droit de vote à l'ensemble des femmes du pays. Les Turques elles-mêmes obtiennent le droit de vote en 1934 à l'initiative du dictateur Moustafa Kémal (ce qui ne prête guère à conséquence dans ce régime très autoritaire !)
Lente émancipation des Françaises
En France, après la Grande Guerre, la Chambre des députés vote à plusieurs reprises en faveur du vote féminin. Mais ses propositions sont six fois repoussées par le Sénat. Les motifs des opposants tiennent à des préjugés personnels et à la crainte que les femmes ne renforcent le camp conservateur. La gauche radicale et socialiste craint en particulier que les femmes ne renforcent le camp clérical et ne se soumettent aux injonctions des curés !
Cependant, les Françaises n'attendent pas le droit de vote pour accéder à des fonctions gouvernementales. Trois d'entre elles obtiennent un sous-secrétariat d'État dans le gouvernement constitué par Léon Blum, en 1936, après la victoire du Front Populaire : Cécile Brunschvicg, Suzanne Lacore, Irène Joliot-Curie.
Il faut attendre les soubresauts de la Libération de 1945 pour qu'enfin les Françaises obtiennent le droit de vote. Des femmes sont dès lors régulièrement présentes dans les gouvernements. Mais la féminisation de la représentation parlementaire se fait attendre. Le nombre d'élues à l'Assemblée nationale stagne aux environs de 30 (5% des députés) jusqu'en 1997, date à laquelle il passe à 59 grâce à un effort particulier du Parti socialiste.
Re: 29 avril 1945 , les femmes françaises votent pour la première fois
En France
Les femmes avaient le droit de vote au Moyen Âge, selon l’historienne Régine Pernoud. Ce droit a été supprimé par un décret du Parlement en 1492.
Sous l’Ancien Régime, les femmes chefs de famille votaient lors de l’élection des députés aux États généraux depuis 1484 (États généraux convoqués par Anne de Beaujeu, fille de Louis XI, pendant la minorité de Charles VIII).
En 1849, Jeanne Deroin tente en vain de se présenter aux élections législatives.
1871 : l’éphémère Commune de Paris en 1871 reconnait les droits politiques des femmes
Hubertine Auclert fonde en 1876 le premier groupe suffragiste français : "le droit des femmes"
1903 : le 9 décembre, un vote unanime du Parlement rejette l’égalité politique
1914 : organisation d’un "vote blanc", sondage auprès des femmes sur leur désir de voter. Plus de 500 000 réponses favorables.
1919 : la Chambre des Députés se prononce en faveur de droits politiques pour les femmes, mais le Sénat bloque la mesure.
1920 : proposition de loi de Jules Guesde pour l’égalité civile et politique. Le Sénat la rejette en 1922.
1925 : tour de France suffragiste de Marthe Bray. La ville de Bobigny élit Marthe Tesson adjointe au maire le 18 mai, mais une loi de janvier 1926 enlève aux femmes toute responsabilité au sein des conseils municipaux
1934 : campagne de Louise Weiss pour le droit de vote des femmes
1936 : la Chambre des Députés se prononce de nouveau pour l’égalité politique entre les sexes, mais la loi ne peut aboutir. Le Front Populaire nomme trois femmes sous-secrétaires d’État : Suzanne Lacore, Irène Joliot-Curie et Cécile Brunschvicg.
Le droit de vote aux femmes est mentionné dans le projet de constitution du 20 Janvier 1944
Le droit de vote est accordé aux femmes en France le 21 avril 1944 par le Comité français de la Libération nationale, confirmé par l’ordonnance du 5 octobre sous le Gouvernement provisoire de la République française, mais il n'est utilisé que le 29 avril 1945 pour les élections municipales, puis en octobre pour les élections à l’Assemblée constituante. Il n’est étendu aux « femmes de statut civil local » en Algérie française qu’en 1958 (décret n° 58-568 du 3 juillet 1958)13,14.
1947 : Germaine Poinso-Chapuis (MRP) devient la première femme nommée ministre de plein exercice (Ministre de la santé publique et de la famille).
1989 : Catherine Trautmann (PS) devient la première femme maire d’une ville de plus de 100 000 habitants, Strasbourg.
1991 : Édith Cresson (PS) devient la première et unique femme nommée premier ministre.
1999 : la constitution intègre le principe de parité, qui permet une loi sur l’égal accès aux fonctions politiques l’année suivante. La loi du 6 juin 2000 sur la parité prévoit une parité totale pour les scrutins de liste (par tranche de six pour les élections municipales) et des sanctions financières aux élections législatives si le nombre de candidats d’un sexe dépasse de 2 % celui de l’autre. Ces pénalités sur la dotation publique aux partis équivalent, en pourcentage, à la moitié de l’écart constaté.
2002 : Lors des élections législatives, l’UMP est l’organisation la moins paritaire (19,7 % de femmes), ce qui lui vaut une diminution de 30,4 % de sa dotation, soit 4,264 millions d’euros en 2004. Pour l’UDF, ses 19,9 % de candidates lui valent une pénalité de 30 % soit 667 075 euros. Le PS et le PRG (dont l’association de financement est commune) ont alors 34,6 % de candidates et perdent donc 1,651 million d'euros (15,4 %). Avec 43,8 % de candidates, le PCF ne voit ses crédits amputés que de 124 139 euros, soit 6,4 %.
En 2005, la France figure au 85e rang des pays pour la représentation des femmes au parlement (21e sur 25 en Europe). Depuis les dernières élections législatives de 2007, la France figure au 58e rang mondial et au 13e rang en Europe pour la représentation des femmes au parlement. Suite aux dernières élections sénatoriales de septembre 2008, le pourcentage de sénatrices a progressé de six points, passant de 16% à 22%. Le Parlement (Assemblée nationale et Sénat) compte à présent près de 20% d'élues.
2007 : Suite aux élections législatives, la représentation des femmes à l’Assemblée nationale s’améliore quelque peu et atteint un nombre sans précédent : 107 femmes ont été élues ou réélues, soit 18,54 % du nombre total de députés (contre 12,3 % en 2002), dont 46 élues de droite (45 pour l’UMP, 1 pour le MPF) et 61 élues de gauche (dont 49 PS, 4 PC, 5 PRG, 1 Verte, 2 DVG).
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