Nicolas Sarkozy attendu de pied ferme par un monde agricole excédé.
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Nicolas Sarkozy attendu de pied ferme par un monde agricole excédé.
[ 05/03/2010 13:47 ]
Nicolas Sarkozy, dont l'absence à l'inauguration du Salon de l'agriculture avait été critiquée, est attendu de pied ferme samedi pour la clôture par des agriculteurs qui, plus que jamais, s'interrogent sur leur avenir, et espèrent de nouvelles mesures de soutien.
Le président de la République devrait visiter les deux principaux halls du salon de la porte de Versailles, celui consacré à l'élevage et celui des cultures végétales, dans une ambiance électrique. Après cette tournée, une "table ronde" est prévue avec l'ensemble des filières et les organisations syndicales. Cette réunion est fermée à la presse.
Le président devrait faire des "annonces" en faveur des agriculteurs, confrontés à la crise la plus grave de ces trente dernières années et dont la situation pour certains s'est encore aggravée avec la tempête Xynthia, en innondant les terres ou en noyant leurs troupeaux.
Electorat généralement classé à droite, le monde agricole a été cette année particulièrement déçu, voire ulcéré, de l'absence du président à l'inauguration du salon.
"S'il était venu au début, cela aurait calmé la tension, mais si jamais il n'annonce rien à la clôture, cela risque de faire des dégâts", affirmait jeudi soir un éleveur de vaches Salers, devant ses collègues qui, tous, opinaient du chef.
Les "annonces" que pourrait faire Nicolas Sarkozy consisteraient à compléter le plan de soutien de 1,6 milliard d'euros lancé en octobre 2009.
C'est ce que souhaite le syndicat majoritaire, la FNSEA (fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), dont le président Jean-Michel Lemétayer a été reçu mercredi par le chef de l'Etat.
M. Lemétayer n'avait pas ménagé ses critiques sur l'absence du président à l'inauguration, estimant que ce dernier avait "beaucoup de difficultés avec le monde paysan".
Un sentiment partagé par nombre d'agriculteurs, toutes tendances confondues, qui souhaiteraient une "reconnaissance", comme le soulignait une responsable d'un syndicat concurrent, la Confédération paysanne.
Parmi les annonces, devrait figurer une augmentation de l'enveloppe de prêts relais qui passerait à 1,5 milliard d'euros pour aider les agriculteurs à faire face à leurs problèmes de trésorerie.
Ce coup de pouce devrait coûter 30 millions d'euros supplémentaires à l'Etat sans pour autant contenter nombre d'agriculteurs déjà surendettés.
Le président pourrait aussi annoncer un nouvel allègement des charges sociales. Celles-ci ont déjà diminué depuis le 1er janvier pour les travailleurs occasionnels. Enfin des aides pour les jeunes agriculteurs en cours d'installation pourraient être également au programme.
Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, qui accompagnera le président de la République a aussi promis que Nicolas Sarkozy s'engagerait pour une politique agricole commune "forte".
La révision de la PAC, qui prendra effet à partir de 2013, devrait donner lieu à de vifs affrontements entre Européens.
Lors de la table ronde, l'Association Nationale des Industries Alimentaires (ANIA) compte souligner l'importance "stratégique" du secteur: "les pouvoirs publics doivent être conscients que vendre de l'agroalimentaire est aussi important que de vendre des airbus", a déclaré Jean-René Buisson, son président.
Il souhaite aussi souligner la perte de compétitivité de la France sur le marché mondial. En 2009, l'excédent des échanges agroalimentaires français, un point fort du commerce extérieur de l'Hexagone, a dégringolé de 38,6%, à 5,4 milliards d'euros contre 8,8 milliards en 2008.
Signe de la crise aiguë que traverse l'agriculture française: les revenus des agriculteurs ont baissé en un an, de plus d'un tiers, et jusqu'à 50% pour la filière du lait.
Source : Agrisalon
shimmy- Président du Conseil Général
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Re: Nicolas Sarkozy attendu de pied ferme par un monde agricole excédé.
Salon agricole sous le signe de la Vendée pour Sarkozy
http://www.lefigaro.fr/politique/2010/03/06/01002-20100306ARTFIG00571-salon-de-l-agriculture-sous-le-signe-de-la-vendee-pour-sarkozy-.php
en gros Chirac était plus populaire parce qu'il appréciait le saucisson et la bonne bière ...sans avoir arranger quoique ce soit de particulièrement bien pour les agriculteurs ; alors qu'il semble que les agriculteurs soient moins indulgeants avec Sarko qui lui ,a un ministre Lemaire apparement apprécié et qui bouge .
Sinon, je constate que beaucoup d'agriculteurs se plaignent parfois des importations venues d'ailleurs mais se plaignent quand ils ne peuvent pas exporter ....en Grèce ! comment se plaindre de la mondialisation tout en y participant....et quand ça merde , demander des aides.
Le président a finalement sacrifié ce samedi matin au traditionnel bain de foule au Salon de l'agriculture, à Paris. Il y a recueilli les doléances des agriculteurs, notamment des éleveurs victimes de la tempête.
«Il devrait monter sur une vache pour qu'on puisse mieux le voir !» Au Salon de l'agriculture, une foule de curieux s'est rapidement formée sur le parcours de Nicolas Sarkozy, et ce malgré une arrivée plus matinale que prévu, ce samedi matin. Au lieu de débuter la visite à 9h30 comme initialement indiqué, Nicolas Sarkozy a surpris la quasi-totalité des journalistes en arrivant une heure en avance.
Jeunes participants au concours des lycées agricoles, éleveurs équins, bovins, ovins mais aussi bouchers et fleuristes… Le président de la République a sacrifié à la tradition et a passé deux heures dans les allées, à la rencontre d'une filière agricole en grande difficulté. Après le bain de foule, il a annoncé de nouvelles mesures d'aide lors d'une table ronde avec les agriculteurs.
«Il doit nous protéger contre les catastrophes»
Parmi les rencontres marquantes de la matinée, Nicolas Sarkozy s'est entretenu avec Jean-Paul Rault, éleveur de moutons en Vendée qui a perdu la quasi-totalité de son troupeau lors de la tempête Xynthia. «Je lui ai dit qu'il devait nous protéger contre les catastrophes à venir, parce que recommencer une fois, je veux bien, mais pas deux», raconte l'éleveur de Sainte Radegonde des Noyers. Seuls ont été sauvés les moutons qu'il a amenés à Paris pour les exposer au Salon.
«Le président m'a répondu qu'il n'allait pas nous laisser tomber, qu'il allait nous aider à reconstruire. Et qu'il viendrait nous voir en Vendée», rapporte Jean-Paul Rault. L'éleveur a-t-il été réconforté par la parole présidentielle ? «Je n'ai pas d'a priori», répond-il. «Nous avons vu des chiffres pour l'aide, nous verrons bien à quoi cela va servir.»
Plus politique, la filière viande a interpellé le chef de l'Etat à propos… de la Grèce. «Il avait l'air surpris et pas vraiment au courant, mais je lui ai demandé d'être très vigilant sur la question grecque : c'est notre premier client à l'exportation avec 70.000 tonnes», explique Denis Sibille, président d'Interbev, l'interprofession du bœuf, du mouton et du cheval. «Le nombre de défaillances est très élevé et nous nous abstenons maintenant d'y exporter, d'où un certain manque à gagner.»
«Moins bavard que président Chirac»
L'échange a été plus vif avec le représentant de la Fédération nationale bovine (section de la FNSEA). Jean-Paul Fleury a demandé à Nicolas Sarkozy de moins écouter son ministre de l'Environnement Jean-Louis Borloo, et d'arbitrer plus souvent en faveur de son «excellent ministre de l'Agriculture», Bruno Lemaire. «Les arbitrages, c'est mon travail, je fais ce que je dois faire», a répondu le président.
Comme le veut la tradition, le président s'est vu offrir un panier de victuailles au stand des artisans bouchers. Une côte de bœuf et un gigot d'agneau. «Autant avec Chirac, je suis sûr que la viande était consommée, autant avec Nicolas Sarkozy, je n'en suis pas vraiment certain», estime toutefois Jean Claude Obriot, de l'Ecole professionnelle de la Boucherie. «Et puis, il est moins bavard que président Chirac», se rappelle le boucher qui accueille au Salon les présidents depuis dix ans.
Un peu curieux tout de même, Nicolas Sarkozy s'est entêté de savoir en quel bois étaient faits les bâtons des jeunes du Lycée agricole de Laurent Sainte Marie, dans les Pyrénées-Atlantiques. En noisetier, ont-ils répondu. Un bois mi-dur, mi-flexible et surtout léger. Idéal pour tapoter le flanc des bêtes et les faire avancer.
http://www.lefigaro.fr/politique/2010/03/06/01002-20100306ARTFIG00571-salon-de-l-agriculture-sous-le-signe-de-la-vendee-pour-sarkozy-.php
en gros Chirac était plus populaire parce qu'il appréciait le saucisson et la bonne bière ...sans avoir arranger quoique ce soit de particulièrement bien pour les agriculteurs ; alors qu'il semble que les agriculteurs soient moins indulgeants avec Sarko qui lui ,a un ministre Lemaire apparement apprécié et qui bouge .
Sinon, je constate que beaucoup d'agriculteurs se plaignent parfois des importations venues d'ailleurs mais se plaignent quand ils ne peuvent pas exporter ....en Grèce ! comment se plaindre de la mondialisation tout en y participant....et quand ça merde , demander des aides.
Invité- Invité
Re: Nicolas Sarkozy attendu de pied ferme par un monde agricole excédé.
«Défendre l'agriculture au même titre que la finance»
http://www.lefigaro.fr/politique/2010/03/06/01002-20100306ARTFIG00601-sarkozy-defendra-l-agriculture-au-meme-titre-que-la-finance-.php
En restant près de quatre heures ce matin au Salon de l'Agriculture à Paris, Nicolas Sarkozy aura voulu effacer dans les esprits le fait qu'il ne soit pas venu inaugurer la manifestation samedi dernier. Une visite qui a débuté vers 8 h 30 et qui s'est déroulée en deux parties de deux heures chacune. Dans un premier temps, le chef de l'Etat a rencontré les exposants des bovins du hall 1, puis ceux de la production végétale du hall 2 dans une cohue générale mais bien canalisée. Une ambiance bon enfant, où les applaudissements et les encouragements ont prédominé, toutefois sans aucune mesure avec l'ovation la veille réservée à Jacques Chirac. Quelques sifflets se sont fait entendre mais sans plus, sur l'escalier qui relie les deux halls.
Ensuite, le président de la République a organisé, et c'est une première, une table ronde avec l'ensemble des syndicats agricoles représentatifs. Et plus seulement la FNSEA, le syndicat majoritaire dont une délégation avait été cependant reçue à l'Elysée mercredi dernier. «C'est une première, auparavant seule la FNSEA assistait à ce genre de table ronde à travers le conseil national de l'agriculture», souligne Frédéric Hénin, qui suit le secteur depuis plus de dix ans pour la publication agricole Terre Net.
800 millions de prêts bonifiés
C'est au cours de cet entretien, où étaient présents aussi des représentants de l'agroalimentaire, des assurances et des banques, soit au total une vingtaine de représentants, que le président de la République a annoncé ses mesures pour aider le secteur à sortir de la crise. «Je ferai pour l'agriculture française et européenne ce que nous avons déjà fait pour sauver la finance, a martelé Nicolas Sarkozy. Je ne céderai pas d'un millimètre.» En revanche, il a fait une croix sur les méthodes du passé pour soutenir le secteur agricole. «Il y a des voies que l'on a empruntées depuis une vingtaine d'années, celles des échanges de prix contre des subventions, qu'on ne peut plus emprunter aujourd'hui, a-t-il indiqué. Car dix ans après, il faut les rembourser». Le chef de l'Etat faisait allusion aux 500 millions d'euros d'aides retoquées par Bruxelles cet été et que les producteurs de fruits sont censés rembourser. «Les solutions que nous avons retenues pour assurer un prix aux éleveurs sont légales». En plus du plan d'aides d'urgence annoncé il y a quatre mois à Poligny dans le Jura, Nicolas Sarkozy a mis sur la table 850 millions de plus.
Dans le détail, cela se ventile de la façon suivante : 800 millions pour les prêts bonifiés qui atteindront désormais 1,8 milliard d'euros, contre 1,5 milliard initialement prévu dans le plan de Poligny. «Toutes les demandes de prêts actuelles seront ainsi honorées», a affirmé le locataire de l'Elysée. Ce sont aussi 50 millions supplémentaires qui iront vers les agriculteurs au titre du FAC (Fonds d'allègement des charges). Ils serviront à alléger les frais financiers des emprunts anciens. Par ailleurs, le décret devant permettre l'exonération de l'intégralité des charges patronales pour les employeurs de saisonniers dans les fruits et légumes, paraîtra à la fin du mois. Une mesure de 170 millions d'euros déjà annoncée dans le Jura qui doit donner une meilleure compétitivité à la filière, avec une baisse de deux euros du coût horaire de cette main-d'œuvre intérimaire.
«Une nouvelle méthode de mesures environnementales»
Par ailleurs sur le front de l'environnement, le président a estimé que les agriculteurs avaient déjà beaucoup fait. «Je crois à une agriculture durable, cependant il faut changer les méthodes. J'ai demandé à Bruno Le Maire et Jean-Louis Borloo de tenir dès la semaine prochaine un premier groupe de travail autour d'une nouvelle méthode d'analyse des mesures environnementales en agriculture», a-t-il indiqué. Ce groupe de travail planchera autour de trois axes : une analyse de ce qui se fait chez nos voisins européens, une étude de l'impact économique et social sur les filières et un chiffrage du bénéfice attendu pour la société. Le président de la République a rappelé que les agriculteurs, à travers les prairies, permettaient de stocker le CO2. Un intérêt donc d'éviter le gaspillage de ces terres agricoles qui disparaissent au rythme d'un département tous les dix ans. Une taxe de 10% s'appliquera à toutes ventes de ces terres lorsqu'elles deviendront des terrains agricoles.
Enfin, dans le débat sur l'avenir de la PAC, qui doit être revue avant 2013, Nicolas Sarkozy s'est dit prêt à diminuer le budget de plus de 50 milliards d'euros mais à condition que les agriculteurs vivent avec des prix décents et que l'on applique la préférence communautaire.
A l'annonce de ces mesures les syndicats étaient mitigés, les plus septiques étant ceux de la Confédération Paysanne. «Ces mesures sont intéressantes et vont dans la bonne direction. Mais elles ne sont pas suffisantes, il faudrait aller vers la TVA sociale pour rendre plus compétitive l'agriculture français», a précisé François Lucas président de la Coordination rurale. La FNSEA s'est quant à elle félicitée de l'assouplissement des mesures agroenvironnementales. «Sans renier les objectifs de développement durable, on ne peut pas demander des investissements de plus en plus lourds aux agriculteurs s'il n'y a pas de prix rémunérateurs et des revenus, a réagi Jean-Michel Lemétayer, président de la Fnsea. L'agriculture ne doit pas devenir la sidérurgie ou le textile de demain», a-t-il ajouté.
Vers 12h30, le président de la République a clos le débat, en promettant de revoir les parties présentes trois fois dans l'année pour faire un point avec elles du suivi des dossiers en cours. «J'étais heureux d'être avec vous», a-t-il lancé à la vingtaine de participants.
http://www.lefigaro.fr/politique/2010/03/06/01002-20100306ARTFIG00601-sarkozy-defendra-l-agriculture-au-meme-titre-que-la-finance-.php
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