Retraites: Le PS brise le tabou
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Retraites: Le PS brise le tabou
Politique | 19 Janvier 2010
Retraites: Le PS brise le tabou
et oui , tout peut arriver .
Retraites: Le PS brise le tabou
Lancée dimanche par Martine Aubry, l'acceptation d'un allongement de l'âge légal de la retraite a fait son chemin au Parti socialiste. A tel point que, mardi, Claude Bartolone, Manuel Valls et Arnaud Montebourg ont emboîté le pas à la première secrétaire, défendant l'idée d'un consensus national au-delà des partis. Un consensus rassemblant toute la gauche? Non, le PCF résiste encore et toujours…
Martine Aubry et Claude Bartolone sont d'accord: l'âge du départ à la retraite n'est plus un tabou. (Reuters)
Avec la droitisation de l'UMP en campagne, flirtant avec l'extrême, l'ouverture à gauche du gouvernement voulue par Nicolas Sarkozy, la décomposition de la gauche en de multiples chapelles, le Parti socialiste en aurait-il perdu son latin? Le parti de la rue de Solferino vient en tous cas de faire sauter un verrou dans le coffre-fort des acquis sociaux. En plein débat sur la réforme de l'âge légal de la retraite ouvert par le président de la République, le PS révise sa position sur l'allongement de la durée du travail.
Et c'est son chef, Martine Aubry, qui a enfoncé dimanche, au Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro, une porte pourtant jusque-là jalousement surveillée. Après avoir longtemps adopté la posture du Sphinx sur la question, le Parti socialiste lâche du lest et revient sur une réforme emblématique du PS voulue par François Mitterrand dès l'année de son accession à la magistrature suprême. Allonger l'âge de la retraite jusqu'à 61 ou 62 ans? Oui, a dit Martine Aubry, à condition "qu'on traite le problème de la pénibilité et qu'on traite le problème de l'activité des seniors". Martine Aubry s'est même déclarée prête à participer aux discussions proposées par l'Elysée, qui débuteront le 15 février lors d'un sommet social à l'Elysée.
"Compromis national" sur un dossier majeur
Isolée la meilleure opposante à Nicolas Sarkozy selon un récent sondage? Que nenni. Mardi, plusieurs proches de la maire de Lille ont fait échos à ses propos dominicaux. "La retraite à 60 ans, c'est un droit mais ce n'est pas pour autant que vous êtes obligés de la prendre à 60 ans", a ainsi tonné Claude Bartolone, président du conseil général de Seine-Saint-Denis. Il a expliqué, dans la droite ligne de Martine Aubry, que l'âge de 60 ans pourrait être maintenu pour les salariés ayant les emplois les plus pénibles, mais a dit être ouvert pour le reste. Compte tenu de l'âge moyen de fin d'études, "la possibilité de partir en retraite à 60 ans est de toute manière limitée pour les professions qualifiées", a-t-il souligné.
Aucune dissonance non plus dans la voix du porte-parole du PS à l'Assemblée. "Je le dis, aucun débat n'est tabou, surtout quand, pour beaucoup de Français aujourd'hui, l'âge de départ pour avoir une retraite pleine a dépassé 60 ans", a assuré aux journalistes Bruno Le Roux. Même Manuel Valls et Arnaud Montebourg, pourtant peu enclins à être taxés d'Aubryiste, vont dans le sens de la première secrétaire. Si le premier s'est dit, au micro de France 2, favorable à un "pacte national" entre la majorité et l'opposition, le second a déclaré à France Inter être, pour sa part, "favorable" à un "compromis national sur le dossier majeur" des retraites. Bonnet blanc et blanc bonnet. Un drôle de consensus sur un sujet délicat et qui traverse tout le spectre politique français?
Le PCF crie dans le désert
De consensus il fut question lors de la traditionnelle conférence de presse mensuelle de Laurence Parisot mardi. Pour la présidente du Medef, il est possible "d'avancer significativement" sur le dossier des retraites, un sujet "beaucoup plus consensuel qu'on ne le dit". Diantre! La voie semble bel et bien ouverte vers un pacte national au-delà des appareils partisans. Le PCF néanmoins, encore et toujours, fait de la résistance. Dans un communiqué publié mardi, il regrette la position adoptée par Martine Aubry dimanche et relayée mardi.
"Dans un contexte de casse de grande ampleur de notre protection sociale, la droite n'avait pas besoin d'un tel renfort. En tenant de tels propos, Martine Aubry répond à l'appel au consensus de Nicolas Sarkozy", écrit le Parti communiste français. "A cet argument (…) qui consiste à présenter aux Français la facture de l'allongement de leur espérance de vie, le PCF oppose une toute autre logique. Il faut verser à la solidarité nationale les gains de productivité et les profits qui continuent de battre des records malgré la crise financière", poursuit le communiqué. "La retraite à 60 ans est un acquis social précieux pour tous les Français. Elle a besoin de toute la gauche pour être défendue!", conclu le PCF qui, pour l'instant, semble crier seul dans le désert.
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