Un sondage Facebook demande s'il faut tuer Obama

Le service chargé de la protection du président américain a ouvert une enquête pour identifier les auteurs du questionnaire.

«Obama doit-il être tué ?»
«Oui»,
«non»,
«peut-être»,
«s'il m'enlève mon assurance santé».

Une question choc, un éventail de réponses et un début de polémique. Un sondage paru ce week-end sur le site de socialisation Facebook demandant aux internautes si le président américain devait être assassiné a alerté le service chargé de la protection de Barack Obama, qui a indiqué lundi avoir ouvert une enquête pour en identifier les auteurs.

«Une fois que nous avons découvert cette page, nous avons travaillé avec Facebook afin qu'ils la ferment», a confirmé Malcolm Wiley, un porte-parole des Secret Service (USSS), le service chargé de la protection des personnalités. «Nous sommes bien évidemment en train d'enquêter, comme nous le serions dans n'importe quel autre cas de menaces». Nous prenons la chose au sérieux, a également indiqué Darrin Blackford, un autre porte-parole. Plus de 750 utilisateurs de Facebook ont toutefois eu le temps de répondre au sondage avant qu'il ne soit retiré.

Incident isolé au milieu de «sondages futiles»

Il avait été mis en ligne au cours du week-end via une application conçue par une entreprise tierce permettant à n'importe quel utilisateur de mener leurs propres sondages. Barry Schnitt, un porte-parole de Facebook, plaide l'incident isolé. Il rappelle en effet qu'«en général, les gens mettent en ligne des sondages futiles comme pour demander à des amis où ils devraient aller dîner ou ce qu'ils pensent d'un certain film».

Le sondage incriminé n'est plus accessible. Facebook a par ailleurs été contraint de fermer l'application lundi, qui ne pourra pas être utilisée tant que l'entreprise propriétaire n'aura pas donné des assurances que des mesures sont prises pour prévenir l'apparition de telles enquêtes.

Sur plan politique, le président Obama, qui reçoit 30 menaces de mort par jour, continue de défendre avec vigueur son projet très controversé de réforme du système de santé qui piétine actuellement au Congrès. Il avait déjà été victime d'attaques très violentes ces dernières semaines. Un parlementaire démocrate de l'Etat de Washington avait par exemple reçu une photo du président américain grimé comme le «Joker», avec le symbole communiste de la faucille et du marteau gravé sur le front. Certains citoyens opposés à la réforme n'avaient pas non plus hésité à affubler sur des pancartes le visage d'Obama de la moustache d'Adolf Hitler ou à imprimer des photos du Führer déclarant : «Nous adorons ta nouvelle réforme».