Le FN aborde les régionales sur la défensive

Les efforts de Jean-Marie Le Pen pour susciter l'attention des médias sont à la hauteur de l'enjeu que représentent les régionales de mars 2010 pour le Front national. Depuis 1986, le scrutin proportionnel en vigueur pour ces élections a toujours permis au parti frontiste d'obtenir des sièges dans les conseils régionaux. Le plus souvent, les cadres locaux du FN sont assez nombreux pour constituer un groupe et disposer ainsi de certaines facilités matérielles. Les conseillers régionaux du parti représentent aussi des relais précieux lors de la collecte des 500 parrai­nages d'élus qui seront nécessaires pour se présenter à la présidentielle de 2012.

Or le seuil requis pour obtenir des élus - recueillir 10 % des suffrages exprimés - sera difficile à atteindre cette fois-ci pour le FN dans de nombreuses régions. Les trois principales figures du mouvement qui disposent d'une notoriété nationale et ont été réélues députés européens en juin dernier - Jean-Marie Le Pen, sa fille ­Marine Le Pen et Bruno Gollnisch - sont respectivement têtes de liste en Pro­vence-Alpes-Côte d'Azur, Nord-Pas-de-Calais et Rhône-Alpes.

Ailleurs, le renouvellement est considérable, signe de l'hémorragie des cadres. Patrick Binder conduira la liste FN en Alsace. Marie-Christine Arnautu, une fidèle de Marine Le Pen, descend dans l'arène en Ile-de-France, où cette der­nière était tête de liste en 2004. Onze ans après la scission fratricide de 1998, un ancien secrétaire général du parti de Bruno Mégret, Nicolas Bay, qui s'est rapproché de Marine Le Pen avec quelques fidèles depuis deux ans, obtient l'investiture en Haute-Normandie. «Notre parti n'a pas d'œillères», a argumenté Jean-Marie Le Pen pour expliquer cette main tendue aux anciens lieutenants de Bruno Mégret. France Jamet a été préférée au secrétaire général du FN, Louis Aliot, pour diriger la liste en Languedoc-Roussillon. Bruno Subtil défendra les couleurs du ­parti en Champagne-Ardenne - qui fut longtemps un des bastions frontistes - de même que Thierry Gourlot en Lorraine.

La vente aux enchères du «Paquebot» est reportée

La campagne des régionales commence alors que les finances du parti sont toujours en berne. Le FN doit faire face à une dette de près de 9 millions d'euros. La dotation publique perçue par le parti, ­calculée sur la base des résultats des législatives, est quatre fois moins importante qu'entre 2002 et 2007. De surcroît, l'ancien siège du mouvement à Saint-Cloud, le «Paquebot», n'a toujours pas trouvé d'acquéreur. La vente aux enchères prévue le 29 septembre à la chambre des notaires de Paris a été reportée au -­ delà de la mi-octobre, officiellement pour permettre à la mairie de la commune d'exercer le cas échéant son droit de préemption.

Selon Jean-Marie Le Pen, la valeur du siège oscille entre 15 et 16 millions d'euros. La cession du «Paquebot» est en tout cas vitale pour assurer la pérennité du FN. Soucieux de réaliser des économies, le leader frontiste envisage de procéder à de nouveaux licenciements. Et il a renoncé à organiser cette année une université d'été.

franline a écrit:méfie toi des apparences Georges ....

franline a écrit:quoiqu'il arrive il faut quand même se méfier des apparences , les convictions ne se perdent pas à coups d'élections ; les FN reviendront à la source ; il ne suffit pas de balancer des tracts pour convaincre ...ça se saurait vu le nombre de tracts CGT et autres qui polluent notre champs visuel !

Georges a écrit:

franline a écrit:quoiqu'il arrive il faut quand même se méfier des apparences , les convictions ne se perdent pas à coups d'élections ; les FN reviendront à la source ; il ne suffit pas de balancer des tracts pour convaincre ...ça se saurait vu le nombre de tracts CGT et autres qui polluent notre champs visuel !

Ce n'est pas non plus en étant absent que l'on peut convaincre.

franline a écrit:

Georges a écrit:

franline a écrit:quoiqu'il arrive il faut quand même se méfier des apparences , les convictions ne se perdent pas à coups d'élections ; les FN reviendront à la source ; il ne suffit pas de balancer des tracts pour convaincre ...ça se saurait vu le nombre de tracts CGT et autres qui polluent notre champs visuel !

Ce n'est pas non plus en étant absent que l'on peut convaincre.

qui t'a dit qu'ils l'étaient ?

Le Pen prédit le "redressement éclatant" du FN aux régionales
(AFP) – Il y a 6 jours

NANTERRE — Jean-Marie Le Pen a prédit dimanche le "redressement éclatant" du Front national (FN) aux régionales de 2010, assurant que Nicolas Sarkozy l'avait "volé mais pas tué".

"Dans une élection comme celle des régionales, où le FN a toujours fait de très bons résultats, le redressement sera absolument éclatant, évident", a-t-il lancé, lors d'une conférence de presse à l'issue d'un conseil national organisé au siège du parti à Nanterre (Hauts-de-Seine).

Après des législatives calamiteuses auxquelles il a obtenu moins de 5% des voix en 2007, le FN a entamé un léger redressement lors des européennes de juin dernier avec plus de 6% des suffrages, même s'il n'a conservé que trois eurodéputés sur sept.

"Nous pouvons faire mieux cette fois-ci, compte-tenu des responsabilités du gouvernement dans la crise, de l'impuissance de la gauche à manifester autre chose que des caquetages", a estimé M. Le Pen, qui mènera à 81 ans son dernier combat comme tête de liste en PACA en mars prochain.

"Mes adversaires disent qu'ils m'ont tué, je me sens très vivant moi", a-t-il ironisé en allusion à Nicolas Sarkozy. "Le président de la République a déclaré à l'envi qu'il avait tué le FN. Non, il l'a volé, mais il ne l'a pas tué, il va s'en apercevoir".

Interrogé sur sa prochaine mise à la retraite, le leader frontiste, qui devrait lâcher les rênes du parti lors de son congrès au printemps 2011 après 35 ans de règne et cinq candidatures à l'Elysée, a averti les militants qu'il ne voulait "pas de bataille" pour sa succession.

Malgré ses graves difficultés financières, qui l'ont contraint à abandonner le "Paquebot", son siège historique de Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), dont la vente a été à nouveau reportée, le FN présentera des listes dans l'ensemble des régions, a annoncé M. Le Pen.

Sans surprise, sa fille, Marine, a été investie dans le Nord-Pas-de-Calais et Bruno Gollnisch, son rival au sein du parti, en Rhône-Alpes.

La liste en Ile-de-France sera conduite par Marie-Christine Arnautu, présidente du groupe au FN au conseil régional, qui avait joué les arbitres en 2004 au détriment de Jean-François Copé, l'actuel chef des députés UMP.