L'histoire du Pastis .
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L'histoire du Pastis .
Voici pour votre plus grand plaisir , l'histoire du Pastis .
ET comme on dit à Marseille : " A une santé qui nous est chère ; la notre !"
Petite histoire du pastis ( Joëlle Bouana )
Si aujourd'hui le mot "apéritif" évoque le plaisir et la convivialité, il a pendant des siècles désigné un produit uniquement médicinal - au même titre que tisane ou potion - destiné à ouvrir l'appétit, à soigner les troubles de l'estomac et à favoriser la digestion. Vin, alcool, macération, distillation n'étant que des moyens pour arracher aux plantes leurs vertus et les
conserver. Consommé à jeun et avant le repas, et de façon parcimonieuse, il donnait déjà du plaisir, celui de se sentir bien, d'avoir bon appétit et d'assimiler sans douleur les aliments.
Parmi les plantes médicinales, l'anis vert, la badiane et le fenouil étaient prescrits pour leurs vertus stimulantes et stomachiques. Bien avant la célèbre absinthe ( utilisée depuis l'antiquité pour soigner les maladies de l'estomac et du foie), le vinum silatum, liqueur au fenouil et à l'absinthe était consommé en apéritif, tout autour de la Méditerranée, il y a 25 siècles.
Outre ses vertus thérapeutiques, l'anis est depuis toujours prisé par les Méditerranéens pour son fort pouvoir désaltérant. Sous le soleil éclatant du midi, quoi de plus naturel que d'allier l'apéritif anisé (remède ) à la boisson désoiffante, en y ajoutant simplement quelques volumes d'eau fraîche. L'apéritif potion se transforme alors aisément en apéritif-plaisir que l'on savoure entre amis chez soi ou aux terrasses des cafés.
Si l'anis est typiquement méditerranéen, les montagnards des Alpes et du jura ont une prédilection pour l'absinthe. L'alliance de ces deux plantes fut imaginée en Suisse, mais c'est Henri-Louis Pernod distillateur venu s'installer à Pontarlier (dans le Doubs) en 1805, qui lança en France la grande vogue de l'absinthe.
En 1830, les soldats français alors à la conquête des territoires africains, souffrent de dysenterie. On leur conseille de rajouter à l'eau qu'ils boivent avec quelques gouttes de liqueur d'absinthe destinées à l'assainir et à apaiser leurs dérangements digestifs. Sous le soleil brûlant d'Algérie, cette boisson amère et anisée leur apporte à la fois santé et désaltèrement. Ils y prennent goût et de retour en France continuent à la consommer.
Les bourgeois, en admiration devant les soldats-héros, s'intéressent alors à ce breuvage qui les séduit par se fraîcheur et par le cérémonial qu'il nécessite. Servir l'absinthe est un art nécessitant du savoir-faire et des ustensiles spécifiques aussitôt créés : la cuillère trouée où l'on pose le sucre, la fontaine à eau qui dispensera le liquide au rythme voulu, les verres de cristal.
L'absinthe fait désormais partie du rituel social.
A partir de 1860, elle gagne les milieux ouvriers et est promue "boisson nationale". Les artistes ne sont pas en reste, séduits par ce breuvage vert et trouble qui exalte leur créativité, ils se retrouvent dans les cafés pour le consommer ensemble lors de soirées mouvementées où l'on déclame des vers, où l'on montre ses toiles. L'absinthe est devenue muse, elle inspire les
poètes et les peintres : Verlaine, Rimbaud, Van Gogh, Manet, Degas, Picasso, Toulouse-Lautrec...
Mais l'absinthe titre 72° d'alcool et ne peut être consommée aussi facilement qu'un petit verre de vin. L'alcoolisme fait une progression alarmante en France. La fée verte, après avoir séduit, puis enthousiasmé, effraie et se voit qualifiée de péril vert par les ligues antialcooliques qui se mobilisent contre elle et exigent son interdiction. Sans doutes des féministes !
En 1915, la loi de la prohibition est votée. Pendant cinq ans, elle touche non seulement l'absinthe, mais aussi tous les alcools similaires. Puis en 1920, sous la pression des distillateurs, la loi autorise les apéritifs anisés à condition qu'ils ne contiennent pas d'absinthe, que leur couleur ne soir pas verte et que l'alcool ne dépasse pas 30°. Mais ce dosage trop faible ne permet pas une dissolution des essences suffisante pour une bonne qualité gustative et dès 1922 une nouvelle loi augmente la teneur autorisée à 40°; c'est un peu mieux mais encore en dessous de l'idéal.
Il faudra attendre 1938 pour que la loi autorise un dosage d'alcool de 45°. Les saveurs de l'anis peuvent enfin s'exprimer et toutes les grandes marques mettent au point leur recette. C'est à ce moment que Paul Ricard lance sa formule "Ricard, le vrai pastis de Marseille". Ce terme à la consonance typiquement méridionale remporte un tel succès qu'à dater de ce jour les apéritifs anisés jusque là appelés "anis" ne seront plus désignés que par ce mot ou par leur nom de marque.
EN 1940 une nouvelle interdiction frappe le pastis : accusé de ramollir les soldats face à l'ennemi on le rend responsable de la défaite française ! Un réseau de contrebande d'essences anisées s'installe. Les amateurs ne se laissent pas décourager, et fabriquent un pastis maison en diluant les essences dans l'alcool.
EN 1951, les apéritifs anisés sont de nouveau autorisés, définitivement cette fois. Malgré une sévère réglementation, ils peuvent enfin conquérir la France.
Joëlle Bouana - " Petite histoire du pastis " La Gazette des Jardins - juillet 1998
La création du Pastis
Henri Louis Pernod installe à PONTARLIER (Doubs) une des toutes premières distilleries à base d’absinthe et la préparation perd rapidement sa réputation thérapeutique pour devenir une boisson rafraîchissante malgré son taux d’alcool de 72 degrés.
Cette boisson devient rapidement un phénomène national, et un problème majeur de santé publique, ce qui conduit à son interdiction en 1915. A partir de 1920 une législation mise en place réglemente le degré d’alcool à 30° puis à 40°.
C’est un Marseillais Paul RICARD qui en 1932 alors âgé de 23 ans, crée l’apéritif que nous connaissons aujourd’hui . Celui-ci fils d’un marchand de vins de Sainte-Marthe, quartier de Marseille va bâtir un empire grâce au "pastis" ( qui en provençal veut dire "embrouille, mélange" ). Cette liqueur est un mélange très particulier à base d’anis étoilé, de réglisse et de diverses plantes aromatiques.
Les Marseillais adoptent rapidement cette boisson "née in the country of the mistral" et au cours des années lui donnent ses lettres de noblesse. Malgré diverses péripéties législatives, la boisson reste malgré tout très fabriquée à titre privé et chacun y va de sa recette
Aujourd’hui le pastis, ou le "jaune" ou le "fenouil" reste l’apéritif synonyme de soleil, détente, vacances, cigales et jeux de boules, ce qui peut expliquer qu’il est statistiquement plus consommé dans le Nord - et donc synonyme de joie de vivre .
La vraie histoire du pastis (par The (virtual) Baguette )
Depuis la nuit des temps, l’homme s’évertue à utiliser les plantes qui poussent dans son environnement. On retrouve dans les écritures de l’empire babylonien des renseignements qui laissent penser que l’anis était déjà utilisé dans diverses préparations médicamenteuses.
De même chez les Chinois l’anis était considéré comme une plante pleine de vertus et entrait dans la composition de certaines potions, d’ailleurs pas toujours très efficaces.
En France en 1263, les anysetiers sont regroupés en confrérie et détiennent pratiquement le monopole de son utilisation et cela à des fins très hétéroclites telles que onguents, élixirs, liqueurs, huiles, etc..
On ne connaît pas très bien l’évolution de cette confrérie mais près de sept siècles plus tard une nouvelle organisation apparaît sous le nom de Ordre International des Anysetiers. Un autre plante, l’absinthe était elle aussi à une certaine époque considérée comme susceptible de guérir en particulier les maux d’estomac.
Le Pastis, la boisson couleur soleil, le sud, Marseille, les parties de pétanque et les bobs Ricard. Un style de vie, un mythe, une ode à la France profonde, l'odeur de l'anis et les accents qui roulent des "R". En exclusivité grâce à The (virtual) Baguette, la vraie histoire de la boisson qui fait rire.
L E P A S T I S
Au départ... les Babyloniens
A la base du Pastis, une plante: l'anis. Cultivé sur les rives sud de la Méditerranée on pense que l'usage de l'anis était connu aux temps les plus reculés de la civilisation égyptienne pour ses capacités à guérir de multiples maladies. L'utilisation de cette plante se répand à partir du XVème siècle avant J.C. en Grèce, puis à Rome et même en Chine où on l'utilise pour soigner les maladies des voies urinaires, améliorer la digestion et même pour arrêter le hoquet ( ce qui, nous le verrons plus tard, contraste quelque peu avec l'utilisation actuelle de l'anis dans le Pastis, qui aurait plutôt tendance à le déclencher, le hoquet).
C'est avec les invasions Mauresques et plus tard les croisades que l'anis pénètre en France par Marseille, port parmi les ports de la "MareNostrum". Avec le temps la plante est adaptée, raffinée et donne naissance à l'ancêtre du Pastis: l'Absinthe.
L'Absinthe, ancêtre du Pastis
A la fin du XIXème siècle, l'Absinthe, une boisson à base d'anis est très populaire en France.
Malheureusement elle fait des ravages sur la population car elle a pour particularité de rendre fou ses consommateurs les plus assidus. En 1915, alarmés par les ravages que provoque cette boisson les pouvoirs publics décident d'interdire la fabrication, la vente et la consommation de l'Absinthe et avec elle de toutes les boissons anisées. Grave confusion, car si l'Absinthe est dangereuse, les autres boissons anisées comme le Pastis que l'on consomme déjà à l'époque, ne le sont pas. Cette loi provoque un dessèchement des gorges françaises et entraîne, comme toute interdiction, la naissance d'un trafic de contrebande, où les taverniers marseillais vendent sous le comptoir des boissons anisées frelatées.
C'est en 1922 qu'un décret réglementant la vente des liqueurs anisées ouvre officiellement au Pastis la voie des bars. C'est l'explosion de joie à Marseille et dans le sud de la France. Les consommateurs se précipitent dans les cafés pour goûter aux joies enfin retrouvées de la beuverie autorisée. C'est ce que plus tard les historiens appelèrent "la ruée vers l'or", à cause de la couleur du Pastis qui rappelle celle du métal précieux.
Il est intéressant de noter que c'est aussi à cette époque que fut inventé "le Pastis au mètre", qui consiste à aligner des verres de Pastis sur une distance d'un mètre avant de les boire.
ET comme on dit à Marseille : " A une santé qui nous est chère ; la notre !"
Bassai Dai- Conseiller général
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Age : 53
Date d'inscription : 23/01/2009
Re: L'histoire du Pastis .
Je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de voir les effets de l'absinthe, la vraie. Personnellement je n'aime pas l'anis, je n'ai pas eu la joie de goûter à la Fée Verte donc, mais j'ai passé des soirées à Prague arrosées au dit spiritueux.
L'effet est assez hallucinant, et on comprend pourquoi elle fut la muse de tant d'artistes. Je n'ai vu ça avec aucun autre alcool.
De là à l'interdire, c'est Zola qui doit se retourner dans sa tombe.
L'effet est assez hallucinant, et on comprend pourquoi elle fut la muse de tant d'artistes. Je n'ai vu ça avec aucun autre alcool.
De là à l'interdire, c'est Zola qui doit se retourner dans sa tombe.
Invité- Invité
Re: L'histoire du Pastis .
Anna a écrit:
L'effet est assez hallucinant, et on comprend pourquoi elle fut la muse de tant d'artistes. Je n'ai vu ça avec aucun autre alcool.
De là à l'interdire, c'est Zola qui doit se retourner dans sa tombe.
Pourrai tu nous décrire l'effet de l'Absinthe ? cela m'intéresse
Bassai Dai- Conseiller général
- Nombre de messages : 1126
Age : 53
Date d'inscription : 23/01/2009
Re: L'histoire du Pastis .
Ah nan moi j'ai pas goûté (je n'aime pas l'anis) mais j'ai fait des soirées avec des amies et amis moins difficiles.
L'effet, sincèrement, est incroyable: j'imagine que les gersures provoquées sur les lèvres par le froid tchèque en plein hiver n'arrangent rien, mais visiblement, ça pique, alors il est d'usage là-bas de le boire cul-sec. Déjà la tête des gens à ce moment là fait peur mais le délire vient quelques minutes après. Les yeux deviennent vraiment rouges, comme injectés de sang, et les personnes qui en boivent (enfin qui ne sont pas coutumières, j'imagine qu'on s'habitue) deviennent littéralement folles: débit de parole largement augmenté, propos de plus en plus incohérents à mesure de la consommation, mais incomparablement plus vite qu'avec n'importe quel autre alcool, phases hallucinatoires (fous rires garantis) et surtout, l'élimination par sudation est excessive, tu as vraiment l'impression que les gens avec qui tu es la transpires la nuit
Perso, à chaque fois que je vais à Prague (en Allemagne l'absinthe est aussi diluée) tout le monde veut goûter (la joie de l'interdit) et à chaque fois c'est pareil. Moi en tout cas je passe de très bonnes soirées.
Mais encore une fois, c'est excessivement fort, mais j'ai aussi vu des gens ayant poussé sur le saké avoir des comportements incroyables, comme avec les psychotropes, pourtant le saké n'est pas interdit.
L'effet, sincèrement, est incroyable: j'imagine que les gersures provoquées sur les lèvres par le froid tchèque en plein hiver n'arrangent rien, mais visiblement, ça pique, alors il est d'usage là-bas de le boire cul-sec. Déjà la tête des gens à ce moment là fait peur mais le délire vient quelques minutes après. Les yeux deviennent vraiment rouges, comme injectés de sang, et les personnes qui en boivent (enfin qui ne sont pas coutumières, j'imagine qu'on s'habitue) deviennent littéralement folles: débit de parole largement augmenté, propos de plus en plus incohérents à mesure de la consommation, mais incomparablement plus vite qu'avec n'importe quel autre alcool, phases hallucinatoires (fous rires garantis) et surtout, l'élimination par sudation est excessive, tu as vraiment l'impression que les gens avec qui tu es la transpires la nuit
Perso, à chaque fois que je vais à Prague (en Allemagne l'absinthe est aussi diluée) tout le monde veut goûter (la joie de l'interdit) et à chaque fois c'est pareil. Moi en tout cas je passe de très bonnes soirées.
Mais encore une fois, c'est excessivement fort, mais j'ai aussi vu des gens ayant poussé sur le saké avoir des comportements incroyables, comme avec les psychotropes, pourtant le saké n'est pas interdit.
Invité- Invité
Re: L'histoire du Pastis .
je suis une buveuse de pastis moi aussi ! ce n'est pas une exclusivité masculine que de boire cet apéro ! je ne vois donc pas ce que viennent faire les féministes dans ce texte .... peut-être juste des femmes qui ont subit des violences suite à trop d'abus d'alcool ....
Invité- Invité
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