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Message  Invité Jeu 3 Sep - 14:52


Sportives et homosexuelles : le grand tabou
Par Nolwenn Le Blevennec | Journaliste | 03/09/2009 | 13H28

L'équipe de France femme de foot est en quarts de finale de l'Euro 2009. Dans l'indifférence générale. Pas assez hétérosexy ?

Camille Abily marque lors d'un match de l'UEFA contre l'Islande à Tampere le 24 août 2009 (Lehtikuva Lehtikuva/Reuters).

France-Pays Bas, c'est du football, jeudi 3 septembre, un quart de finale de l'Euro 2009 qui se tient jusqu'au 10 septembre en Finlande. Et comme c'est du foot féminin, personne ou presque n'en a rien à cirer. Sandrine Soubeyran, la capitaine de l'équipe, soupire :

« Toutes les autres équipes ont leur match diffusés dans leur pays. Pas nous. C'est comme ça. On n'en fait pas une affaire d'état. »

Car dans l'esprit hexagonal du public, des annonceurs et des journalistes sportifs, Foot + femmes = gazon maudit. Une équation qui se répète pour la grande majorité des disciplines collectives. Tout le monde « sait », ou le pense, personne n'en parle : le sport féminin abrite une forte proportion de lesbiennes. Et ça, c'est pas vendeur.

Les joueuses de l'équipe de France de foot Sarah Bouhadi, Gaétane Thiney et Corine Franco en 2009 (DR).Cet été, la Fédération française de football a eu l'idée de faire poser nues les plus jolies des joueuses de l'équipe nationale, avec un message quasi-désespéré : « Faut-il en arriver là pour que vous veniez nous voir jouer ? » Comme le relève le blog Pleinelucarne.com :

« A défaut de jouer sur la qualité du jeu pratiqué par les Bleues, la FFF mise sur leur physique. Certes, l'impact de la campagne est bien réel mais cela fait ressortir le côté macho du sport, au grand désespoir de l'entraîneur des Françaises : “Nous n'avons jamais eu autant de demandes d'interviews que depuis la publication de ces photos. Ça prouve qu'on est dans un monde de machos et de beaufs.” »

D'abord le tabou

En France, elles sont deux, mais bien seules. L'une est célèbre, l'autre moins. La joueuse de tennis Amélie Mauresmo et la triathlète Carole Péon. Sportives de haut niveau, elles ont affiché leur homosexualité. Il n'y en a aucune autre en activité. Explication du directeur de la communication de la fédération française de football :

« Les fédérations évitent de parler de la présence des lesbiennes dans le sport, parce que cela pourrait affecter les relations publiques, les commanditaires, le recrutement et l'image des femmes dans le sport. »

Car sur les pelouses, les tatamis ou dans les bassins contrairement au show biz, l'attribut « lesbo » n'est pas chic du tout. Sylvain Ferez, sociologue du sport, affirme que les sponsors ne veulent surtout pas que la sexualité des sportifs soit questionnée. Philippe Liotard, sociologue lui aussi, rappelle que durant des années, Amélie Mauresmo a été représentée par les médias comme une « super nana hétéro ».

Alors quand un magazine pense à consacrer quelques pages aux sportives, c'est pour mieux exalter leur féminité. Les canons des courts de tennis en premier lieu (les Sharapova, Dementieva, Bondarenko). La frèle navigatrice face aux océans déchaînés. Et s'il met en scène une rugbywomen du Sud-Ouest, c'est avec un reportage photo où on la voit appliquer du rouge sur ses ongles (de pieds ! ).

La nageuse qui rêve de faire un carrière publicitaire à la Laure Manaudou n'a donc pas intérêt à faire son coming out. Les spécialistes de la natation savent pourtant tous que parmi les espoirs des bassins français, plusieurs ne préfèrent pas les garçons. Dans les sports collectifs de haut niveau, les homosexuelles sont légion au point que l'hétéro expérimente parfois le sentiment de sa « différence ». Les homosexuelles aimeraient-elles plus le sport que les hétérosexuelles ?

L'hypothèse qui fait polémique

Selon une étude récente, de l'institut suédois Karolinska, l'un des centres de recherche médicale les plus importants d'Europe, le cerveau homosexuel aurait une structure différente de celui des
hétérosexuels, peut-être même dès la naissance.

Selon ses chercheurs, le cerveau des hommes hétérosexuels et des lesbiennes serait « asymétrique », alors que celui des gays et des femmes hétérosexuelles serait « symétrique ». Conclusion : les lesbiennes se rapprocheraient, par leur structure cérébrale, des hommes hétéros, pour des raisons génétiques ou hormonales (testostérone présente durant le développement embryonnaire). Cela pourrait expliquer que les synapses d'une homo soient affolées par la perspective d'un match de rugby, le dimanche matin.

Mais Catherine Vidal, neurobiologiste, directrice de recherche de l'institut Pasteur, émet de sérieux doutes sur les conclusions de cette étude :

« Le cerveau possède des propriétés de plasticité qui font qu'il se construit en fonction de l'histoire de chacun. »

Et d'alerter : « Attention au déterminisme biologique, c'est toujours très dangereux ». Un point de vue que partage Emilie Sablik, sociologue et auteure de « Carrière sexuelle et pratique sportive » (revue Sports et sciences sociales) :

« Une petite fille qui joue au foot va développer dans son cerveau des capacités de repérage dans l'espace, par exemple, qui va la rendre meilleure en sport. Pas celles qui jouent à la dînette. »

Et justement, les lesbiennes sportives font souvent partie de la première catégorie. La plupart du temps, elles sont d'anciens « garçons manqués » et le revendiquent. Enfants, elles aimaient la vitesse et les jeux d'équipe. Emilie Sablik prévient :

« Attention, on ne devient pas lesbienne, parce qu'on a fait du foot plus jeune. C'est plus une question d'identification à la masculinité- en général. »

La « question » des vestiaires

Il faut du cran pour un jour s'engager, petite, dans des sports collectifs « de garçons ». « Ma mère a cédé, au bout de plusieurs mois », rigole Vic, jeune footballeuse du PUC (Paris Université Club). La question des vestiaires est « la » question qui inquiète le plus les parents de jeunes filles se tournant vers des sports connotés « homo » -foot, rugby, sports de combat, hand entre autres.

Les filles hétéros arrêtant souvent ces sports entre 20 et 30 ans, lorsqu'elles s'installent en couple et font des enfants, la proportion de lesbiennes s'accroît d'autant au sein des clubs. Analyse du sociologue Sylvain Ferez :

« Tous les secteurs sociaux ne sont pas investis de la même façon par les homos, certains d'entre eux sont privilégiés parce qu'ils participent à la construction de leur identité sexuelle. Le sport est le lieu par excellence de socialisation de l'homosexualité féminine… contrairement à l'homosexualité masculine qui elle, se “retrouve” dans des univers dits féminins, la mode, la beauté, la communication. »

L'équipe devient l'environnement idéal pour construire et vivre son homosexualité. Elle a d'abord un rôle d'initiation. Ados, les jeunes filles vont y rencontrer leurs premières copines. Les anciennes jouent le rôle de « marraines ». Tania, footballeuse du PUC, originaire du Salvador, partageait ces codes et ces valeurs, de façon inconsciente :

« Au foot, au début, je n'avais pas vu qu'il y avait beaucoup de lesbiennes. Je m'y sentais à l'aise, sans savoir pourquoi ! »

L'entraîneur d'un grand club de natation décrit un monde condensé où l'on se touche, se console beaucoup :

« Il y a même des lesbiennes de circonstance qui, après, redeviendront hétéros. »

« De toutes façons, j'ai un ami »

Marinette Pichon, 33 ans, ex-capitaine de l'équipe de France, reçoit dans son bureau d'un conseil général d'Ile de France. Partout, des photos d'Ingrid, sa compagne. « J'assume ma femme, je l'aime. » La joueuse, cent douze sélections en équipe de France, raconte qu'un jour l » entraîneuse est tombée sur une lettre d'amour de son amie de l'époque :

« Elle est venue me voir pour dire que ça lui posait problème. Je lui ai répondu que je ne voulais plus qu'elle se mêle de ma vie. »

Selon elle, l'homophobie vient surtout des hommes qui gravitent autour des joueuses. L'encadrement s'inquiète de voir les histoires d'amour prendre le pas sur les entraînements :

« Ils n'aiment pas les relations entre joueuses, ça déconcentre l'équipe. »

Amandine (son prénom a été changé à sa demande) fait partie de l'actuelle équipe de France de foot. C'est une de ses amies lesbiennes qui nous envoie auprès d'elle. Dans son club de la région parisienne, moins gayfriendly que la moyenne, elle évite de parler de sa vie personnelle. Sur le sujet de l'homosexualité féminine dans le sport, Amandine dit… n'avoir rien à dire, « ne pas se sentir concernée ». Elle clôt la discussion : « De toutes façons j'ai un ami ».

► France-Pays-Bas - Diffusion à 19 heures sur Eurosport.

Les trois grands coming-out
En 1981, peu après avoir obtenu la nationalité américaine, Martina Navratilova fait part publiquement de son orientation sexuelle. C'est une première. Dix-huit ans plus tard, Amélie Mauresmo atteint la finale de l'Open d'Australie. A une journaliste du Figaro qui lui demande pourquoi elle a déménagé, la chouchoute du tennis français répond que c'est parce qu'elle a rejoint son amie à Saint-tropez. Elle est la première personnalité sportive française officiellement homo. Mariée avec Eric Jackson dont elle a divorcé en 1999 et dont elle a un enfant, la plus populaire des basketteuses américaines, Sheryl Swoopes, a révélé son homosexualité dans une interview accordée à ESPN, en octobre 2005.

C'est effectivement un gand tabou et il était traité très réalistement dans The L Word avec un maillage très fin sur la pression marketing.
Il faut vendre aux hommes.

Par contre, je trouve aussi dangereuse le déterminisme biologique d'autant que je ne vois pas alors comment il explique la bi-sexualité ou le fait que certaines femmes très féminines soient homos (celles qui sont nommése fems)

Plus bêtement: marrant de voir des millions de lobotomisés se gargariser du foot masculin mais se foutre entièrement de son pendant féminin.

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Message  Invité Jeu 3 Sep - 15:06

En ce qui concerne le désamour pour le football féminin, il n'y a pas une explication unique, mais même en l'ayant pratiqué, je ne le regarde pas souvent. Je me fais chier devant la télé, c'est très lent, et les matchs sont souvent à sens unique (on voit des 8-0 etc...). C'est aussi peu intéressant que le tennis féminin en fait. Par contre, du coup, quand on prend la peine de regarder quand même, c'est un tout autre esprit que le foot masculin: beaucoup moins de fric, pas de chasse à l'arbitre, peu de gestes très dangereux, bref, vivent les femmes. Twisted Evil
En plus les Allemandes sont vachement fortes. En fait, c'est hyper intéressant le foot féminin...
Après, vient aussi l'autre caractéristique majeure, et toutes les filles qui ont joué au foot le savent: une fille footeuse, c'est encore mal vu. Pas un sport de gonzesse qu'on vous dit. Ce côté particulièrement macho primitif explique sans doute aussi en partie l'homophobie galopante dans le milieu du sport, et en particulier dans le foot masculin, sisi même dans un milieu où les mecs n'ont plus grand chose de viril et sont de véritables gravures de mode efféminées, un coming out peut briser une carrière.
Mais tout ça, effectivement, est dû aussi au public qu'on doit satisfaire: le supporter bas du plafond de base qui traite de pédés les joueurs un peu maladroits ou autres. S'agirait pas de lui renvoyer une autre image que la haute opinion qu'il a de sa virilité...

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Message  Invité Jeu 3 Sep - 15:10

Etre efféminé ne veut pas dire être homosexuel. Il y a un terme pour ça maintenant: le métro sexualisme. Prendre soin de soi pour les hommes, du maquillage aux fringues. Cela na rien à voir avec l'orientation sexuelle.
Il y a en proportion moins de sportifs gays que de sportives lesbiennes, pour des raisons qui sont bien expliquées dans l'article d'ailleurs je trouve. Ce qui est hallucinant et consternant, c'est que les sportives dépendent du bon vouloir lubrique des hommes: effectivement, une actrice lesbienne, ou mieux, bi, c'est très vendeur: parce qu'elles apparaissent en général ultra féminines et qu'elles réveillent le vieux fantasme. Mais une joueuse de tel ou tel sport, non, car ça laisse planer la menace subtile de la femme égale parfaite de l'homme. Et comme ce n'est pas bon pour le marketing, puisque le fantasme fait vendre...
Encore une fois, le personnage de Dana Fairbanks est en cela novateur et symbolique. Le souci, c'est que ça peut détruire des vies.

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Message  Invité Jeu 3 Sep - 15:23

Bien sûr qu'être efféminé ne signifie pas être homo, mais dans la tête des abrutis avinés, un homo c'est pas un homme/ pas une femme, mas des tapettes ou des tafioles.
Donc, quand je vois que ces mêmes cons admirent ça:
Hétéro-Sport Cristi10
Ou alors ça:
Hétéro-Sport Fernan10
Eh bien... je me marre! ver (et je ne les trouve pas dénués de charme tous les deux, mais c'est juste que c'est rigolo de voir des gros machos imbus de leur virilité idolâtrer C. Ronaldo et F. Torres, parmi bien d'autres...

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Message  Invité Jeu 3 Sep - 15:25

C'est une projection de l'esthétisme. S'ils ressemblaient à Mr tout le monde, et surtout à ceux qui vont les voir, les footballeurs n'auraient aucun intérêt. C'est la starification divine.
D'ailleurs, et pour en revenir à ce qu'il y a d'intéressant dans ce sujet, les femmes n'aiment pas plus les homos butches. Souvent elles les honnissent.

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Message  Invité Jeu 3 Sep - 17:08

Personnellement je suis totalement indifférente aux histoires sexuelles des gens , c'est leur vie !
Mais j'avoue qu'en tant que mère , je serais triste que mes gamins soient homo .... je veux être grand-mère !

une tante de mon mari a deux gosses ; le garçon a toujours voulu être une fille et se transforme petit à petit dans ce sens et ,la fille aillant toujours voulu être un garçon , quand on les voit on le comprends tout de suite ! Ils sont super sympa , par contre les parents eux ...trop cons !

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Message  Invité Jeu 3 Sep - 17:58

Moi, j'en ai rien foutre que ma future gamine termine lesbienne... Mais alors rien. Elle fera ce qu'elle veut et son choix sera respectable. Je serais triste par contre qu'elle soit communautariste, adhère au vert ou soutienne (voir participe) à la Gay Pride.

Pour ce qui est du foot, je n'irais jamais voir un match de foot féminin et ce quelque soit la sexualité des joueuses.

bien à vous,

saco

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Message  Invité Jeu 3 Sep - 18:46

j'ai pas le foot donc , je n'irais pas non plus voir un match ...féminin ou masculin !

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Message  Invité Ven 4 Sep - 11:21

franline a écrit:Personnellement je suis totalement indifférente aux histoires sexuelles des gens , c'est leur vie !
Mais j'avoue qu'en tant que mère , je serais triste que mes gamins soient homo .... je veux être grand-mère !
!

Ce n'est dans les faits pas du tout incompatible.

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