Trouville : les familles des victimes portent plainte

Les rescapés sont arrivés vers 3 heures du matin à Romainville où ils ont été accueillis par la maire Corinne Valls et le représentant du préfet de Seine-Saint-Denis.

Le groupe parti passer la journée en bord de mer est issu de cette paroisse de l'Eglise évangélique du Corps du Christ.

«C'était une journée de loisirs comme on en organise tous les ans. Elle a tourné au drame», explique Wilder, l'un des assistants du pasteur. L'Eglise, implantée depuis quinze ans à Romainville, avait loué un bus le samedi matin pour une excursion d'une journée à la mer.

Sur la soixantaine de paroissiens, une majorité habitait Romainville. Les autres venaient des départements voisins du Val-de-Marne, des Hauts-de-Seine et du Val d'Oise.

Selon les témoignages recueillis parmi la communauté, une vingtaine de jeunes voulaient se baigner, en début d'après-midi. Présent samedi sur les lieux, Wilder raconte ce qu'il a vu. «Un groupe se baignait, la marée était basse, jusqu'aux genoux, et c'est monté d'un coup», relate-t-il, précisant qu'il se trouvait à environ 200 mètres de l'accident. «Il y avait des grosses vagues, environ cinq d'un coup. Ce fut la panique. Certains cherchaient à aider les autres. On a essayé d'aider, mais c'est allé très vite».

«On était une dizaine d'accompagnateurs, tout le monde était paniqué. La marée est montée très rapidement. Toute la journée, la mer était basse, le drapeau vert était hissé jusqu'à 14H00, les jeunes sont allés dans l'eau vers 14H20. Les vagues ont commencé à monter vers 14H45. Même les plus forts ne pouvaient pas résister», poursuit-il.

«Ils ont paniqué»

Selon le préfet du Calvados et le maire de Trouville, le secteur, situé non loin de l'ancien hôtel «les Roches noires», n'est pas interdit à la baignade mais ne fait pas partie de la zone où la baignade est directement surveillée par des sauveteurs.

«Il y avait un courant et un vent d'ouest de force 6 à 7», assez fort, selon le brigadier chef adjoint des CRS maîtres-nageurs sauveteurs Pascal Gilbert, le premier avec un collègue à être arrivé sur place. «La mer est montée assez vite, une ou plusieurs vagues ont dû déstabiliser les personnes qui s'étaient éloignées très loin (du bord) et elles ont probablement paniqué», a-t-il précisé dimanche le préfet du Calvados Christian Leyrit.

Trois jeunes filles et un adolescent de 15 ans ont été retrouvés noyés et deux autres jeunes femmes ont pu être réanimées. Une cellule psychologique a été mise en place pour soutenir les familles.

franline a écrit:il semblerait que la commune ait laissé le "pavillon vert" alors que la mer était démontée ..... le pavillon exposé donne aux nageurs une indication des risques ...le pavillon vert est le moins dangereux , celui qui dit que la mer est calme .... mais bon , ne connaissant pas comment se comporte la mer avec ses marées , ses courants dans ce coin ; on ne peut qu'attendre l'enquête pour connaître" le pourquoi du comment".

livaste a écrit:c'est ce que j'avais compris , c'est une plage non surveillée .
Il est impossible pour les localités littorales se faire surveiller la totalité de nos côtes , seule une partie du littoral est surveillé , et par précaution quand on ne connait pas , mieux vaut se baigner sur la partie surveillée .