Frêche veut élever une statue de Lénine à Montpellier

Georges Frêche a déniché cette statue de Lénine aux États-Unis en avril 2007.
Le président PS de la Région Languedoc-Roussillon estime que le révolutionnaire russe «fait partie des grands hommes qui ont marqué le XXe siècle».
Ériger une statue de Lénine sur l'une des places de Montpellier, c'est la nouvelle idée provocante de Georges Frêche, président de la Région Languedoc-Roussillon et de l'agglomération de Montpellier.

«Nous discutons, explique l'ancien maire socialiste de Montpellier. Il n'est pas sûr que nous ferons venir cette statue. Disons qu'il y a une chance sur deux pour qu'on l'achète. Mais ce serait une bonne chose, car Lénine fait partie des grands hommes qui auront marqué le XXe siècle, au même titre que Mao Tsé-toung ou le général de Gaulle. Il a tout de même réussi la révolution d'Octobre là où la Commune de Paris a échoué.»

«Certes, Lénine a commis des erreurs, mais il est entré dans l'histoire alors qu'aujourd'hui la Russie réhabilite Staline. Et puis nous avons déjà installé dans les rues de la ville des personnages comme Robespierre, Danton ou Périclès», ajoute-t-il.

C'est Georges Frêche lui-même qui a déniché en avril 2007 cette œuvre «historique», peu ou prou abandonnée à un carrefour routier de Seattle (État de Washington). Depuis le décès, il y a quelques années, de son propriétaire un enseignant décrit comme idéaliste , cette statue est en vente.


«Un caprice de plus»

«C'est quand même un clin d'œil de l'histoire que de retrouver cette statue dans une des places fortes du capitalisme», avait déclaré le chef de la gauche languedocienne à son retour des États-Unis, où il avait reçu des mains de grands capitalistes l'«Award» de la meilleure pépinière d'entreprises du monde. Manifestement, il était déjà sous le charme de cette œuvre en bronze de 7 tonnes, arrivée aux États-Unis par le coup de folie d'un professeur qui avait fait ses humanités comme lecteur d'anglais en Tchécoslovaquie.

«Lénine ? C'est un caprice personnel de plus. C'est surtout un gadget négatif, le pire signe que l'on puisse donner pour le développement économique d'une ville. Car Lénine a tout de même été un tyran sanguinaire. Il a pratiqué les purges. Il a inventé la police politique. Et il a fini fou, c'est dire le symbole. Pour Georges Frêche, c'est la Septimanie Acte II, vous savez, cette marque commerciale et cette volonté de rebaptiser le Languedoc-Roussillon. Et c'est encore un engagement des finances publiques qui ne sert à rien», répond le député Jacques Domergue, candidat UMP à la mairie de Montpellier et rival de Frêche.

Malgré les railleries, les critiques, voire l'indignation, qui commencent à s'élever, Frêche assume. «On assiste aujourd'hui à une dépolitisation de la société. Ainsi l'installation d'une telle statue va-t-elle interpeller la jeunesse sur l'histoire politique. Et peut-être qu'un jour, nous aurons aussi à Montpellier une statue de Mao. Et puis celle du Général de Gaulle», déclare l'ancien maoïste devenu, au fil du temps, grand timonier du Languedoc.

francine lesserteur a écrit:oui comme vous dîtes , il faut être fou à lier .
d'autant plus que l'histoire de la révolution avec lénine est étrangère de l'histoire de FRANCE.

Et si on lui proposait une éffigie de l'ancien pape jean-paul ll , au moins il y a quelques chose de commun puisque l'EGLISE romaine fait partie de notre culture . et ce pape a beau beaucoup de bien de son vivant.