Mon salon a été saccagé à cause de Facebook
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Mon salon a été saccagé à cause de Facebook
Mon salon a été saccagé à cause de Facebook
Cécilia Gabizon (avec Victoire Burnat)
13/07/2009 | Mise à jour : 15:55 |
TÉMOIGNAGE - Les jeunes qui utilisent les réseaux sociaux pour lancer des invitations sont parfois confrontés à des casseurs qu'ils ne connaissent pas et qui viennent, pour se distraire, dévaster leur maison. Une forme de délinquance qui commence à inquiéter.
Il faut quand même une sacrée dose d'inconscience pour lancer par ce biais ses invitations !
Cécilia Gabizon (avec Victoire Burnat)
13/07/2009 | Mise à jour : 15:55 |
TÉMOIGNAGE - Les jeunes qui utilisent les réseaux sociaux pour lancer des invitations sont parfois confrontés à des casseurs qu'ils ne connaissent pas et qui viennent, pour se distraire, dévaster leur maison. Une forme de délinquance qui commence à inquiéter.
Cela s'appelle une opération «Pélican» et peut ravager un appartement en quelques minutes. Au départ, votre adolescent envisage une petite fête à la maison. Il fête le bac par exemple et s'en ouvre sur son profil Facebook. Comme s'il ne parlait qu'à ses amis. L'information circule, est récupérée par des connaissances malveillantes, qui à leur tour la diffusent à une liste de petits casseurs des beaux quartiers.
Le soir venu, ces «faux amis» débarquent parfois à 80, comme cela s'est récemment passé à Boulogne, où une mère de famille a vu sa maison dévastée par ces squatteurs en mal d'émotion.
La fête dégénère très vite
Sofia, 16 ans, elle, a échappé de peu à ce bizutage. Avertie de l'arrivée de ces «casseurs», elle a alerté la police. Ces amis de lycée malveillants n'ont pu qu'enjamber la clôture de son pavillon, le temps d'être immortalisés par les caméras de surveillance. Sa mère, prévenue à son retour de week-end, décide de porter plainte. «Ma fille ne voulait pas, elle craignait de se froisser avec les autres élèves, elle avait peur des représailles. Mais c'est inadmissible. Je suis donc allée au commissariat pour éviter qu'un jour un drame ne se produise», explique-t-elle. Les adolescents, entendus par la police, assurent qu'ils voulaient «blaguer». Ils ont néanmoins violé un domicile, ce qui constitue un délit, mais ne leur vaudra pas de sanction. La préfecture de police de Paris connaît ces opérations même si elles génèrent pour l'instant peu de plaintes.
«Les gens n'osent pas accuser des jeunes qui fréquentent le même lycée que leurs enfants.» Alors ces mauvaises farces se poursuivent. Au cours des derniers mois, les opérations Pélican se sont multipliées avec parfois des groupes aux rôles bien étudiés, l'un s'attaque au parquet, l'autre aux lustres, ou encore aux vitres. La casse a un attrait bien particulier, semble-t-il, celui de nourrir une fois filmée un site Internet, un blog, un Facebook. «C'est la génération Google» , résume le psychanalyste Serge Tisseron.«Ce qui compte, c'est le trafic que génère une vidéo sur son site.» Pour augmenter sa visibilité, rien de tel qu'une mauvaise action. «La provocation a ses spectateurs. Or il faut être vu, peu importe pour quelle raison.»
Avant d'être à son tour victime, Sofia s'était, elle aussi, amusée de voir sur un Facebook une table s'effondrer, un lustre se décrocher… «On ne réalise pas que c'est grave.» Pour le réveillon, Louis-Marie, 16 ans, avait l'autorisation d'inviter une vingtaine de copains dans l'appartement familial pour terminer l'année «en beauté». Il décide d'activer son profil sur Facebook, le réseau social qui fait fureur, afin de prévenir quelques amis de l'événement : «C'était plus pratique que de tous leur téléphoner», dit-il. Mais très vite, l'information se répand sur le site Internet. De «profil à profil», les jeunes «copient-collent» l'invitation, et mettent chacun leur réseau au courant de la «petite» soirée.
Le soir venu, la fête dégénère très vite. Les 20 invités attendus deviennent cinquante, tous accompagnés d'une bouteille d'alcool : «Vers 21 heures, une quinzaine de personnes sont arrivées d'un coup devant ma porte. Je ne voulais pas les laisser entrer, mais je ne contrôlais déjà plus rien», raconte-t-il. Le 96 m² familial est déjà largement occupé par une bande d'adeptes du binge drinking, non seulement venus profiter de la soirée pour boire mais aussi pour fumer du cannabis et «mettre un peu d'ambiance» dans le quartier.
«À moins de 300 friends, t'es rien»
Exaspérés par le bruit devenu insupportable, les voisins de l'immeuble ont mis fin à la fête en disant qu'ils appelleraient la police : «130 euros ont disparu, un iPod a été volé, plusieurs chaises ont été cassées, les murs et les sols collaient, des cendres jonchaient le parquet, sans compter la main courante déposée par nos voisins…»
La mésaventure est devenue banale, car les réseaux sociaux sont gorgés de vagues connaissances que chacun croit bon de collectionner, comme si le nombre valait plébiscite et qualité. «À moins de 300 friends, t'es rien», annonce un forum de jeunes. Les Américains ont en moyenne 500 amis sur leur réseau social. Les adolescents français suivent cette courbe exponentielle, avec quelque 120 amis pour les actifs. Parmi eux, seuls six ou sept sont véritablement proches. Les autres ne font que recevoir l'écho de cette vie privée. Comme si désormais il ne servait à rien de vivre sans public.
Dans cette course à la popularité, les invitations pour une fête à la maison deviennent facilement… incontrôlables. Le 7 mars dernier, c'est une soirée lancée «à l'arrache sur Facebook» qui a réuni plus de trois cents personnes place Plume, à Tours, avant de dégénérer en affrontement, des heures durant, avec les forces de l'ordre. D'autres réseaux sociaux, comme le très en vogue Twitter, qui disperse aussi de l'intimité, font face à leurs premiers déboires publics.
Au fil des mois, au gré des mésaventures, les utilisateurs du Net forgent cependant des codes. «Quand j'invite à une fête, je ne mets plus l'adresse. Ceux qui me connaissent vraiment savent où j'habite», explique Pierre, 18 ans. Tout comme il n'écrit plus le prénom de sa petite amie du moment, mais l'appelle toujours «ma copine», une appellation constante pour une réalité sentimentale plus mouvante, un subterfuge pour conserver un zeste d'intimité. L'amitié sur la toile évolue avec les modes. Shyam Sundar, un professeur du laboratoire du Penn State, aux États-Unis a découvert que les jeunes aux nombreux amis sur Facebook attiraient l'attention et la sympathie, que leur popularité était contagieuse… Jusqu'à un certain point. Au-dessus de 800 amis, ils étaient au contraire perçus comme «dangereux».
Il faut quand même une sacrée dose d'inconscience pour lancer par ce biais ses invitations !
Re: Mon salon a été saccagé à cause de Facebook
Facebook, c'est la lie de l'humanité. les gens sont vraiment d'une stupidité sans bornes.
Comment peut-on balancer des invit's publiques sur internet, et se plaindre après que certains en aient profité. Ca me dépasse.
Comment peut-on balancer des invit's publiques sur internet, et se plaindre après que certains en aient profité. Ca me dépasse.
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