Lettre ouverte au Président
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Lettre ouverte au Président
Lettre ouverte de Joseph Tual : " Nicolas, j'irai à ta convoc "Par Joseph Tual | Journaliste | 30/06/2009 | 15H31
C'est l'esprit tranquille que je me rendrai à la convocation de Nicolas Sarkozy. Les policiers, eux, ma foi, ne font que leur boulot. Ils ne sont en rien responsables de cette situation qu'eux-mêmes qualifient d'ubuesque. Ils sont simplement manipulés et détournées de leur mission de service public, comme nous à France Télévisions et dans bien d'autres entreprises publiques.
Le diktat est simple. Le mot d'ordre est " vous êtes tous à ma botte, les têtes qui dépassent seront toutes coupées " : voilà le message de monsieur Sarkozy, dont acte !
Tu es président de la République, ok ! Je vais à la convoc, mais après ? Tu vas me faire quoi ? Me passer au karcher ? Tu dis qu'on ne t'a pas respecté, mais Nicolas, pour cela, il faut être respectable, et d'abord respecter son prochain. François Mitterrand ou Jacques Chirac auraient pu venir même à pied de l'Elysée jusqu'à France Télévisions, seuls ou accompagnés de deux ou trois gardes du corps. Crois-moi, personne ne leur aurait manqué de respect ni importunés.
Ils seraient rentrés à France Télévisions sans difficultés, tranquillement. Etre président de la République en France, visiblement, ne consiste pas uniquement qu'à être élu. Il faut savoir occuper la fonction, avoir de la hauteur, altitude et attitude que le poste impose. Pour tout cela, dans ton cas, Nicolas, il faudra, je le crains, pour nous citoyens français, attendre encore, et longtemps.
Je suis Joseph Tual, carte de presse 60 128
Ceci dit, de nombreuses personnes parmi mes proches, me demandent de t'expliquer qui je suis, moi, Joseph Tual, carte de presse 60128, et ce, probablement, pour que tu puisses mieux évaluer le problème, et logiquement, demander poliment, Nicolas, aux personnes en charge du scénario de ce mauvais feuilleton d'y mettre un terme.
Je suis arrivé à France 3 en 1987. Je suis à l'époque journaliste reporter d'images, en bref un caméraman d'actualités. Politiquement, la France cohabite. Et moi, on m'envoie systématiquement, tous les jours ou presque, avenue d'Iéna, où la guerre dite des ambassades, entre la France et l'Iran, fait rage, fait sans précédent dans notre pays.
A la baguette ? Môssieur Pasqua ! Tu sais, le gars qui voulait terroriser les terroristes ! Wahid Gorji est réfugié dans l'ambassade d'Iran. Personne ne le connaît encore, moi je l'ai filmé. Mes images ont fait le tour du monde, et un an après, rebelote : le débat du second tour de la présidentielle, Chirac-Mitterrand, tu sais " les yeux dans les yeux, je le conteste ". Les deux hommes se lancent Gorji à la figure : deux mois entiers de planque, pour une poignée de secondes à l'antenne. Il faut dire que je suis très tenace.
Je suis né en Bretagne en 1961, j'ai couvert la fin de la guerre Iran-Irak, des deux côtés, et je me suis fais copieusement tirer dessus par tous les belligérants. J'ai filmé dans la ville d'Halabja (Kurdistan iranien), quelques jours après le terrible bombardement à l'arme chimique. Je te laisse imaginer la vision d'épouvante ! Je filme ! Des images qui informeront… Tu connais la suite, j'en suis sûr…
Le temps des révolutions
Pour moi, les années 1988, 1989, 1990, furent très denses sur le plan professionnel. En 1989, le bloc de l'est craque de toutes parts. Je suis à Prague pile poil au moment où Vaclav Havel prend la parole place Venceslas. Quand j'y repense, j'ai des frissons… donc plein de reportages que France 3 diffuse. Puis c'est au tour de la Roumanie de vouloir se débarrasser de son Nicolaï.
J'arrive donc dans Bucarest le 21 décembre 1989. Gros bazar dans la ville. Ambiance de rumeurs diverses et variées, toutes dramatiques. Je suis avec mes collègues de la 5, que De Carolis n'a sûrement pas oubliés. Gibault, Dutertre et Calderon.
Nous sommes devant un hôtel glauque de la banlieue à nous demander tous : " que fait-on, où va-t-on ? " Jean-Louis Calderon, avec son équipe, part pour la place de la République. Nous aussi, mais en route, nous rencontrons une colonne de chars. Leur objectif : protéger la télévision, où la révolution audiovisuelle bat son plein.
J'ai passé la nuit dans l'immeuble de la télé roumaine. Une nuit à se faire tirer dessus sans discontinuer, où les rumeurs, là encore, allaient bon train. Je me souviens encore de l'une d'elles : " la Securitate est au quatrième étage ". Nous, on était au huitième, donc ambiance lourde genre : " plus que quatre étages et ce sont mes dernières images ". Jean-Louis Calderon et son équipe vivent la même situation à quelques encablures de nous, sur la place de la République. Mais au cours d'une manœuvre d'un char, Jean-Louis est écrasé. A la morgue, je t'assure, Nicolas, je n'en menais pas large. Tu vois, pour Jean-Louis et en mémoire de son travail, j'irai à ta convoc.
Ensuite ce fût la Lituanie, la Lettonie, l'Estonie, des révolutions presque festives comparées aux autres. Puis vient la première guerre du Golfe. Je suis là, en Irak, avec les boucliers humains, les expats, retenus par Saddam Hussein. Puis la Jordanie, les manifs, puis le grand prix de karting à Amman, une grande et heureuse rigolade avec le grand, très grand, journaliste Paul Marchand. Pour lui, et en hommage à son travail, j'irai à ta convoc, Nicolas.
Je pourrais te parler d'une église au Rwanda
Je pourrais aussi te parler de l'année 1994, d'une église à Kibuyé au Rwanda. Mais je n'en ai vraiment plus le cœur. C'est dans ce pays que je pense avoir le plus psychologiquement souffert. Passons. Il y a eu des moments très durs aussi en ex-Yougoslavie, la guerre et sa barbarie. Tous ceux qui la connaissent le savent bien.
Quinze années pleines et entières avec ma caméra pour toi, et ceux qui regardent France 3. Cette caméra qui, elle, aura eu raison de mon dos : mes vertèbres ont rendu l'âme en 2001 quelque part dans la vallée du Panchir, en Afghanistan. Exit donc la caméra. Depuis, je cause dans le poste. Problème : je cause comme je filmais. Tout près de mon sujet, au taquet, direct dedans, sans mise en scène. L'info, rien que l'info. C'est peut-être là que ça coince pour toi.
Le journalisme dit d'investigation est devenu l'évolution logique et naturelle de mon expérience passée. Chose que personne ne conteste à France 3. L'affaire Ben Barka, que je connais bien, a visiblement du mal à passer chez toi. Je n'aurais peut-être pas dû informer le public de France 3 que le juge en charge du dossier avait signé cinq mandats d'arrêts internationaux contre d'éminents représentants de la haute hiérarchie sécuritaire marocaine.
Des personnes que tu as saluées. Oui, je sais, cela coïncidait avec ta première visite d'Etat au Maroc en tant que président de la République. Et je me rends bien compte que Mohammed VI et ses copains n'ont pas été très sympas, du coup, avec toi et ta délégation. C'était le 22 octobre 2007. Ah, j'oubliais, mon dirlo était dans ton charter commercial ! Faut vraiment pas lui en vouloir, il n'était pas au courant. D'ailleurs, les Alaouites lui ont réglé royalement sa note d'hôtel, sans rancune je crois.
GAK, l'affaire Ben Barka, Robert Boulin…
Bon, je sais aussi qu'avant tout cela, j'ai investigué dans l'affaire Guy-André Kieffer, tu sais ce journaliste disparu à Abidjan, en Côte d'Ivoire, le 16 avril 2004. Je t'ai quelque peu grillé la politesse. Tu avais gentiment reçu la famille de mon confrère le 22 août 2007. Et moi, j'en ai profité pour diffuser ce reportage où l'on voyait ce témoin qui racontait avec force détails et in situ, comment les préposés à la sécurité du clan Gbagbo, s'étaient débarrassés de Guy-André Kieffer.
Je te passe le coup sur l'affaire Boulin, où dans mon reportage, Raymond Barre parle de l'assassinat de son ministre du Travail par le RPR, et l'affaire dite du Beach de ton ami Sassou N'Guesso, ou l'affaire Borrel, l'affaire Mecili, etc.
Je ne vais pas non plus te remémorer un autre de mes dossiers qui d'ailleurs n'a pas encore abouti, mais que tu connais sûrement… Ah, une vieille marotte que cette histoire, qui ne demande qu'à être connue de l'ensemble de nos concitoyens. Je me demande toujours pourquoi ce monsieur, élu des Hauts-de-Seine, qui t'est si proche et si fidèle, n'est toujours pas ministre de la Justice… Je vais m'en tenir là.
Ah j'oubliais, désolé pour la mise à l'antenne, le 18 juin dernier, du rapport Nautilus sur l'attentat de Karachi en 2002, qui tua onze de nos compatriotes. Je ne pensais pas que cela pouvait te rendre si chafouin. Je pourrais encore t'écrire des pages et des pages sur mon activité journalistique, que tu connais bien grâce à ton réseau d'oreilles. Mais je crains que cela ne lasse les autres lecteurs.
Revenons-en au fait : je ne suis ni voleur, ni receleur
Alors revenons-en au fait. Donc on me convoque le 2 juillet à 10 heures, pour cette histoire de cornecul dite du " Off Sarkozy à France 3 ". Tu veux me coller ça aussi ? Nicolas, je suis désolé de te le dire, je ne suis ni un voleur ni un receleur, ni un contrefacteur. La présidence de France Télévisions le sait très bien, puisque leurs enquêteurs internes ne m'ont même pas auditionné.
Et je ne peux pas m'attribuer l'œuvre d'autrui qui, il est vrai, avait un fort coefficient informatif sur ton Toi. Désolé, c'est pas moi ! Tu auras retenu la leçon que passer à la télé, ça n'a pas que des avantages. Mais ne t'inquiète pas, je te fais confiance, tu trouveras bien autre chose pour me punir.
Ah, j'oubliais, si je te tutoie, c'est que tu as commencé il y a bien longtemps au siège du RPR, rue de Lille, et encore en 2007 dans une cabine de maquillage de France 3. Allez, au revoir Nicolas, je tâcherai de t'envoyer des news de temps en temps.
Bien entendu, je t'invite toi et tous ceux pour qui la liberté d'informer et la démocratie sont des notions fondamentales dans notre pays, à venir le 2 juillet, vers 9 heures, au 122-126, rue du Château des Rentiers, dans le XIIIe arrondissement, à Paris.
Je crois que nous aurons des débats et des échanges fructueux quant à l'avenir de la presse libre et donc libérée, je l'espère, en France.
Excellente cette lettre et pleine de réalisme et de vérités !
C'est l'esprit tranquille que je me rendrai à la convocation de Nicolas Sarkozy. Les policiers, eux, ma foi, ne font que leur boulot. Ils ne sont en rien responsables de cette situation qu'eux-mêmes qualifient d'ubuesque. Ils sont simplement manipulés et détournées de leur mission de service public, comme nous à France Télévisions et dans bien d'autres entreprises publiques.
Le diktat est simple. Le mot d'ordre est " vous êtes tous à ma botte, les têtes qui dépassent seront toutes coupées " : voilà le message de monsieur Sarkozy, dont acte !
Tu es président de la République, ok ! Je vais à la convoc, mais après ? Tu vas me faire quoi ? Me passer au karcher ? Tu dis qu'on ne t'a pas respecté, mais Nicolas, pour cela, il faut être respectable, et d'abord respecter son prochain. François Mitterrand ou Jacques Chirac auraient pu venir même à pied de l'Elysée jusqu'à France Télévisions, seuls ou accompagnés de deux ou trois gardes du corps. Crois-moi, personne ne leur aurait manqué de respect ni importunés.
Ils seraient rentrés à France Télévisions sans difficultés, tranquillement. Etre président de la République en France, visiblement, ne consiste pas uniquement qu'à être élu. Il faut savoir occuper la fonction, avoir de la hauteur, altitude et attitude que le poste impose. Pour tout cela, dans ton cas, Nicolas, il faudra, je le crains, pour nous citoyens français, attendre encore, et longtemps.
Je suis Joseph Tual, carte de presse 60 128
Ceci dit, de nombreuses personnes parmi mes proches, me demandent de t'expliquer qui je suis, moi, Joseph Tual, carte de presse 60128, et ce, probablement, pour que tu puisses mieux évaluer le problème, et logiquement, demander poliment, Nicolas, aux personnes en charge du scénario de ce mauvais feuilleton d'y mettre un terme.
Je suis arrivé à France 3 en 1987. Je suis à l'époque journaliste reporter d'images, en bref un caméraman d'actualités. Politiquement, la France cohabite. Et moi, on m'envoie systématiquement, tous les jours ou presque, avenue d'Iéna, où la guerre dite des ambassades, entre la France et l'Iran, fait rage, fait sans précédent dans notre pays.
A la baguette ? Môssieur Pasqua ! Tu sais, le gars qui voulait terroriser les terroristes ! Wahid Gorji est réfugié dans l'ambassade d'Iran. Personne ne le connaît encore, moi je l'ai filmé. Mes images ont fait le tour du monde, et un an après, rebelote : le débat du second tour de la présidentielle, Chirac-Mitterrand, tu sais " les yeux dans les yeux, je le conteste ". Les deux hommes se lancent Gorji à la figure : deux mois entiers de planque, pour une poignée de secondes à l'antenne. Il faut dire que je suis très tenace.
Je suis né en Bretagne en 1961, j'ai couvert la fin de la guerre Iran-Irak, des deux côtés, et je me suis fais copieusement tirer dessus par tous les belligérants. J'ai filmé dans la ville d'Halabja (Kurdistan iranien), quelques jours après le terrible bombardement à l'arme chimique. Je te laisse imaginer la vision d'épouvante ! Je filme ! Des images qui informeront… Tu connais la suite, j'en suis sûr…
Le temps des révolutions
Pour moi, les années 1988, 1989, 1990, furent très denses sur le plan professionnel. En 1989, le bloc de l'est craque de toutes parts. Je suis à Prague pile poil au moment où Vaclav Havel prend la parole place Venceslas. Quand j'y repense, j'ai des frissons… donc plein de reportages que France 3 diffuse. Puis c'est au tour de la Roumanie de vouloir se débarrasser de son Nicolaï.
J'arrive donc dans Bucarest le 21 décembre 1989. Gros bazar dans la ville. Ambiance de rumeurs diverses et variées, toutes dramatiques. Je suis avec mes collègues de la 5, que De Carolis n'a sûrement pas oubliés. Gibault, Dutertre et Calderon.
Nous sommes devant un hôtel glauque de la banlieue à nous demander tous : " que fait-on, où va-t-on ? " Jean-Louis Calderon, avec son équipe, part pour la place de la République. Nous aussi, mais en route, nous rencontrons une colonne de chars. Leur objectif : protéger la télévision, où la révolution audiovisuelle bat son plein.
J'ai passé la nuit dans l'immeuble de la télé roumaine. Une nuit à se faire tirer dessus sans discontinuer, où les rumeurs, là encore, allaient bon train. Je me souviens encore de l'une d'elles : " la Securitate est au quatrième étage ". Nous, on était au huitième, donc ambiance lourde genre : " plus que quatre étages et ce sont mes dernières images ". Jean-Louis Calderon et son équipe vivent la même situation à quelques encablures de nous, sur la place de la République. Mais au cours d'une manœuvre d'un char, Jean-Louis est écrasé. A la morgue, je t'assure, Nicolas, je n'en menais pas large. Tu vois, pour Jean-Louis et en mémoire de son travail, j'irai à ta convoc.
Ensuite ce fût la Lituanie, la Lettonie, l'Estonie, des révolutions presque festives comparées aux autres. Puis vient la première guerre du Golfe. Je suis là, en Irak, avec les boucliers humains, les expats, retenus par Saddam Hussein. Puis la Jordanie, les manifs, puis le grand prix de karting à Amman, une grande et heureuse rigolade avec le grand, très grand, journaliste Paul Marchand. Pour lui, et en hommage à son travail, j'irai à ta convoc, Nicolas.
Je pourrais te parler d'une église au Rwanda
Je pourrais aussi te parler de l'année 1994, d'une église à Kibuyé au Rwanda. Mais je n'en ai vraiment plus le cœur. C'est dans ce pays que je pense avoir le plus psychologiquement souffert. Passons. Il y a eu des moments très durs aussi en ex-Yougoslavie, la guerre et sa barbarie. Tous ceux qui la connaissent le savent bien.
Quinze années pleines et entières avec ma caméra pour toi, et ceux qui regardent France 3. Cette caméra qui, elle, aura eu raison de mon dos : mes vertèbres ont rendu l'âme en 2001 quelque part dans la vallée du Panchir, en Afghanistan. Exit donc la caméra. Depuis, je cause dans le poste. Problème : je cause comme je filmais. Tout près de mon sujet, au taquet, direct dedans, sans mise en scène. L'info, rien que l'info. C'est peut-être là que ça coince pour toi.
Le journalisme dit d'investigation est devenu l'évolution logique et naturelle de mon expérience passée. Chose que personne ne conteste à France 3. L'affaire Ben Barka, que je connais bien, a visiblement du mal à passer chez toi. Je n'aurais peut-être pas dû informer le public de France 3 que le juge en charge du dossier avait signé cinq mandats d'arrêts internationaux contre d'éminents représentants de la haute hiérarchie sécuritaire marocaine.
Des personnes que tu as saluées. Oui, je sais, cela coïncidait avec ta première visite d'Etat au Maroc en tant que président de la République. Et je me rends bien compte que Mohammed VI et ses copains n'ont pas été très sympas, du coup, avec toi et ta délégation. C'était le 22 octobre 2007. Ah, j'oubliais, mon dirlo était dans ton charter commercial ! Faut vraiment pas lui en vouloir, il n'était pas au courant. D'ailleurs, les Alaouites lui ont réglé royalement sa note d'hôtel, sans rancune je crois.
GAK, l'affaire Ben Barka, Robert Boulin…
Bon, je sais aussi qu'avant tout cela, j'ai investigué dans l'affaire Guy-André Kieffer, tu sais ce journaliste disparu à Abidjan, en Côte d'Ivoire, le 16 avril 2004. Je t'ai quelque peu grillé la politesse. Tu avais gentiment reçu la famille de mon confrère le 22 août 2007. Et moi, j'en ai profité pour diffuser ce reportage où l'on voyait ce témoin qui racontait avec force détails et in situ, comment les préposés à la sécurité du clan Gbagbo, s'étaient débarrassés de Guy-André Kieffer.
Je te passe le coup sur l'affaire Boulin, où dans mon reportage, Raymond Barre parle de l'assassinat de son ministre du Travail par le RPR, et l'affaire dite du Beach de ton ami Sassou N'Guesso, ou l'affaire Borrel, l'affaire Mecili, etc.
Je ne vais pas non plus te remémorer un autre de mes dossiers qui d'ailleurs n'a pas encore abouti, mais que tu connais sûrement… Ah, une vieille marotte que cette histoire, qui ne demande qu'à être connue de l'ensemble de nos concitoyens. Je me demande toujours pourquoi ce monsieur, élu des Hauts-de-Seine, qui t'est si proche et si fidèle, n'est toujours pas ministre de la Justice… Je vais m'en tenir là.
Ah j'oubliais, désolé pour la mise à l'antenne, le 18 juin dernier, du rapport Nautilus sur l'attentat de Karachi en 2002, qui tua onze de nos compatriotes. Je ne pensais pas que cela pouvait te rendre si chafouin. Je pourrais encore t'écrire des pages et des pages sur mon activité journalistique, que tu connais bien grâce à ton réseau d'oreilles. Mais je crains que cela ne lasse les autres lecteurs.
Revenons-en au fait : je ne suis ni voleur, ni receleur
Alors revenons-en au fait. Donc on me convoque le 2 juillet à 10 heures, pour cette histoire de cornecul dite du " Off Sarkozy à France 3 ". Tu veux me coller ça aussi ? Nicolas, je suis désolé de te le dire, je ne suis ni un voleur ni un receleur, ni un contrefacteur. La présidence de France Télévisions le sait très bien, puisque leurs enquêteurs internes ne m'ont même pas auditionné.
Et je ne peux pas m'attribuer l'œuvre d'autrui qui, il est vrai, avait un fort coefficient informatif sur ton Toi. Désolé, c'est pas moi ! Tu auras retenu la leçon que passer à la télé, ça n'a pas que des avantages. Mais ne t'inquiète pas, je te fais confiance, tu trouveras bien autre chose pour me punir.
Ah, j'oubliais, si je te tutoie, c'est que tu as commencé il y a bien longtemps au siège du RPR, rue de Lille, et encore en 2007 dans une cabine de maquillage de France 3. Allez, au revoir Nicolas, je tâcherai de t'envoyer des news de temps en temps.
Bien entendu, je t'invite toi et tous ceux pour qui la liberté d'informer et la démocratie sont des notions fondamentales dans notre pays, à venir le 2 juillet, vers 9 heures, au 122-126, rue du Château des Rentiers, dans le XIIIe arrondissement, à Paris.
Je crois que nous aurons des débats et des échanges fructueux quant à l'avenir de la presse libre et donc libérée, je l'espère, en France.
Excellente cette lettre et pleine de réalisme et de vérités !
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Lettre ouverte au Président
Un torchon grossier iliisible !
Je te croyais plus distingué que cela , je ne croyais pas que tu baverais devant un tel torchon !
Je te croyais plus distingué que cela , je ne croyais pas que tu baverais devant un tel torchon !
Re: Lettre ouverte au Président
livaste a écrit:Un torchon grossier iliisible !
Je te croyais plus distingué que cela , je ne croyais pas que tu baverais devant un tel torchon !
Moi je la trouve plutôt bien cette lettre. C'est vrai qu'elle ne présente pas Sarkozy à son avantage, mais parfois les vérités cela fachent.
Georges- Président du Conseil Général
- Nombre de messages : 2950
Age : 76
Date d'inscription : 20/07/2008
Re: Lettre ouverte au Président
dans ce torchon je vois surtout un anti français , mais c'est vrai que cela tu aimes !
Re: Lettre ouverte au Président
livaste a écrit:dans ce torchon je vois surtout un anti français , mais c'est vrai que cela tu aimes !
Quels sont les passages anti-français ?
Georges- Président du Conseil Général
- Nombre de messages : 2950
Age : 76
Date d'inscription : 20/07/2008
Re: Lettre ouverte au Président
Sérieusement, je ne vois pas quoi reprocher à cet auteur. Dire qu'il est anti-Français à la lecture du texte relève du paranormal, vu qu'au contraire il retrace son parcours au service du public français justement.
Pour le ton employé, il se justifie, et ce n'est pas le président du "Casse-toi pauv'con" que ça va choquer.
Pour le ton employé, il se justifie, et ce n'est pas le président du "Casse-toi pauv'con" que ça va choquer.
Octave- Maire
- Nombre de messages : 975
Age : 101
Date d'inscription : 12/06/2008
Re: Lettre ouverte au Président
Je m'attendais à ta réactionlivaste a écrit:Un torchon grossier iliisible !
Je te croyais plus distingué que cela , je ne croyais pas que tu baverais devant un tel torchon !
... elle est la même que celle de Monsieur le Président de la république !
Figure toi que je ne bave pas devant cette lettre ouverte dont le contenu n'a pas encore été contesté !
La liberté de la presse ... ça te dit quelque chose ou c'est de la préhistoire pour toi ?
et toi la loi , ça te dit quelque chose où tu n'es pas encore sorti de ta caverne §
Encore une provocation de ce style et dodo avec ta dose de valium !
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Lettre ouverte au Président
c'est une lettre ouverte et moi son style me choque profondément !
Le type se croit donc au dessus des lois ?? Il est convoqué à la police et alors ? Tous les jours des gens , des citoyens sont aisi convoqués dans le cadre d'enquête , et ils se soumettent comme le veut la loi . Et lui, sous prétexte qu'il a une parcelle de notoriété peopolesque pourrait ne pas s'y soumettre ?
Le type se croit donc au dessus des lois ?? Il est convoqué à la police et alors ? Tous les jours des gens , des citoyens sont aisi convoqués dans le cadre d'enquête , et ils se soumettent comme le veut la loi . Et lui, sous prétexte qu'il a une parcelle de notoriété peopolesque pourrait ne pas s'y soumettre ?
Re: Lettre ouverte au Président
Excuse j'oubliais ... cette lettre est parfaitement lisible pour qui a appris le français !
Dire de cette lettre qu'elle est "illisible" est de la pure provoc ...
Dire de cette lettre qu'elle est "illisible" est de la pure provoc ...
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Lettre ouverte au Président
@ Livaste: Oui c'est vrai, mais peut-être qu'il estime que ladite convocation est comme qui dirait légèrement abusive, et qu'ayant un certain talent de plume et vivant dans un pays qu'il estime encore (relativement) libre, il use de ces deux prérogatives. Ce n'est pas un crime.
Octave- Maire
- Nombre de messages : 975
Age : 101
Date d'inscription : 12/06/2008
Re: Lettre ouverte au Président
édité , raz le bol de l'agressivité et de sprovocations de Jean Claude
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Octave- Maire
- Nombre de messages : 975
Age : 101
Date d'inscription : 12/06/2008
Re: Lettre ouverte au Président
Octave a écrit:@ Livaste: Oui c'est vrai, mais peut-être qu'il estime que ladite convocation est comme qui dirait légèrement abusive, et qu'ayant un certain talent de plume et vivant dans un pays qu'il estime encore (relativement) libre, il use de ces deux prérogatives. Ce n'est pas un crime.
Attention Octave ... tu risques gros ! Mais tu dis juste ... !
Jeanclaude- Député
- Nombre de messages : 7476
Age : 77
Date d'inscription : 26/09/2008
Re: Lettre ouverte au Président
Octave a écrit:@ Livaste: Oui c'est vrai, mais peut-être qu'il estime que ladite convocation est comme qui dirait légèrement abusive, et qu'ayant un certain talent de plume et vivant dans un pays qu'il estime encore (relativement) libre, il use de ces deux prérogatives. Ce n'est pas un crime.
ce n'est pas un crime mais un passe droit .
Il se veut au dessus des simples citoyens que nous sommes , précisément parce qu'il a simplement travaillé et été connu par la télé .
Nous pouvons tous , sans avoir rien fait , être convoqué par le police , et je t'assure que nous n'avons pas intérêt à ne pas nous y soumettre , on se fait alors interpeller par mandat d'amener .
Même en qualité d etémoin !
Re: Lettre ouverte au Président
Ce qui est on ne peut plus normal. Mais je crois que l'auteur de la lettre (que je ne connais pas, personnellement) ne remet pas cela en cause, d'ailleurs il va se rendre à la convocation, il donne juste son avis sur celle-ci. Ou alors j'ai mal compris ?Nous pouvons tous , sans avoir rien fait , être convoqué par le police , et je t'assure que nous n'avons pas intérêt à ne pas nous y soumettre , on se fait alors interpeller par mandat d'amener .
Même en qualité d etémoin !
Octave- Maire
- Nombre de messages : 975
Age : 101
Date d'inscription : 12/06/2008
Re: Lettre ouverte au Président
je crois me rappeler qu'il a d'abord refusé de se rendre à cette convocation .
Re: Lettre ouverte au Président
topic verrouillé puisqu'il ne sert plus qu'au trllage et aux provocations de Jean Claude !
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