Européennes : l'extrême droite autrichienne prospère
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Européennes : l'extrême droite autrichienne prospère
Européennes : l'extrême droite autrichienne prospère
Omniprésent dans la campagne, le FPÖ de Heinz-Christian Strache s'érige en rempart de la chrétienté face à «l'invasion musulmane» et à une supposée entrée d'Israël dans l'UE.
ils attendent quoi leurs élus (élites de la nation)pour écouter un poil la population ?
Omniprésent dans la campagne, le FPÖ de Heinz-Christian Strache s'érige en rempart de la chrétienté face à «l'invasion musulmane» et à une supposée entrée d'Israël dans l'UE.
http://www.lefigaro.fr/elections-europeennes-2009/2009/06/04/01024-20090604ARTFIG00062-europeennes-l-extreme-droite-autrichienne-prospere-.php
Dans l'indifférence générale, une bande dessinée constitue le seul fait marquant d'une campagne européenne désertée par la classe politique. On y voit un superhéros, «HC», cheveux gominés et dents d'une blancheur éclatante, confondre les «criminels étrangers» et ridiculiser des hommes politiques peureux et grotesques, gris et austères comme leurs complets-veston.
«HC», c'est Heinz-Christian Strache, l'ambitieux dirigeant du parti d'extrême droite FPÖ, troisième force politique du pays, qui veut profiter des européennes pour accroître son influence dans ce pays de 8,3 millions d'habitants, après son score de 17 % aux législatives d'octobre 2008. Il pourrait décrocher trois sièges d'eurodéputé, contre un seul actuellement. De Strasbourg et Bruxelles, en réalité, Strache n'a cure. Il voit le scrutin comme un strapontin pour les municipales à Vienne, annoncées en 2010.
Dans ce but, les vieilles recettes semblent toujours aussi efficaces. Jouant sur les inquiétudes de la population à l'égard du «diktat» bruxellois et d'une explosion supposée de la criminalité venue d'Europe de l'Est, le tribun, âgé de 39 ans, a déclenché un tollé en s'érigeant en rempart de la chrétienté face à une «invasion musulmane» rampante.
Des partis atones
Des affiches placardées sur tous les murs d'Autriche appellent indistinctement à conserver «l'Occident aux mains des chrétiens», et à «mettre un veto à l'entrée de la Turquie et d'Israël dans l'UE». Israël, vraiment ? Jamais l'État hébreu n'a été candidat à l'adhésion, ce qui a ravivé les soupçons d'antisémitisme latent et calculé de la part de Strache.
Face à ces provocations, les partis traditionnels paraissent atones, sans ressources. À la tête d'une coalition gouvernementale avec les démocrates chrétiens (ÖVP), le chancelier social-démocrate Werner Faymann (SPÖ) a eu beau répéter que Heinz-Christian Strache était «une honte» pour l'Autriche, son parti a exigé un renforcement des contrôles aux frontières, invoquant une hausse de la criminalité en Autriche, et des cambriolages en augmentation de 50 % dans certains Länder (Régions).
«La croix ne doit pas être récupérée politiquement»
Omniprésent dans cette campagne, le FPÖ a commis une seule grave erreur. Dans un pays à 85 % catholique, beaucoup d'Autrichiens semblent ne pas avoir apprécié l'instrumentalisation du fait religieux.
Le Conseil œcuménique des Églises en Autriche (Örkö) dénonce «une monopolisation de la foi chrétienne», tandis que le très populaire cardinal de Vienne, Christoph Schönborn, fustige l'apparition de Strache, une croix à la main, lors d'une manifestation hostile au projet de construction d'une mosquée dans la capitale autrichienne. «La croix ne doit pas être récupérée politiquement en tant que symbole d'une lutte contre d'autres religions ou d'autres hommes», a déclaré Mgr Schönborn.
Malgré cet impair qui pourrait lui coûter quelques points, le FPÖ serait en mesure d'atteindre à nouveau les 17 % dimanche, derrière le SPÖ et le FPÖ, crédités respectivement de 25 % et 24 % d'intentions de vote. En dépit d'un taux d'abstention qui pourrait atteindre 79 %, un record à l'échelle des Vingt-Sept, il compte sur l'électorat jeune, gonflé de 150 000 nouveaux électeurs depuis l'abaissement de l'âge de vote de 18 à 16 ans en 2007.
À la surprise générale, ces citoyens en herbe, rebutés par les partis traditionnels à court d'arguments, avaient voté à 33 % pour l'extrême droite lors des dernières législatives. Le même report de voix pourrait se produire lors des élections européennes, avertit l'institut de sondages Sora, à Vienne. «Si les élites de la nation perdent la confiance de la future génération d'électeurs, prévient Josef Votzi, dans le quotidien Kurier,il y a le feu au toit de la démocratie.»
ils attendent quoi leurs élus (élites de la nation)pour écouter un poil la population ?
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