Sarkozy crée un incident diplomatique sur la Turquie

Nicolas Sarkozy a annulé la visite qu'il devait effectuer en Suède, le 2 juin. Officiellement, selon un communiqué publié par l'Elysée mercredi 27, "pour des raisons d'agenda". La vraie explication est très différente: le chef de l'Etat a décidé d'exercer des représailles vis-à-vis du pays qui prendra la présidence de l'Union européenne à compter du 1er juillet.


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Le président français n'a pas apprécié une interview du ministre des Affaires étrangères suédois, publiée le 25 mai dans le Figaro. Carl Bildt déclarait notamment: "L'Europe a un intérêt stratégique de premier ordre à ce que la Turquie s'oriente vers elle." Et il plaidait avec force en faveur de la poursuite de la procédure d'adhésion de ce pays.

Dans la foulée, Nicolas Sarkozy a donc choisi de déprogrammer son déplacement à Stockholm, qui devait avoir lieu cinq jours avant les élections européennes. Il l'a d'ailleurs expliqué ce jeudi matin aux responsables de la majorité, réunis pour un petit déjeuner à l'Elysée. La question de l'adhésion de la Turquie constitue l'une des polémiques de la campagne.