En France , crise , plans sociaux et réactions
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En France , crise , plans sociaux et réactions
Emploi - Le fils Pinault bloqué par des salariés
Une centaine de salariés de la Fnac et de Conforama ont bloqué mardi en fin d'après-midi dans sa voiture le PDG de leur groupe, François-Henri Pinault.
- le 31/03/2009 - 20h22
Une centaine de salariés de la Fnac et de Conforama ont bloqué mardi en fin d'après-midi dans sa voiture le PDG de leur groupe, François-Henri Pinault.
Les deux enseignes ont annoncé le 18 février des "plans d'économies".
- le 31/03/2009 - 20h22
Une cinquantaine de salariés de la Fnac et de Conforama ont bloqué mardi en fin d'après-midi dans sa voiture le PDG de leur groupe, François-Henri Pinault, à sa sortie d'un comité européen de PPR à Paris. Le PDG est resté bloqué une heure dans sa voiture, à proximité du 164 rue de Javel (XVe arrondissement) où se tenait la réunion, avant que la police intervienne pour la libérer."C'est scandaleux, le commissaire a fait semblant de discuter avec nous" et les forces de police "en ont profité pour nous foncer dessus pour sortir M. Pinault d'une situation délicate", a déclaré Karl Ghazi, responsable de la fédération CGT commerce. "La voiture de M. Pinault a été un peu retardée", a déclaré une porte-parole de PPR, en soulignant que le PDG "a laissé les salariés s'exprimer", en autorisant une délégation à intervenir durant le comité européen.
"Pinault sale escroc"
Après 19 heures, les salariés ont tenté de bloquer la rue de la Convention, toute proche, avant de se faire refouler par la police. Pendant que François-Henri Pinault était bloqué, les salariés scandaient "Pinault sale escroc, la crise elle a bon dos", alors que le PDG passait des appels téléphoniques dans le véhicule. Ils avaient barré la rue avec des poubelles et déployé une banderole sur laquelle était inscrit: "actionnaires PPR: 420 millions d'euros, salariés Fnac : 400 postes supprimés, Non à la fermeture de la Fnac Bastille" à Paris.Les deux enseignes Fnac et Conforama, touchées par la baisse de la consommation en France en raison de la crise, ont annoncé le 18 février des "plans d'économies" qui pourraient se traduire au total par la suppression de 1.200 postes dans l'Hexagone. Arrivé en milieu d'après-midi mardi, François-Henri Pinault avait été accueilli par des sifflets et des insultes de salariés.
Le PDG, qui s'est dit "attentif" aux propositions selon des sources syndicales, avait invité un représentant syndical de la Fnac et un représentant de Conforama à s'exprimer pendant la réunion du comité européen. Les autres salariés ont "occupé" les locaux. Le comité européen, composé de représentants des salariés du groupe PPR, a voté une motion "contre les restructurations et les suppressions d'emplois", "demandant de réinvestir dans le groupe les dividendes versés aux actionnaires", a indiqué la CGT.Tension sociale
Après les affaires 3M et Caterpillar (Voir notre article), ce nouvelle incident témoigne d'une grande tension sociale. Pour le chercheur Jean-Marie Pernot, ces actions, qui se limitent toutefois à "quelques cas", sont une "réaction de sauvegarde de l'emploi, mais aussi de dignité". "Quand les conflits se durcissent comme ça, c'est qu'il y a le sentiment d'avoir été totalement floués", souligne-t-il.Avant ce nouvel épisode de la colère de salariés contre leur patron, le chef des députés UMP, Jean-François Copé, avait dénoncé mardi "le gigantesque amalgame" dont sont victimes actuellement en France, à ses yeux, les patrons, "transformés en boucs-émissaires" de la crise."Nous soutenons tout à fait la démarche du président de la République" qui a décidé d'en passer par le décret sur les rémunérations variables des dirigeants des entreprises aidées par l'Etat "et j'ai eu l'occasion de lui dire à plusieurs reprises et de le dire publiquement", a-t-il déclaré à la presse à l'issue de la réunion du groupe UMP à l'Assemblée nationale."Je crois qu'il y a une vraie adhésion de notre majorité" pour déplorer "cette tentation de plus en plus fréquente de voir nos chefs d'entreprise transformés en boucs-émissaires dans une ambiance digne de la nuit du 4 août" 1789 (date de l'abolition des privilèges ndlr), qui est "extrêmement dangereuse", a-t-il dit. "Une chose est de dénoncer des abus et d'apporter une nouvelle régulation, une autre est de mettre tout le monde dans un gigantesque amalgame, oubliant ainsi que ce sont nos propres entrepreneurs qui créent de l'emploi, qui créent de l'investissement et qui permettent à la maison France de tourner", a-t-il ajouté.
Il serait peut être urgent que les " patrons " cessent de profiter de cette crise ( que nous ne nions pas ) en se précipitant pour faire des plans de licenciements alors même que leurs entreprises dégagent de sbénéfices .
Re: En France , crise , plans sociaux et réactions
Plan social - Première victoire pour les salariés de Continental
La suspension de la procédure de fermeture du site Continental de Clairoix a été demandée mardi devant le tribunal des référés de Sarreguemines.
Le parquet a estimé que Continental devait préalablement saisir le Comité d'entreprise européen, alors que se tenait le même jour à Nice un Comité Central d'entreprise en l'absence des représentants syndicaux.
- le 31/03/2009 - 18h46
La suspension de la procédure de fermeture du site Continental de Clairoix a été demandée mardi devant le tribunal des référés de Sarreguemines.
Le parquet a estimé que Continental devait préalablement saisir le Comité d'entreprise européen, alors que se tenait le même jour à Nice un Comité Central d'entreprise en l'absence des représentants syndicaux.
- le 31/03/2009 - 18h46
D'après agencesAlors même que se tenait ce mardi à Nice un Comité Central d'entreprise de Continental France, dont l'usine de Clairoix semble promise à la fermeture, le ministère public a demandé au tribunal des référés de Sarreguemines d'enjoindre la société de suspendre la procédure. Le parquet a estimé que le fabricant de pneumatiques devait préalablement saisir le Comité d'entreprise européen. L'avenir du site de Clairoix, dont la fermeture d'ici le 31 mars 2010 doit entraîner 1120 suppressions d'emplois, est donc suspendu désormais à la décision de la chambre des référés, attendue le 21 avril.
Les syndicats, de leur côté, poursuivent le bras de fer. Les représentants syndicaux de l'usine de Clairoix ont pratiqué mardi matin la politique de la chaise vide au Comité Central d'entreprise alors que devaient être abordés lors d'une première réunion tous les détails du plan de fermeture de l'usine et des mesures d'accompagnement prévues. Ils entendaient ainsi protester contre la délocalisation du CCE à Nice, qui contrevient selon eux au Code du travail. Cette délocalisation était motivée par des raisons de sécurité après les incidents qui ont eu lieu en marge de la précédente réunion, à Reims, le 16 mars dernier, où des centaines de salariés étaient venus manifester.
"Engagement non tenu"
S'ils se sont rendus à la réunion de l'après-midi, les représentants syndicaux ont levé la séance 30 minutes plus tard. Antonio Da Costa, secrétaire du comité d'entreprise Continental de Clairoix et délégué CFTC, a indiqué que les syndicats avaient voulu par leur présence mardi après-midi "rester dans la légalité et que les droits des salariés ne soient pas remis en cause". Il a rappelé que la direction de Continental France avait en 2007 assuré la pérennité du site de Clairvoix jusqu'en 2012, "engagement non tenu et donc illégal, tout comme le CCE d'aujourd'hui délocalisé à Nice", a-t-il relevé.
"Nous sommes là parce que nos avocats nous l'ont demandé, mais surtout pour voter la désignation d'un expert comptable qui devra reprendre point par point tous les arguments de la direction qui a engagé une procédure de fermeture que nous contestons", a-t-il ajouté. "Aujourd'hui, pour nous, il n'est pas question d'indemnités, simplement nous ne voulons pas que notre usine ferme, c'est notre seul combat pour l'instant, tant que nous nous battrons la fermeture ne sera pas acquise", a-t-il poursuivi.
Après le départ des syndicats, Gérard François, le président du comité de gérance de Continental France, est venu dire sa satisfaction que le CCE de Nice se soit déroulé dans des conditions de sécurité optimales. Il a confirmé qu'un expert avait été désigné pour étudier les mesures sociales envisagées à Clairoix, les propositions de reclassement interne et les propositions de départs volontaires. Il a indiqué que la prochaine réunion aurait lieu le 20 avril, sans préciser où, avec autour de la table de négociation des partenaires sociaux qu'il espère apaisés.
Re: En France , crise , plans sociaux et réactions
14 % des PME craignent de disparaître
Fabien Fournier (lefigaro.fr)
30/04/2009 | Mise à jour : 19:43 |
Selon une étude CGPME/KPMG, une part importante de petites et moyennes entreprises résistent plutôt bien à la crise. Le secteur de l'industrie est toutefois à la peine.
Fabien Fournier (lefigaro.fr)
30/04/2009 | Mise à jour : 19:43 |
Selon une étude CGPME/KPMG, une part importante de petites et moyennes entreprises résistent plutôt bien à la crise. Le secteur de l'industrie est toutefois à la peine.
Selon une étude menée par la CGPME et le cabinet d'audit KPMG, les PME résistent plutôt bien à la crise : 55% d'entre elles affirment maintenir leur niveau d'activité ou être en croissance. Ce sont les plus grosses (entre 250 et 499 salariés) et les plus petites (entre 10 et 49 salariés) qui apparaissent en meilleure posture. En revanche, 14% des petites et moyennes entreprises craignent pour leur survie. «Les PME font preuve d'une bonne capacité de résistance. Mais la crise renforce leurs fragilités. Si la récession perdure, il est à redouter que la proportion d'entreprises menacées de disparition n'augmente», commente Jacky Lintignat, directeur général de KPMG.
Parmi les difficultés aujourd'hui rencontrées, figurent en tête la baisse du carnet de commandes (31% des cas) et la perte de certains clients (30%), bien plus que la relation avec leur banque pour leur financement au quotidien (10%) ou leur investissement (9%).
L'industrie plus touchée que le bâtiment
L'industrie est le secteur le plus exposé soit à un ralentissement d'activité (32%) soit à une menace quant à la survie des entreprises (21%). A l'inverse, les PME évoluant dans la construction et les travaux publics se portent mieux : 61% d'entre elles affirment être en croissance ou maintenir leur niveau d'activité. «Les petites structures de ces secteurs sont plutôt bien diversifiées. Et le plan de relance a aussi eu des effets positifs», explique Jacky Lintignat.
17 % des PME comptent réduire leurs effectifs
Pour faire face à la crise, les PME envisagent davantage de réduire leurs investissements (26%) ou la rémunération de leurs dirigeants (28%) plutôt que de procéder à une baisse de leurs effectifs (17%). «L'emploi est la dernière des variables d'ajustement, commente le président de la CGPME, Jean-François Roubaud. Les patrons ne se séparent qu'en dernier recours de leurs salariés».
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