une équipe de direction renforcée au ps
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une équipe de direction renforcée au ps
25 février 2009
Moi aussi, je veux diriger le PS !
L’équipe de direction du parti socialiste a intégré hier une douzaine de “lieutenants” de Ségolène Royal afin de resserer les rangs, notamment en vue de de l’élection européenne. Ce “resserrement”, qui permet à l’ancienne candidate de ne pas rester en marge, élargit à 80 membres l’équipe dirigeante d’un parti ambitieux mais, décidément, toujours aussi difficile à gérer.
Moi aussi, je veux diriger le PS !
L’équipe de direction du parti socialiste a intégré hier une douzaine de “lieutenants” de Ségolène Royal afin de resserer les rangs, notamment en vue de de l’élection européenne. Ce “resserrement”, qui permet à l’ancienne candidate de ne pas rester en marge, élargit à 80 membres l’équipe dirigeante d’un parti ambitieux mais, décidément, toujours aussi difficile à gérer.
Re: une équipe de direction renforcée au ps
Accueil25 février 2009
Une réconciliation en trompe-l’oeil
[quote][b] Désormais officielle, l’entrée de six secrétaires nationaux issus de la motion de Ségolène Royal dans la direction (auxquels il faut ajouter quelques secrétaires nationaux-adjoints) va détendre l’atmosphère au PS. Trois mois après ce qu’il est convenu de baptiser « le massacre de Reims», l’instinct de survie l’a l’emporté. Parmi les socialistes, l’idée a fini par s’imposer que le principal parti de gauche ne pourra tirer quelque profit des difficultés que traverse la droite qu’en présentant le visage du rassemblement.
Chacun a sa manière, tout le monde au PS, peut donc se réjouir. Martine Aubry a pudiquement caché sa jubilation. Aucune déclaration officielle et un communiqué lapidaire pour annoncer la bonne nouvelle. Comme à son habitude, Ségolène Royal a été plus démonstrative. « Les Français ont besoin d’une gauche unie et apaisée. J’ai tout fait pour cela et cette union va faire du bien » a-t-elle lancé. La première secrétaire voit son autorité désormais incontestée et peut se targuer de voir les anciens minoritaires prendre acte du fait que, nolens volens, la reconstruction – si ce n’est la rénovation – du parti est en marche. De leur côté, l’ancienne candidate à l’élection présidentielle et son équipe brisent le cordon sanitaire du « Tout sauf Ségolène ». Ils peuvent dés lors envisager de peser réellement sur la ligne du PS et jouer sur les désaccords perceptibles à l’intérieur de la majorité issue de l’élection de Martine Aubry.
La portée de ces nécessaires retrouvailles doit pourtant être relativisée. Comme souvent en politique un tel rassemblement s’inscrit en trompe-l’œil.
La réconciliation des socialistes apparaît pour le moins frileuse. L’équilibre politique de la direction n’en est guère modifié. Outre celles des « royalistes », de nombreuses autres nominations de secrétaires nationaux adjoints sont, en effet, intervenues mardi. En vérité, les nouveaux venus sont en observation face à une majorité aubryste qui assure de sa volonté de ne pas se diluer. Signalons au passage quelques exceptions notables. Le fait que Vincent Peillon, comme François Rebsamen et Manuel Valls aient préféré s’abstenir de rentrer dans la direction souligne les limites de l’exercice. Pour d’autres raisons, certaines figures emblématiques de la Ségolie comme Dominique Bertinotti ou Delphine Batho, initialement pressenties, sont restées à l’écart.
Le cas de Jean-Pierre Mignard, président de Désirs d’avenir, est symptomatique. Sa candidature comme secrétaire national adjoint à la rénovation du parti a été récusée par Martine Aubry. Pas question de faire rentrer dans la direction « quelqu’un qui nous a expliqué qu’il fallait jeter l’ancien PS pour en créer un autre et nous a, des jours durant, traité de tricheurs et menacé d’un procès » s’indigne une éminence solferinesque. Evidemment, cela ne peut que creuser le fossé entre inconditionnels de Ségolène et simples alliés de madame Royal. Quant au camp aubryste, l’arrivée des nouveaux venus risque de marginaliser son aile gauche. A cet égard, le prochain débat sur le programme socialiste pour les européennes aura valeur de test.
Enfin, et sans doute est-ce la dimension la plus emblématique de l’affaire, on ne peut qu’être frappé par le manque de contenu politique de cette réconciliation. Scellée par une brochette de nominations, elle n’a fait l’objet d’aucun texte ni trace écrite. Sur quoi les deux camps, qui se sont opposés pendant plusieurs semaines, s’accordent-ils désormais ? On ne sait. Pourtant, l’occasion eut été belle d’améliorer la « feuille de route » (un texte considéré très insuffisant voire calamiteux jusque dans certains rangs de la majorité) définie par Martine Aubry et son équipe lors de leur prise de fonction.
Les socialistes ont visiblement reculé devant l’obstacle. Aucun d’entre eux n’avait envie de refaire le congrès. Il faudra bien qu’ils se décident un jour à parler politique.
Jean-Michel Normand
PS / Les “pro-Royal” membres du secrétariat national:
- David Assouline (secrétaire national auprès de la première secrétaire).
- Najat Belkacem (questions de société)
- Aurélie Filippetti (questions énergétiques)
- Jean-Patrick Gilles (famille)
- Philippe Doucet (droit des consommateurs)
- Gaëtan Gorce (exclusion).
- Jean-Louis Bianco co-président (avec Marylise Lebranchu) du Forum des territoires
-
Secrétaires nationaux adjoints :
- Patrick Mennucci (animation et développement des fédérations)
- Frédéric Léveillé (trésorerie)
- Guillaume Garot (commerci et artisanat)
- Carlos Da Silva (rénovation)
Publié Non classé, Ségolène Royal, Dominique Bertinotti, Congrès de Reims, Gauche du PS, Martine Aubry, David Assouline, Désirs d\'avenir, François Rebsamen, Vincent Peillon | Lien permanent | Modifier');
Une réconciliation en trompe-l’oeil
[quote][b] Désormais officielle, l’entrée de six secrétaires nationaux issus de la motion de Ségolène Royal dans la direction (auxquels il faut ajouter quelques secrétaires nationaux-adjoints) va détendre l’atmosphère au PS. Trois mois après ce qu’il est convenu de baptiser « le massacre de Reims», l’instinct de survie l’a l’emporté. Parmi les socialistes, l’idée a fini par s’imposer que le principal parti de gauche ne pourra tirer quelque profit des difficultés que traverse la droite qu’en présentant le visage du rassemblement.
Chacun a sa manière, tout le monde au PS, peut donc se réjouir. Martine Aubry a pudiquement caché sa jubilation. Aucune déclaration officielle et un communiqué lapidaire pour annoncer la bonne nouvelle. Comme à son habitude, Ségolène Royal a été plus démonstrative. « Les Français ont besoin d’une gauche unie et apaisée. J’ai tout fait pour cela et cette union va faire du bien » a-t-elle lancé. La première secrétaire voit son autorité désormais incontestée et peut se targuer de voir les anciens minoritaires prendre acte du fait que, nolens volens, la reconstruction – si ce n’est la rénovation – du parti est en marche. De leur côté, l’ancienne candidate à l’élection présidentielle et son équipe brisent le cordon sanitaire du « Tout sauf Ségolène ». Ils peuvent dés lors envisager de peser réellement sur la ligne du PS et jouer sur les désaccords perceptibles à l’intérieur de la majorité issue de l’élection de Martine Aubry.
La portée de ces nécessaires retrouvailles doit pourtant être relativisée. Comme souvent en politique un tel rassemblement s’inscrit en trompe-l’œil.
La réconciliation des socialistes apparaît pour le moins frileuse. L’équilibre politique de la direction n’en est guère modifié. Outre celles des « royalistes », de nombreuses autres nominations de secrétaires nationaux adjoints sont, en effet, intervenues mardi. En vérité, les nouveaux venus sont en observation face à une majorité aubryste qui assure de sa volonté de ne pas se diluer. Signalons au passage quelques exceptions notables. Le fait que Vincent Peillon, comme François Rebsamen et Manuel Valls aient préféré s’abstenir de rentrer dans la direction souligne les limites de l’exercice. Pour d’autres raisons, certaines figures emblématiques de la Ségolie comme Dominique Bertinotti ou Delphine Batho, initialement pressenties, sont restées à l’écart.
Le cas de Jean-Pierre Mignard, président de Désirs d’avenir, est symptomatique. Sa candidature comme secrétaire national adjoint à la rénovation du parti a été récusée par Martine Aubry. Pas question de faire rentrer dans la direction « quelqu’un qui nous a expliqué qu’il fallait jeter l’ancien PS pour en créer un autre et nous a, des jours durant, traité de tricheurs et menacé d’un procès » s’indigne une éminence solferinesque. Evidemment, cela ne peut que creuser le fossé entre inconditionnels de Ségolène et simples alliés de madame Royal. Quant au camp aubryste, l’arrivée des nouveaux venus risque de marginaliser son aile gauche. A cet égard, le prochain débat sur le programme socialiste pour les européennes aura valeur de test.
Enfin, et sans doute est-ce la dimension la plus emblématique de l’affaire, on ne peut qu’être frappé par le manque de contenu politique de cette réconciliation. Scellée par une brochette de nominations, elle n’a fait l’objet d’aucun texte ni trace écrite. Sur quoi les deux camps, qui se sont opposés pendant plusieurs semaines, s’accordent-ils désormais ? On ne sait. Pourtant, l’occasion eut été belle d’améliorer la « feuille de route » (un texte considéré très insuffisant voire calamiteux jusque dans certains rangs de la majorité) définie par Martine Aubry et son équipe lors de leur prise de fonction.
Les socialistes ont visiblement reculé devant l’obstacle. Aucun d’entre eux n’avait envie de refaire le congrès. Il faudra bien qu’ils se décident un jour à parler politique.
Jean-Michel Normand
PS / Les “pro-Royal” membres du secrétariat national:
- David Assouline (secrétaire national auprès de la première secrétaire).
- Najat Belkacem (questions de société)
- Aurélie Filippetti (questions énergétiques)
- Jean-Patrick Gilles (famille)
- Philippe Doucet (droit des consommateurs)
- Gaëtan Gorce (exclusion).
- Jean-Louis Bianco co-président (avec Marylise Lebranchu) du Forum des territoires
-
Secrétaires nationaux adjoints :
- Patrick Mennucci (animation et développement des fédérations)
- Frédéric Léveillé (trésorerie)
- Guillaume Garot (commerci et artisanat)
- Carlos Da Silva (rénovation)
Publié Non classé, Ségolène Royal, Dominique Bertinotti, Congrès de Reims, Gauche du PS, Martine Aubry, David Assouline, Désirs d\'avenir, François Rebsamen, Vincent Peillon | Lien permanent | Modifier');
”….on ne peut qu’être frappé par le manque de contenu politique de cette réconciliation. Scellée par une brochette de nominations, elle n’a fait l’objet d’aucun texte ni trace écrite….”
ET oui, s’il fallait “rassembler ” (ce qui ne gomme pas le passé récent, d’un revers de manche évidemment) ne serait-ce que pour les Européennes, il n’empêche que certains y sont allés pour un plat de lentilles, il faut bien en convenir… ah ! les beaux principes de non-cumul !!!
C’est la tendance baronnies-appareil EAG qui paraît avoir enlevé le morceau.
Qu’en pensent les fidèles ? les sympathisants ? de ce grenouillage à peine déguisé.
Car le nomadisme annoncé pour les candidats aux Européennes, va amplifier ce sentiment de “malaise” : des postes sans exigences !!!
D’autant que rien ne dit (j’affirmerais plutôt le contraire) que tout l’électorat Royal (surtout non militant, qui est libre comme l’air) suivra le 7 juin !!!
De plus l’argument pour refuser Mignard est carrément minable. Ça pue le règlement de compte au ras des égouts.
Et Peillon donne son aval ? pas de commentaires de sa part ? arf !
Valls qui ouvre un peu trop le bec aujourd’hui pour faire allégeance, a été autrement violent dans tous les médias à l’époque ! Mais il n’a pas le même profil lui, ni les mêmes intértêts partagés.
Heureusement des personnes intègres comme G.Gorce par exemple, sont présentes.
*
On verra la réaction des militants qui ont voté pour la motion E, et Ségolène Royal le 21 novembre…
L’avenir confirmera ou non mes craintes.
Re: une équipe de direction renforcée au ps
A ce train-là, le Pinder Sociiialiiiiste aura plus d'éléphants que de militants. Hein, c'est déjà le cas?
Invité- Invité
Re: une équipe de direction renforcée au ps
ils n'ont pas voulu de Valls .... trop a droite a leur goût !
Invité- Invité
Re: une équipe de direction renforcée au ps
Bah oui, il est à droite lui, comme bien d'autres au PS...
Invité- Invité
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