entreprises en très grandes difficultés , en France

Le groupe français engage des discussions avec ses créanciers et annonce des cessions d'actifs.

Dure sanction des investisseurs, jeudi, face au gonflement de la dette nette de Thomson à 2,1 milliards d'euros fin 2008, contre 1,3 milliard fin juin, annoncée jeudi. L'action de Thomson, spécialiste des équipements et des services pour les groupes de médias et de télécoms, a chuté jeudi de 15 % à la Bourse de Paris. Sa capitalisation boursière a reculé à 297 millions.

Les mesures annoncées «ne suffiront pas», explique un analyste d'Exane BNP Paribas qui juge que le groupe n'est «pas loin de la faillite». Mais Thomson ne devrait pas disparaître. L'État veille et devrait abonder le groupe en difficulté : l'entreprise est un emblème de la technologie française, notamment en raison d'un millier de chercheurs employés en Bretagne. Mais «le préalable pour avoir accès au “Fonds stratégique d'investissement” mis en place par le gouvernement est la restructuration de la dette», affirme une source proche du dossier. Frédéric Rose, le directeur général de Thomson depuis fin juillet, a donc annoncé jeudi «un plan de restructuration de la dette» et «une nouvelle stratégie industrielle». Cette dernière prévoit un recentrage vers «la fourniture de services aux créateurs de contenus» qui devra conduire le groupe, pour permettre la distribution dématérialisée, à conserver ses décodeurs pour la télévision et ses passerelles de connexions pour l'Internet.

Des discussions avec les créanciers sont engagées. Il s'agit, en premier lieu, d'obtenir des aménagements sur une ligne de crédit de 1,7 milliard d'euros, entièrement tirée à fin décembre. À cause de son endettement élevé, sans doute supérieur à ses capitaux propres au 31 décembre dernier, Thomson ne devrait plus respecter ses «covenants», c'est-à-dire les limites fixées par les créditeurs. Le groupe doit impérativement trouver un accord avant la fin avril, date limite pour la certification de ses comptes 2008. Tous les créanciers de Thomson sont approchés avec l'aide de conseils, Perella Weinberg Partners, Ph. Villin Conseil et le cabinet d'avocats Davis Polk & Wardwell.

Grass Valley et PRN à céder
Parallèlement, le groupe a mis en vente des actifs qui ont représenté «environ un milliard d'euros de chiffre d'affaires», soit un peu plus de 20 % de ses ventes l'an dernier. La société Grass Valley, spécialiste des équipements vidéo professionnels et numéro deux mondial des caméras haute définition, loin derrière Sony, est à céder.

Cette entreprise américaine avait été acquise 172 millions de dollars en mars 2002. Et Thomson a mis en vente sa part de 50 % dans Screenvision, une régie publicitaire pour le cinéma, codétenue avec le britannique ITV. Mais cette entreprise aurait creusé ses pertes en 2008. Enfin, Premier Networks Services, (PRN), une société californienne spécialisée dans la publicité sur les points de vente, est à vendre. PRN avait été achetée 248 millions d'euros en 2005.

Les ventes d'actifs devraient aider Thomson à passer ses premières échéances financières. Frédéric Rose détaillera son plan le 10 mars prochain.

livaste a écrit:je n'ai pas dis que les fonctionnaires étaient responsables de la crise mais qu'en temps de crise , ils ne pensaient qu'à leur pomme , leur petit confort , s'en foutant de l'emploi des autres !