la trêve est fragile

Trois soldats ont été blessés dans cette explosion qui a déclenché une escarmouche, des soldats de Tsahal entrant brièvement dans le territoire pour traquer leurs assaillants.

Le Hamas a ensuite annoncé qu'un de ses militants avait été blessé dans une frappe aérienne israélienne alors qu'il circulait à moto à Khan Younès. Des bulldozers et chars sont ensuite intervenus dans le secteur où la bombe avait explosé, dégageant la zone, près de la communauté frontalière de Kissoufim.

Le calme avait largement prévalu depuis l'arrêt, le 17 janvier, de l'offensive israélienne meurtrière, en cours depuis trois semaines. Le lendemain, les factions palestiniennes annonçaient à leur tour qu'elles cessaient le feu. Depuis qu'il a retiré ses troupes du territoire, l'Etat hébreu a prévenu qu'il riposterait avec force à toute violation du cessez-le-feu.

Convoquant une réunion d'urgence après l'attaque, le ministre israélien de la Défense Ehoud Barak a lancé: "Nous allons riposter, mais pas besoin d'en dire plus". Peu après avait lieu la frappe aérienne.

Tsahal a affirmé que l'explosion avait été déclenchée par des combattants palestiniens, démentant les premières informations selon lesquelles il aurait pu s'agir de l'explosion accidentelle d'une vieille mine.

Des tirs nourris ont ensuite retenti le long de la frontière, dans le centre du territoire, et des hélicoptères sont entrés en action, selon des témoins palestiniens.

Plus tard dans la journée, un obus de char a frappé une maison dans le sud du territoire, sans que l'on fasse état de victimes dans un premier temps.

Peu après l'explosion, un paysan de 27 ans était tué et deux autres hommes blessés par des tirs israéliens sur la frontière, selon le responsable du ministère de la santé palestinienne, le docteur Moaiya Hassanain. Tsahal n'a pas commenté, et on ne savait pas s'il y avait un lien entre les deux événements.

Autre conséquence de l'attaque, les points de passage, brièvement rouverts mardi matin pour laisser entre l'aide humanitaire dans le territoire, ont été à nouveau fermés.

Par ailleurs, Ismaël Haniyeh, chef du Hamas à Gaza, a déclaré mardi que son mouvement -boycotté par les Etats-Unis et l'Union européenne, qui le considèrent comme une organisation terroriste- n'essayerait pas de contrôler les fonds donnés par les pays étrangers pour la reconstruction. Ces propos d'Ismaël Haniyeh, qui vit dans la clandestinité de crainte d'être assassiné par les Israéliens, semblaient destinés à rassurer les donateurs occidentaux craignant que leurs fonds ne finissent entre les mains du Hamas.

Dans les premiers jours après le cessez-le-feu, il y avait eu des tirs de navires israéliens, et quelques échanges de feu le long de la frontière, qui avaient notamment causé la mort de deux Palestiniens, mais pas d'affrontement grave jusqu'à ce mardi. AP

franline a écrit:ils cherchent a tout prix a effacer Israël de la carte... ou plutôt récupérer ce pays et lui rendre sa terre stérile.

Après un deuxième tir de roquette, lancé jeudi matin depuis la bande de Gaza contre le sud d'Israël, le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner s'est déclaré «préoccupé» jeudi par le regain de tensions dans cette zone, mettant en garde contre le risque de «reglisser dans la guerre».

«C'est très préoccupant, parce qu'à partir d'un tir de roquettes ou à partir d'une réaction israélienne, on peut reglisser dans la guerre», a-t-il déclaré à des journalistes en marge du Forum économique mondial de Davos, dans les Alpes suisses.


Des tirs de roquettes en plein cessez-le-feu


Bernard Kouchner a également salué les efforts de l'émissaire américain George Mitchell, qui devait rencontrer jeudi le président palestinien Mahmoud Abbas après s'être rendu en Israël et en Egypte. «Il apporte une vue nouvelle et une implication américaine nécessaire», a-t-il déclaré en ajoutant qu'il devait rencontrer M. Mitchell lundi à Paris.

«Eviter un nouveau cycle de violences»

A Paris, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Eric Chevallier, a souligné que la France appelait «toutes les parties à tout faire pour éviter un nouveau cycle de violences». «Nous demandons à nouveau le plein respect du cessez-le-feu par toutes les parties et la mise en place sans délai d'un cessez-le-feu permanent, de façon à consolider la sortie de crise», a-t-il déclaré à la presse.

«La France soutient notamment les efforts égyptiens en cours en ce sens, pour permettre l'acheminement de l'aide humanitaire, l'arrêt total du trafic d'armes vers Gaza, la réouverture durable des points de passage, la reconstruction et la réconciliation inter-palestinienne», a-t-il ajouté.

Deux roquettes ont été tirées mercredi soir et jeudi matin par des combattants palestiniens de la bande de Gaza contre le sud d'Israël, sans faire de victime, selon l'armée israélienne. Il s'agit des premières roquettes tirées vers Israël depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu ayant mis fin à l'offensive israélienne qui a fait plus de 1 330 morts palestiniens et dévasté la bande de Gaza entre le 27 décembre et le 18 janvier.

L'aviation israélienne a réagi en lançant une attaque nocturne dans la zone des tunnels de contrebande reliant le sud de la bande de Gaza à l'Egypte. Elle a aussi mené un raid à Khan Younès qui a blessé un policier du Hamas circulant à moto et 17 personnes dont 11 écoliers, selon des témoins et des sources médicales.

Georges a écrit:

franline a écrit:ils cherchent a tout prix a effacer Israël de la carte... ou plutôt récupérer ce pays et lui rendre sa terre stérile.

Ont peut dire exactement la même chose d'Israêl par rapport aux Palestiniens; il suffit de regarder la carte représentant ces deux nations en 1948 et la réalité de maintenant pour se rendre compte que Israël n'a pas cesser depuis 60 ans d'agrandir son territoire par la force, et d'occuper des territoires qui ne sont pas à eux, territoires définis par des accords qu'ils ont eux-même signés.

La trêve décrétée le 18 janvier après trois semaines d'une offensive israélienne meurtrière et dévastatrice pour faire cesser les tirs de roquette depuis la Bande de Gaza reste fragile.

Des militants palestiniens ont tiré des roquettes sur Israël et tué un soldat dans une attaque à la frontière, tandis que l'Etat hébreu a mené des frappes de représailles et pilonné les tunnels sous la frontière égyptienne qu'utilise le Hamas pour obtenir des armes. Les forces israéliennes ont aussi tué trois Palestiniens, apparemment des fermiers, dans des accrochages à la frontière entre la Bande de Gaza et l'Etat hébreu.

Dimanche après-midi, deux personnes ont été blessées dans des tirs d'obus de mortier sur un village proche de la Bande de la Gaza, selon la police. Un peu plus tôt, une roquette était tombée près d'un jardin d'enfants dans une communauté proche du territoire palestinien. Des sirènes avaient retenti, entraînant le départ d'habitants vers des abris.

Le Premier ministre Ehoud Olmert a déclaré au conseil des ministres dominical que les tirs de roquettes avaient "atteint un niveau" exigeant une réponse d'Israël. "Nous ne dirons pas par avance aux terroristes comment nous allons répondre, où nous allons répondre et quand nous allons répondre, mais nous allons répondre", a-t-il déclaré. "Si on tire sur des habitants du Sud (...) et sur nos forces, il y aura une réponse israélienne qui sera dure et disproportionnée par sa nature", a-t-il menacé. AP