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Cuba: «En matière alimentaire, l’échec de la révolution est incontestable»

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Cuba: «En matière alimentaire, l’échec de la révolution est incontestable» Empty Cuba: «En matière alimentaire, l’échec de la révolution est incontestable»

Message  livaste Jeu 8 Jan - 16:28

Olivier Languepin, journaliste et auteur, analyse la situation économique de l'île, 50 ans après l'arrivée au pouvoir de Fidel Castro.




Recueilli par JEAN-HÉBERT ARMENGAUD
Cuba: «En matière alimentaire, l’échec de la révolution est incontestable» Photo_0302_459_306_20648

Près de Viñales, dans l'ouest de Cuba, en juillet 2008. (DR)


[b]En quel état était l’économie cubaine en 1959?
Une des plus grandes victoires de Fidel Castro est sans doute d’avoir réussi à imposer une image très schématique et déformée de ce qu’était le Cuba d’avant la révolution de 1959, pour en faire un repoussoir au service de sa propagande. Le Cuba de 1958 n’était certes pas un paradis, mais il n’était pas non plus l’enfer décrit par le discours officiel. Les indices économiques de Cuba en 1958 sont parlants: parmi les pays d’Amérique latine, Cuba se classait en quatrième position pour l’espérance de vie et en PIB par habitant avec un revenu qui était alors comparable avec celui des pays pauvres d’Europe comme l’Italie, l’Espagne ou la Grèce.
Cuba était aussi le pays d’Amérique latine qui possédait le plus de kilomètres de voies ferrées et d’appareils électroménagers par habitant. Le peso cubain circulait alors à parité avec le dollar. Aujourd’hui, il vaut vingt fois moins. Le taux d’alphabétisation de Cuba était alors de 76,4 % soit la quatrième place sur le continent latino américain après l’Argentine, l’Uruguay et le Chili.
Cuba comptait en 1958 une presse abondante: la troisième du continent latino-américain en diffusion par habitant avec 58 quotidiens et 129 magazines. Aujourd’hui ne subsistent que deux quotidiens: Granma et Juventud Rebelde, respectivement organes du Parti communiste cubain et de l’Union des jeunesses communistes. La Havane comptait en 1958, 135 salles de cinéma pour environ un million d’habitants, davantage que New York.
Son système de santé était très développé avec un lit d’hôpital pour 300 habitants (contre un pour 875 au Mexique à la même époque). Enfin, concernant la mortalité infantile, avec un taux de 32 pour mille, Cuba arrivait, en 1957, en treizième position devant… la France. Comme dans la plupart des pays de la région à l’époque cette richesse était très inégalement répartie: le taux de chômage pouvait atteindre 40 % dans les régions rurales en dehors des périodes de «zafra» (récolte de la canne à sucre, ndlr), et 8 % des propriétaires possédaient plus de 70 % des terres.
Cinquante ans plus tard, quel est le bilan?
Le bilan de la révolution cubaine reste compliqué à appréhender ne serait-ce que parce que les statistiques fournies par le gouvernement cubain sont peu lisibles. Depuis 2004, Cuba a décidé d’appliquer une nouvelle méthode de calcul de son PIB, qui inclut les dépenses sociales. Autrement dit pour calculer l’évolution du produit intérieur brut, on prend en compte les dépenses réalisées dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de la sécurité sociale. Une méthode pour le moins originale (dont Cuba est à la fois l’inventeur et le seul utilisateur), et qui a permis d’annoncer en 2005, 2006 et 2007 des taux de croissance assez «exceptionnels» de 11,8% et 12,1% et 7,4%. La plupart des analystes considèrent qu’il faut diviser ce chiffre au minimum par deux pour être plus proche de la réalité.
Des données aussi simples que le PIB ou le PIB par habitant n’ont guère de signification si l’on ne tient pas compte de la double comptabilité (dollars/pesos cubains) utilisée par le gouvernement cubain. Pour 2007, les comptes de la CEPAL (Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes, ndlr) indiquent un PIB par habitant de 4173 dollars par habitants pour Cuba, 4 fois plus que la Bolivie et de 20% supérieur à celui de la République dominicaine… Ce PIB par habitant figure dans tous les documents officiels sur Cuba et dans tous les articles sur Cuba. Mais le gouvernement emploie pour ses calculs officiels le taux de change normalisé de 1 peso cubain pour 1 dollar. Ce taux mythique (il correspond au cours d’avant la révolution) a l’avantage de la simplicité mais il est totalement irréaliste en termes de parité de pouvoir d’achat puisqu’un dollar vaut en réalité entre 20 et 25 pesos au change officiel.
Reste les «acquis de la révolution», issus des nationalisations massives de 1960 et 1961: un très grand nombre de services sont toujours gratuits, comme l’éducation et la santé ou payables en pesos à des prix très bas. 80 % des Cubains sont logés gratuitement, le gaz, l’eau, l’électricité et les transports en commun ont peu augmenté. Dans tous les cas ils absorbent rarement plus de 20 % du salaire, il est vrai pour une qualité de service déplorable.
L’embargo américain a-t-il une responsabilité dans les pénuries de la vie quotidienne?
L’embargo américain est toujours qualifié de «blocus» par le gouvernement cubain, les sanctions américaines restant son principal argument pour justifier les pénuries et la répression. Pourtant il est excessif de qualifier de «blocus» une mesure qui permet de commercer librement avec plus de 120 pays et d’accueillir plus de 2 millions de touristes par an! Même en ce qui concerne les Etats-Unis, la mesure n’a plus guère de signification puisque Cuba a maintenant le droit d’échanger des produits alimentaires et des médicaments avec l’oncle Sam. En matière de production alimentaire, l’échec de la révolution est difficilement contestable: après 50 ans de «mobilisation héroïque» Cuba importe 84 % de ses denrées alimentaires, et les Etats-Unis en savent quelque chose: ils sont devenus le premier fournisseur d’aliments de l’île… Pendant que la rhétorique officielle quotidienne rend l’embargo américain responsable de tous les maux de Cuba, les Cubains mangent du riz et des haricots importés… des Etats Unis.
Aujourd’hui, les Etats-Unis, sont devenus le cinquième partenaire commercial de Cuba, avec un volume total d’échange de 600 millions de dollars par an. Impossibles à chiffrer précisément, les effets négatifs de l’embargo sont surtout sensibles à travers les problèmes de financement que rencontre Cuba. A cause de l’embargo, l’île n’a pas accès aux crédits à long terme garantis par les grandes institutions de financement international. Elle est obligée de se financer à court terme à des taux souvent prohibitifs.
Olivier Languepin est l’auteur de «Cuba, la faillite d’une utopie» (Folio, 2007) et rédacteur du site cubantrip.com.

j'ai trouvé cette analyse sur la situation à Cuba , très interessante !!
livaste
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Message  Invité Jeu 8 Jan - 20:11

Quand tu es à la Havane et que tu vois les queues à 17h devant les points de rationnement, on comprend.
L'embargo étatsunien n'est pas non plus anodin mais effectivement largement grossi à la loupe, c'est le jeu de la propagande.

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Message  livaste Jeu 8 Jan - 20:23

j'ai eu un collègue , un dangereux gôôôôchiste pourtant , qui est allé en touriste à Cuba en 2000.
Il a totalement changé d'avis sur le paradis cubain , il me disait qu'il avait eu honte d'y aller en touriste , ayant tout ce qu'il pouvait souhaiter , alors que les Cubains vivaient de restrictions !
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Cuba: «En matière alimentaire, l’échec de la révolution est incontestable» Empty Re: Cuba: «En matière alimentaire, l’échec de la révolution est incontestable»

Message  Invité Jeu 8 Jan - 20:28

Moi aussi j'ai beaucoup changé d'avis sur tout ça après y être allée sur place.
Ca a été mon voyage le plus éprouvant d'ailleurs, parcequ'on y est allée en backpacker et que c'était une galère pour faire un pas hors des sentiers battus.
Moi aussi je me suis sentie minable là-bas, mais je ne regrette en rien, je crois qu'il faut avoir mis les pieds dans une dictature, surtout celle-là qui est populaire, il faut le dire, pour se rendre compte.

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Message  Invité Jeu 8 Jan - 22:56

la femme d'un copain a mon mari est cubaine ... elle y retourne de temps en temps mais elle est vachement surveillée quand elle y va ..mais pour y vivre , jamais elle le voudrait! elle en est sortie parce qu'elle etait dans l'équipe de danse synchronisée cubaine ; elle a rencontré notre pote et , ils se sont mariés; aujourd'hui elle donne des cours aux gamins et envoie de l'argent a ses parents pour qu'ils s'en sortent . Sad pas évident pour elle car sa famille lui manque mais , elle a appris le français , parle espagnole a sa petite et la puce est parfaitement bilingue à 3 ans! Very Happy

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Message  Invité Jeu 8 Jan - 23:01

Et elle arrive quand même à y retourner?
PArceque certains éxilés n'ont même plus le droit d'y mettre un pied.
Tu m'étonnes qu'elle est surveillée... Shocked

J'ai pas d'images très choquantes de Cuba, j'arrive pas vraiment à sortit mon appareil pour dire "coucou les pauvres, c'est pour le souvenir". Quand je sens que ça ne fait pas trop voyeur, je demandais aux gens.
Par contre j'avais des photos de la représentation diplomatique étatsunienne à la Havane et ses alentours, hallucinant. Mais je n'ai pas réussi à les retrouver quand j'ai scanné les autres...

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Message  The Shadow Jeu 8 Jan - 23:30

Alors, deux choses:
Après avoir lu un article sur Cuba hier soir (insomnie, quand tu nous tiens....Ca me fais lire n'importe quoi); précisémment la page de wikipedia.

Deux choses: normalement, le droit à un logement et à de la nourriture en quantités suffisantes sont des droits protégés, me semble-t-il (par la constitution? scratch ).

Deuxièmement, les USA sont l'un des plus gros importateurs de nourriture vers Cuba, si je me souviens bien, 40% de la nourriture arrivant à Cuba provient des USA (l'embargo ne touche pas les denrées alimentaires).

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Message  Invité Jeu 8 Jan - 23:32

oui , je ne sais pas comment ça se passe mais, étant mariée a un français je suppose que ça passe mieux qu'un amérloc ... va savoir ? je n'ai jamais trop posé de questions , je la vois rarement et elle me parle plus de son quotidien et de sa passion pour ses cours et de sa puce que de son passé ; du coup j'évite d'insister ,j'imagine que ce n'est pas facile pour elle .

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Message  Invité Jeu 8 Jan - 23:42

The Shadow a écrit:Alors, deux choses:
Après avoir lu un article sur Cuba hier soir (insomnie, quand tu nous tiens....Ca me fais lire n'importe quoi); précisémment la page de wikipedia.

Deux choses: normalement, le droit à un logement et à de la nourriture en quantités suffisantes sont des droits protégés, me semble-t-il (par la constitution? scratch ).

Deuxièmement, les USA sont l'un des plus gros importateurs de nourriture vers Cuba, si je me souviens bien, 40% de la nourriture arrivant à Cuba provient des USA (l'embargo ne touche pas les denrées alimentaires).

Je vais parler de la situation telle qu'elle était quand j'y suis allée, en 2005, ère Castro Fidel donc:
Le logement est donné par l'Etat à chacun en théorie à vie mais les cubains font des échanges
La nourriture est garantie si besoin par ces tickets de rationnement

Et oui, la plupart des aliments viennent des USA, je crois que Cuba est même le principal importateur de riz étatsunien.

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