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Belgique : Yves Leterme propose la démission de son gouvernement

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Belgique : Yves Leterme propose la démission de son gouvernement Empty Belgique : Yves Leterme propose la démission de son gouvernement

Message  livaste Ven 19 Déc - 21:45

LEMONDE.FR | 19.12.08 | 17h43 •

Sur la sellette depuis plusieurs jours en raison de son rôle présumé dans le rachat de la banque belge Fortis par BNP Paribas, le premier ministre belge, Yves Leterme, a proposé sa démission et celle de son gouvernement, vendredi 19 décembre, selon son porte-parole. Peu auparavant, le ministre de la justice, Jo Vandeurzen, avait annoncé son propre départ du gouvernement, après que le président de la Cour de cassation, Ghislain Londers, avait réaffirmé, vendredi, avoir des "indications importantes" sur le fait que le gouvernement avait fait pression sur la justice dans l'affaire Fortis.


Eclairage Le premier ministre belge accusé d'avoir favorisé le rachat de Fortis par BNP Paribas
La démission du gouvernement, qui a été proposée à l'issue d'un conseil des ministres d'urgence, peut toujours être refusée par le roi de Belgique. "Aucune décision n'a été prise", précise cependant le porte-parole de M. Leterme. Le gouvernement est accusé d'avoir tenté d'influencer la décision de la cour d'appel de Bruxelles qui, saisie par des actionnaires mécontents, a suspendu la semaine dernière l'exécution du plan mis au point en octobre et qui prévoit notamment que l'Etat belge cède à la banque française BNP Paribas. Yves Leterme, qui a nié toute tentative de pression, a néanmoins reconnu qu'un responsable du gouvernement avait contacté à plusieurs reprises le mari d'une des magistrates de la cour d'appel.

"IL Y A DES INDICATIONS IMPORTANTES EN CE SENS"


La démission du ministre de la justice faisait suite à la publication d'une "note détaillée" remise par M. Londers au président de la Chambre des députés. Le magistrat expliquait que même s'il n'avait "pas de preuve juridique d'une influence du politique sur la magistrature, il y a indubitablement des indications importantes en ce sens" dans ce dossier.

"Je déduis de la communication du premier président de la Cour de cassation qu'il serait impossible de donner une réponse définitive quant à la légalité de mon intervention dans le dossier Fortis", a noté l'ancien ministre Jo Vandeurzen, avant de souligner, dans sa lettre de démission, que "le soupçon d'une implication dans des pratiques inacceptables" l'empêcherait d'exercer sa fonction.

Si ce nouveau départ du premier ministre venait à être accepté par le roi, qui peut également le refuser ou se donner un temps de réflexion, le pays replongerait dans une crise politique semblable à celle qu'il a déjà vécue avant le retour du même Yves Leterme au pouvoir, en mars.

Sera t il le premier homme politique victime de la crise ?

Ce qui risque de faire replonger la Belgique !
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Message  livaste Dim 28 Déc - 22:24

23:13 | 28/12/2008 AFP

Belgique: le flamand Herman Van Rompuy chargé de former un gouvernement
Par Amélie BOTTOLLIER-DEPOIS


Le chrétien-démocrate flamand Herman Van Rompuy a été chargé dimanche de former un gouvernement belge, dix jours après la démission d'Yves Leterme, mais sa nomination difficile a mis en lumière une nouvelle fois les tensions entre les partis politiques belges.

Il va avoir devant lui la double tâche de répondre à une sévère crise économique et de faire face au conflit toujours vif entre Flamands et francophones de Belgique sur l'avenir d'un pays en crise quasi-ininterrompue depuis dix-huit mois.

Après une mission de médiation d'une semaine confiée à l'ex-Premier ministre Wilfried Martens, le roi Albert II a indiqué dimanche avoir "chargé M. Van Rompuy de former un gouvernement. Celui-ci a accepté cette mission".

Actuellement président de la chambre des députés, Herman Van Rompuy, 61 ans, avait pourtant répété ces derniers jours ne pas être intéressé.

Mais il a visiblement fini par céder aux appels pressants de sa formation politique, le parti chrétien-démocrate flamand (CDV) et du reste de la classe politique belge.

Tous sont pressés de mettre fin à une cette crise provoquée par les accusations de pressions exercées par Yves Leterme sur la justice pour qu'elle valide le plan de sauvetage de la banque Fortis. Et d'éviter une vacance prolongée du pouvoir.

M. Rompuy n'a pas encore formellement le titre de Premier ministre mais la formation de son gouvernement ne devrait pas poser de gros problème.

Les cinq partis de la coalition sortante (chrétiens-démocrates flamands et francophones, libéraux flamands et francophones et socialistes francophones) se sont mis d'accord dès vendredi pour reconduire le même gouvernement, en changeant seulement le Premier ministre et le ministre de la Justice, Jo Vandeurzen, tous deux directement mis en cause dans l'affaire Fortis.

Toutefois, "un rééquilibrage (entre les partis au sein de la coalition) n'est pas exclu", a noté le politologue Pierre Vercauteren, pour qui la nomination effective de M. Rompuy comme Premier ministre n'est "pas garantie à 100%".

Si chacun "prend ses responsabilités, il doit être possible d'avoir un gouvernement avant la fin de l'année", a espéré le patron des libéraux flamands Bart Somers.

Cette crise a en outre mis en lumière une nouvelle fois les profondes divisions entre partis politiques.

"Le problème fondamental reste le manque de confiance entre les partenaires, et l'électoralisme avant les régionales (de juin), facteur qu'il va falloir neutraliser d'une façon ou d'une autre", a expliqué le politologue Dave Sinardet.

Même si les partis de la majorité semblent avoir écarté le scénario envisagé un moment d'un gouvernement provisoire jusqu'à ce scrutin régional, alors couplé à des législatives anticipées, cette question d'élections avant la date prévue de 2011 pourrait dans ce contexte revenir sur le tapis.

L'arrivée probable à la tête du gouvernement d'un homme de consensus comme Herman Van Rompuy, perçu comme un "sage" de la politique belge, pourrait toutefois permettre d'éviter pendant la campagne des régionales une surenchère entre Flamands et francophones.

Les partis représentant les néerlandophones de Flandre et les francophones de Bruxelles et de Wallonie s'opposent depuis un an et demi à propos des demandes d'autonomie accrue des premiers. Un conflit qui a relancé les craintes d'éclatement du royaume.

"M. Van Rompuy a montré tout au long de son parcours politique qu'il pouvait allier la sagesse, l'intelligence, la subtilité et la détermination, et nous espérons qu'il pourra insuffler une nouvelle dynamique pour appréhender les défis qui attendent le pays", a commenté le parti chrétien-démocrate francophone Cdh.

Depuis les législatives de juin 2007, le royaume a connu une crise quasi-ininterrompue en raison de ces disputes entre communautés linguistiques qui l'ont privé de gouvernement stable pendant une période record de neuf mois.
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