Arrestation de sept islamistes présumés à Paris et en banlieue

Sept personnes, soupçonnées d'être proches de la "mouvance djihadiste", ont été arrêtées mardi matin à Paris et en banlieue. Ces sept personnes, qui ont été placées en garde à vue, n'ont "aucun rapport" avec les explosifs découverts le matin même dans des toilettes du grand magasin le Printemps à Paris, ont précisé des sources proches du dossier. La direction centrale du renseignement intérieur et la section antiterroriste de la brigade criminelle de Paris, cosaisies de l'affaire, ont d'abord arrêté "un jeune Français converti à l'islam". Elles ont également interpellé six membres de son entourage.
Les policiers ont agi sur commission rogatoire du juge antiterroriste Philippe Coirre qui conduit depuis cet été une information judiciaire pour "association de malfaiteurs en vue de commettre des actes terroristes". Cette enquête a été ouverte à la suite d'"informations laissant penser que ce jeune Français converti à l'Islam se livrait à des activités de prosélytisme religieux et était en lien avec des filières menant aux zones tribales pakistanaises, proches de la frontière avec l'Afghanistan", a-t-on précisé de sources judiciaires. Tous, à des degrés divers, sont soupçonnés d'appartenir ou, à tout le moins, de fréquenter la "mouvance islamiste radicale", plus particulièrement celle dite "djihadiste". Ils auraient pu notamment être en relation avec d'autres individus ayant séjourné en terre de djihad, l'Irak par exemple, ainsi qu'avec d'autres qui auraient déjà "proféré des menaces". L'une au moins des sept personnes arrêtées mardi aurait également pu "proférer des menaces sur Internet".

Interrogé sur ces interpellations, le maire de Presles-en-Brie, en Seine-et-Marne, Dominique Rodriguez (UMP), a précisé qu'un jeune homme "de 26 ans, de nationalité française", faisait partie des sept personnes interpellées et qu'il avait été arrêté mardi matin par le RAID au "domicile de sa mère, algérienne et de son beau-père, portugais", en ajoutant qu'il était "surveillé nuit et jour depuis plusieurs mois". D'après le maire, c'est un jeune homme "très discret", "insoupçonnable", "pratiquant", "en recherche d'emploi, qui vivait dans la commune avec ses parents depuis 6 ou 7 ans".