Ils braquent le Bricorama au fusil d’assaut

UN BRAQUAGE d’une rare violence. Hier matin peu après 9 heures, cinq individus cagoulés et gantés ont fait irruption dans le magasin Bricorama de Saint-Germain-lès-Arpajon. « Ils étaient très énervés, raconte un vendeur encore sous le coup de l’émotion. Je me suis retrouvé avec un pistolet pointé dans le dos.

»

Les malfaiteurs ont les arguments pour se faire entendre : des armes de poing, mais surtout des fusils d’assaut, décrivent les témoins, type kalachnikov. Et les choses ne vont pas assez vite à leur goût. Une vendeuse est frappée à coups de crosse. Choquée, elle devra être hospitalisée.

Les fonds de caisse sont raflés. Mais c’est surtout après le coffre qu’en ont les malfrats, qui molestent cette fois une des cadres du magasin pour se les faire ouvrir. « Au total, ça a duré près de dix minutes, reprend ce même vendeur. Je peux vous dire que, dans ces conditions, elles paraissent très, très longues… »

« Ça a duré près de dix minutes. Dans ces conditions, elles paraissent très, très longues… »

Les braqueurs se replient. Mais les policiers du commissariat d’Arpajon surgissent au moment même où l’équipe prend la fuite, sort du parking et s’engage sur la N 20 en direction de Paris. La voiture des fuyards fait des embardées et percute légèrement le véhicule d’un particulier, dont le rétroviseur est arraché. Les policiers parviennent à les suivre sur deux kilomètres, avant d’être distancés.

« Ils leur sont tombés dessus au plus mauvais moment, commente une source proche du dossier. Quand l’adrénaline est à son maximum. » La puissance du véhicule des braqueurs leur fait rapidement prendre le large.

Des malfaiteurs qui semblent particulièrement actifs ces derniers temps. Certains éléments laissent à penser que cette équipe aurait dévalisé dimanche matin un bar-tabac de Combs-la-ville (Seine-et-Marne). Les mêmes, encore, se seraient attaqués, sans succès, à une station-service également située le long de la N 20. L’enquête sur le braquage d’hier a d’ailleurs été confiée, comme celle de Combs-la-ville, à la police judiciaire de Melun.

Le Parisien