100.000 passagers toujours piégés dans l'enfer de Bangkok
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100.000 passagers toujours piégés dans l'enfer de Bangkok
Publié le 30/11/2008 à 10:01 - Modifié le 30/11/2008 à 10:08 Le Point.fr
Selon le Premier ministre thaïlandais, les opérations de rapatriement des étrangers pourraient prendre jusqu'à "un mois".
Selon le Premier ministre thaïlandais, les opérations de rapatriement des étrangers pourraient prendre jusqu'à "un mois".
Le "Pays des Sourires" fait grise mine. Quelque 100.000 passagers seraient en effet restés en souffrance à cause de la fermeture des deux aéroports de Bangkok pour cause de manifestations, et le vice-Premier ministre Olarn Chaiprawat a prévenu que les opérations de rapatriement des étrangers pourraient prendre jusqu'à "un mois". De nouveaux attentats se sont produits dans la nuit de samedi avant une démonstration de force des partisans du Premier ministre Somchai Wongsawat, prévue dimanche. Cette contre-manifestation, dans le centre de Bangkok, près d'un site occupé par des opposants, fait craindre de nouveaux affrontements.
Deux passants ont été blessés dans la nuit de samedi à dimanche par un engin explosif à l'extérieur de l'aéroport Don Mueang (vols intérieurs), occupé depuis jeudi par les manifestants ultra-royalistes de "l'Alliance du peuple pour la démocratie" (PAD). Plus tôt, 49 personnes avaient été blessées dans une attaque à la grenade au siège du gouvernement, également occupé depuis le 26 août par les opposants. "Quoiqu'il arrive, nous lutterons, nous ne battrons pas en retraite", a assuré le général de réserve Chamlong Srimuang, co-fondateur de la PAD. Ses partisans, vêtus de jaune en signe d'allégeance au roi, continuaient dimanche de tenir tête aux autorités dont ils ont ignoré les sommations policières autour des aéroports.
Les opposants exigent la démission du Premier ministre Somchai
Malgré l'état d'urgence décrété autour des aéroports, aucun assaut n'a été lancé par les policiers alors que le gouvernement redoute un engrenage de violence et un possible coup d'Etat. Le chef de l'armée, le général Anupong Paojinda, a fait savoir qu'il était opposé au recours à la force contre la PAD et de vives tensions ont été signalées entre lui et M. Somchai, à qui il a demandé de dissoudre le Parlement et de convoquer des élections anticipées. M. Somchai, retranché depuis mercredi dans la ville septentionale de Chiang Mai, à 700 km de Bangkok, a refusé, arguant du fait qu'il a été élu démocratiquement. Le climat insurrectionnel qui règne à Bangkok a conduit les neuf partenaires de la Thaïlande réunis au sein de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) à suggérer un report de leur sommet annuel prévu à la mi-décembre à Chiang Mai. Dimanche, le chef de la diplomatie thaïlandaise, Sompong Amornviwat, a laissé entendre que la réunion "pourrait être reportée" à mars.
Pendant ce temps, des milliers de touristes tentaient de fuir le royaume via la base militaire d'U-Tapao, à 190 km au sud-est de Bangkok, où des compagnies ont été autorisées à opérer, au compte-gouttes et dans le plus profond désordre, pour des vols prioritaires. L'aéroport international de Bangkok, qui peut gérer jusqu'à 700 vols quotidiens, restera fermé au moins jusqu'à lundi 13 heures (heure française), a indiqué son directeur. Mais des experts ont aussitôt douté de cette ouverture rapide. "C'est le capharnaüm le plus total", témoigne Bonnie Chan, une touriste californienne de 29 ans qui cherche à partir depuis U-Tapao. "Les compagnies aériennes nous ont donnés des informations incorrectes. L'ambassade américaine dit qu'elle ne peut rien pour nous. On est sans recours", se lamente-t-elle. De nombreux gouvernements étrangers ont déconseillé à leurs ressortissants de se rendre en Thaïlande, où il est encore possible d'atterrir à Chiang Mai et Phuket (sud), alors que des compagnies aériennes affrètent des vols spéciaux pour des opérations d'évacuation.
Les opposants exigent comme préalable à la fin de leur action la démission de M. Somchai. Ils l'accusent d'être "l'homme de paille" de l'ancien homme fort de la Thaïlande Thaksin Shinawatra, qui n'est autre que son beau-frère. M. Thaksin avait été renversé par un coup d'Etat sans effusion de sang en 2006 et s'est réfugié à l'étranger, mais ses lieutenants sont revenus au pouvoir à la faveur des législatives de décembre 2007, premières élections depuis le putsch militaire de l'année précédente.
Re: 100.000 passagers toujours piégés dans l'enfer de Bangkok
Je propose d'utiliser la méthode forte:
Octave- Maire
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Date d'inscription : 12/06/2008
Re: 100.000 passagers toujours piégés dans l'enfer de Bangkok
Je trouve que les militants, qui s'étaient assurés l'appui de l'armée, ont très bien agi en bloquant le coeur du pays, pacifiquement. Le problème est que le pouvoir en place ne lâchera pas alors même que les opposants ont assuré qu'ils tiendraient jusqu'au bout pour se libèrer définitivement de Shinawatra et de son ombre.
Je crains que la situation ne se tende franchement aujourd'hui, une manifestation de soutien à Somchai va être organisée. La situation va dégénérer.
Quant aux touristes: z'ont qu'à aller sur la côte sud est passer un mois de vacances supplémentaires.
Je crains que la situation ne se tende franchement aujourd'hui, une manifestation de soutien à Somchai va être organisée. La situation va dégénérer.
Quant aux touristes: z'ont qu'à aller sur la côte sud est passer un mois de vacances supplémentaires.
Invité- Invité
Re: 100.000 passagers toujours piégés dans l'enfer de Bangkok
Pour les touristes , ayant toujours l'esprit mal tourné , je me suis dit qu'on ne davait pas trop se décarcasser , je pense que beaucoup faisaient deu tourisme sexuel !
Re: 100.000 passagers toujours piégés dans l'enfer de Bangkok
livaste a écrit:Publié le 30/11/2008 à 10:01 - Modifié le 30/11/2008 à 10:08 Le Point.fr
Selon le Premier ministre thaïlandais, les opérations de rapatriement des étrangers pourraient prendre jusqu'à "un mois".
Le "Pays des Sourires" fait grise mine. Quelque 100.000 passagers seraient en effet restés en souffrance à cause de la fermeture des deux aéroports de Bangkok pour cause de manifestations, et le vice-Premier ministre Olarn Chaiprawat a prévenu que les opérations de rapatriement des étrangers pourraient prendre jusqu'à "un mois". De nouveaux attentats se sont produits dans la nuit de samedi avant une démonstration de force des partisans du Premier ministre Somchai Wongsawat, prévue dimanche. Cette contre-manifestation, dans le centre de Bangkok, près d'un site occupé par des opposants, fait craindre de nouveaux affrontements.
Deux passants ont été blessés dans la nuit de samedi à dimanche par un engin explosif à l'extérieur de l'aéroport Don Mueang (vols intérieurs), occupé depuis jeudi par les manifestants ultra-royalistes de "l'Alliance du peuple pour la démocratie" (PAD). Plus tôt, 49 personnes avaient été blessées dans une attaque à la grenade au siège du gouvernement, également occupé depuis le 26 août par les opposants. "Quoiqu'il arrive, nous lutterons, nous ne battrons pas en retraite", a assuré le général de réserve Chamlong Srimuang, co-fondateur de la PAD. Ses partisans, vêtus de jaune en signe d'allégeance au roi, continuaient dimanche de tenir tête aux autorités dont ils ont ignoré les sommations policières autour des aéroports.
Les opposants exigent la démission du Premier ministre Somchai
Malgré l'état d'urgence décrété autour des aéroports, aucun assaut n'a été lancé par les policiers alors que le gouvernement redoute un engrenage de violence et un possible coup d'Etat. Le chef de l'armée, le général Anupong Paojinda, a fait savoir qu'il était opposé au recours à la force contre la PAD et de vives tensions ont été signalées entre lui et M. Somchai, à qui il a demandé de dissoudre le Parlement et de convoquer des élections anticipées. M. Somchai, retranché depuis mercredi dans la ville septentionale de Chiang Mai, à 700 km de Bangkok, a refusé, arguant du fait qu'il a été élu démocratiquement. Le climat insurrectionnel qui règne à Bangkok a conduit les neuf partenaires de la Thaïlande réunis au sein de l'Association des nations d'Asie du Sud-Est (Asean) à suggérer un report de leur sommet annuel prévu à la mi-décembre à Chiang Mai. Dimanche, le chef de la diplomatie thaïlandaise, Sompong Amornviwat, a laissé entendre que la réunion "pourrait être reportée" à mars.
Pendant ce temps, des milliers de touristes tentaient de fuir le royaume via la base militaire d'U-Tapao, à 190 km au sud-est de Bangkok, où des compagnies ont été autorisées à opérer, au compte-gouttes et dans le plus profond désordre, pour des vols prioritaires. L'aéroport international de Bangkok, qui peut gérer jusqu'à 700 vols quotidiens, restera fermé au moins jusqu'à lundi 13 heures (heure française), a indiqué son directeur. Mais des experts ont aussitôt douté de cette ouverture rapide. "C'est le capharnaüm le plus total", témoigne Bonnie Chan, une touriste californienne de 29 ans qui cherche à partir depuis U-Tapao. "Les compagnies aériennes nous ont donnés des informations incorrectes. L'ambassade américaine dit qu'elle ne peut rien pour nous. On est sans recours", se lamente-t-elle. De nombreux gouvernements étrangers ont déconseillé à leurs ressortissants de se rendre en Thaïlande, où il est encore possible d'atterrir à Chiang Mai et Phuket (sud), alors que des compagnies aériennes affrètent des vols spéciaux pour des opérations d'évacuation.
Les opposants exigent comme préalable à la fin de leur action la démission de M. Somchai. Ils l'accusent d'être "l'homme de paille" de l'ancien homme fort de la Thaïlande Thaksin Shinawatra, qui n'est autre que son beau-frère. M. Thaksin avait été renversé par un coup d'Etat sans effusion de sang en 2006 et s'est réfugié à l'étranger, mais ses lieutenants sont revenus au pouvoir à la faveur des législatives de décembre 2007, premières élections depuis le putsch militaire de l'année précédente.
COMPTAGE !DEUX
janopatte- Militant
- Nombre de messages : 227
Date d'inscription : 11/09/2008
Re: 100.000 passagers toujours piégés dans l'enfer de Bangkok
Thaïlande - La France envoie un avion pour récupérer ses touristes
Selon les dernières estimations, environ 1.600 Français seraient toujours bloqués à Bangkok.
Paris souligne que cette opération arrive "en complément des efforts menés par les compagnies aériennes".- le 01/12/2008 - 09h38
Selon les dernières estimations, environ 1.600 Français seraient toujours bloqués à Bangkok.
Paris souligne que cette opération arrive "en complément des efforts menés par les compagnies aériennes".- le 01/12/2008 - 09h38
Depuis plusieurs jours, ils attendent de pouvoir quitter la Thaïlande. Selon l'ambassadeur de France sur place, ce sont près de 1600 Français qui sont bloqués dans les aéroports de Bankok, en raison de leur occupation par des opposants. "Il y a bien sûr des situations personnelles fortes, mais nous n'avons pas d'inquiétudes pour la sécurité des Français et il n'y a pas de risques pour leur sécurité pour le moment", a expliqué l'ambassadeur.
Il reste toutefois prudent sur le nombre exact de Français encore bloqués en Thaïlande. "Le problème est qu'il y a 30 compagnies aériennes et que, dans certains cas, elles n'ont pas noté les nationalités et certaines d'entre elles sont aux abonnés absents. Nous essayons de vérifier de manière plus fine avec les services d'immigration thaïlandais combien de Français sont rentrés", explique-t-il.
Un gros porteur français en soutien des compagnies
Le gouvernement français a lui décidé d'affréter un avion gros porteur pour aider les ressortissants français à regagner l'hexagone. "L'avion spécial embarquera nos compatriotes qui se sont signalés à notre ambassade de Bangkok, la priorité étant donné aux situations les plus urgentes", explique-t-on. Cet avion doit partir lundi, en milieu de journée, de Paris pour un retour mercredi en début de matinée. Une équipe médicale du ministère de la santé et des sapeurs-pompiers de Paris et d'appui psychologique de la Croix Rouge seront du voyage. Cette opération arrive "en complément des efforts menés par les compagnies aériennes" souligne la France. Air France-KLM avait annoncé dimanche qu'elle assurerait deux vols lundi et mardi au départ de Phuket, dans le sud de la Thaïlande, respectivement à destination d'Amsterdam et de Paris, pour les passagers bloqués à l'aéroport international de Bangkok.
Des milliers de manifestants se sont emparés mardi soir de l'aéroport international Suvarnabhumi de Bangkok et ont juré d'y rester tant que le Premier ministre Somchai Wongsawat n'aurait pas démissionné, piégeant en Thaïlande des dizaines de milliers de touristes. Depuis jeudi, les autorités ont permis à des compagnies aériennes d'utiliser la piste de la base navale d'U-Tapao, à 190 kilomètres au sud-est de Bangkok, pour des opérations prioritaires d'évacuation.
Re: 100.000 passagers toujours piégés dans l'enfer de Bangkok
J'ai lu que les manifestants avaient décidé de concentrer leurs mouvements sur les aéroports et de déserter le siège du gouvernement, sage décision. Ca va permettre un léger sursis avant que la situation ne dégénère, sauf si le Conseil Constitutionnel est suffisamment intelligent pour aller dans le sens d'une démission de Somchai. COmme quoi les royalistes ne sont pas tous à condamner.
A ce propos, que fait le Roi?
A ce propos, que fait le Roi?
Invité- Invité
Re: 100.000 passagers toujours piégés dans l'enfer de Bangkok
en fait si j'ai bien suivi , les royalistes sont les modernes dans ce pays !!
Re: 100.000 passagers toujours piégés dans l'enfer de Bangkok
C'est juste qu'ils sont contre la clique gouvernementale, qui est la même que celle qui a été jetée il y a deux ans pour la même raison qui pousse ici les gens à manifester: la corruption. Et je trouve que de choisir la fermeté pacifique, ça s'encourage. Ils sont non violents, mais pour ne pas être pris pour des rigolos, ils bloquent le poumon du pays. Ils portent du jaune qui est la couleur du roi Bhumibol, qui doit intervenir jeudi d'après ce que je viens de lire.
Ca pourrait être le moment clé de la crise politique.
Ca pourrait être le moment clé de la crise politique.
Invité- Invité
Re: 100.000 passagers toujours piégés dans l'enfer de Bangkok
Anna a écrit: sauf si le Conseil Constitutionnel est suffisamment intelligent pour aller dans le sens d'une démission de Somchai.
Et bien il l'a fait, le PPP est dissous et Somchai doit partir et rester à l'écart de la vie politique pour cinq ans. C'est une sage décision, qui va peut-être éviter des bains de sang, si les partisans du premier ministre font toutefois comme lui et acceptent le verdict.
Invité- Invité
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