le nouvel observateur et M. Sarkozy

A LA LECTURE du sondage CSA pour Le Parisien on comprend mieux pourquoi de nombreux candidats UMP ont exprimé leur souhait que Nicolas Carkozy cesse de s’impliquer dans les municipales. Et aussi pourquoi lui-même a fait volte-face qui avait d’abord voulu "nationaliser" le scrutin et qui déclare aujourd’hui qu’il ne s’impliquera pas. Mais qu’ils soutiennent ou pas le candidat de l’UMP près d’un quart des électeurs (23%) veulent sanctionner sa politique et son style de vie alors que 16% seulement voteront pour soutenir le président et le gouvernement. Une majorité (56%) affirme certes se prononcer en fonction de seules considérations locales. Mais on sait d’expérience que le climat national joue plus que ne le pensent les électeurs eux-mêmes. Si la droite, malgré les défaites à Paris, Lyon et Dijon, a gagné les municipales de 2001, c’est que le gouvernement Jospin était usé après quatre années de pouvoir, que les 35 heures avaient été mal vécues dans l’électorat populaire. Si la gauche a écrasé la droite aux régionales de 2004 c’est que Chirac et le gouvernement Raffarin étaient rejetés par l’opinion.

Rien ne dit que la gauche l’emportera très largement en mars, mais elle paraît bien placée pour garder ses conquêtes de 2001 - Paris, Lyon, Dijon -, pour conserver ses places fortes traditionnelles – Nantes, Rennes, Clermont Ferrand, Lille - et pour reconquérir des villes perdues comme Strasbourg ou Rouen.

Si la gauche a été battue à la présidentielle c’est qu’elle partait avec deux handicaps majeurs : son projet n’était pas crédible et sa candidate, Ségolène Royal, était contestée au sein même de son parti. Pour les municipales, c’est la droite qui part avec un boulet au pied : il s’appelle Sarkozy. Robert Schneider

« Le simple fait de citerentre guillemets le contenude ce soi-disant SMS est un faux. » Crédits photo : 40
Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy, explique la démarche inédite du chef de l'Etat.
LE FIGARO. Pourquoi avoir choisi cette procédure pour faux, usage de faux et recel,et non pas une procédure classique en diffamation ?
Thierry HERZOG. Une procédure en diffamation peut durer des semaines. Dans six mois, l'affaire ne serait toujours pas jugée, et l'auteur de l'article en­courrait au maximum 12 000 euros d'amende… Une autre voie possible l'atteinte à la vie privée n'était pas adaptée, car elle aurait été apparentée à une reconnaissance implicite des faits.

La procédure que vous avez choisie n'a jamais été utilisée en matière de presse, en quoi sera-t-elle plus adaptée ?
Le simple fait de citer entre guillemets le contenu de ce soi-disant SMS est un faux, une altération frauduleuse de la vérité. De plus, soyons clairs, ce que nous voulons, c'est donner un coup d'arrêt à cette affaire. La peine encourue ici est beaucoup plus importante que dans le cadre dela diffamation : 45 000 euros d'amende et 3 ans de prison.

Être journaliste, c'est comme être avocat : c'est un métier sérieux, et celui qui ne travaille pas dans cette optique ne mérite pas d'être journaliste. C'est sans doute la première fois qu'un chef de l'État porte plainte contre la presse au pénal, mais c'est aussi la première fois que l'on traite aussi mal un chef de l'État.

Faut-il comprendre que le président ne veut plus que l'on évoque sa vie privée ?
Nicolas Sarkozy, sur sa vie privée, a toujours affiché une tolérance certaine. Il préfère trop de caricatures que pas de caricature, il accepte les photos. Mais il n'entend pas pour autant que l'on dise n'importe quoi. L'attitude du Nouvel Observateur qui publie sur son site une information dont il sait pertinemment qu'elle est fausse, uniquement afin de provoquer des connexions, c'est-à-dire de faire l'argent, est indigne.

Le chef de l'État,qui ne peut lui-même être poursuivi, est-il légitime à multiplier les actions en justice ?
Ce n'est pas parce que les prédécesseurs de Nicolas Sarkozy n'a­vaient pas l'habitude de s'adresser à la justice que l'impunité a vocation à devenir une règle. Ceux qui l'ont cru ont eu tort. Le chef de l'État ne souhaite pas être traité mieux ni moins bien que n'importe quel citoyen.

livaste a écrit:je ne suis pas d'accord !
quelque soit le comportement d'une personnalité , la presse n'a pas à inventer des scopps pour le détruire , ou alors elle devient la pravda !
et ceci est valable pour tous les politiques quelqu'ils soient !
dans ce coup , le nouvel obs a renié l'é"thique enseignée dans les écoles de journalismes !

et j'ajouterai que , cette intrusion dans l'étalage ses sms , est une grave atteinte en soi à la correspondance privée !
Que dirais tu si les communications de lepen , vraies ou fausses étaient étalées à la une des journaux ?
et pourquoi pas , son courrier ouvert avant distribution ?
La presse s'est dans ce coup montrée indigne d'être presse dans un pays démocratique !
N'oublié pas , aujourd'hui , c'est sarko la cible , s'il n'y a pas réaction à qui le tour demain , et qui sait si les ct entre amis ne finiront pas aussi retransmis , pour peu que ces amis soient adversaires d'un journaleux du nouvel obs ?

livaste a écrit:nous sommes d'accord avec ce que tu dis mais je demeure inflexible pour condamner les graves atteintes du nouvel obs en particulier !
Reprenons ce soi disant sms , le fait de le publier c'est une atteinte grave à la correspondance privée !
Que ce message existe ou pas , peu importe en fait !
c'est de la correspondance , vas tu admettre que le nouvel obs se mette à écouter le président ou toute autre personne en France !
Pour moi , c'est une méthode stalinienne , ni plus ni moins !
Au passagfe je rappelle que le nouvel obs , qui savait , n'a jamais ouvert la bouche pour éventer la correspondance entre mitterans et mazarine ou sa mère !