L'ex-socialiste Jean-Luc Mélenchon lance son "Parti de gauche"
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L'ex-socialiste Jean-Luc Mélenchon lance son "Parti de gauche"
Publié le 29/11/2008 à 17:14 - Modifié le 29/11/2008 à 17:26 Le Point.fr
AFP
La responsable internationale de l'association Pour une République Sociale (PRS), Raquel Garrido, Jean-Luc Mélenchon, et le député du Nord Marc Dolez, donnent une conférence de presse pour exposer leur projet politique, le 12 novembre 2008 à Paris
AFP
La responsable internationale de l'association Pour une République Sociale (PRS), Raquel Garrido, Jean-Luc Mélenchon, et le député du Nord Marc Dolez, donnent une conférence de presse pour exposer leur projet politique, le 12 novembre 2008 à Paris
Environ mille sympathisants ont participé samedi dans un gymnase de l'Ile-Saint-Denis au meeting fondateur du "Parti de gauche" du sénateur Jean-Luc Mélenchon, qui a claqué la porte du Parti socialiste. L'ancien ministre socialiste Pierre Joxe, la féministe Clémentine Autain, l'économiste Jacques Généreux et l'ambassadrice de Bolivie en France Luzmila Cartio, qui a lu une lettre du président Evo Morales, étaient présents à ce meeting. Jean-Luc Mélenchon et l'ancien ministre allemand Oskar Lafontaine, fondateur avec d'ex-communistes de Die Linke, devaient prononcer des discours plus tard dans l'après midi. "Vous n'êtes plus orphelins d'une représentation politique, vous avez fui ces socialistes qui renoncent à leur mission de combat pour une autre société", a lancé Jacques Généreux.
"Les peuples ont le sentiment que la gauche est passée dans l'autre camp (...) Nous ferons exploser le verrou par le vote du peuple", a-t-il dit, dans une allusion aux élections européennes de 2009. "Nous ne le ferons pas seuls, mais avec toute la gauche", a-t-il ajouté. Dans une lettre lue par l'ambassadrice bolivienne, le président Morales a déclaré notamment toute son "amitié révolutionnaire et fraternelle" au nouveau parti. "J'espère que le Parti de gauche proposera une nouvelle manière de comprendre une relation entre les pays, sur la base du respect, de la dignité et de la souveraineté des peuples", ajoute le président bolivien. "L'idée de proposer une alternative pour lutter contre le capitalisme m'enthousiasme", a-t-il ajouté.
M. Mélenchon et le député Marc Dolez ont claqué la porte du PS après la victoire de la motion de Ségolène Royal lors du vote des militants en vue du récent congrès de Reims, estimant que les principaux textes partageaient le même "fond" en voulant constituer un "parti de centre-gauche". Deux autres parlementaires, Jacques Desallangre et François Autain, ont rejoint jeudi le Parti de gauche.
Re: L'ex-socialiste Jean-Luc Mélenchon lance son "Parti de gauche"
c'est un grand malade qui est en train de débité son discours...je crains pour son coeur !
mais ses références Chavez ...Cuba...bref, c'est comme d'hab a vomir ! on se demande même ce qu'il foutait au PS !!!.... vient-il de se découvrir ???
L'inversion des richesses ....ou comment faire pour faire fuire les industries française encore plus vite que maintenant ...
bref , ca fait un parti de + à gauche !!!
mais ses références Chavez ...Cuba...bref, c'est comme d'hab a vomir ! on se demande même ce qu'il foutait au PS !!!.... vient-il de se découvrir ???
L'inversion des richesses ....ou comment faire pour faire fuire les industries française encore plus vite que maintenant ...
bref , ca fait un parti de + à gauche !!!
Invité- Invité
Re: L'ex-socialiste Jean-Luc Mélenchon lance son "Parti de gauche"
En attendant tu devrais te plonger de la lecture d'un ou deux bouquins de Jacques Généreux, tu verras c'est un grand économiste, très pédagogue.
Invité- Invité
Re: L'ex-socialiste Jean-Luc Mélenchon lance son "Parti de gauche"
Excellent en effet, je confirme. Prof à Sciences Po de surcroît si ma mémoire ne me trahit pas.
Octave- Maire
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Re: L'ex-socialiste Jean-Luc Mélenchon lance son "Parti de gauche"
franline a écrit:c'est un grand malade qui est en train de débité son discours...je crains pour son coeur !
mais ses références Chavez ...Cuba...bref, c'est comme d'hab a vomir ! on se demande même ce qu'il foutait au PS !!!.... vient-il de se découvrir ???
L'inversion des richesses ....ou comment faire pour faire fuire les industries française encore plus vite que maintenant ...
bref , ca fait un parti de + à gauche !!!
Si le veux bien évite de parler des relations de cette personne ! Quand on sait quelles personnes ont été accueillies à bras ouverts par Sarkozy j'avais un peu honte pour notre pays, notamment le jour du 14 Juillet. Je passe pour la toile de tente du bédouin sanguinaire qui a passé ses commandes à l'Espagne après les avoir promises à Sarko !
Jeanclaude- Député
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Re: L'ex-socialiste Jean-Luc Mélenchon lance son "Parti de gauche"
AFP a écrit:Quand à son programme, il l'a énuméré en 4 points : "partager la richesse", "instaurer la planification écologique", réaliser la Nation "laïque en passant à la VIe République parlementaire" et enfin réformer l'Europe "dont le Traité de Lisbonne est la misérable règle du jeu". En janvier, un Forum sera organisé pour préparer le programme du Parti, a-t-il annoncé
Cela me parait raisonnable non ? En quoi est ce un malade Franline ? Parce qu'il est de gauche ? Et où vois tu Chavez et Cuba ?
Invité- Invité
Re: L'ex-socialiste Jean-Luc Mélenchon lance son "Parti de gauche"
entre accueillir des dictateurs afin de maintenir le calme dans une partie plutôt movementée du monde (et vendre un peu de notre technologie pour la désalination de l'eau de mer) et , adhérer a des idéologies extrème-gauchistes ....y a un monde ! rien a foutre de l'économiste qu'il peut être ....pour moi c'est juste un grand malade qui rend service a la droite en créant un parti de gauche en plus !
Invité- Invité
Re: L'ex-socialiste Jean-Luc Mélenchon lance son "Parti de gauche"
franline a écrit:entre accueillir des dictateurs afin de maintenir le calme dans une partie plutôt movementée du monde (et vendre un peu de notre technologie pour la désalination de l'eau de mer) et , adhérer a des idéologies extrème-gauchistes ....y a un monde ! rien a foutre de l'économiste qu'il peut être ....pour moi c'est juste un grand malade qui rend service a la droite en créant un parti de gauche en plus !
Si la gauche modérée avait accueilli seulement un des personnages dictateurs sus-nommés qu'elle aurait été ta réaction ? En quoi le fait d'avoir reçu ces dictateurs a maintenu le calme dans les régions concernées ? Où as-tu lu que nous avions vendu notre technologie et auquel de ces personnages ?
Jeanclaude- Député
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Date d'inscription : 26/09/2008
Re: L'ex-socialiste Jean-Luc Mélenchon lance son "Parti de gauche"
adhérer a des idéologies extrème-gauchistes ....y a un monde ! rien a foutre de l'économiste qu'il peut être ....pour moi c'est juste un grand malade qui rend service a la droite en créant un parti de gauche en plus
Ce qui est génial avec toi, c'est que tout discours de gauche est un discours de "malade". Et tout ce qui est de gauche est d'extrême gauche évidemment. Pourtant Généreux ce n'est pas un économiste marxiste... Mais pour ça il faut savoir de quoi on parle, hein...
Quand à moi je respecte des gens comme NDA, et pas les petits moutons qui suivent les grands chefs creux pour garder leur mandat.
Invité- Invité
Re: L'ex-socialiste Jean-Luc Mélenchon lance son "Parti de gauche"
Jean-Claude a écrit:franline a écrit:entre accueillir des dictateurs afin de maintenir le calme dans une partie plutôt movementée du monde (et vendre un peu de notre technologie pour la désalination de l'eau de mer) et , adhérer a des idéologies extrème-gauchistes ....y a un monde ! rien a foutre de l'économiste qu'il peut être ....pour moi c'est juste un grand malade qui rend service a la droite en créant un parti de gauche en plus !
Si la gauche modérée avait accueilli seulement un des personnages dictateurs sus-nommés qu'elle aurait été ta réaction ? En quoi le fait d'avoir reçu ces dictateurs a maintenu le calme dans les régions concernées ? Où as-tu lu que nous avions vendu notre technologie et auquel de ces personnages ?
Mitterand, en son temps n'a pas reçu que les démocrates !
Dernière édition par livaste le Sam 29 Nov - 20:57, édité 1 fois
Re: L'ex-socialiste Jean-Luc Mélenchon lance son "Parti de gauche"
le chavisme, tu parles d'un modèle économique
vendre des tonnes de brut pour financer des politiques sociales, en important la totalité des biens de consommation parce que l'industrie est inexistante.
son modèle, c'est l'arabie saoudite
vendre des tonnes de brut pour financer des politiques sociales, en important la totalité des biens de consommation parce que l'industrie est inexistante.
son modèle, c'est l'arabie saoudite
sarkonaute- Maire
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Date d'inscription : 23/06/2008
Re: L'ex-socialiste Jean-Luc Mélenchon lance son "Parti de gauche"
livaste a écrit:Jean-Claude a écrit:franline a écrit:entre accueillir des dictateurs afin de maintenir le calme dans une partie plutôt movementée du monde (et vendre un peu de notre technologie pour la désalination de l'eau de mer) et , adhérer a des idéologies extrème-gauchistes ....y a un monde ! rien a foutre de l'économiste qu'il peut être ....pour moi c'est juste un grand malade qui rend service a la droite en créant un parti de gauche en plus !
Si la gauche modérée avait accueilli seulement un des personnages dictateurs sus-nommés qu'elle aurait été ta réaction ? En quoi le fait d'avoir reçu ces dictateurs a maintenu le calme dans les régions concernées ? Où as-tu lu que nous avions vendu notre technologie et auquel de ces personnages ?
Mitterand , en son temps n'a pas reçu que les démocrates !
Re: L'ex-socialiste Jean-Luc Mélenchon lance son "Parti de gauche"
Extrait intéressant du blog d'un des "malades".
http://jacquesgenereux.fr/
Mes chers Camarades,
Voilà bien longtemps que je n’étais monté à la tribune de mon parti avec la certitude de n’avoir dans l’auditoire que des compagnons de route, et aucun adversaire. Cette certitude, bien nouvelle pour qui vient de quitter le PS, va nous permettre désormais d’être bien moins occupés à nous convaincre nous-mêmes qu’à nous adresser enfin aux Français. Alors, pour profiter aussitôt de ce changement de perspective – et vous m’en excuserez chers camarades – je voudrais dès aujourd’hui m’adresser plutôt à nos concitoyens qui nous regardent ou nous écoutent en ce moment.
Mes chers concitoyens,
À moins que vous n’apparteniez à cette infime minorité qui profite ou se réjouis du malheur des autres, vous savez bien que notre société va mal.
Vous savez bien que les prétendues vertus de la libre compétition, du libre échange, de la déréglementation dégénèrent en guerre économique générale qui se solde toujours par les crises financières, les crises économiques dont vous tous payez finalement le prix.
Vous savez bien qu’un système entièrement voué à la maximisation de la seule rentabilité des capitaux ne peut pas se développer dans l’intérêt général.
Vous savez bien qu’en réduisant les services publics et sociaux, pour redistribuer l’argent public aux plus riches, on ne prépare pas un meilleur avenir pour nos enfants, mais une société brutale d’individus dressés les uns contre les autres.
Vous savez bien qu’au nom de la compétition, on vous demande toujours plus d’effort au travail, et le sacrifice de votre temps libre, de votre vie de famille, de votre santé, qu’au nom de la compétitivité, ce capitalisme brutal, après trois siècles de « progrès » économique tue aujourd’hui encore, oui, je dis bien tue des ouvriers au travail.
Vous savez bien que cette compétition effrénée pour produire toujours plus, au profit de quelques uns, est en train de détruire notre écosystème et nous empêchera de léguer à nos enfants un monde simplement vivable.
Vous savez bien qu’on ne surmontera pas la violence juvénile en construisant toujours plus de prisons pour nos enfants, au lieu de leur construire des centres de loisir et des logements, au lieu d’investir dans leur éducation, dans leur encadrement par des adultes plus nombreux et formés à cet effet.
Comment puis-je savoir qu’une large majorité d’entre vous sait bien tout cela ? Mais, tout simplement parce que vous n’avez cessé de l’exprimer par le vote.
À chaque fois que le PS vous a tenu ce discours de gauche, cette promesse d’une opposition sans faille à la régression sociale, à la société du fric et de la compétition, vous avez fait un triomphe aux candidats socialistes. Mais quand ces candidats vous disent, en 2002, que leur « projet n’est pas socialiste », en 2005, qu’ils sont d’accord avec la droite pour l’Europe de la libre concurrence, en 2007, que leur premier ministre idéal serait François Bayrou, et non une femme ou un homme de gauche, alors, à chaque fois, vous avez fui ces « socialistes » qui renoncent à mettre en œuvre votre aspiration à une société plus solidaire.
Malheureusement, partout en Europe, les socialistes et les socio-démocrates ont affiché ce même renoncement et, dès lors, presque partout ils ont été chassés du pouvoir. Ce n’est pas que les peuples soient passés dans l’autre camp ; c’est qu’ils ont le sentiment que la gauche est passée dans l’autre camp, qu’elle n’est plus à leur côté pour défendre leur soif de progrès.
Parfois, la social-démocratie s’est purement et simplement convertie aux valeurs et aux politiques de la droite. En France, la situation du PS est moins tranchée. De vrais socialistes - dont nous fûmes avec Jean-Luc Mélenchon, Marc Dolez et beaucoup d’autres - ont fait de la résistance mais sont toujours restés minoritaires. Dans les directions majoritaires, au mieux, il nous reste des socialistes qui conservent des velléités critiques à l’égard du capitalisme et du néolibéralisme. Mais, au nom d’un prétendu « réalisme » ils restent verrouillés par leur conversion à la libre concurrence, au nom de leur « identité européenne », ils refusent de mener le combat pour la réorientation de l’Union européenne qui est devenue le premier temple du culte destructeur des marchés libres.
Ce verrou là commande tout le reste. Les plus beaux discours de gauche, ne sont qu’illusion ou tromperie, si l’on renonce à limiter la concurrence et le libre échange pour faire prévaloir la coopération des nations, pour préserver les services publics, pour en finir avec le dumping fiscal et le dumping social.
C’est pourquoi, après avoir tenté, des années durant, de faire sauter ce verrou au PS, et parce que nous constatons notre impuissance à le faire sauter par le vote des militants, nous allons le faire exploser par le vote du peuple, dès les prochaines élections européennes. Nous ne prétendons pas le faire seul, mais avec toutes les autres forces de gauche résolue à mener ce combat.
Alors je sais bien que les distributeurs patentés en label de modernité (qui ignorent d’ailleurs le sens même de ce terme), vont nous dire que nous cherchons nos alliances dans de bien vieilles familles politiques. Mais les esprits cultivés savent bien que presque toutes les idées du monde, sont vieilles comme le monde. L’important est de savoir faire le tri entre les idées fausses et les idées justes.
La sagesse populaire nous dit d’ailleurs que c’est dans les vieux pots que l’on prépare les meilleures soupes. Et notre bon sens politique ajoute que si nous voulons préparer une soupe de gauche, mieux vaut la faire mijoter dans un pot de gauche avec des chefs de gauche. D’autres ont choisi le vieux pot de la social-démocratie européenne. Et ce n’est pas sa vieillesse qui nous dérange, mais sa fragilité face aux vents de l’histoire ; il s’est fêlé de toute part face à la crise économique des années 1970, face à l’offensive néolibérale des années 1980 et devant le défi d’une réunification de l’Europe, après la chute du mur de Berlin. Alors le voilà ouvert à tous les courants d’airs, et c’est sans doute pourquoi nos élites social-démocrates semblent n’avoir plus que « l’ambition des feuilles mortes », qui, disait Milan Kundera, « est d’aller dans le sens du vent ».
Eh bien, pour nous, la seule ambition vraiment moderne, n’est pas d’aller dans le sens du vent, elle est de guider le vent par le souffle de la parole et de l’action politique.
Pour conclure, mes chers concitoyens, je vous annonce la bonne nouvelle de ce jour :
Vous n’êtes plus orphelins d’une représentation politique. Avec un parti tout simplement « de gauche », un parti uni dans un front commun avec les autres forces de gauche qui veulent reprendre le chemin du progrès social, vous savez désormais que, dès le mois de juin, vous pourrez vraiment faire entendre votre désir d’une société meilleure, d’une république sociale, laïque et vraiment démocratique, d’un monde tout simplement humain.
http://jacquesgenereux.fr/
Invité- Invité
Re: L'ex-socialiste Jean-Luc Mélenchon lance son "Parti de gauche"
Encore plus intéressant :
Moi je trouve ça très censé, ça fait un bail que je n'avais pas lu un discours de gauche constructif et pas centriste ou bobodémago.
Tout au long des années 2000, au côté d’autres socialistes, je me suis engagé contre la dérive du PS et de ses homologues européens vers les politiques et les valeurs néolibérales : privatisation et mise en concurrence des services publics, baisse des impôts sur les revenus du capital et les hauts salaires, dérégulation des marchés financiers, généralisation du libre-échange, philosophie de la responsabilité individuelle, culte de la compétitivité, abdication devant la mutation de l’Union européenne en espace de guerre économique. Face à cette dérive, bien des militants découragés ont déjà quitté le PS, tandis que d’autres, dont je fus, n’ont jusqu’ici pu se résoudre à abandonner le parti de Jaurès sans combattre pour sa renaissance. Le courage politique commandait de ne pas se résigner, car les seules batailles perdues d’avance sont celles que l’on renonce à mener. Mais voici venu le temps où la lucidité politique commande de reconnaître la défaite.
Non contente de cette première trahison du suffrage universel, la direction du PS ne s’est pas dressée d’un seul bloc contre Nicolas Sarkozy quand celui-ci imposait la ratification parlementaire du traité de Lisbonne (traité strictement identique à celui que 55% des Français et les deux tiers des électeurs de gauche avaient rejeté). Le président de la République commettait un crime contre la démocratie, doublé d’un crime de haute trahison puisqu’il s’entendait avec des puissances étrangères pour imposer un traité contre la volonté clairement exprimée par le peuple français. Face à pareille forfaiture, pouvait-on imaginer, que nous, les socialistes, les héritiers de Jaurès et de la promesse d’une « démocratie jusqu’au bout », nous ne serions pas, cette fois au moins, unis du premier au dernier, pour mobiliser le peuple contre la droite antidémocratique ? Eh bien, pire qu’une simple réticence à mener ce combat, nous eûmes quelques leaders visiblement satisfaits que, grâce à Sarkozy, on ait sauvé leur cher traité, contre le peuple ! Quelques leaders qui participeront peut-être à une direction du PS, d’ores et déjà décidée à construire un programme européen commun avec le PSE, c’est-à-dire avec tous les plus ardents défenseurs du traité de Lisbonne, qui ont désormais en tête une seule obsession : convaincre les Irlandais que leur « non » à ce traité n’est pas recevable, qu’ils doivent dire « oui » à ce qu’ils refusent, car désormais, dans l’Union européenne, il n’est de place que pour les peuples qui renoncent à leur souveraineté.
Un tel entêtement à bafouer la démocratie, une telle application à mépriser le choix des peuples, ne peuvent que nourrir un ressentiment antisocialiste et antieuropéen, dont le principal débouché politique sera la montée d’un populisme gauchiste ou nationaliste, au détriment d’une gauche de gouvernement proeuropéenne.
Le PS, en quête de renouveau et de reconquête de l’électorat populaire, pouvait prendre une autre voie. À la faveur du « non » français en 2005, il aurait pu entendre que ceux qui, dans ses rangs, étaient restés aux côtés de la gauche (c’est-à-dire du côté de ses électeurs) avaient fait le bon choix politique. À la faveur de la nouvelle crise financière enclenchée dès l’été 2007, il pouvait reconnaître que tous les socialistes qui, inlassablement depuis les années 1990, avaient fait le bon diagnostic sur la mutation du capitalisme, n’étaient pas d’archaïques gauchistes mais, au contraire, des socialistes vraiment au fait du monde présent. Or, ces socialistes qui avaient « un monde d’avance », aucun autre courant au PS n’a voulu entrer dans le congrès avec eux, dans une motion commune à laquelle ils étaient disposés sans autres conditions que celles relatives à la ligne politique, concernant notamment la réorientation de la construction européenne et la remise en question du dogme du libre-échange. Je prends acte de ce refus. Je prends acte de ce que la seule motion qui, selon moi, aurait dû arriver en tête dans un Congrès « socialiste », et dans ce moment de l’histoire qui lui donne raison, est arrivée en queue avec 18,5% des votes.
Moi je trouve ça très censé, ça fait un bail que je n'avais pas lu un discours de gauche constructif et pas centriste ou bobodémago.
Invité- Invité
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