à propos de la " délocalisation " d'Amora
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à propos de la " délocalisation " d'Amora
Rebsamen: "Je ne comprends pas la stratégie d'Amora-Maille"
Par Bruno D. Cot, publié le 21/11/2008 17:45
Il est vrai que c'est plus que déconcertant .
Par Bruno D. Cot, publié le 21/11/2008 17:45
Après l'annonce d'un projet d'organisation d'Amora-Maille "visant à rassembler ses forces en Bourgogne", la fermeture de l'usine historique du moutardier semble inéluctable. François Rebsamen, le maire (PS) de Dijon, sénateur de Côte d'or, réagit.
Vous venez de rencontrer les ouvriers d'Amora-Maille. Quel est leur état d'esprit?
Je les ai trouvé très combatifs et déterminés. Ils ne sont qu'au début d'un long processus et nous, élus locaux, sommes décidés à les aider dans des actions concertées: dès la semaine prochaine se tiendra en Préfecture une réunion avec le PDG d'Amora-Maille, puis nous allons étudier en détail le plan de réorganisation lancé par le groupe en lançant plusieurs expertises. De mon côté, avec François Patriat (président PS du Conseil régional de Bourgogne, NDLR) nous demanderons de rencontrer le président d'Unilever France, la maison-mère, pour qu'il nous explique la stratégie de son entreprise qui reste assez floue.
Pour quelles raisons?
Le groupe Amora-Maille a réalisé, l'année dernière, un chiffre d'affaires de 207 millions d'euros pour un résultat net de 25,2 millions d'euros. Cela reste donc un secteur qui rapporte de l'argent. Pourquoi alors lancer une telle restructuration qui prévoit, la fermeture du site historique de Dijon ouvert en 1911 et celle de l'usine d'Appoigny (Yonne), ainsi que la suppression de 265 postes? Tout cela pour réaliser un simple regroupement sur le site de production voisin de Chevigny-Saint-Sauveur? Personne ne comprend la finalité d'un tel plan. Les salariés, eux, ont déjà vécu la délocalisation de la production de vinaigrette en République Tchèque, et pour ma part, j'ai inauguré en 2004 un centre de recherches et de développement sur le site historique de Dijon, situé quai Nicolas-Rolin. Quatre ans plus tard, sa fermeture est annoncée: quel gâchis!
La direction d'Amora-Maille a tout de même apporté quelques garanties, avec,aussi, la création d'un centre de recherches similaire à Chevigny et un investissement de 10 millions d'euros. N'est-ce pas rassurant?
Quoi qu'il arrive, nous n'avons qu'une certitude: Amora-Maille, qui demeure notre fleuron agroalimentaire, ne quittera pas la Bourgogne. C'est tout. Pour le reste, les salariés ne sont pas arc-boutés sur le siège historique, même s'il fait partie du patrimoine industriel et culturel de Dijon. S'il doit déménager en périphérie, cela ne les effraie pas. Ce qu'ils veulent, c'est du travail. Certains, craignent qu'Unilever Europe ne concentre ses activités sur Chevigny pour ne garder qu'un site qui, au final, serait plus facile à vendre. D'où l'urgence à rencontrer leurs dirigeants pour qu'ils nous expliquent ce plan qui s'inscrit dans une stratégie plus large, au niveau de l'Europe.
Il est vrai que c'est plus que déconcertant .
Re: à propos de la " délocalisation " d'Amora
J'ai vu un mini-reportage sur le sujet et j'ai cru comprendre que Amora-Maille appartient au groupe agro-alimentaire Unilever. Je pense donc que les enjeux économiques dépassent le côté "marque historique" très franco-français... Il n'y a rien d'incompréhensible là-dedans, c'est ainsi que fonctionne le capitalisme libéral globalisé. Peu importe qu'Amora soit une marque historique dans notre pays et que le travail effectué par ses salariés permettent de dégager de gros bénéfices...
zongo- Maire
- Nombre de messages : 843
Date d'inscription : 12/06/2008
Re: à propos de la " délocalisation " d'Amora
Excellent Anna !!
Ce qui est surprenant c'est qu'ils délocalisent à quelques kilometres .
Alors on peut sedemander s'il ne s'agit pas simplement d'un déménagement prenant la forme d'un dégraissement .
Je pense que si tous les salariés étaient repris dans le principal site , cela ne ferait aucune vague . Moi je veux bien comprendre qu'un site de plus d'un siècle ne soit plus adaptable aux nouvelles exigences de production .
Ce qui est surprenant c'est qu'ils délocalisent à quelques kilometres .
Alors on peut sedemander s'il ne s'agit pas simplement d'un déménagement prenant la forme d'un dégraissement .
Je pense que si tous les salariés étaient repris dans le principal site , cela ne ferait aucune vague . Moi je veux bien comprendre qu'un site de plus d'un siècle ne soit plus adaptable aux nouvelles exigences de production .
Re: à propos de la " délocalisation " d'Amora
Anna a écrit:Cette histoire...ça me monte aux nez.
N'empêche que c'est triste .
Qui oserait dire ici qu'il n'achète pas de la Amora mais une marque distributeur ?
Re: à propos de la " délocalisation " d'Amora
Ils vont garder la marque , et même l'appellation " moutarde de Dijon "... mais les Américains , c'est pas eux qui vont faire dans la nostalgie , et faire quelques efforts pour conserver un lieu historique ( et je n'exagère pas c'est typiquement une usine de la période révoltion industrielle )
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