Touche pas à mes cures thermales,
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Touche pas à mes cures thermales,
par Sandrine Blanchard
LE MONDE | 14.11.08 | 13h17 • Mis à jour le 14.11.08 | 13h17
J'aimerais bien en tant que cotisante , qu'on fasse une étude sérieuse sur les cures thermales , ce n'est pas une mince dépense pour le SS!
LE MONDE | 14.11.08 | 13h17 • Mis à jour le 14.11.08 | 13h17
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On ne touche pas aux cures thermales.
Il aura suffi d'une semaine pour que le gouvernement torpille l'amendement visant à réduire le taux de remboursement des cures thermales de 65 % à 35 %, adopté à une large majorité le 21 octobre par la commission des affaires sociales de l'Assemblée nationale. Le député Yves Bur (UMP), à l'origine de cette proposition, ne se faisait pas d'illusion sur sa tentative de rouvrir ce dossier. "J'ai mis toutes les eaux de source en ébullition", sourit-il tout en regrettant que "l'on aille jamais au bout des réformes". La logique de cet amendement était simple : alors que, ces dernières années, de nombreux médicaments ont vu leur taux de remboursement diminuer à cause d'un service médical rendu (SMR) jugé insuffisant ou modéré, il n'y a pas de raison que la prise en charge des soins thermaux - dont le SMR reste à démontrer scientifiquement - soit supérieure à ces produits de santé.
La réaction des villes thermales, craignant de subir une baisse de fréquentation, a été immédiate
. Et Xavier Bertrand leur a donné raison. "Les cures thermales apportent des réponses à des problèmes de santé, a fait valoir le ministre du travail. Si on les supprime pour qu'on consomme davantage de médicaments, on ne sera certainement pas gagnant." Soit. Mais cet argument du risque de transfert vers des prescriptions pharmaceutiques plus "lourdes" est, pour le moins, à géométrie variable. Il n'a pas été retenu, ces dernières années, lors des baisses de remboursement de centaines de médicaments dits "de confort". Ainsi, on ne s'est pas interrogé sur les conséquences du déremboursement de la phytothérapie sédative. N'était-elle pas susceptible d'entraîner une hausse du recours aux tranquillisants ? Et puis le ministre s'est gardé de rappeler que cet amendement ne concernerait pas les patients en affection de longue durée (ALD) pris en charge à 100 %.
Roselyne Bachelot, la ministre de la santé, a mis en avant son hostilité à "des mesures qui pourraient être considérées comme défavorables aux assurés". Sous-entendu, on ne touche pas aux cures thermales parce que, cette année, on ne touche pas au porte-monnaie des patients. Après le déremboursement de médicaments, l'instauration de franchises médicales et la multiplication des dépassements d'honoraires, il n'était pas question, pour le gouvernement, d'être à nouveau impopulaire en alourdissant la participation financière des assurés sociaux. Avant l'été, lors de la présentation du plan de redressement de l'assurance-maladie pour 2009, le gouvernement s'était engagé à ne pas prendre de nouvelles mesures frappant les assurés. Et ce n'était pas non plus le moment de demander aux mutuelles et complémentaires de santé de prendre le relais sur la prise en charge des cures thermales alors qu'elles vont être taxées sur leur chiffre d'affaires pour redresser les comptes de la Sécurité sociale.
L'argument majeur pour ne pas toucher aux cures thermales est économique avant d'être médical. Les 105 stations thermales - qui, chaque année, accueillent quelque 500 000 curistes pour dix-huit jours de soins - font travailler des dizaines de milliers de personnes. Pour nombre de communes thermales, cette activité représente l'essentiel de leurs ressources. "L'amendement (sur les cures thermales) est un non-sens dans le contexte de crise et au moment où le président de la République annonce des mesures en faveur de l'emploi", s'est emporté Jean-Claude Ebrard, président du Conseil national des exploitants thermaux. "Est-ce que l'assurance-maladie a pour vocation de solvabiliser l'économie locale ?", réplique M. Bur.
BAISSE DE FRÉQUENTATION
Le moment pour s'attaquer à ces cures a été d'autant plus mal choisi que la nouvelle Association française pour la recherche thermale a pris les devants, face aux menaces régulières de remise en cause du montant de la prise en charge par la Sécu. Depuis 2005, elle s'est engagée à mener des études pour "apporter la preuve du service médical rendu" et "prouver l'efficacité curative des cures". Un travail qui devrait relever de la Haute Autorité de santé. Une première étude scientifique, en début d'année, comparant, sur 237 patients, les vertus d'une cure thermale à visée psychosomatique au médicament de référence, la paroxétine (Deroxat), a montré que la cure apparaît nettement plus efficace que l'antidépresseur. Le taux d'amélioration atteint 50 % dans le groupe des patients ayant bénéficié de soins de crénothérapie contre 35,6 % chez ceux recevant le traitement pharmacologique.
Des résultats qui sont pain bénit pour le monde du thermalisme, confronté à une baisse régulière de fréquentation. Reste que seules cinq stations thermales proposent une orientation psychosomatique. Plus de 70 % de la fréquentation concerne la rhumatologie et les problèmes de voies respiratoires. Au total, le recours à une cure peut être envisagé dans douze indications thérapeutiques.
En réalité, la prise en charge des cures relève de la sempiternelle question de ce qui doit relever de la solidarité nationale (le fameux "panier de soins") à l'heure du vieillissement de la population et de l'explosion du nombre de patients en ALD. Sans compter l'idée, de plus en plus ancrée, que les soins "de confort" doivent être dévolus aux mutuelles et aux assurances-santé. S'attaquer à la légitimité des cures thermales est une vieille histoire pour une vieille médecine. A chaque fois que l'assurance-maladie ou un ministre de la santé a tenté d'évoquer cette question, les villes concernées ont manifesté. En 1999, la municipalité d'Aix-les-Bains (Savoie), l'une des stations les plus fréquentées, avait organisé une journée ville morte. Rapidement, Martine Aubry, alors ministre de l'emploi, avait renoncé à appliquer la proposition de déremboursement de certaines cures figurant dans le plan stratégique adopté par la Caisse nationale d'assurance-maladie.
Quant aux économies escomptées si l'amendement de M. Bur avait été adopté - environ 60 millions par an -, certains responsables politiques, souvent élus des régions thermales, font valoir qu'elles représentent une goutte d'eau face à l'océan du déficit de la Sécu. Un argument déjà entendu pour l'homéopathie. D'autres répondent qu'en additionnant toutes ces gouttes d'eau, cela finit par faire des sous ! L'idéal serait que la Haute Autorité de santé, comme elle l'a fait pour la pharmacopée, s'empare du sujet et rende, en toute indépendance, un avis médico-économique sur le bien-fondé médical des soins thermaux.
J'aimerais bien en tant que cotisante , qu'on fasse une étude sérieuse sur les cures thermales , ce n'est pas une mince dépense pour le SS!
Re: Touche pas à mes cures thermales,
VOS DROITS ET DÉMARCHES : Santé
Cure thermale : frais remboursés
Cure thermale : frais remboursés
Votre caisse d'assurance maladie vous rembourse:
les honoraires médicaux auxquels s'ajoutent éventuellement des soins médicaux complémentaires pour des traitements spécifiques pratiqués, dans la station,
les frais de traitement dans l'établissement, sous forme d'un forfait thermal propre à chaque station.
Taux de prise en charge
70% pour les assurés du régime général 100% si vous êtes invalide, en maladie de longue durée...
Les frais de transport et d'hébergement sont pris en charge sous conditions de ressources annuelles soit 14 664,38 EUR (ressources de 2006) pour une cure suivie en 2007.
Ce plafond est majoré de 50% (soit 7 332,19 EUR ) pour chaque ayant droit.
Plafonds inchangés depuis 1996.
Indemnités journalières
Vous pouvez bénéficier des indemnités journalières si vous êtes salarié ou chômeur indemnisé.
Ces indemnités sont distribuées sous conditions de ressources soit 33 276 EUR par an (ressources perçues en 2007) pour une cure prescrite en 2008.
Ce plafond est majoré de 50 % ( 16 638 EUR ) par personne à charge.
Montants au 1er janvier 2008.
Re: Touche pas à mes cures thermales,
j'ai entendu dire que les directeurs des centres thalasso et autres avaient hurlés en accusant Bachelot de leur retirer leur source de travail .... ils mettaient en avant le fait qu'une personne suivant une cure thermale etait suivit médicalement et "nutritionnellement" ... et ont vanté les bienfaits de ces cures sur le corps et l'esprit !
on n'en doute pas une seconde ...qui ne souhaiterait pas une cure de ce genre ??? le hic n'est pas tant de les dérembourser mais de mieux cibler les patients ...il serait donc préférable de voir concretement avec les toubibs et mieux déterminer QUI en a REELLEMENT besoin ....! et détailler les causes par des analyses médicales sérieuses et pas par des "suppositions" genre , "stress" , "fatigue" .... mais bel et bien des problèmes de santé qui demandent ces soins .
on n'en doute pas une seconde ...qui ne souhaiterait pas une cure de ce genre ??? le hic n'est pas tant de les dérembourser mais de mieux cibler les patients ...il serait donc préférable de voir concretement avec les toubibs et mieux déterminer QUI en a REELLEMENT besoin ....! et détailler les causes par des analyses médicales sérieuses et pas par des "suppositions" genre , "stress" , "fatigue" .... mais bel et bien des problèmes de santé qui demandent ces soins .
Invité- Invité
Re: Touche pas à mes cures thermales,
Je suis d'accord avec toi , et qu'on commence par faire une étude sérieuse pour savoir si ces cures améliorent rellement la santé .
On sait que les cures ont pris leur essort au 19 eme siècle , quand elles étaient le rendez vous des peoples de l'époques , mais à l'époques , ils ne se faisaient pas rembourser par la SS !
Enexagerant à peine , un simple séjour de vacances à la mer ou à la montagne , défatigue et destresse les salaries , va t on rembourse ces vacances par la SS ??
On sait que les cures ont pris leur essort au 19 eme siècle , quand elles étaient le rendez vous des peoples de l'époques , mais à l'époques , ils ne se faisaient pas rembourser par la SS !
Enexagerant à peine , un simple séjour de vacances à la mer ou à la montagne , défatigue et destresse les salaries , va t on rembourse ces vacances par la SS ??
Re: Touche pas à mes cures thermales,
c'est souvent plus pour des problèmes de rhumatismes , arthroses , problèmes de dos , .....surpoids , ..
moi ce qui m'interpelle c'est qu'une cure dure quelques jours pendant lesquels le patient se fait bichonner ,il est nourrit correctement en suivant un régime stricte ;il repart enchanté , reposé , ...mais le reste de l'année il serait bien que ce type de patients soit suivi de près de manière a ce que les "effets bénéfiques" ne s'estompent pas en quelques semaines pour cause de "laisser-aller".
sinon, il me semble qu'avant c'etait plus des cures de luxe et très peu de gens pouvaient s'offrir un sejour dans ces centres.... sinon, je sais qu'il existe des cures en montagne pour les enfants atteint d'asthme sévère .
moi ce qui m'interpelle c'est qu'une cure dure quelques jours pendant lesquels le patient se fait bichonner ,il est nourrit correctement en suivant un régime stricte ;il repart enchanté , reposé , ...mais le reste de l'année il serait bien que ce type de patients soit suivi de près de manière a ce que les "effets bénéfiques" ne s'estompent pas en quelques semaines pour cause de "laisser-aller".
sinon, il me semble qu'avant c'etait plus des cures de luxe et très peu de gens pouvaient s'offrir un sejour dans ces centres.... sinon, je sais qu'il existe des cures en montagne pour les enfants atteint d'asthme sévère .
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