ils sont décidés à reconquérir leur terrain

ALERTE générale à Fontainebleau où, depuis plus d’un mois, les sangliers envahissent la ville et les jardins des pavillons. Ils dégradent les espaces verts, provoquent des accidents de voitures et l’angoisse des riverains… La ville, l’Office des forêts et l’office HLM se mobilisent pour essayer de trouver des solutions. Le sous-préfet de Fontainebleau parle même de « situation de crise » et envisage « d’organiser une grande réunion à ce sujet ».


Difficile de savoir qui doit intervenir

Retraité, Bruno Teixeira vit dans un petit immeuble HLM du quartier de la plaine de la Chambre, situé à 300 m de la forêt. « Regardez les dégâts. Toute ma pelouse a été retournée, alors que je venais de dépenser 150 € pour la refaire entièrement. C’est la première fois que je vois ce saccage dans le quartier. Et dans plusieurs jardins tout autour. Je voudrais bien que l’office fasse quelque chose. Le minimum serait de refaire toutes les clôtures des résidences, sinon ça va continuer. » Un voisin intervient : « La semaine dernière, la police est même venue dans la rue pour repousser les sangliers vers la forêt. » L’un des responsables de l’office HLM confirme cet envahissement soudain. « Le phénomène a commencé en septembre. On a compté jusqu’à 50 sangliers en même temps dans la plaine de la Chambre. Voilà un mois, on a dû faire intervenir la fédération de chasse pour en tuer deux dans un autre parc HLM, aux Lilas. Ils étaient coincés dans une aire de jeux pour enfants. » Et il y a dix jours, des sangliers se sont baladés dans l’hôpital. « On a dû les guider vers la sortie. Nous allons prochainement organiser une réunion avec tous les syndics de copropriété pour imposer des battues régulières. » Car, pour l’instant, difficile de savoir qui doit intervenir. Bernard Hutzler, un riverain de l’avenue Joffre à Fontainebleau, en sait quelque chose. « Voilà un mois, j’ai trouvé un gros sanglier dans mon jardin. J’ai appelé la police. Apparemment, leurs munitions ne sont pas faites pour ce genre de chasse. On nous a suggéré d’appeler un vétérinaire. Mais nous refusons de payer. » La police et l’Office des forêts se sont réunis pour trouver une solution. Il a été décidé de faire appel à un garde-chasse fédéral. Mais le problème reste entier. Déjà, en avril, Jean-Marc Cacouault, responsable de ce dossier à l’ONF, avait dénoncé certains habitants qui nourrissent les sangliers et les attirent en ville. Une battue a été organisée la semaine dernière, mais seulement trois bêtes ont été tuées. D’autres battues devraient être programmées cette semaine.

Anna a écrit:Le problème outre que la régulation est aussi que les territoires d'habitats naturels se réduisent comme peau de chagrin.
Je redonne encore l'exemple de Berlin...