L'école catholique touchée par la crise du pouvoir d'achat
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L'école catholique touchée par la crise du pouvoir d'achat
A. Sé
07/10/2008 | Mise à jour : 22:05 | .
Le privé fait toujours recette, 30 000 élèves ont encore été refusés cette rentrée. Mais pour la première fois, des parents ont renoncé à ce choix pour des raisons financières.
07/10/2008 | Mise à jour : 22:05 | .
Le privé fait toujours recette, 30 000 élèves ont encore été refusés cette rentrée. Mais pour la première fois, des parents ont renoncé à ce choix pour des raisons financières.
Le succès de l'enseignement privé ne se dément pas. Cette année encore, les écoles privées ont dû refuser entre 30 000 et 35 000 élèves. Il s'agit principalement de demandes en Ile-de-France, en Bretagne, dans les Pays de la Loire et dans quelques grandes métropoles régionales. Comme les murs de ces établissements ne sont pas extensibles, les listes d'attente s'allongent. Mais cette année, les préoccupations autour du pouvoir d'achat assombrissent le tableau.
Dans le primaire, en cette rentrée, les écoles privées catholiques ont vu leurs effectifs reculer de 5 199 élèves (- 0,6 %). Seuls diocèses à tirer leur épingle du jeu : Nantes, Nice, Paris, Rennes et Versailles. Au total, si l'on ajoute le secondaire - stable avec 578 élèves de plus -, le nombre d'élèves a baissé de 0,2 %, avec 2,1 millions d'élèves en cette rentrée. Frappant, dans une période où la démographie de l'école primaire semble porteuse.
Explication avancée par Éric de Labarre, secrétaire général de l'enseignement catholique : les préoccupations sur le pouvoir d'achat seraient pour certaines familles un frein à l'inscription dans le privé. Non pas tant pour des raisons des frais de scolarité - 300 euros par an dans le primaire en moyenne avec de fortes disparités, notamment en Ile-de-France - qu'en raison des frais annexes. Selon Éric de Labarre, ces frais «deviennent dans certains cas insupportables, surtout pour les familles qui scolarisent plusieurs enfants».
Le coût de la cantine
Pour éviter ces frais supplémentaires, il n'est pas rare que les familles s'arrangent, en mettant en place des fameux «échanges» de déjeuner. Au collège, la question se pose avec moins d'acuité, puisque les élèves rentrent plus facilement chez eux ou peuvent sortir de l'établissement. Point noir : la cantine.
Dans le privé, elle coûte aux familles de 5 à 6 euros par repas en moyenne. La facture grimpe rapidement pour les familles qui ont plusieurs enfants et peut doubler le prix de la scolarité, puisqu'elle atteint jusqu'à 700 euros par enfant et par an !
Un tarif largement supérieur au prix des repas dans les écoles publiques, qui oscille en fonction des municipalités et des revenus de moins de un euro à environ 4,50 euros pour les revenus les plus élevés. Des repas en partie subventionnés par les collectivités locales. De son côté, l'enseignement privé affirme ne faire aucun bénéfice sur la restauration scolaire, qui intègre également le personnel et l'entretien des cuisines. Alors que les écoles publiques bénéficient de subventions versées par les communes par le biais de forfaits communaux qui couvrent le fonctionnement des classes, basées sur le coût de l'école publique, les diocèses négocient avec certaines communes un versement complémentaire pour couvrir les frais de cantine. Des négociations sont avancées dans certaines régions, notamment en Bretagne. Le département de la Haute-Saône, en particulier, finance les cantines privées des écoles primaires.
Re: L'école catholique touchée par la crise du pouvoir d'achat
Si on paye même la bouffe avec les deniers publics, ce n'est plus le "privé".
Invité- Invité
Re: L'école catholique touchée par la crise du pouvoir d'achat
Non apparemment c'est la grande différence précisément .
Re: L'école catholique touchée par la crise du pouvoir d'achat
Pastaga a écrit:Si on paye même la bouffe avec les deniers publics, ce n'est plus le "privé".
Si, les établissements privés "sous contrat d'Etat" (la majeur partie des établissements privés) touchent beaucoup de subventions. Ces établissements doivent suivre plus de règles que les établissements privés tout court (profs de l'E.N imposés, programmes de l'E.N, et puis je sais pas quoi d'autre encore).
The Shadow- Conseiller général
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Re: L'école catholique touchée par la crise du pouvoir d'achat
J'ai trouvé ça:
SOURCE
Les établissements privés sous contrat d’association avec l’Etat représentent plus de 95 % des établissements privés. La très grande majorité d'entre eux dépendent de l'Enseignement Catholique. L’enseignement, qui est soumis à des contrôles pédagogiques, est dispensé selon les mêmes règles et les mêmes programmes que dans l’enseignement public.
Les professeurs des établissements privés sous contrat sont rémunérés par l’Etat et possèdent le même niveau de diplôme que leurs collègues du public.
L’Etat prend également en charge avec les collectivités locales une partie des dépenses de fonctionnement de l’établissement.
Les familles ont à leur charge les investissements, les dépenses concernant l’instruction religieuse et certains frais pédagogiques.
La contribution financière demandée aux familles correspond aux dépenses d’investissement, amortissement des bâtiments, provision pour les grosses réparations, acquisition du matériel d'équipement scientifique, scolaire ou sportif, ainsi qu’aux frais relatifs à l’enseignement religieux et au culte.
Les établissements privés hors contrat sont beaucoup moins nombreux. Ils doivent être inscrits auprès de l’Education Nationale mais ne subissent aucun contrôle pédagogique et sont libres dans l'organisation des études – programmes, horaires, méthodes pédagogiques, procédures d’orientation …
Les établissements hors contrat sont cependant soumis à un régime d'inspection. Cette inspection porte sur :
- les titres exigés des directeurs et des maîtres,
- l'obligation scolaire,
- l'instruction obligatoire dont le contrôle a été renforcé par une loi du 18 décembre 1998
(mais ces établissements sont libres d'adopter ou non le programme scolaire défini par l'Education nationale),
- le respect de l'ordre public et des bonnes mœurs,
- la prévention sanitaire et sociale.
En revanche l'aspect administratif et financier n'est pas contrôlé
Les enseignants ne sont pas tenus d'être titulaires des diplômes et concours obligatoires pour enseigner dans le public et le privé sous contrat.
Ils ne reçoivent aucune aide de l’Etat et les frais sont donc tous à la charge des familles : rémunération des professeurs, entretien des locaux, frais de fonctionnement… Les frais de scolarité sont donc généralement très élevés.
SOURCE
The Shadow- Conseiller général
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Date d'inscription : 15/01/2008
Re: L'école catholique touchée par la crise du pouvoir d'achat
Ton information est tout à fait exacte .
Quand l'EN d'ailleurs annonce le nombre d'enseignants , et de classes , elle compte les établissements sous contrats .
Les inspecteurs , c'est un ami qui me l'a confirmé , inspectent tous les ans les établissements sous contrat .
Quand l'EN d'ailleurs annonce le nombre d'enseignants , et de classes , elle compte les établissements sous contrats .
Les inspecteurs , c'est un ami qui me l'a confirmé , inspectent tous les ans les établissements sous contrat .
Re: L'école catholique touchée par la crise du pouvoir d'achat
Je vous rappelle quand même que je suis prof, et que j'ai des collègues dans le privé (que je connais de l'IUFM ). Je sais donc comment ça marche
Les subventions pour tout ce qui touche à l'enseignement lui même sont normales, l'école étant gratuite en France, mais le principe du privé c'est que les parents paient la logistique : murs, certains personnels hors éducatifs, matériel, et aussi nourriture. Que les parents revendiquent des subventions pour le matos scolaire, à la limite ok, mais pour la nourriture c'est scandaleux.
Par ailleurs on a même le droit d'enseigner chez soi à ses gosses, un inspecteur vient de temps en temps vérifier.
Les subventions pour tout ce qui touche à l'enseignement lui même sont normales, l'école étant gratuite en France, mais le principe du privé c'est que les parents paient la logistique : murs, certains personnels hors éducatifs, matériel, et aussi nourriture. Que les parents revendiquent des subventions pour le matos scolaire, à la limite ok, mais pour la nourriture c'est scandaleux.
Par ailleurs on a même le droit d'enseigner chez soi à ses gosses, un inspecteur vient de temps en temps vérifier.
Invité- Invité
Re: L'école catholique touchée par la crise du pouvoir d'achat
c'est à réfléhir , Pastaga !
Les parents de tdu secteur conventionné , paient eux des impôts pour les gamins du public !!!!
Pour des subventions aux cantines dont leurs gosses sont exclus !
Il faut rappeler les choses , l'EN avec ses troupes d'enseignants et des écoles , je parle de l'EN publique , est dans l'incapacité de recevoir tous les élèves deFrance .
Mais personnelement je suis pour le maintien du privé controlé , parce qu'il permet au moins aux parents d'offrir une école décente à leurs gamins .
J'ai vécu près de 10 années devant un groupe scolaire , hélàs recevant tous les gosses d'un " quartier " situé à deux rues de ce groupe .
J'avais souvent des discussions avec les 2 directrices ( normal , on reste toujours du métier même quand on l'a quitté ), elles mêmes reconnaissaient qu'elles ne scolariseraient pas leurs gamins (s'ils avaient encore l'âge ) dans de tels établissements .
De l'extérieur , j'ai tout su sur la vie de ces pauvres direstrices , grace aux tags sur les murs j'ai su qu'elles étaient 2 putains , 2 salopes de françaises , j'ai connu les détails de la vie de leur famille ...
Quand les gens passaient par là , ils se faisaient insulter dans toutes les langues par des gamins de 5 ans .
mes collègues , qui essayaient de tenir leurs écoles , se faisaient menacer par les grands frères , par les parents .
Je n'imagine pas qu'une famille soucieuse placerait son gosse dans un tel chaos , où l'nstit passe plus de temps à éduquer le BA ba qu'àenseigner !
Les parents de tdu secteur conventionné , paient eux des impôts pour les gamins du public !!!!
Pour des subventions aux cantines dont leurs gosses sont exclus !
Il faut rappeler les choses , l'EN avec ses troupes d'enseignants et des écoles , je parle de l'EN publique , est dans l'incapacité de recevoir tous les élèves deFrance .
Mais personnelement je suis pour le maintien du privé controlé , parce qu'il permet au moins aux parents d'offrir une école décente à leurs gamins .
J'ai vécu près de 10 années devant un groupe scolaire , hélàs recevant tous les gosses d'un " quartier " situé à deux rues de ce groupe .
J'avais souvent des discussions avec les 2 directrices ( normal , on reste toujours du métier même quand on l'a quitté ), elles mêmes reconnaissaient qu'elles ne scolariseraient pas leurs gamins (s'ils avaient encore l'âge ) dans de tels établissements .
De l'extérieur , j'ai tout su sur la vie de ces pauvres direstrices , grace aux tags sur les murs j'ai su qu'elles étaient 2 putains , 2 salopes de françaises , j'ai connu les détails de la vie de leur famille ...
Quand les gens passaient par là , ils se faisaient insulter dans toutes les langues par des gamins de 5 ans .
mes collègues , qui essayaient de tenir leurs écoles , se faisaient menacer par les grands frères , par les parents .
Je n'imagine pas qu'une famille soucieuse placerait son gosse dans un tel chaos , où l'nstit passe plus de temps à éduquer le BA ba qu'àenseigner !
Re: L'école catholique touchée par la crise du pouvoir d'achat
Si tu veux la cantine aidée, tu vas dans le public. Sinon tu payes ta bouffe. Etre un contribuable ne te donnes pas le droit qu'on te subventionne tes propres choix.
Si on paye tout au privé, autant fermer le public.
Si on paye tout au privé, autant fermer le public.
Invité- Invité
Re: L'école catholique touchée par la crise du pouvoir d'achat
je me suis renseignée sur le lycée militaire d'Aix en Provence ... le coût annuel tourne autour de 1900€ + 400€ de frais de bouche et logement .
et c'est une école d'Etat .....les profs y sont sous contrat (la mère d'une copine de ma fille est prof de français là bas).
bref, par contre ces frais peuvent être diminués si certaines familles ne peuvent pas payer ces montants....donc , je ne sais pas qui compense le manque à gagner ; sûrement l'Etat ou alors les parents pouvant payer en payant plus cher.
et c'est une école d'Etat .....les profs y sont sous contrat (la mère d'une copine de ma fille est prof de français là bas).
bref, par contre ces frais peuvent être diminués si certaines familles ne peuvent pas payer ces montants....donc , je ne sais pas qui compense le manque à gagner ; sûrement l'Etat ou alors les parents pouvant payer en payant plus cher.
Invité- Invité
Re: L'école catholique touchée par la crise du pouvoir d'achat
Pastaga a écrit:Si tu veux la cantine aidée, tu vas dans le public. Sinon tu payes ta bouffe. Etre un contribuable ne te donnes pas le droit qu'on te subventionne tes propres choix.
Si on paye tout au privé, autant fermer le public.
Si comme moi tu avais connu pendant 15 ans une cantine privée, tu comprendrais à quel point il est scandaleux de payer 7,50€ pour cette merde. (même les petits pois étaient immondes)
Là où je pourrais te comprendre, à la rigueur, c'est si l'établissement demande des subventions pour la cantine en plus de faire payer les repas aux parents!
The Shadow- Conseiller général
- Nombre de messages : 1125
Age : 39
Date d'inscription : 15/01/2008
Re: L'école catholique touchée par la crise du pouvoir d'achat
non ce n'est pas donné, pour ceux qui dirons nous :"peuvent" fiscalement , mais pas nécessairement réellement ....c'est une décision qui se paufine , qui s'anticipe , .... surtout quand on a deux gosses ! ...x par 3 ans chacun ...
Invité- Invité
Re: L'école catholique touchée par la crise du pouvoir d'achat
Quand tu choisis ton école privée, tu peux aussi faire pression (à plusieurs) pour avoir un bon cuisinier. On ne peut pas avoir les avantages du publics et ceux du privé en même temps. Dans le public si c'est dégueu tu la ferme, point barre.
Invité- Invité
Re: L'école catholique touchée par la crise du pouvoir d'achat
Pastaga a écrit:Quand tu choisis ton école privée, tu peux aussi faire pression (à plusieurs) pour avoir un bon cuisinier. On ne peut pas avoir les avantages du publics et ceux du privé en même temps. Dans le public si c'est dégueu tu la ferme, point barre.
non pas nécessairement ; les associations de parents d'élèves sont là pour parler aux noms des parents mécontents des repas servis qui sont dégueu ....d'ailleurs , dans l'ancienne école de mes gosses (collège) l'assoc' était invité a venir gouter les divers menus et donner leurs avis !
Invité- Invité
Re: L'école catholique touchée par la crise du pouvoir d'achat
Sauf que le cuisinier reste s'il en a envie
Invité- Invité
Re: L'école catholique touchée par la crise du pouvoir d'achat
en gros, comme il serait "invirable" on se devrait de le subir .... c'est un fonctionnaire lui aussi ou de la sous-traitance ?
Invité- Invité
Re: L'école catholique touchée par la crise du pouvoir d'achat
ça dépend des établissements , dans le primaire il reste très peu de cuisins par établissement , c'est soit une cuisine centrale ( sous le regard de la mairie puisque le personnel de cuisine est du domaine du maire ) soit , et c'est souvent le cas , un appel à traiteur .
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